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    L’usage de la notion d’ontologie dans la philosophie politique de Charles Taylor

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    Charles Taylor suggère aux philosophes politiques un retour à la discussion ontologique. Il faut, selon lui, retourner aux fondements des prescriptions politiques et discuter des valeurs qui guident constitutivement nos choix. Cette suggestion trouve son origine dans la conception de l’horizon de signification que défend C. Taylor. Pourtant, cette conception ne permet pas de comprendre comment les valeurs contraignent moralement les êtres humains, sauf si on lui juxtapose l’idée d’instinct moral qui ne se justifie qu’a posteriori, c’est-à-dire en regard d’une certaine nécessité.Charles Taylor argues that political philosophers should discuss ontological propositions. To explain how constitutive goods guide our choices, we must focus debate on the foundations of political advocacies. In fact, C. Taylor's "inescapable framework" conception leads to this proposition. This conception is, however, unable to account for the moral constraint which exists within political communities without supposing a moral instinct. The latter seems to get an a posteriori justification, i.e. stands in the explanation as an unfounded necessity

    Nietzche et Sloterdijk, corps en résonance

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    Éléments de pensée politique autochtone contemporaine

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    En parallèle avec les luttes politiques menées par les différents peuples autochtones au Canada et dans le monde au cours des trente dernières années, il s’est développé un discours dans lequel je veux reconnaître ici une « pensée politique autochtone contemporaine ». Cette pensée obtient aujourd’hui une réception qui, il y a encore dix ans, était inimaginable. Cela dit, la pensée politique autochtone contemporaine est encore marginalisée dans la production de recherche canadienne et elle est, de surcroît, très peu connue dans le monde francophone. Cet article vise à contribuer à combler ces deux lacunes en présentant une étude exploratoire d’un pan de la littérature politique autochtone des trente dernières années. En abordant systématiquement les écrits de Howard Adams, de Taiaiake Alfred, d’Olive P. Dickason, de Daniel N. Paul et de Georges E. Sioui, cette étude vise à identifier et à analyser les thèmes organisateurs de cette littérature et à explorer le sens et les limites de l’unité de ce mouvement de pensée contemporain. De manière complémentaire, il s’agit d’explorer l’éclairage nouveau que ce dernier offre sur la relation entre vérité et politique qui caractérise l’Occident.In relation to political struggles led by Aboriginal peoples in Canada and elsewhere in the last thirty years, a coherent new stream of thought has developed that can be identified as a “contemporary Aboriginal political thought.” Today, that discourse is largely being heard in a variety of forums, including social, governmental, and academic spheres. That being said, contemporary Aboriginal political thought is still marginalized in the academia in Canada, and it is very little known in the Francophonie. By offering a preliminary study of Aboriginal political literature of the past thirty years, this article aims to contribute to filling such gaps. By way of a close reading of the work of Aboriginal authors Howard Adams, Taiaiake Alfred, Olive P. Dickason, Daniel N. Paul, and Georges E. Sioui, this study engages with the major themes of that literature, and further explores the signification and limitations of the coherence of that contemporary stream of thought. In the end, the results of the study shed a new light upon the relationship between politics and the concept of truth in Western thought

    La culture contemporaine du powwow chez les nations autochtones de l’est canadien

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    Le powwow compte parmi les pratiques culturelles les plus importantes de l’autochtonie nord-américaine, et constitue une pratique artistique en pleine expansion : alors que le powwow existe depuis le XIXe siècle dans le sud-ouest des États-Unis, de nombreuses communautés du sud-est canadien (essentiellement dans les provinces de l’Ontario et du Québec) ont investi cette forme culturelle dans les dernières décennies. L’étude présentée dans ce texte se penche sur ce phénomène des powwows du sud-est canadien, en s’attardant à la fois à la dimension de transferts culturels qui le définit, et à la dimension politique qui y est sous-jacente. Nous nous pencherons pour ce faire sur la définition et les influences autochtones aux origines du powwow contemporain, sur la géographie de ce que les praticiens qualifient de « retour des traditions, et sur la structuration géocultu­relle des powwows du sud-est, parmi lesquels nous distinguerons le powwow ojibway (région ontarienne du nord des Grands Lacs), le powwow haudenosaune (péninsule de Niagara et vallée du Saint-Laurent), et le powwow est-algonquien (Outaouais, Haute Mauricie, Lac Saint-Jean).The modern powwow is a landmark of Indigenous North American cultures, and has been attracting a growing number of practitioners over the past century. Finding its origins in the rituals of warriors’ societies of the Southwest in the 19th century, the practice has in the past few decades extended to communities situated in eastern Canada (south of the provinces of Ontario and Quebec). This study focuses on contemporary powwows in eastern Canada, with emphasis on the cultural transfers component of the phenomenon, as well as its underlying political dimension. We will address the following: a definition of modern powwow and of its constitutive influences; a geographical account of the powwow based of what powwow practitioners call “the return to the tradition”; a geo-cultural map of eastern Canadian powwows, including the Ojibway powwow (Ontario and north of the Great lakes), the Haudenosaune powwow (Niagara peninsula and Saint-Laurence Valley), and the Algonquian powwow (Ottawa river Valley, Haute-Mauricie, Lac Saint-Jean)

    La république de Weimar et l’espace

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    Ce texte part de l’hypothèse que la question de la spatialité s’est posée de manière aiguë et profonde dans la pensée allemande de la première moitié du XXe siècle, et ce au-delà des cercles intellectuels nazifiants. Dans un premier temps, le texte se penche sur les méditations de Heidegger sur l’espace, en particulier celles que l’on retrouve dans les cours des années 1929-1930. Il fait ensuite une incursion dans la pensée de l’espace d’Edmund Husserl, que l’on retrouve dans une série de notes atypiques des années 1930. Il propose enfin une discussion des notions de prise de terres et de nomos développées par Schmitt dans Der Nomos der Erde. Il s’agit par là, en dégageant une problématique politique de l’espace qui serait commune à ces auteurs, de commencer cette tâche ardue de dégager les éléments pour une analyse nomotique du monde politique contemporain.This paper poses the hypothesis that the question of “spatiality” has been a steady preoccupation and was at the heart of the German thought during the first half of the 20th Century, and well beyond the Nazi intellectual circles. First, I explore Heidegger’s meditations on space, especially those that are found in his courses in 1929 and 1930. Second, I move on to Edmund Husserl’s thought on space, as appears in very a-typical notes taken in the 1930’s. Third, I discuss the notion of “space appropriation” and “nomos” (the fundamental act of partition) as developed by Carl Schmitt in Der Nomos der Erde. In trying to see a common political thesis of space with these philosophers, I put up to task the project of finding the elements that could enable us to do a nomotic analysis of the contemporary world

    Shewell, Hugh — "Enough to keep them alive": Indian Welfare in Canada, 1873-1965

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    Observer l’observateur - Perspective épistémologique sur l’usage de la notion de gouvernance pour l’étude politique de l’administration publique

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    Ce texte propose de discuter le concept de gouvernance, son rôle dans l’étude politique de l’administration publique et les défis théoriques et épistémologiques que son usage présente. Sans prétendre offrir le dernier mot dans ces débats qui sont l’objet d’une littérature très diversifiée et de grande qualité, je souhaite spécifier certaines questions qui se posent dans le cadre de la qualification et du développement d’un champ particulier qui appartient aux sciences sociales, l’étude proprement politique de l’administration publique. Participant par ce texte de la construction de cette réflexion encore à venir, je vais dans un premier temps définir le concept de gouvernance, en insistant sur la redéfinition du distinguo public/privé (articulation à la fois théorique et pratique de l’objet de l’administration publique) qui est implicite à l’articulation de celui-ci. Dans un deuxième temps, je vais soulever les questions théoriques et épistémologiques liés à l’usage du concept de gouvernance, en tant que cet usage est symptôme de la direction de la recherche actuelle, et dans le but d’y trouver l’indication de pistes à suivre pour constituer une version forte de l’étude politique de l’administration publique. Je vais dans un troisième et dernier temps suggérer d’incorporer de manière systématique dans l’épistémologie de la réflexion politique sur l’étude de l’administration publique deux dimensions qui, à la lumière de la critique de l’usage du concept de gouvernance, m’apparaissent essentielles.Building bridges between political philosophy, political sociology and administrative studies, this paper aims to critically analyze the heuristic concept of governance, its role in the political study of public administration, as well as the theoretical and epistemological challenges that come with its increasing use by scholars and practitioners alike. Without claiming to offer the last word on these debates rooted in diverse and rich literature, the paper wishes to emphasize a number of issues relevant to the rise of a particular field of research in social sciences, i.e. the inherently political study of public administration. In order to do so, the paper will start with a conceptual clarification of governance, stressing the need to revisit the traditional public/private dichotomy. Secondly, the paper will identify and discuss the main theoretical, ontological and epistemological questions inherent to the use of governance as a concept, in order to participate in the political study of public administration, as an emerging field. Finally, the last section will propose to strongly de-emphasize the scientific and self-referential epistemology of governance, order to make room for its much neglected systemic and social dimensions. It is suggested here that these last two dimensions are fundamental components of any political study of public administration

    Repolitiser l’accumulation primitive

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    Sémantique caquiste (un texte vaguement censuré)

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