Définition macroscopique des unités lithostratigraphiques de l’Oxfordien moyen au Kimméridgien en Ajoie (Jura suisse): Nouvelles données acquises dans le cadre de la construction de l’autoroute A16

La mise sur pied en 2000 d’une section paléontologique (Paléontologie A16) en lien avec la construction de l’A16 (Transjurane), a permis la mise au jour de nombreux affleurements du Jurassique supérieur en Ajoie. De nouveaux profils sédimentologiques ont été levés grâce aux fouilles paléontologiques, aux travaux autoroutiers, à l’ouverture de nouvelles carrières et à la réalisation de forages. Un échantillonnage important a été réalisé à cette occasion. Ces nouvelles données et observations permettent aujourd’hui de préciser le découpage lithostratigraphique et l’évolution latérale des faciès carbonatés de la fin du Jurassique en Ajoie. Deux nouveaux noms de membre sont proposés pour la formation de Reuchenette

Etude géochimique des sédiments du lac du Loclat (Neuchâtel, Suisse): évolution de l'impact anthropique

Deux carottes courtes (80 cm) prélevées en 2002 dans le lac du Loclat (Ne) montrent la présence de trois lithologies distinctes: (i) en surface (0-40 cm) des limons carbonates brun-noirs, lamines, riches en matière organique de type "phytoplancton" (4 % de carbone organique (TOC) en moyenne, maximum 6 %) avec des frustules de diatomées et une fraction détritique de source "molassique et/ou morainique"; (ii) des limons carbonates gris-beige entre 40 et 70 cm, moins riches en matière organique (MO) (de type plutôt détritique /dégradé") et avec une plus faible teneur en minéraux détritiques de source "jurassiem1e"; et (iii) des limons carbonates gris-bruns a la base des carottes (70-80 cm), de nouveau plus riches en MO. La datation des carottes, à l'aide du Cs-137 et d'une estimation basée sur les teneurs en plomb, indique que les sédiments a la base des carottes ont plus de 200 ans. On constate une nette augmentation de la productivité tors du siècle dernier: l'enfouissement du carbone organique augmente de 62 g C m-2 a-1 avant 1910 à 218 g C m-2 a-1 de 1995 a 2002. Cette augmentation de la productivité est également mise en évidence par les rapports Ba/Ca et est certainement liée à l'apport de nutriments d'origine anthropique. Une influence importante du climat ne peut être écartée ni confirmée. La répartition des métaux lourds montre des concentrations plus élevées a partir des années 1950 et un maxima pour le plomb et le zinc (70 ppm de Pb et 315 ppm de Zn) dans les années 60 et 70. Ceci est fortement corrélé aux activités anthropiques (émissions atmosphériques pour le plomb, mise en place de drains, mise en service de stations d’épuration). En ce qui concerne les métaux tels que le Sr, Fe, Mg, Mn, Ba, Ni, Cr et le Co la répartition semble également liée aux apports d'origine molassique