23 research outputs found

    Les ressorts de l'(in)satisfaction : le cas du personnel international humanitaire

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    At a time when self-realization is becoming cardinal in our lives, work has been regularly pointed out as a source of stress, psychosocial hazards or burn-out. By relying on the international humanitarian staff, also called “expatriates”, of the organization “Doctors Without Borders” (MSF), this thesis studies the notion of dissatisfaction, understood here as any experience or emotion negatively considered by the individual. On the basis of fifty field interviews and an observatory participation as an “expatriate” in ten humanitarian missions on four continents, this research not only offers an internal vision of a fast-moving sector (growth in the proportion of expatriates from the South, increasing internal and external criticism, weakening of the commitment in favour of professionalization), but it also questions the social dynamics of the emotional process. Dissatisfaction, called “frustration” by the international humanitarian staff, is usually described as a difference between expectations and actual events. Thanks to the study of MSF inherent tensions, of the “expatriates” life courses and of the interplay between the individuals and the organization, this research defends the following core idea: whatever the difference between expectations and actual events, the dissatisfaction of an individual depends first on his/her trust towards the identified responsible, i.e. on his/her acknowledgement of the legitimacies and relations of domination at stake.À une époque où l’épanouissement personnel constitue un enjeu central dans nos différentes sphères de vie, le travail est pourtant régulièrement présenté comme source de stress, de risques psychosociaux voire de burn-out. En prenant appui sur le personnel international humanitaire, aussi appelé « expatrié », de l’organisation « Médecins Sans Frontières » (MSF), cette thèse étudie l’insatisfaction, entendue ici comme l’ensemble des expériences ou des émotions jugées négativement par l’individu. Sur la base d’une cinquantaine d’entretiens réalisés sur le terrain et d’une observation participante en tant qu’« expatrié » lors de dix missions humanitaires sur quatre continents, cette recherche ouvre plusieurs perspectives. Elle offre non seulement une vision, de l’intérieur, d’un secteur en mutation (croissance de la proportion d’expatriés issus du Sud, multiplication des critiques internes et externes, étiolement de l’engagement au profit de la professionnalisation), mais elle interroge en même temps les ressorts sociaux du processus émotionnel. L’insatisfaction, en l’occurrence la « frustration » du personnel international humanitaire, est communément décrite comme un écart entre des attentes et la survenue d’événements. Grâce à l’étude successive des tensions inhérentes au fonctionnement de MSF, des parcours de vie des « expatriés », puis de l’interaction entre ces individus et l’organisation, cette recherche défend la thèse suivante : quel que soit l’écart entre attentes et survenue d’événements, l’insatisfaction ou non d’un individu est d’abord le reflet de sa confiance dans l’entité jugée responsable, c’est-à-dire de sa reconnaissance des légitimités et des rapports de domination en jeu

    Espacios de control y espacios de intimidad. El concepto de la vida extralaboral en Médicos Sin Fronteras

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    International audience¿Qué significado tiene la noción de tiempo fuera del trabajo cuando los empleados, como los de Médicos Sin Fronteras (MSF), permanecen constreñidos por su entorno laboral sin interrupción durante meses? Basándome en la observación participante durante una decena de misiones en MSF y en la definición del tiempo de descanso como tiempo para preservar la intimidad, defiendo la idea de que la noción de tiempo de descanso es difusa en MSF. Por un lado, se difumina por el hecho de compartir el alojamiento entre colegas, por la flexibilidad de los horarios de trabajo, por la presencia de normas de seguridad las 24 horas del día o por la delegación en la organización de la salud de los empleados a lo largo de su misión, pero, por otro lado, se difumina por una razón subyacente a todas las demás: la cuestión en torno al significado de la palabra trabajo, entre actividad limitadora y actividad satisfactoria

    “Where is home?” Les Médecins Sans Frontières, des médecins sans patrie ?

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    International audienceAre “Doctors Without Borders” (MSF) doctors without a homeland? Based on fifty interviews, statistical data and a participatory observation, this articledescribes humanitarian mission conditions limiting local integration and suggests three forms of attachment: home (“break expatriates”), elsewhere (“multi‑homeland expatriates”) or nowhere (“duty‑free expatriates”). For the latter, MSF plays, until their departure from the organization, the role of substitute homeland.Son los “Médicos sin Fronteras” (MSF) médicos sin patria? Basado en cincuenta entrevistas, datos estadísticos y una observación participante, este artículo describe condiciones de misión humanitaria que limitan la integración local y propone tres formas de apego: en casa (“expatriados paréntesis”), en otros lugares (“expatriados multipátridos») o en ninguna parte (“expatriados duty‑free”). Para estos últimos, MSF desempeña el papel de patria sustituta hasta que dejen la organización.Les « Médecins Sans Frontières » (MSF) sont‑ils des médecins sans patrie ? Basé sur une cinquantaine d’entretiens, des données statistiques et uneobservation participante, cet article décrit des conditions de mission humanitaire limitant l’intégration locale et dégage trois formes d’attachement : chez soi (« expatriés parenthèse »), ailleurs (« expatriés multipatrides ») ou nulle part (« expatriés duty‑free »). Pour ces derniers, MSF joue, jusqu’à leur départ de l’organisation, le rôle de patrie de substitution

    Dynamics of (dis)satisfaction : the case of the international humanitarian workers

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    À une époque où l’épanouissement personnel constitue un enjeu central dans nos différentes sphères de vie, le travail est pourtant régulièrement présenté comme source de stress, de risques psychosociaux voire de burn-out. En prenant appui sur le personnel international humanitaire, aussi appelé « expatrié », de l’organisation « Médecins Sans Frontières » (MSF), cette thèse étudie l’insatisfaction, entendue ici comme l’ensemble des expériences ou des émotions jugées négativement par l’individu. Sur la base d’une cinquantaine d’entretiens réalisés sur le terrain et d’une observation participante en tant qu’« expatrié » lors de dix missions humanitaires sur quatre continents, cette recherche ouvre plusieurs perspectives. Elle offre non seulement une vision, de l’intérieur, d’un secteur en mutation (croissance de la proportion d’expatriés issus du Sud, multiplication des critiques internes et externes, étiolement de l’engagement au profit de la professionnalisation), mais elle interroge en même temps les ressorts sociaux du processus émotionnel. L’insatisfaction, en l’occurrence la « frustration » du personnel international humanitaire, est communément décrite comme un écart entre des attentes et la survenue d’événements. Grâce à l’étude successive des tensions inhérentes au fonctionnement de MSF, des parcours de vie des « expatriés », puis de l’interaction entre ces individus et l’organisation, cette recherche défend la thèse suivante : quel que soit l’écart entre attentes et survenue d’événements, l’insatisfaction ou non d’un individu est d’abord le reflet de sa confiance dans l’entité jugée responsable, c’est-à-dire de sa reconnaissance des légitimités et des rapports de domination en jeu.At a time when self-realization is becoming cardinal in our lives, work has been regularly pointed out as a source of stress, psychosocial hazards or burn-out. By relying on the international humanitarian staff, also called “expatriates”, of the organization “Doctors Without Borders” (MSF), this thesis studies the notion of dissatisfaction, understood here as any experience or emotion negatively considered by the individual. On the basis of fifty field interviews and an observatory participation as an “expatriate” in ten humanitarian missions on four continents, this research not only offers an internal vision of a fast-moving sector (growth in the proportion of expatriates from the South, increasing internal and external criticism, weakening of the commitment in favour of professionalization), but it also questions the social dynamics of the emotional process. Dissatisfaction, called “frustration” by the international humanitarian staff, is usually described as a difference between expectations and actual events. Thanks to the study of MSF inherent tensions, of the “expatriates” life courses and of the interplay between the individuals and the organization, this research defends the following core idea: whatever the difference between expectations and actual events, the dissatisfaction of an individual depends first on his/her trust towards the identified responsible, i.e. on his/her acknowledgement of the legitimacies and relations of domination at stake

    Des espaces de contrôle aux espaces d'intimité. La notion de hors-travail chez Médecins Sans Frontières

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    International audienceQuel sens revêt la notion de hors-travail lorsque des salariés, comme ceux de l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF), restent contraints par leur univers de travail sans interruption pendant des mois ? Me basant sur une observation participante lors d’une dizaine de missions avec MSF et sur la définition d’un hors-travail entendu comme un temps de préservation de l’intime, je défends l’idée que la notion de hors-travail est floutée chez MSF d’une part par le partage du logement entre collègues, par la flexibilité des horaires de travail, par la présence de règles de sécurité 24 heures sur 24 ou par la délégation de la santé des salariés pendant toute la durée de leur mission à l’organisation, mais d’autre part par un motif sous-jacent à tous les autres : l’enjeu autour de la signification du mot travail, entre activité contraignante et activité épanouissante

    De la nécessité pratique et heuristique des frontières

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    Cet article interroge la thématique de ce dossier, c’est-à-dire l’espoir de dépasser effectivement les frontières. Pour ce faire, notre approche se fonde sur l’étude de l’organisation Médecins sans frontières (MSF) dont la création, en 1971, a traduit l’espoir d’un dépassement des frontières non seulement physiques mais aussi symboliques. Nous nous appuyons en particulier sur l’une des tensions qui traversent l’organisation : celle entre pensée universaliste et action sur mesure. La découverte de cette tension a été fondée sur une observation participante en tant que salarié au sein de MSF sur 10 missions et une cinquantaine d’entretiens. Cet article montre que l’espoir originel de dépassement des frontières est nuancé par la mise en pratique des projets humanitaires qui, tous, impliquent à des degrés divers l’usage et la manipulation de frontières : soit le respect des frontières en présence, soit leur adaptation, soit la création de nouvelles frontières. Tel un marin sur un bateau de Neurath dont les solives seraient des frontières, MSF peut dépasser des frontières, mais pas s’en départir.This paper aims to inquiry the hope of overstepping borders. The author banks on the study of the organization Doctors Without Borders (MSF) of witch creation, in 1971, expressed the hope of overstepping not only material but also symbolic borders. The author relies in particular on one of the tensions crossing the whole organization: universalistic thoughts and tailor-made actions. This aspect is brought to the light by the Ph.D. research of the author, based on a participatory observation as a MSF employee in 10 missions and 50 interviews. This article shows that the original hope of overstepping borders is shaded by the practical implementation of humanitarian projects. All of them, at different degrees, have to use and handling borders: either the respect of existing borders, or their adaptation, or the creation of new ones. Like a sailor on a Neurath’s boat that can move or change the beams but not discard them, MSF can overstep borders but not to do without them

    Quand venir du Sud favorise la satisfaction personnelle. Le cas des expatriés les plus novices de l'organisation Médecins sans frontières

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    International audienc

    Our black hole

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    Using simple formula, we aim to show why our universe should be a black hole. We consequently suggest that black holes have precisely a Schwarzschild's radius and not less, and that the speed of light and the speed of expansion of our universe are the same quantities. We also suggest that the notion of observable universe is not correct. All the matter belonging to our universe should be visible as the expansion of the universe would have never gone faster than the speed of light

    Le capital de mobilité : un capital bourdieusien ? L’expérience des membres de Médecins sans frontières

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    Bibliographie\ₐvailable: 1 Cairndomain: www.cairn.info Cite Par\ₐvailable: 0 Publisher: ÉrèsTo what extent can mobility capital be considered a Bourdieu capital? Based on participant observation during the course of eleven missions with the organization Doctors Without Borders (MSF) and about fifty interviews with its members, we show that within MSF mobility experiences can be accumulated, mobilized, converted, depreciated, transmitted, and that although these experiences are not always exploited to move upwards in the formal internal hierarchy, they nevertheless enable those who have accrued them to gain in decision-making power over their future career within the organization. For these reasons we consider that mobility experiences constitute a Bourdieu capital, termed mobility capital, which refers not to the hereditary or transmissible component of one’s capital, but rather to its living component, the part developed during an individual’s life and representative of his/her successive socializations.¿En qué medida se puede considerar el capital de movilidad como un capital bourdieusano? Gracias a una observación participante durante once misiones con la organización Médicos Sin Fronteras (MSF) y más de cincuenta entrevistas con sus miembros, mostramos que, dentro de MSF, las experiencias de movilidad se pueden acumular, movilizar, convertir, depreciar, transmitir y que, si estas experiencias no siempre son utilizadas por quienes disponen de ellas para ascender en la jerarquía formal interna, les permiten, en todo caso, ganar poder de decidir sobre el futuro de su recorrido en el seno de la organización. Por estas diversas razones, consideramos que las experiencias de movilidad constituyen un capital bourdieusano, calificado como capital de movilidad, que describe no la parte hereditaria o transmisible del capital, sino, por el contrario, su parte viva, la que se acumula a lo largo de la vida de un individuo, la que se origina en sus socializaciones sucesivas.Dans quelle mesure le capital de mobilité peut-il être considéré comme un capital bourdieusien ? À partir d’une observation participante lors de onze missions avec l’organisation Médecins sans frontières (MSF) et d’une cinquantaine d’entretiens avec ses membres, nous montrons que, chez MSF, les expériences de mobilité sont accumulables, mobilisables, convertibles, dépréciables, transmissibles, et que, si ces expériences ne sont pas toujours mobilisées par ceux qui en disposent pour monter dans la hiérarchie formelle interne, elles leur permettent, en tout cas, de gagner en pouvoir de décision sur leur parcours à venir au sein de l’organisation. À ces divers titres, nous considérons que les expériences de mobilité constituent un capital bourdieusien, qualifié de capital de mobilité, décrivant non pas la part héréditaire ou transmissible du capital, mais au contraire, sa part vivante, celle accumulée au cours de la vie d’un individu, celle issue de ses socialisations successives
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