Les unités d'observation

Dans le Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire, pour l'étude de la différenciation économique en milieu forestier, l'auteur retient comme unité d'observation une "unité d'exploitation" fondée sur la propriété foncière. Par contre, pour l'étude de cas située en Amazonie brésilienne, l'unité d'observation ne se définit plus par la propriété du sol. On ne peut la dégager qu'à partir de l'histoire des lots de terre distribués par l'Etat

Trajectoires sociales, mobilité spatiale et accumulation paysanne en Amazonie brésilienne : un exemple en Rondonia

Différents scénarios qui prévoient l'évolution de la petite agriculture amazonienne sont examinés de façon critique, ainsi que les différentes théories qui tentent d'interpréter les dynamiques actuelles. Les résultats d'une enquête réalisée auprès d'un même échantillon de 100 familles du PIC Ouro Preto (Rondônia), à sept ans d'intervalle, sont utilisés pour évaluer les possibilités d'accumulation de cette agriculture et pour analyser les stratégies développées par les migrants. L'élevage apparaît comme la solution la mieux adaptée aux conditions spécifiques de la "frontière" avec toutes les conséquences que cela implique au niveau des déboisements. En outre, la vente de la terre, suivie du rachat ou de l'occupation d'un lot moins valorisé, paraît être une statégie couramment utlisée par les colons pour obtenir le capital qui leur fait défaut. (Résumé d'auteur

Dynamique des fronts pionniers : État, ONG et représentations de l’avenir en Amazonie

Philippe Léna, directeur de recherche à l’IRD Le séminaire a cherché à mettre en évidence l’impact sur les populations régionales des politiques et des actions de développement durable progressivement mises en place en Amazonie depuis la Conférence de Rio en 1992. Contrairement aux « offensives modernisatrices » antérieures, caractérisées par la création de grandes infrastructures, l’immigration, la substitution de la forêt par des cultures exogènes (essentiellement des pâturages) et la margi..

SolarEV City Concept for Paris: A promising idea?

Urban decarbonization is one of the pillars for strategies to achieve carbon neutrality around the world. However, the current speed of urban decarbonization is insufficient to keep pace with efforts to achieve this goal. Rooftop PVs integrated with electric vehicles (EVs) as battery is a promising technology capable to supply CO2-free, affordable, and dispatchable electricity in urban environments (SolarEV City Concept). Here, we evaluated Paris, France for the decarbonization potentials of rooftop PV + EV in comparison to the surrounding suburban area Ile-de-France and Kyoto, Japan. We assessed various scenarios by calculating the energy sufficiency, self-consumption, self-sufficiency, cost savings, and CO2 emission reduction of the PV + EV system or PV only system. The combination of EVs with PVs by V2H or V2B systems at the city or region level was found to be more effective in Ile-de-France than in Paris suggesting that SolarEV City is more effective for geographically larger area including Paris. If implemented at a significant scale, they can add substantial values to rooftop PV economics and keep a high self-consumption and self-sufficiency, which also allows bypassing the classical battery storage that is too expensive to be profitable. Furthermore, the systems potentially allow rapid CO2 emissions reduction; however, with already low-carbon electricity of France by nuclear power, CO2 abatement (0.020 kgCO2kWh-1 reduction from 0.063 kgCO2kWh-1) by PV + EV system can be limited, in comparison to that (0.270 kgCO2kWh-1 reduction from 0.352 kgCO2kWh-1) of Kyoto, also because of the Paris low insolation and high demands in higher latitude winter. While the SolarEV City Concept can help Paris to move one step closer to the carbon neutrality goal, there are also implementation challenges for installing PVs in Paris

La spatialisation de la biodiversité : pour la gestion durable des territoires

Depuis le sommet de Rio de Janeiro en 1992, la diversité du vivant n’est plus l’apanage des biologistes : le concept de biodiversité envisage les relations du monde biologique avec les sociétés. La diversité se trouve en effet à présent au cœur des préoccupations de développement durable et de conservation. L’Amazonie, considérée comme une région de très grande diversité, attire depuis longtemps toutes les convoitises mais suscite désormais des inquiétudes : la nature inépuisable nous apparaît dès lors comme une biodiversité en péril. Mais, comment évaluer l’état et les transformations de la biodiversité de cette immense région ? Quels sont les effets des nombreuses politiques publiques de développement et de conservation qui s’y sont multipliées ces dernières décennies ? Cet ouvrage présente d’abord la complexité de quelques situations locales amazoniennes – des systèmes agricoles indigènes aux fronts pionniers associés à l’élevage extensif. L’imagerie satellitale permet ensuite de cartographier les dynamiques de la biodiversité végétale dans l’espace et le temps à partir d’une analyse des paysages et de l’estimation de leur complexité grâce à une démarche pluridisciplinaire (de la botanique à l’anthropologie). Les transformations des paysages et les variations concomitantes de la biodiversité sont par ailleurs mises en relation avec les politiques publiques et les actions privées. L’approche méthodologique, volontairement simple, a été élaborée avec l’ambition d’être applicable à d’autres espaces forestiers tropicaux