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    Catholicisme, nationalisme et fédéralisme dans la pensée de Claude Ryan : La contribution de l’Action catholique, 1945-1964

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    Cet article est une première étape d’un projet plus large, soit une biographie intellectuelle, spirituelle, et politique de Claude Ryan, militant catholique, journaliste, homme politique et intellectuel engagé. Il se base sur des nouvelles recherches dans le Fonds Claude Ryan, logé à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. L’article analyse le développement intellectuel de Ryan lorsqu’il était secrétaire nationale de l’Action catholique canadienne de 1945 à 1962 et trace les rapports entre un nationalisme canadien-français modéré, une vision du fédéralisme décentralisée et une conscience grandissante de l’universalisme du catholicisme. L’hypothèse avancée maintient que jusqu’en 1952, Ryan a gravité autour d’un nationalisme « traditionnel » tel que défini par les chefs de file Lionel Groulx et Esdras Minville. Après son congé d’études à Rome en 1952, et par réaction contre les divisions de plus en plus aigües au sein du groupe de nationalistes intellectuels québécois, Ryan adopte une vision plus claire de l’universalisme du catholicisme et une conception plus positive et dynamique des rapports entre le Canada et le Québec. Ce sont les convictions de base qui animent sa pensée lors de son entrée en fonction de directeur du quotidien montréalais Le Devoir en 1964.This article constitutes the first part of a much larger project, namely a full-scale intellectual, religious, and political biography of Claude Ryan, Catholic activist, journalist, politician, and public intellectual. Based on new research in the Fonds Claude Ryan, held by Bibliothèque et Archives nationales du Québec, the article analyzes Ryan’s intellectual development while he was national secretary of Action catholique canadienne from 1945 to 1962. More specifically, it assesses the relationship in his thinking between a moderate French-Canadian nationalism ; a decentralized, Quebec-centred vision of Canadian federalism ; and a growing sense of the universalism of Catholicism. The main argument advanced in the article is that until 1952, Ryan moved within an orbit defined by the « traditional » nationalism of Lionel Groulx and Esdras Minville. After having studied in Rome in 1952, and in response to the growing divisions within the community of nationalist intellectuals, Ryan adopted a more affirmative view of the universalism of Catholicism, which he linked to a more positive and activist view of Canadian federalism. These were the convictions that he brought with him when he assumed the directorship of the Montreal daily Le Devoir in 1964

    Covenanter Democracy: Scottish Popular Religion, Ethnicity, and the Varieties of Politico-religious Dissent in Upper Canada, 1815-1841

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    The Anglican Church functioned as the primary institution for the transmission of Tory values in the British colonies, a fact recognized and stolidly defended by Upper Canadian elites, who used the church as their central weapon against any challenge to the Tory state from the American Republic or from internal dissent. One underexplored variable that affected the shape and diversity of the Protestant and Reformist critique of Anglican Toryism was ethnic identity, which often found its primary expression through religion. Nowhere was the fit between ethnicity, evangelical religion, and politics more overt than among Scottish Presbyterian Seceders who emigrated in large numbers to Upper Canada in the years after 1815. As an examination of the relationship between their faith and political radicalism illustrates, the critique of Tory-Anglican dominance did not emanate from a unified and homogeneous Reformist ideology, but rather from several divergent strands of political radicalism anchored in dissenting religious cultures and practices.L’Église anglicane fut l’instrument primaire de transmission des valeurs tories dans les colonies britanniques, ce que reconnaissaient et défendaient avec flegme les élites du Haut-Canada, dont l’église était l’arme principale contre tout défi lancé à l’état tory par la république américaine ou des dissidents internes. L’identité ethnique, qui se trouvait souvent exprimée par la religion, est une variable sousexplorée qui a influé sur la forme et la diversité de la critique protestante et réformiste du torysme anglican. Nulle part l’adéquation entre l’ethnicité, la religion évangélique et la politique n’a-t-elle été plus manifeste que chez les sécessionnistes presbytériens écossais qui émigrèrent en grand nombre au Haut-Canada après 1815. Comme l’illustre un examen du lien entre leur foi et le radicalisme politique, la critique de la domination tory-anglicane n’est pas née d’une idéologie réformiste unifiée et homogène, mais plutôt de plusieurs factions divergentes de radicalisme politique ancrées dans des cultures et pratiques religieuses dissidentes

    Winning Back the Intellectuals: Inside Canada’s “First War on Terror,” 1968-1970

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    Historical treatments of the October Crisis have tended to focus on a simple dichotomy between the aims of the Canadian government and the Front de Libération du Québec, have suggested the tensions in the relationship between federal and provincial levels of government during the crisis, or have sought to situate the FLQ within the emergence of a new strain of radical ideas in Québec during the 1960s. This paper takes as its starting-point the irony of the reluctance of the Trudeau government to brand the FLQ as “terrorists,” and examines the federal government’s response within a larger strategy to force the intellectual communities in both English Canada and Québec away from a sympathy for student radicalism and international decolonization struggles. It situates the Trudeau government’s “war on terror” as less an episodic response to the kidnappings of James Cross and Pierre Laporte, but within a growing strand of conservatism in the encounter of the authorities with elements of the cultural revolution of the 1960s. It poses the question of whether the nature of the federal government’s response may have been due to the desire, among members of Prime Minister Pierre Trudeau’s inner circle, to promote a new type of liberal ideology that sought to dispense with older versions that legitimated civic participation through non-elected, “representative” bodies by defining the latter as conscious or unwitting accomplices of terrorist violence. The paper is based on a range of newly-declassified documents from both the federal cabinet and the security services deposited in Pierre Trudeau’s prime ministerial archive, as well as a new reading of newspaper and media sources in Québec.Les analyses historiques de la Crise d’octobre ont tendance à se cristalliser autour d’une dichotomie simple entre les intentions du gouvernement du Canada et le Front de libération du Québec (FLQ), à souligner les tensions entre les États fédéral et provincial pendant la crise, ou encore à replacer le FLQ dans le contexte de l’éclosion d’idées radicales au Québec des années 1960. La présente recherche prend comme point de départ la réticence paradoxale de l’administration Trudeau à qualifier les felquistes de « terroristes » et étudie la réaction du gouvernement fédéral dans le contexte d’une stratégie élargie visant à forcer l’intelligentsia tant anglo-canadienne que québécoise à se désolidariser du radicalisme étudiant et des luttes de décolonisation internationales. L’auteur envisage la « guerre au terrorisme » entreprise par le gouvernement Trudeau moins comme une réaction ponctuelle à l’enlèvement de James Cross et de Pierre Laporte que comme un élan de conservatisme suscité par la rencontre des autorités avec certains éléments de la révolution culturelle des années 1960. Il se demande si la réaction du gouvernement fédéral est attribuable à la volonté, qui existait dans le cercle restreint du premier ministre Trudeau, de promouvoir un nouveau type de libéralisme. Opposés aux tendances anciennes de légitimation de la participation civique par le truchement d’organismes « représentatifs » non élus, Trudeau et les siens auraient caractérisé ces derniers de complices, volontaires ou inadvertants, d’actes de violence terroriste. Cet article repose sur une série de documents nouvellement déclassifiés du cabinet fédéral et des services secrets déposés dans les archives du premier ministre Trudeau, ainsi que sur une relecture de périodiques et de sources médiatiques du Québec

    Forging a New Space for Lay Male Piety: St. Vincent de Paul Societies in Urban Quebec and Ontario, 1846–1890

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    The Saint Vincent de Paul Society, introduced to Canada in 1846, rapidly carved out a presence in the Catholic parishes and communities in Canada's leading colonial cities. An exclusively male lay organization, the SVP was first and foremost a devotional society, in which charity and assistance to the poor was but an adjunct to perfecting the piety of its members, appropriating a status and space usually assigned to the clergy. The virtues espoused by the SVP were also intended to justify the presence of male laity in the provision of charity, a sphere traditionally dominated by Catholic female religious orders. Through its charitable relief, accomplished through a system of home visits, the SVP was an important element not only in providing assistance to the urban poor, but in defining the boundaries and identities of Catholics in Victorian Canada's major cities. Après son introduction au Canada en 1846, la Société de Saint-Vincent de Paul s’est rapidement taillé une place dans les paroisses et les communautés catholiques des principales villes coloniales du Canada. Organisation laïque exclusivement masculine, la SVP était d’abord et avant tout une société pieuse dont la bienfaisance et l’aide aux indigents ne servaient qu’à parfaire la piété de ses membres, s’appropriant un statut et un espace habituellement réservés au clergé. Les vertus auxquelles se vouait la SVP avaient également pour but de justifier la présence d’hommes laïcs dans la prestation de la bienfaisance, une sphère traditionnellement dominée par les ordres religieux catholiques féminins. Par ses secours de bienfaisance, qu’elle prodiguait grâce à un système de visites à domicile, la SVP jouait un rôle important non seulement en venant en aide aux pauvres des villes, mais également en définissant les limites et les identités des catholiques des grandes villes du Canada de l’époque victorienne

    Modalities of Social Authority: Suggesting an Interface for Religious and Social History

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    The dominant approaches in Canadian social history have focused, for the most part, upon categories of region, class formation, and women’s experience (more recently informed by theories of gender). Because of the priorities placed upon these “primary identities”, religious experience, both in its social and personal aspects, has tended to form a “neutral” backdrop to the more active dimensions of secular political and social thought. We thus propose two interdependent analytical frameworks through which to explore religious forms and practices as integral elements of social formation: the ongoing function of religious institutions as an apparatus of social regulation; and the concomitant search for cultural authority (and political power) by which both groups and institutions sought to articulate a particular vision of the social order.Dans l’histoire sociale canadienne, les approches dominantes ont mis principalement l’accent sur les catégories de la région, de la formation des classes et de l’expérience des femmes (plus récemment éclairée par les théories des rapports hommes-femmes). En raison de la priorité accordée à ces « identités primaires », l’expérience religieuse, tant dans sa manifestation sociale que personnelle, a eu tendance à former une toile de fond « neutre » aux dimensions plus actives de la pensée politique et sociale séculaire. Nous proposons donc deux cadres d’analyse interdépendants par lesquels explorer les formes et pratiques religieuses à titre d’éléments intégraux de la formation sociale : la fonction permanente d’appareil de régulation sociale des institutions religieuses; et la recherche concomitante d’autorité culturelle (et de pouvoir politique) par laquelle tant les groupes que les institutions ont cherché à articuler une vision particulière de l’ordre social

    Philosophy, Psychology, and History: George Sidney Brett and the Quest for a Social Science at the University of Toronto, 1910‑1940

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    Between his appointment to the department of Philosophy at the University of Torontoin 1908 until his death in 1944, George Sidney Brett directed the bulk of his writing andteaching to the preservation of the relationship between the sciences and the humanities.In the face of the unpalatable extremes of scientific determinism and the revolutionarycelebration of irrationalism, Brett resolutely asserted the unity of knowledge. This, heinsisted, rested upon discovering a point of intersection between nature, mind, andsociety. Brett's writings emphasized the central role of psychology in preserving thisunity. In his estimation, psychology possessed close links to the natural sciences ofphysiology and biology but, more importantly, the study of the human mind was alsovitally related to the traditional humanities of philosophy, history, and literature. Hisbelief — that humanistic, philosophical values underlay the structure of knowledge—points to a fundamental divergence between English-Canadian and Americanuniversities in the early twentieth century. Brett's standpoint was directed to resisting thefragmentation and specialization which characterized the development of the socialsciences in American universities. The fact that Brett and some influential socialscientists at the University of Toronto pursued, until the 1940s, a method of organizingtheir disciplines which preserved the unspecialized, philosophical, and historicalemphases associated with the humanistic ideal, indicates the need to revise explanationsof the rise of the social sciences in English-Canadian universities.Depuis son engagement au Département de philosophie de l'Université de Toronto en1908 jusqu'à sa mort en 1944, George Sidney Brett concentra ses écrits et sonenseignement sur la nécessité de maintenir unies les sciences et les humanités. Devant lesfâcheux excès du déterminisme scientifique et l'exaltation révolutionnaire del'irrationalisme, Brett défendit avec force l'unité du savoir qui, insistait-il, résidait aupoint de rencontre de la nature, de l'esprit et de la société. Dans ses écrits, Brett a mis enrelief le rôle centroide la psychologie dans cette unité. A son point de vue, la psychologiepossédait des liens étroits avec les sciences naturelles, la physiologie et la biologie. Mais,ce qui est encore plus important, l'étude de l'esprit humain a été fondamentalement liéeaux humanités classiques, philosophie, histoire et littérature. En soutenant que lesvaleurs humanistes et philosophiques sont les assises du savoir, Brett montre qu'il y a, audébut du siècle, une façon de penser fondamentalement différente dans les universitéscanadiennes-anglaises et dans les universités américaines. Brett voulait réagir à lafragmentation et à la spécialisation du savoir, qui caractérisaient le développement dessciences sociales dans les universités américaines. Le fait que Brett et d'éminentscollègues en sciences sociales de l'Université de Toronto aient cherché, jusque dans lesannées 1940, une façon de conserver leurs disciplines générales en mettant l'accent sur laphilosophie et l'histoire qui sont associées à l'idéal humaniste, montre qu'il fautréinterpréter le développement des sciences sociales dans les universités canadiennes-anglaises

    Association between Technical Performance Scores and neurodevelopmental outcomes after congenital cardiac surgery

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    ObjectivesTechnical Performance Score (TPS) has been shown to have a strong association with early and late outcomes after congenital cardiac surgery, with greater morbidity and reintervention in children with major residual lesions (TPS class 3). We sought to explore the effect of TPS on the neurodevelopmental outcomes.MethodsAll infants undergoing cardiac surgery, excluding those with trisomy 21, were offered neurodevelopmental testing at 1 year of age using the Bayley Scales of Infant Development, 3rd edition. TPSs from the discharge echocardiograms were graded as class 1 (optimal), class 2 (minor residual), or class 3 (major residual). Multivariate regression analysis was performed using patient characteristics and preoperative variables.ResultsNeurodevelopmental testing was performed in 140 patients at a median age of 16 months. Of these, 28 (20%) had single ventricle palliation; 39 (28%) were in Risk Adjustment for Congenital Heart Surgery category 4 to 6. Significant differences between the groups were found in the cognitive (P = .01) and motor (P = .05) domains, with subjects in TPS class 3 having significantly lower cognitive and motor composite scores. The scores did not vary significantly according to single ventricle versus biventricular repair or Risk Adjustment for Congenital Heart Surgery categorization. In multivariate modeling, class 3 TPS remained significantly associated with a lower Bayley cognitive score (P = .02), with a trend toward a lower Bayley motor score (P = .08).ConclusionsWe found that TPS is an independent predictor of neurodevelopmental outcomes after infant heart surgery. Future research should explore whether a structured program of intraoperative recognition and intervention on residual lesions can improve the TPS and neurodevelopmental outcomes
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