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    Les lémuriens du site Ramsar de Torotorofotsy

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    Les différentes ressources naturelles et potentialités économiques du marais de Torotorofotsy et de ses bassins versants justifient l’appellation de « Ramsar » du site. Ce dernier abrite plusieurs espèces menacées de disparition : des amphibiens (Mantella aurantiaca et M. crocea), des oiseaux (Anas melleri, Sarothrura watersi et Tyto soumagnei), des mammifères carnivores (Cryptoprocta ferox) ainsi que des lémuriens. La présente étude stipule qu’il y existe treize espèces de lémuriens ; parmi  ces espèces, six sont classées « En danger » (Prolemur simus, Indri indri, Propithecus diadema, Hapalemur griseus, Eulemur rubriventer, Daubentonia madagascariensis), une « Quasi menacée » (Eulemur fulvus), une « Non menacée » (Avahi laniger) et cinq «évaluées » (Allocebus trichotis, Cheirogaleus major, C. crossleyi, Microcebus lehilahytsara et Lepilemur mustelinus). Les potentialités économiques de cette localité (ressources forestières, terrains agricoles et ressources minières) incitent à l’immigration dont on peut déjà voir des conséquences sur une partie de Torotorofotsy et de ses bassins versants : exploitation forestière, transformation de la forêt en tavy et altération des marais en zones agricoles. L’implantation du projet d’extraction de nickel - cobalt d’Ambatovy à l’ouest du site a mené à la construction d’un pipeline traversant le marais, ce qui facilite l’accès au site mais amplifie la pression anthropique sur l’environnement et entraine la dégradation de cette biodiversité particulière à la région. Des études environnementales et socio - économiques ont été effectuées pour réajuster le plan de gestion et de conservation du site. Pour ce qui est des lémuriens, les études de pression et de menaces basées sur la méthodologie du ‘The Nature Conservancy’ et celle de ‘la Conservation du site Ramsar’, focalise les efforts de conservation, pour ce site, sur six espèces à haut risque de disparition : Prolemur simus, Propithecus diadema, Indri indri, Eulemur rubriventer, Daubentonia madagascariensis et Allocebus trichotis.ABSTRACTThe Torotorofotsy wetlands Ramsar site is rich in natural resources and has great economic potential. Several threatened species, including amphibians (Mantella aurantiaca and M. crocea), birds (Anas melleri, Sarothrura watersi and Tyto soumagnei), carnivores (Cryptoprocta ferox) and lemurs distinguish the site. This study documents the presence of thirteen species of lemur, of which six are considered threatened (Prolemur simus, Hapalemur griseus, Eulemur rubriventer, Propithecus diadema, Indri indri and Daubentonia madagascariensis), one is classed Near Threatened (Eulemur fulvus), one Least Concern (Avahi laniger) and five Data Deficient (Allocebus trichotis, Cheirogaleus major, C. crossleyi, Microcebus lehilahytsara and Lepilemur mustelinus). The economic potential (forest resources, agricultural land and mineral resources) of the site has stimulated immigration to the area. As a result one part of Torotorofotsy has been subjected to forest exploitation, some areas of forest have been transformed by tavy and a large part of the wetlands has come under cultivation. The nickel and cobalt exploitation by the Ambatovy Project is located to the west of Torotorofotsy, thus one part of the pipeline runs through the marshland facilitating access to the site. The attraction and migration of human populations to the site generates pressures on the environment and subsequently accelerates the degradation of its biodiversity. Several studies based on the methodology of the ‘The Nature Conservancy’ and ‘the Conservation of Ramsar site’ have been conducted in order to implement and revise the management plan of this site. At Torotorofotsy, lemur conservation efforts should be focused on the six species at higher risk: Prolemur simus, Propithecus diadema, Indri indri, Eulemur rubriventer, Daubentonia madagascariensis and Allocebus trichotis

    Influences des Pressions Anthropiques sur les Lémuriens d’Anantaka, dans la Partie Est du Plateau de Makira, Maroantsetra, Madagascar

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    L’équipe de Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar (GERP), pour contribuer dans la protection, a prospecté et suivi 12 sites dans la forêt de Makira dont Anantaka pendant les mois de septembre et octobre 2005 et 2006. A l’aide des lignes - inventaire, la densité relative de la population de lémuriens a été obtenue par des observations directes tandis que les pressions humaines ont été inventoriées par l‘évaluation des surfaces d‘incidence des activités humaines. Des activités anthropiques sur les lémuriens ont été identifiées. Les influences de chaque type de pression sur les espèces de Lémuriens (trois diurnes strictes, une cathémérale et dix nocturnes) répertoriées à travers 12 sites ont été analysées à partir du coefficient de corrélation R de Spearman entre chaque facteur menaçant par rapport à chaque effectif de lémurien. Ainsi, d’une part, on a déduit que le site d’Anantaka, avec ses 14 espèces lémuriennes, est le plus riche en espèces de lémuriens. Et d’autre part, on a constaté que plus le nombre de village est abondant et plus leur distance par rapport à la forêt est rapprochée et que les impacts de pression sur l’écosystème forestier augmente avec des activités relatives comme la chasse, les coupes illicites, les défrichements de la forêt primaire, les défrichements des forêts secondaires et la transformation des forêts en tavy ou en kijana (prairie) ainsi que les exploitations minières illicites. A part cette dégradation de la biodiversité, la décadence de la moralité à la fois sur les notions du civisme et le concept du fady (tabou) en l’encontre des Aye aye par exemple, se trouve sur une situation bouleversante, puisque les gens ne considèrent plus ni les valeurs culturelles pour la conservation de la forêt ni les lois régissant la gestion forestière et les chasses des animaux sauvages. Ces critères classifient le site d’Anantaka dans la cible focale de conservation du fait que la couverture forestière d’Anantaka présente encore 75 % de forêt, 25 % est transformée en savoka et en prairie. C’est ainsi que l’indispensablement d’une priorité en matière de conservation des lémuriens pour conserver la niche écologique exceptionnelle d’Anantaka. La conservation de Makira serait optimale avec l’intégration de la population riveraine du site d’Anantaka dans la gestion rationnelle de leurs ressources naturelles et avec l’intervention de l’éducation environnementale dans quelques localités dont les Communautés de base (COBA) et avec l’appui technique émanant des associations dans l’élaboration d’un plan de développement touchant surtout l’agriculture et d’un projet qui assurera la surveillance et le contrôle du secteur par des missions de suivi - évaluation
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