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    Rapports des eaux souterraines avec les sols halomorphes et la végétation en Camargue

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    La rĂ©partition de la vĂ©gĂ©tation des terrains naturels de Camargue est rĂ©gie par l’interaction d’un ensemble de facteurs Ă©cologiques dont les plus apparents sont la salure des sols et la topographie, mais auxquels il faut ajouter la minĂ©ralisation et la profondeur des eaux souterraines, les conditions clima tiques, la texture, la structure et la teneur en eau des sols. Les terres les plus basses (moins de 0,50 m au-dessus du niveau de la mer) sont les plus salĂ©es, elles sont le domaine des groupements Ă  Salicornes dont les mieux reprĂ©sentĂ©es sont, par ordre croissant de rĂ©sistance au sel et Ă  la sĂ©cheresse : — le groupement Ă  Salicornia fruticosa ; — le groupement Ă  A. glaucum et S. fruticosa ; le groupement Ă  A. glaucum et Sphenopus divaricatus. Les terres les plus hautes sont moins soumises Ă  l’influence du sel, elles sont occupĂ©es par les pelouses. Les sols sous pelouses ont une texture sablo-limoneuse et une structure grenue. Jusqu’au printemps, la percolation des pluies assure un bon lessivage superficiel et, bien que la teneur en sel de la nappe aquifĂšre soit souvent assez forte, la concentration de la solution du sol dans la rizosphĂšre reste infĂ©rieure Ă  la limite fixĂ©e pour les sols salins. En Ă©tĂ©, le milieu devient lĂ©gĂšrement salin et fortement xĂ©rique. Les sols des terrains bas sont des sols salins du type Solont- chak. Le maintien Ă  faible profondeur des eaux souterraines entraĂźne des manifestations d’hydromorphie. La rĂ©partition des groupements vĂ©gĂ©taux dĂ©pend de l’intensitĂ© des remontĂ©es salines et des conditions hydriques rĂ©gnant dans la rhizosphĂšre. Elles- mĂȘmes dĂ©pendent du climat, de la topographie, de la profondeur et de la salure des eaux souterraines. Le groupement Ă  Salicornia fruticosa est hygrophile. Il occupe le pourtour des marais et les zones dĂ©primĂ©es sous lesquelles la nappe aquifĂšre est peu profonde. Le groupement Ă  Arthrocnemum glaucum et Sphenopus diva- ricatus occupe les terrains trop secs ou trop salĂ©s pour qu’y pros pĂšre le Salicornietum fruticosae. Les annuelles du groupement les plus sensibles au sel occupent les micromilieux localement moins salĂ©s (« touradons » et cƓur des touffes d’A. glaucum). Le groupement Ă  A. glaucum et Salicornia fruticosa apparaĂźt lorsque les conditions Ă©cologiques sont intermĂ©diaires. On a pu Ă©tablir les gammes des salinitĂ©s des sols et des eaux souterraines compatibles avec chaque groupement vĂ©gĂ©tal (voir fig. 3). Quand la teneur en sel s’élĂšve dans la tranche superficielle du sol, la survie des vĂ©gĂ©taux devient de plus en plus prĂ©caire. Pour une teneur en Cl de la terre sĂšche supĂ©rieure Ă  20 %« (conduc tivitĂ© des extraits de pĂątes saturĂ©es 80 mmhos), seules quelques maigres touffes d’A. glaucum continuent Ă  vĂ©gĂ©ter sur un sol qui se couvre d’ efflorescences salines : c’est le domaine de la sansouire. Pour une teneur en Cl de la terre sĂšche supĂ©rieure Ă  28 %0 (90 mmhos), toute vie vĂ©gĂ©tale supĂ©rieure devient impossible et le sol nu se couvre d’une croĂ»te saline blanchĂątre : c’est le domaine duSoils of the Camargue are characterised by a predominance of fine particles, a high calcium and low organic matter content, and an over-riding importance of saline influences and surface hydromorphy. The distribution of vegetation in undisturbed areas of the Camargue depends upon the interaction of several factors, the most important of which are soil salinity and topography. Other contributory factors are mineralisation and depth of ground water, weather conditions and texture, structure and water content of the soil. The lower-lying areas (less than 0,50 m above sea-level) are the more saline. They are characterised by Salicornia commu nities among which the best represented are, in order of greater resistance to salinity and dryness : the Salicornia fruticosa community, the Arthrocnemum glaucum and S. fruticosa community and the A. glaucum and Sphenopus divaricatus community. Higher grounds, less influenced by salinity factors, support swards of vegetation. These soils have a loamy texture and a crumb like structure. Until spring the percolation of rain water results in appreciable leaching from the surface layers, and although the salt concentration of the water-table is often high, concentrations in the rhizosphere remain below the lower limit accepted as characteristic of saline soils. In summer, these soils become slightly saline and very dry. Low-lying areas are characterised by saline, hydromorphic soils (Solontchaks). The distribution of plant communities here depends upon the intensity of the rise in salinity and the hydric conditions in the rhizosphere. These conditions in turn depend upon climate, topography, depth and salt content of the water- table. The Salicornia fruticosa community is hygrophilic. It occurs all around marshes and in low-lying areas where the water-table is near the surface. The Arthrocnemum glaucum and Sphenopus divaricatus com munity occurs in areas which are too dry or too saline for the Salicornietum fruticosae. The less salt-tolerant annual plants of this community occur in less saline localities (« touradons » and in the centre of A. glaucum clumps). The A. glaucum and S. fruticosa community is found when ecological conditions fall between these two extremes. It has been possible to establish, for soils and underground waters, salinity ranges compatible with each plant community (see fig. 3). With increasing salt content in the surface layers, the sur vival of plants becomes more hazardous. When the Cl content of dried soil samples exceeds 20 %o vegetation in confined to scanty clumps of A. glaucum on soil covered with salt particles ; this is the area of « sansouires ». When the Cl content of a dried sample exceeds 28 %0 no phane rogams can grow and the bare ground becomes covered with a whitish crust of salt : this is the area of the « salant »

    Transferts et stockage de l’eau et des sels dans le profil pĂ©dologique des sols halomorphes camarguais

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    La rĂ©partition spatiale des diffĂ©rentes espĂšces de salicornes en Camarque est conditionnĂ©e, 1) par les variations de la compo sition chimique et la dynamique saisonniĂšre des solutions salines dans la zone d’aĂ©ration des sols halomorphes, 2) par la salinitĂ© et la dynamique des eaux souterraines, 3) par la durĂ©e de la submersion des sols en pĂ©riode pluvieuse. Ces conditions sont Ă  leur tour rĂ©gies par les facteurs de la pĂ©dogĂ©nĂšse locale : morphologie de basse plaine littorale sub-horizontale (nappe aquifĂšre peu profonde et salĂ©e), hĂ©ritage sĂ©dimentaire holocĂšne (texture fine du matĂ©riau) et climat (Ă©vaporation > prĂ©cipitations). Les mouvements verticaux des solutions du sol se traduisent par des profils salins et hydriques relativement simples Ă  Ă©tablir, mais qui ne permettent pas de quantifier directement la salinitĂ© et la pression osmotique des solutions, car toute l’eau prĂ©sente dans le sol n’est pas disponible pour la solubilisation des sels et tous les sels prĂ©sents ne sont pas toujours Ă  l’état dissous, surtout dans les horizons proches de la surface du sol oĂč se manifestent en Ă©tĂ© des accumulations de NaCl (salant blanc et salant pulvĂ©rulent), de CaC12 (salant humide) et de gypse souvent associĂ© au calcaire. Pour accĂ©der aux solutions du sol, deux mĂ©thodes ont Ă©tĂ© employĂ©es suivant les valeurs du pF. Pour les pF bas (pĂ©riode hivernale), l’extraction des solutions en place par des batteries de bougies poreuses, a permis de connaĂźtre les variations saisonniĂšres de salinitĂ© (tableau 3.11) et d’établir un modĂšle du processus de dessalement au cours de la pĂ©riode automne-hiver. Pour les fortes valeurs du pF, une mĂ©thode indirecte a consistĂ© Ă  essayer de reconstituer les solutions du sol Ă  partir des profils hydriques et salins et des lois rĂ©glant la composition ionique des solutions salines en voie de concentration. La faible profondeur de la nappe aquifĂšre et la texture fine du matĂ©riau, favorables Ă  l’ascension capillaire des solutions du sol assurent, dans la plupart des cas, une bonne alimentation en eau des zones rhizosphĂ©riques mĂȘme en Ă©tĂ©, malgrĂ© la forte sol licitation vers le haut (E et ET). Les contraintes hydriques qu’ont Ă  subir les halophytes rĂ©sultent plus du potentiel osmotique des solutions salines (50 Ă  100 bars) que du potentiel capillaire. D’autre part, les diffĂ©rences de salinitĂ© des premiers dĂ©cimĂštres des sols en Ă©tĂ© ne sont pas assez nettes sous les diffĂ©rentes espĂšces de salicornes pour expliquer leur rĂ©partition spatiale. Par contre, les diffĂ©rences de salinitĂ© des eaux souterraines sont bien marquĂ©es (35 Ă  70 g.l- 1 sous Salicornia fruticosa, 80 Ă  110 g.l-1 sous Arthrocnemum glaucum) et l’exploitation de la nappe aqui fĂšre par un rĂ©seau racinaire profond, associĂ©e Ă  la rĂ©sistance plus ou moins grande Ă  la submersion hivernale, peut expliquer cette rĂ©partition spatiale.The spatial distribution of different species of Salicornia in the Camargue depends upon 1) variations in the chemical composition and the seasonal dynamics of the soil solutions in the aerated layer of halomorphic soils, 2) the salinity and dynamics of ground water, and 3) the length of time that the soil is flooded during the rainy season. These conditions are in turn controlled by certain local factors : morphology of the sub horizontal low littoral plain (water table shallow and saline), a sediment of Holocene origin (composed of fine particles), and climate (evaporation > precipitation). Vertical movements of soil solutions are determined by saline and hydric profiles which are relatively simple to establish. They do not however, permit the direct quantification of the salinity and osmotic pressure of these solutions, as not all of the water present in the soil is available for the dissolution of salts and all the salts present are not always in a dissolved state. This is especially true for the layers near the surface where, during the summer, accumulations of NaCl (white and pulverulent “salant”), CaCl2 (moist “salant”) and of gypsum often mixed with calcium can be observed. In order to obtain samples of soil solutions, two methods were employed, depending on pF values. For low pF (winter period) the solutions were extracted by means of porous ceramic cups which permitted the observation of seasonal changes in salinity (table 3-11) as well as the establishment of a desalinization process during the autumn-winter period. For high pF values, an indirect method was employed to reconstitute the soil solutions on the basis of hydric and saline profiles and establish the laws governing the ionic composition of saline solutions undergoing concentration. Since the shallow water table and fine soils particles favor the capillary ascension of soil solutions, the rhizospheric zones receive, in most cases, a good supply of water even during the summer, despite a strong tendency to rise (E and ET). The hydric constraints on halophytes are due more to the osmotic potential of soil solutions (50 to 100 bars) than to capillary potential. Moreover, differences in the salinity of the first decimetres of the soil during summer are not large enough under different species of Salicornia to explain their spatial distribution. But the important differences in the salinity of ground water (35 to 70 g I-1 under Salicornia fruticosa, 80 to 110 g 1— 1 under Arthroc- nemum glaiicum) and the utilization of the water table by a deep root system, associated with a fairly strong resistance to winter flooding, can explain this distribution

    Contamination des milieux aquatiques Camarguais par les résidus de produits phyto sanitaires

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    Les auteurs font Ă©tat des rĂ©sultats qu’ils ont obtenu au terme de deux annĂ©es de recherches sur la contamination des milieux aquatiques cam arguais par les rĂ©sidus de produits phytosanitaires. En Camargue, les techniques culturales employĂ©es, notam ment en riziculture : irrigation intensive et extensive, lutte chimique contre les parasites, menacent de pollution l’ensemble des milieux aquatiques et plus particuliĂšrement les Ă©tangs de la RĂ©serve Naturelle Zoologique et Rotanique. Les polluants sont d’origine rhodanienne ou proviennent des traitements agricoles, herbicides et insecticides. L’étude concernant les herbicides est dĂ©licate Ă  mener et les rĂ©sultats obtenus jusqu’à prĂ©sent sont trop fragmentaires pour pouvoir ĂȘtre interprĂ©tĂ©s. Des rĂ©sultats plus complets concernant les insecticides montrent que la contamination de l’eau est encore trĂšs faible, mais que l’accumulation des rĂ©sidus organochlorĂ©s aux diffĂ©rents Ă©chelons trophiques des biocƓnoses prĂ©sente un rĂ©el danger. Les pesticides les plus frĂ©quemment rencontrĂ©s sont alpha HCH (d’origine rhodanienne), gamma HCH (d’origine rhodanienne et agricole). La prĂ©sence Ă  des doses dĂ©celables de DDT est moins courante. D’autres rĂ©sidus ne sont soupçonnĂ©s dans l’eau que du fait de leur prĂ©sence dans les tissus animaux (dieldrine). D’autres enfin ne sont dĂ©celĂ©s qu’en pĂ©riode de traitement des cultures (les organophosphorĂ©s et notamment le parathion), ou Ă  la faveur de circonstances particuliĂšres (polychlorocamphane) . Les polychlorobiphĂ©nyles prĂ©sents dans le milieu posent un problĂšme. Leur origine est probablement mixte (RhĂŽne et spĂ© cialitĂ©s commerciales de pesticides agricoles oĂč ils servent d’adjuvant). Ces organochlorĂ©s trĂšs stables sont accumulĂ©s Ă  des taux relativement importants aussi bien dans les sĂ©diments que dans les vĂ©gĂ©taux et les animaux aquatiques et prĂ©sentent un rĂ©el danger pour la conservation des milieux naturels. La conciliation de l’agriculture et de la conservatoin de la nature en Camargue est subordonnĂ©e Ă  deux conditions : le rejet au RhĂŽne de toutes les eaux de drainage des cultures jusqu’à prĂ©sent dĂ©versĂ©es dans le VaccarĂšs et la recherche de pratiques culturales moins polluantes que celles actuellement employĂ©es.Results are given of a two year study on the pollution by pesticide-residues of the aquatic environment in the Camargue. The agricultural techniques employed, notably in rice-growing (intensive and extensive irrigation, chemical control of pests) threaten the whole aquatic environment in the Camargue with pollution, particularly the lakes situated in the « RĂ©serve Naturelie Zoologique et Botanique ». These pollutants originate from the RhĂŽne river and from agricultural treatments using herbicides and insecticides. Herbicide studies have proved difficult to conduct and results obtained to date are too fragmentary to allow a clear interpretation. More detailed results on insecticides show that water pollu tion is still very low but that the accumulation of organo- chlorides at the different trophic levels of the ecosystem presents a real threat. The pesticides most frequently recorded are alpha HCH (BHC) (Rhone origin) and gamma HCH (Rhone and agricultural origin). Detectable doses of DDT are less frequently recorded. Other residues are only suspected in water because of their presence in animal tissues (dieldrin). Lastly, others are only revealed during the period when crops are treated (organophosphates and espe cially parathion) or as a result of very particular circumstances (polychlorocamphene) . The presence of polychlorobiphenyls in the environment raises a special problem. They probably have a mixed origin (Rhone and commercial types of agricultural pesticides where they serve as an adjuvant). These very stable organochlorides are accumulated at relatively high rates in sediments as well as in aquatic plants and animals, and present a real danger to the conservation of natural habitats. The conciliation of agriculture and nature conservation in the Camargue is dependent on two conditions : return into the Rhone of all run-off water from crops, at present discharged into the « Etang du VaccarĂšs », and research into cultural methods which produce less pollution than those in current use

    Wavelets techniques for pointwise anti-Holderian irregularity

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    In this paper, we introduce a notion of weak pointwise Holder regularity, starting from the de nition of the pointwise anti-Holder irregularity. Using this concept, a weak spectrum of singularities can be de ned as for the usual pointwise Holder regularity. We build a class of wavelet series satisfying the multifractal formalism and thus show the optimality of the upper bound. We also show that the weak spectrum of singularities is disconnected from the casual one (denoted here strong spectrum of singularities) by exhibiting a multifractal function made of Davenport series whose weak spectrum di ers from the strong one

    Multifractal Analysis of inhomogeneous Bernoulli products

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    We are interested to the multifractal analysis of inhomogeneous Bernoulli products which are also known as coin tossing measures. We give conditions ensuring the validity of the multifractal formalism for such measures. On another hand, we show that these measures can have a dense set of phase transitions

    Equilibrium states of the pressure function for products of matrices

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    Let {Mi}i=1ℓ\{M_i\}_{i=1}^\ell be a non-trivial family of d×dd\times d complex matrices, in the sense that for any n∈Nn\in \N, there exists i1...in∈{1,...,ℓ}ni_1... i_n\in \{1,..., \ell\}^n such that Mi1...Min≠0M_{i_1}... M_{i_n}\neq {\bf 0}. Let P ⁣:(0,∞)→RP \colon (0,\infty)\to \R be the pressure function of {Mi}i=1ℓ\{M_i\}_{i=1}^\ell. We show that for each q>0q>0, there are at most dd ergodic qq-equilibrium states of PP, and each of them satisfies certain Gibbs property.Comment: 12 pages. To appear in DCD

    Molecular modeling of a tandem two pore domain potassium channel reveals a putative binding Site for general anesthetics

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    [Image: see text] Anesthetics are thought to mediate a portion of their activity via binding to and modulation of potassium channels. In particular, tandem pore potassium channels (K2P) are transmembrane ion channels whose current is modulated by the presence of general anesthetics and whose genetic absence has been shown to confer a level of anesthetic resistance. While the exact molecular structure of all K2P forms remains unknown, significant progress has been made toward understanding their structure and interactions with anesthetics via the methods of molecular modeling, coupled with the recently released higher resolution structures of homologous potassium channels to act as templates. Such models reveal the convergence of amino acid regions that are known to modulate anesthetic activity onto a common three- dimensional cavity that forms a putative anesthetic binding site. The model successfully predicts additional important residues that are also involved in the putative binding site as validated by the results of suggested experimental mutations. Such a model can now be used to further predict other amino acid residues that may be intimately involved in the target-based structure–activity relationships that are necessary for anesthetic binding

    Some Aspects of Multifractal analysis

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    The aim of this survey is to present some aspects of multifractal analysis around the recently developed subject of multiple ergodic averages. Related topics include dimensions of measures, oriented walks, Riesz products etc
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