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Hélène Hoppenot, Journal 1918-1933
C’est encore un petit bijou que nous livrent les éditions Claire Paulhan avec la première édition du Journal 1918-1933 d’Hélène Hoppenot. Cette parution était attendue depuis longtemps par ceux qui avaient pu lire des extraits du texte, déposé du vivant de son auteur à la Bibliothèque Jacques-Doucet ; elle saura passionner tous ceux qu’intéressent les journaux personnels, mais aussi la vie littéraire de la première moitié du xxe siècle, l’histoire mondiale de l’entre-deux-guerres et les récit..
Hélène Hoppenot, Journal 1918-1933
C’est encore un petit bijou que nous livrent les éditions Claire Paulhan avec la première édition du Journal 1918-1933 d’Hélène Hoppenot. Cette parution était attendue depuis longtemps par ceux qui avaient pu lire des extraits du texte, déposé du vivant de son auteur à la Bibliothèque Jacques-Doucet ; elle saura passionner tous ceux qu’intéressent les journaux personnels, mais aussi la vie littéraire de la première moitié du xxe siècle, l’histoire mondiale de l’entre-deux-guerres et les récit..
« Pourquoi Exil et Littérature ? »
« Pourquoi Exil et Littérature ? Parce que le lien est très fort, il est même ancestral : il va de l’Ulysse d’Homère à celui de James Joyce. Parce que la littérature a le pouvoir et la fonction de nous éclairer sur un réel qui, parfois, pourrait demeurer obscur si l’on prenait une autre analyse, si l’on employait un autre discours. » C’est avec ces mots qu’Alexis Nouss ouvre la discussion avec Hélène Gestern autour de son livre Armen. L’exil et l’écriture1, paru en 2020. Car les incertitudes de l’identité sont le matériau même de la littérature et ne peuvent se raconter que sur le papier
Pourquoi Exil et Littérature ?: Conversation dans le cadre du salon LittExil du 26 avril 2021
International audienceArmen Lubin, le protagoniste de l’ouvrage d’Hélène Gestern, est un écrivain arménien exilé en France où il passe la majorité de sa vie. L’auteur, malade, passe son temps de lieu de sanatoriums en hôpitaux. Comme le souligne Alexis Nouss : « Hélène Gestern cherche à écrire le parcours d’Armen tout en traçant le sien. Elle ne met pas ses pas dans ceux de l’écrivain arménien mais les double de sa propre empreinte. Elle s’exile en Armen Lubin et y retrouve son exil personnel ; en somme son exiliance, c’est-à -dire l’éthos exilique, la condition de tout exilé : être soi chez soi ou être soi car l’on n’a pas de chez soi. » Les romans d’Hélène Gestern, selon lui, s’inscrivent dans la littérature indiciaire, paradigme qu’a théorisé l’historien Carlo Ginzburg. C’est une littérature qui s’écrit à partir d’une trace, d’un indice, d’une photo, d’un secret… qui devient, dès lors, une famille au secret. Hélène suit les traces de l’auteur, en réalise son portrait et par lui son autoportrait. Mais aussi le portrait de quelqu’un d’autre, auquel elle s’adresse, un « tu » également disparu qui participe au portrait du personnage et de son auteur
Intime et politique
À une époque où la sphère privée flirte ouvertement avec la sphère publique, il semble intéressant d’analyser les modes variables de l’interpénétration du politique et de l’intime du xviiie au xxie siècle. Les écrits de la sphère intime – mémoires, journaux personnels, autobiographies, lettres – constituent le vecteur privilégié de notre réflexion. Ceux-ci peuvent être ambivalents selon qu’ils constituent un retranchement critique susceptible de garantir un fonctionnement sain du politique ou que, instrumentalisés et dévoyés, ils mettent en danger l’équilibre de la cité. Ce volume se penche également sur les traces de soi qui affleurent dans les écrits ou les discours politiques, en étudiant leurs significations et leurs fonctions