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Paradigmes de la mémoire
La question de la mémoire n’est pas nouvelle. Pour autant, les connotations aujourd’hui attachées à la notion – quand on la spécifie comme collective, sociale ou nationale – n’ont émergé que récemment. Si la problématique de la mémoire peut sembler aujourd’hui largement internationalisée, c’est au prix d’une série de décalages, dans les temporalités, dans les traditions théoriques mobilisées, dans les objets historiques privilégiés. À tenter une improbable synthèse générale, il apparaît que cohabitent aujourd’hui trois grandes problématiques, trois grands paradigmes de la mémoire. Le premier est celui des « lieux de mémoire », qu’on doit à Pierre Nora, le deuxième est celui du « travail de mémoire » auquel le nom de Paul Ricœur peut être associé, le troisième est celui des « cadres de la mémoire » issu des réflexions de Maurice Halbwachs sur les conditions sociales de la production et de l’évocation des souvenirs
Avant-propos
La chute des régimes communistes et l'instauration de démocraties pluralistes en Europe centrale et orientale, accompagnées de proclamations de rupture radicale avec le passé, ont engendré un bouleversement général des repères qui jusque-là permettaient les identifications individuelles et l'élaboration d'identités collectives dans toutes les sphères sociales. Le rejet obligé du passé a été décliné de différentes manières selon les pays, en fonction des diverses expériences du communisme (et de sa chute) dans chacune des sociétés concernées. Toutefois, si les modalités sont variables et les calendriers spécifiques, ces recompositions sociales et politiques se sont toutes inscrites dans un même cadre mental. La condamnation globale du communisme a favorisé des visions polarisées et simplifiées du passé, fondées sur des catégories binaires et des figures stéréotypées, plus ou moins marquées, de bourreaux et de victimes. Au-delà du consensus affiché dans le rejet et la condamnation du communisme, un examen plus fin du rapport au passé dans ces sociétés dites post-communistes souligne la difficulté d'élaborer un discours commun sur le passé (...)
Mémoire et usages du passé en Europe
Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche au CNRS Ce séminaire, commun à l’EHESS et à l’IEP de Paris (Sciences Po), a pris la forme de quatre journées d’études sur l’Italie, la Pologne, et l’Allemagne, auxquelles ont contribué des spécialistes reconnus de divers pays européens. Une journée a été plus spécifiquement destinée aux travaux des étudiants et des doctorants ou post-doctorants. Les discussions et conclusions ont été largement assurées par des personnalités relevant de l’EHESS et ..
Conflits d’interprétation, histoire et mémoire du communisme
Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche au CNRS Le séminaire avait pour objet de poursuivre la réflexion engagée l’année dernière sur le conflit des interprétations et la mémoire du communisme. Parce que la mémoire est une dimension du phénomène communiste et qu’il est peu vraisemblable qu’on puisse traiter de la mémoire communiste aujourd’hui voire de la mémoire du communisme sans considérer cette dimension telle que l’histoire du communisme l’a constituée, il convenait d’emblée de sou..
Mémoire et usages du passé en Europe
Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche au CNRS Mémoires et usages publics de l’histoire en Europe Ce séminaire d’enseignement et de recherche, commun à l’ISP (Université Paris-Ouest Nanterre La-Défense), au CEE (Sciences Po) et au CRIA (EHESS), constitue depuis plusieurs années un lieu de réflexion sur les diverses approches qui constituent la mémoire comme objet des sciences sociales et vise à éprouver leur validité sur des terrains empiriques variés. Il a été organisé cette année en ..
Sobre el peso y la elecciĂłn del pasado: una lectura crĂtica de <i>El sĂndrome de Vichy</i>
Para cumplir con las pautas de este seminario, no voy a exponer aquĂ mi propia concepciĂłn sobre la memoria –y en particular, sobre la memoria colectiva- sino a discutir la perspectiva de Henry Rousso, tal como la descubrĂ al leer El sĂndrome de Vichy, y tal como fue explicitada, precisada y quizá repensada en parte, en el texto que precede.
Pese a la inflaciĂłn de los tĂ©rminos –memoria, memoria colectiva, tradiciĂłn- y pese a las seudo-connivencias que suscita su poder de evocaciĂłn, los objetos y las preguntes planteados a la realidad social resultan a menudo demasiado diversos como para que sea posible su contrastaciĂłn. Pero no es aquĂ el caso, si tratamos de situar el objeto del debate desde un ángulo distinto al de Henry Rousso, pues no es tanto la ambiciĂłn de escribir la historia de la memoria colectiva la que resulta problemática, a mi entender, sino la definiciĂłn misma de “memoria colectiva”. En efecto, la discusiĂłn que aquĂ propongo no escapa a la polisemia de los tĂ©rminos que usamos. Al leer El sĂndrome de Vichy, y luego el texto que antecede y precisa el marco conceptual de esa investigaciĂłn, me resulta difĂcil no relacionar lo que allĂ está escrito o dicho, con mis propias definiciones sobre la memoria colectiva –tales como las fui “armando” a partir de una investigaciĂłn empĂrica particular y de lecturas que sĂ son comunes a nuestros trabajos:
Pierre Nora, por supuesto, Maurice Halbwachs como punto de partida y, en mi caso, Roger Bastide. Una disputa en torno a definiciones sacadas de su contexto resulta estĂ©ril. Lo mismo sucederĂa con la posible discusiĂłn en torno a la lectura correcta de Maurice Halbwachs, dada la complejidad, las contradicciones y evoluciones que tuvo este autor. ÂżAcaso deberĂamos aceptar entonces un diálogo de sordos, basado en el uso comĂşn de una nociĂłn que, desde Halbwachs, se ha fosilizado? No lo creo. Mi crĂtica se centrará en aquello que creĂ percibir en las contradicciones, connotaciones, puntos ciegos de las definiciones desarrolladas por Henri Rousso, explĂcitamente o no.Facultad de Humanidades y Ciencias de la EducaciĂł
Sobre el peso y la elecciĂłn del pasado: una lectura crĂtica de <i>El sĂndrome de Vichy</i>
Para cumplir con las pautas de este seminario, no voy a exponer aquĂ mi propia concepciĂłn sobre la memoria –y en particular, sobre la memoria colectiva- sino a discutir la perspectiva de Henry Rousso, tal como la descubrĂ al leer El sĂndrome de Vichy, y tal como fue explicitada, precisada y quizá repensada en parte, en el texto que precede.
Pese a la inflaciĂłn de los tĂ©rminos –memoria, memoria colectiva, tradiciĂłn- y pese a las seudo-connivencias que suscita su poder de evocaciĂłn, los objetos y las preguntes planteados a la realidad social resultan a menudo demasiado diversos como para que sea posible su contrastaciĂłn. Pero no es aquĂ el caso, si tratamos de situar el objeto del debate desde un ángulo distinto al de Henry Rousso, pues no es tanto la ambiciĂłn de escribir la historia de la memoria colectiva la que resulta problemática, a mi entender, sino la definiciĂłn misma de “memoria colectiva”. En efecto, la discusiĂłn que aquĂ propongo no escapa a la polisemia de los tĂ©rminos que usamos. Al leer El sĂndrome de Vichy, y luego el texto que antecede y precisa el marco conceptual de esa investigaciĂłn, me resulta difĂcil no relacionar lo que allĂ está escrito o dicho, con mis propias definiciones sobre la memoria colectiva –tales como las fui “armando” a partir de una investigaciĂłn empĂrica particular y de lecturas que sĂ son comunes a nuestros trabajos:
Pierre Nora, por supuesto, Maurice Halbwachs como punto de partida y, en mi caso, Roger Bastide. Una disputa en torno a definiciones sacadas de su contexto resulta estĂ©ril. Lo mismo sucederĂa con la posible discusiĂłn en torno a la lectura correcta de Maurice Halbwachs, dada la complejidad, las contradicciones y evoluciones que tuvo este autor. ÂżAcaso deberĂamos aceptar entonces un diálogo de sordos, basado en el uso comĂşn de una nociĂłn que, desde Halbwachs, se ha fosilizado? No lo creo. Mi crĂtica se centrará en aquello que creĂ percibir en las contradicciones, connotaciones, puntos ciegos de las definiciones desarrolladas por Henri Rousso, explĂcitamente o no.Facultad de Humanidades y Ciencias de la EducaciĂł
Conflits des interprétations, histoire et mémoire du communisme
Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche au CNRS Le séminaire avait pour objet un premier examen du conflit des interprétations du phénomène communiste, soit de la bibliographie existante, de la chronologie, des acteurs et des lignes de partage. À partir d’une problématique générale sur les mécanismes de la mémoire sociale et à raison d’une séance mensuelle de quatre heures, le séminaire a été structuré autour d’une série d’études de cas, fondés sur des dossiers de textes. Les exemples p..
Fragmented memory. Can memory be influenced?
ÂżQuĂ© es la memoria? ÂżSe puede influir y cĂłmo? DespuĂ©s de recordarnos la complejidad de la nociĂłn de&nbsp; memoria, Marie-Clair Lavabre señala el interĂ©s de la distinciĂłn entre memoria colectiva, tal como el sociĂłlogo&nbsp; Maurice Halbwachs fue el primero en conceptualizarla, y la memoria tal como los usos de los historiadores la&nbsp; han definido. Es ciertamente posible incidir sobre la memoria –y esta voluntad se expresa con una fuerza&nbsp; particular en las situaciones en las que el pasado no ha pasado–, en el marco de ciertos lĂmites y de ciertas&nbsp; condiciones.What is memory? Can it be influenced, and how? After reminding us of the complexity of the notion of memory, Marie-Clair Lavabre points out the interest of the distinction between collective memory, as initially&nbsp; conceptualized by the sociologist Maurice Halbwachs, and memory, as defined by the uses given to it by&nbsp; historians. It is possible to act upon memory—and this will is expressed with a particular force in the situations&nbsp; in which past hasn’t past--, within certain limits and conditions
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