L’enseignement de l’histoire de la colonisation belge en Fédération Wallonie-Bruxelles. Demande social et enjeux politiques

Abstract

Depuis la fin des années 1990, les questions soulevées par le passé colonial de la Belgique ont fait un retour fracassant dans les débats politiques et médiatiques. Des controverses autour des violences du régime léopoldien aux révélations sur l’assassinat de Patrice Lumumba, en passant par la polémique concernant la propagande raciste véhiculée par Tintin au Congo, l’histoire de la colonisation est source de tensions qui n’épargnent pas les salles de classe. Plus récemment, les manifestations de la communauté belgo-congolaise lors de l’hiver 2011-2012 à Bruxelles ont révélé l’urgence de lutter contre les discriminations dont étaient victimes les Afro-descendant.e.s en Belgique au regard du passé colonial. Suite à l’interpellation de Cécile Djunga en juin 2020, la Ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est engagée à revoir de manière globale les référentiels concernant l’apprentissage de la colonisation belge, engagement qui figure dans la Déclaration de politique communautaire 2019-2024. Bientôt trois ans après les manifestations du mouvement Black Lives Matter du 7 juin 2020, les enseignant.e.s se retrouvent trop souvent peu outillé.e.s pour aborder ce sujet complexe ou méconnu. Les référentiels ad hoc sont toujours en cours de révision. Une commission composée de professeurs d’histoire belge et congolais travaille sur ce nouveau référentiel. En principe, ils seront prêts pour les élèves de deuxième secondaire général… en 2027. Et d’ici là ? Pourtant, ceux pour les filières techniques et professionnelles existent depuis 1999 ! Pourquoi est-il si difficile de parler de colonisation, d’esclavagisme et d’histoire du racisme dans nos écoles

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