18 research outputs found

    Comment les catégories supérieures de São Paulo parlent-elles de leurs employées domestiques ? Analyse d’un rapport de classe

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    This article aims to conduct an ideal-type analysis on the changes that have occurred in the relationship between household employers and female domestic workers in São Paulo, since the introduction of discussions about the « PEC das empregadas » (Constitutional amendment proposal for domestic workers) into the public debate. It is based on the assumption that this debate has had an impact not only in the domestic sphere, but also in the realm of social representations. Therefore, the « traditional-benevolent » model that prevailed for many years in the imaginary of the upper classes cohabits today with other models, generated gradually throughout the process of the bureaucratization and formalization of social relations

    Conclusion

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    « Du moment que la sociabilité est, en vertu de son caractère esthétique et ludique, l’abstraction la plus parfaite de la socialisation, elle exige l’espèce la plus pure, la plus transparente et la plus aisée de l’action réciproque, celle qui se produit entre égaux ; en vertu de son idée fondamentale, elle doit imaginer des êtres qui se défont à ce point de leur contenu objectif et qui se modifient à ce point quant à leur importance intérieure et extérieure, qu’ils deviennent égaux quant à la..

    Des pauvres

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    L’image de l’analphabétisme ou de l’inculture est souvent associée à la pauvreté. Il peut sembler aller de soi que les pauvres sont peu disposés à fréquenter les bibliothèques ; il leur manquerait les ressources élémentaires pour se fondre dans un espace destiné au savoir et à la culture. Pourtant, ils sont présents dans les bibliothèques publiques et souvent beaucoup plus qu’on ne l’imagine. Ce constat prend la forme d’une énigme. Comment expliquer qu’ils les fréquentent alors que tout paraît les condamner d’avance à y tenir une place marginale, à y être dévalorisés socialement ? En se fondant sur une enquête qualitative (observations, entretiens approfondis) réalisée à la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou à Paris, ce livre permet d’établir une correspondance entre les trois phases de la disqualification sociale (fragilité, dépendance et rupture) et des usages spécifiques de la bibliothèque correspondant à des attentes particulières, des relations contrastées avec les autres usagers et un rapport aux normes de la bibliothèque lui aussi différencié. Fréquenter une bibliothèque est pour les pauvres un moyen de constituer et de renforcer leurs liens sociaux et, par là-même, de conjurer le processus de disqualification sociale

    3. Rupture et survie

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    « Qu’il se présente pour la première ou pour la centième fois à la soupe populaire, à l’asile de nuit, ou dans un bistrot de clochards, personne ne lui demande jamais rien, pas plus l’administration que ses compagnons ; ceci, qu’il soit bien vêtu ou en guenilles. Partout, c’est le silence qui l’accueille et l’environne ; chacun vit pour soi, mange pour soi, dort pour soi, sans s’occuper du voisin. Rien de plus suspect qu’un convive de soupe populaire qui interroge les voisins surtout sur leur..

    Des pauvres à la bibliothèque

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    L’image de l’analphabétisme ou de l’inculture est souvent associée à la pauvreté. Il peut sembler aller de soi que les pauvres sont peu disposés à fréquenter les bibliothèques ; il leur manquerait les ressources élémentaires pour se fondre dans un espace destiné au savoir et à la culture. Pourtant, ils sont présents dans les bibliothèques publiques et souvent beaucoup plus qu’on ne l’imagine. Ce constat prend la forme d’une énigme. Comment expliquer qu’ils les fréquentent alors que tout paraît les condamner d’avance à y tenir une place marginale, à y être dévalorisés socialement ? En se fondant sur une enquête qualitative (observations, entretiens approfondis) réalisée à la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou à Paris, ce livre permet d’établir une correspondance entre les trois phases de la disqualification sociale (fragilité, dépendance et rupture) et des usages spécifiques de la bibliothèque correspondant à des attentes particulières, des relations contrastées avec les autres usagers et un rapport aux normes de la bibliothèque lui aussi différencié. Fréquenter une bibliothèque est pour les pauvres un moyen de constituer et de renforcer leurs liens sociaux et, par là-même, de conjurer le processus de disqualification sociale

    Présentation

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    « Le paradis, à rien douter, n’est qu’une immense bibliothèque. »Gaston Bachelard. L’image de l’analphabétisme ou de l’inculture est souvent associée à la pauvreté, si bien que le titre de cet ouvrage peut surprendre : il peut sembler aller de soi que les pauvres sont peu habilités à fréquenter les bibliothèques. Il leur manquerait les ressources élémentaires pour se fondre dans un espace destiné au savoir et à la culture. Après avoir connu des difficultés d’apprentissage à l’école, ils serai..

    1. Fragilité et conformité

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    « D’une façon générale, cette tendance du stigmate à se répandre explique en partie pourquoi l’on préfère le plus souvent éviter d’avoir des relations trop étroites avec les individus stigmatisés, ou les supprimer lorsqu’elles existent déjà. »Erving Goffman, Stigmate.Les usages sociaux des handicaps,Paris, Éd. de Minuit, coll. « Le Sens commun, 1975. Certains usagers de la Bpi sont proches de la phase de fragilité. Ils viennent à la bibliothèque précisément parce qu’il ne s’agit pas d’un serv..

    Ce que les riches pensent des pauvres

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    Les pauvres suscitent-ils aujourd'hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au XIXxixe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ? En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d'une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. À partir d'entretiens approfondis, il montre que la quête d'entre-soi des habitants des ghettos dorés n'est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s'en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d'évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu'à légitimer l'ordre local qu'ils s'efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l'insalubrité apparaît la crainte des élites d'être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles. À travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore. (Résumé éditeur
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