Diagnostic et prise en charge de l’hyperparathyroïdie primaire

Objectif : L’hyperparathyroïdie primaire (hPTP) est définie par la production excessive et inappropriée de parathormone (PTh). Les formes asymptomatiques et modérées sont devenues de plus en plus fréquentes. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques cliniques et paracliniques de l’hPTP, de préciser les indications thérapeutiques et de les discuter en comparant nos résultats avec ceux de la littérature.Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 86 patients colligés entre Janvier 2005 et Décembre 2010. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ORL et d’un bilan biologique comportant une calcémie et un dosage de la PTh. Le bilan radiologique comportait une échographie cervicale, une scintigraphie au MIBI et/ou une IRM cervicale.Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale et ont eu une cervicotomie par approche classique. La surveillance a été clinique et biologique avec un recul moyen de 16 mois (4-36 mois).Résultats : La calcémie était élevée chez 77 patients (89,5%) et la PTh chez tous les patients. Une échographie cervicale a été réalisée chez 79 patients et a montré une image en faveur d’un adénome parathyroïdien chez 37 d’entre eux (46,8%). La scintigraphie au MIBI, pratiquée chez 46 patients, a montré une hyperfixation dans 31 cas (67,4%). L’IRM aété pratiquée chez 5 patients et a révélé un adénome dans 3 cas.L’exploration chirurgicale avec examen extemporané a révélé un adénome unique chez 65 patients deux adénomes chez 12 patients, et une hypertrophie des 4 PTh chez 9 autres. Une exérèse des adénomes a été ainsi réalisée chez 77 patients et une parathyroïdectomie subtotale dans 9 cas. en post-opératoire, 12 patients (14%) ont présenté une hypocalcémietransitoire. Aucune hypocalcémie définitive ni paralysie récurrentielle n’ont été notées. L’examen anatomopathologique définitif a révélé un adénome unique, un adénome double, une hyperplasie et PTh normale respectivement chez 58, 3, 24 et 1 patients. L’évolution à long terme a été marquée par l’amélioration clinique et biologique chez 81 patients  (94,2%). Une non-amélioration clinique et biologique a été notée chez 5 patients. Ils ont été réopérés et ont eu une parathyroïdectomie subtotale. L’anatomopathologie confirmait l’hyperplasie dans tous les cas.Conclusion : Le traitement de l’hPTP symptomatique est chirurgical. L’approche classique a fait preuve de son efficacité. Les progrès récents des explorations préopératoires et le dosage peropératoire de la PTh ont rendu possible une approche mini-invasive. Des controverses persistent quant à la prise en charge de l’hPTP asymptomatique dont l’indicationthérapeutique doit être bien étudiée.Mots-clés : hyperparathyroïdie primaire, adénome, glande parathyroïde, parathormone, scintigraphie, parathyroïdectomi

L’ectopie des glandes parathyroides dans la chirurgie de l’hyperparathyroidie

Introduction : L’ectopie parathyroïdienne est la cause d’échec la plus fréquente de la chirurgie de l’hyperparathyroïdie, entrainant le plus souvent des reprises chirurgicales. Son diagnostic topographique pré-opératoire reste difficile malgré le progrès dans les différentes explorations radiologiques. Le diagnostic per-opératoire doit être guidé par une stratégie de dissection de référence. Le but de travail est d’étudier la stratégie de recherche des parathyroides lors de leur chirurgie.Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 137 patients (162 glandes parathyroïdes ectopiques) parmi 572 patients opérés d’une hyperparathyroïdie, colligés sur une période de 11 ans (Janvier 2001-Décembre 2011). Tous les patients ont bénéficié d’une imagerie pré-opératoire et ont été opérés sous anesthésie générale.Résultats : L’âge moyen était de 49 ans (11-71 ans) et le sex-ratio de 1,04. Une hyperparathyroïdie primaire était présente chez 26 patients (18,98%) et une hyperparathyroïdie secondaire à une insuffisance rénale chronique chez 111 patients (81,02%).Une cervicotomie par voie classique avec exploration des 2 loges thyroïdiennes a été réalisée dans 136 cas. Dans les cas où la parathyroïde n’a pas été retrouvée, un geste opératoire a été associé. Ce geste consistait en un curage médiastino-récurrentiel (15 cas), une thymectomie (12 cas) et une lobectomie thyroïdienne (9 cas). Un seul patient a eu une thoracotomie en chirurgie thoracique, sans abord cervical classique. Sur les 162 glandes parathyroïdes ectopiques retenues dans l’étude, 68 étaient des glandes parathyroïdes inférieures. Les localisations de celles-ci étaient par ordre de fréquence le thymus (26 cas), le ligament thyro-thymique (14 cas), le médiastin antéro-supérieur (5 cas) et la gaine carotidienne (3 cas). Vingt glandes parathyroïdes inférieures n’ont pas été retrouvées sur les 68 (29,41%). Le nombre des glandes parathyroïdes supérieures ectopiques était de 94 sur 162. Leurs localisations étaient par ordre de fréquence le pôle supérieur (33 cas), le pédicule supérieur (20 cas), la région rétro-oesophagienne (15 cas), la gaine carotidienne (11 cas), intra-thyroïdienne (5 cas) et le médiastin postéro-supérieur (2 cas). Huit glandes parathyroïdes supérieures n’ont pas été trouvées sur les 94 (8,51%). Au total, sur les 162 glandes parathyroïdes ectopiques, 28 n’ont pas été retrouvées (17,28%).Conclusion : L’imagerie est un moyen incontournable à la recherche d’une glande parathyroïde ectopique. Lorsqu’elle n’est pas retrouvée dans sa localisation habituelle, la stratégie de dissection chirurgicale doit être méthodique.Mots-clés : glande parathyroïde, ectopie, hyperparathyroïdie, imagerie, parathyroïdectomieIntroduction: The ectopic parathyroid is the most common cause of failure of hyperparathyroidism surgery, resulting often in reoperations. Its preoperative topographic diagnosis remains difficult despite advances in various imaging studies. The intraoperative diagnosis should be guided by a reference strategy of dissection.Materials and Methods: This is a retrospective study of 137 patients (162 ectopic parathyroid glands) among 572 patients undergoing hyperparathyroidism surgery, collected over a 11-year period (January 2001-December 2011). All patients underwent preoperative imaging and were operated under general anesthesia.Results: The mean age was 49 years (11-71 years) and the sex-ratio 1.04. Primary hyperparathyroidism was present in 26 patients (18.98%) and hyperparathyroidism secondary to chronic renal failure in 111 patients (81.02%). Cervicotomy through traditional approach with bilateral exploration was performed in 136 cases. In cases where the parathyroid was not found, a surgical procedure was performed. This act consisted in mediastinal-recurrential lymphadenectomy (15 cases), thymectomy (12 cases) and thyroid lobectomy (9 cases). One patient had a thoracotomy in thoracic surgery department without conventional cervical approach. Among the 162 ectopic parathyroid glands included in the study, 68 were inferior parathyroid glands. The locations of these were in order of frequency the thymus (26 cases), the thyro-thymic ligament (14 cases), the antero-superior mediastinum (5 cases) and the carotid sheath (3 cases). Twenty inferior parathyroid glands were not found among the 68 (29,41%). The number of ectopic superior parathyroid glands was 94 of 162. Their locations were in order of frequency the upper pole (33 cases), the superior pedicle (20 cases), the retro-esophageal region (15 cases), the carotid sheath (11 cases), intra-thyroid (5 cases) and the postero-superior mediastinum (2 cases). Eight superior parathyroid glands were not found among the 94 (8.51%). In total, among 162 ectopic parathyroid glands, 28 were not found (17,28%).Conclusion: Imaging is essential to search an ectopic parathyroid gland. When not found in its usual location, the strategy of surgical dissection should be methodical.Keywords: parathyroid gland, ectopia, hyperparathyroidism, imaging, parathyroidectom

Jellyfish stings trigger gill disorders and increased mortality in farmed sparus aurata (linnaeus, 1758) in the mediterranean sea

Jellyfish are of particular concern for marine finfish aquaculture. In recent years repeated mass mortality episodes of farmed fish were caused by blooms of gelatinous cnidarian stingers, as a consequence of a wide range of hemolytic, cytotoxic, and neurotoxic properties of associated cnidocytes venoms. The mauve stinger jellyfish Pelagia noctiluca (Scyphozoa) has been identified as direct causative agent for several documented fish mortality events both in Northern Europe and the Mediterranean Sea aquaculture farms. We investigated the effects of P. noctiluca envenomations on the gilthead sea bream Sparus aurata by in vivo laboratory assays. Fish were incubated for 8 hours with jellyfish at 3 different densities in 300 l experimental tanks. Gill disorders were assessed by histological analyses and histopathological scoring of samples collected at time intervals from 3 hours to 4 weeks after initial exposure. Fish gills showed different extent and severity of gill lesions according to jellyfish density and incubation time, and long after the removal of jellyfish from tanks. Jellyfish envenomation elicits local and systemic inflammation reactions, histopathology and gill cell toxicity, with severe impacts on fish health. Altogether, these results shows P. noctiluca swarms may represent a high risk for Mediterranean finfish aquaculture farms, generating significant gill damage after only a few hours of contact with farmed S. aurata. Due to the growth of the aquaculture sector and the increased frequency of jellyfish blooms in the coastal waters, negative interactions between stinging jellyfish and farmed fish are likely to increase with the potential for significant economic losses

Comparative Analysis of Tunisian wild Crataegus azarolus (yellow azarole) and Crataegus monogyna (red azarole) leaf, fruit and traditionally derived syrup: phenolic profiles, antioxidant and antimicrobial activities of the aqueous-acetone extracts

Quantitative and qualitative analyses of the yellow and red azarole phenolic extracts prepared from leaf, fruit peel/pulp, and syrup were comparatively investigated. The yellow azarole was found significantly richer in polyphenols than the redfruit species. Hyperoside was the main phenolic in both yellow and red azarole leaves and only in yellow fruits, whereas procyanidin B2 was the major compound in red fruits. Yellow azarole leaf and fruit peel extracts exhibited the strongest antioxidant activities using DPPH (≈168 and 79 μmol TEAC/g fw, respectively) and FRAP (≈378 and 161 μmol Fe2+/g fw, respectively) assays. The highest antibacterial activities were recorded for the yellow azarole leaf and fruit peel extracts, especially against Staphylococcus aureus and Streptococcus faecalis. The low phenolic content of the syrups contrasted with their significant antioxidant and antimicrobial potentials, which were correlated to their hydroxymethylfurfural (HMF) (furan derivative amounts) content

Protective effects of azarole polyphenolic extracts against oxidative damage using in vitro biomolecular and cellular models

The antioxidant activity of the different polyphenolic extracts prepared from Tunisian azarole, Crataegus azarolus and Crataegus monogyna (Rosaceae family) leaves, fruit peel, pulp and syrup was evaluated using cholesterol, liposome and rat liver-homogenate oxidation assays and cytotoxic activity in differentiated Caco-2, undifferentiated Caco-2, and B16F10 melanoma cells. Protective effects were observed against thermal-cholesterol degradation at 140 °C for 1 h, which depended on the concentration and the type of the extract. Moreover, the pre-treatment with the phenolic extracts preserved liposomes and rat liver-homogenate from oxidative induced damage by Cu2+ and Fe2+ at 37 °C for 24 h and 2 h, respectively. Azarole phenolics inhibited the oxidation of polyunsaturated fatty acids (PUFA) and limited the production of oxidized compounds. Furthermore, within tested concentrations (0.24-4.8 mg/mL), all extracts did not show any toxic effect on differentiated Caco-2 cells; while, they were found cytotoxic to cancer Caco-2 cells, except, extracts of pulp and syrup of C. monogyna. Using B16F10 melanoma cell model, only azarole pulp and syrup extracts were found toxic and induced the production of melanin in a dose-dependent manne

Essential Oil Composition, Antioxidant, Cytotoxic and Antiviral Activities of Teucrium pseudochamaepitys Growing Spontaneously in Tunisia

The chemical composition, antioxidant, cytotoxic and antiviral activities of the essential oil obtained by hydrodistillation from the aerial parts of Teucrium pseudochamaepitys (Lamiaceae) collected from Zaghouan province of Tunisia are reported. The essential oil was analyzed by gas chromatography equipped with a flame ionization detector (GC-FID) and gas chromatography coupled with mass spectrometry (GC/MS). Thirty-one compounds were identified representing 88.6% of the total essential oil. Hexadecanoic acid was found to be the most abundant component (26.1%) followed by caryophyllene oxide (6.3%), myristicin (4.9%) and α-cubebene (3.9%). The antioxidant capacity of the oil was measured on the basis of the scavenging activity to the stable 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl (DPPH). The IC50 value of the oil was evaluated as 0.77 mg·mL−1. In addition, the essential oil was found to possess moderate cytotoxic effects on the HEp-2 cell line (50% cytotoxic concentration (CC50) = 653.6 µg·mL−1). The potential antiviral effect was tested against Coxsackievirus B (CV-B), a significant human and mouse pathogen that causes pediatric central nervous system disease, commonly with acute syndromes. The reduction of viral infectivity by the essential oil was measured using a cytopathic (CPE) reduction assay