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    Les économistes canadiens-français pendant l’entre-deux-guerres : Entre la science et l’engagement

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    L’institutionnalisation de la science économique québécoise francophone tire ses origines de l’École des Hautes Études commerciales de Montréal qui fournit le cadre institutionnel et les pionniers d’une discipline en construction. La profession d’économiste attire dans ses rangs un grand nombre de partisans du nationalisme qui orientent la discipline vers un registre bien particulier. Ces derniers vont s’inspirer de doctrines élaborées en Europe pour analyser une réalité toute nord-américaine. Les premiers travaux d’économique s’inscrivent d’ailleurs dans une volonté de transformer la société. En étudiant comment le climat idéologique a influencé la production scientifique des premiers économistes canadiens-français, on assiste à la naissance d’une discipline qui se cherche des modèles et qui désire concilier analyse scientifique et transformation de la société.The origins of the institutionalization of Quebec francophone economics lie with the École des Hautes Études commerciales de Montréal, which provided the institutional framework and groundbreakers for the emerging discipline. The profession of economist attracted to its ranks many advocates of nationalism who directed the discipline in a particular way. The latter drew upon doctrines elaborated in Europe in order to analyse a completely North American reality. Moreover, the first works in economics were part of a will to transform society. In studying how the ideological climate influenced the scientific production of the first French-Canadian economists, we witness the birth of a discipline that was looking for models to follow and sought to reconcile scientific analysis and social transformation

    L’instrumentalisation du savoir économique en milieu universitaire québécois : Controverses autour de l’utilité d’une discipline (1950-1975)

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    L’article présente quelques-unes des querelles survenues chez les économistes québécois francophones. Bien avant leur uniformisation, les sciences économiques ont longtemps été tiraillées entre leurs volets théorique et appliqué. Comme plusieurs autres sciences sociales tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, la discipline s’est d’abord institutionnalisée dans un cadre pragmatique pour ensuite évoluer vers un contenu nettement plus théorique. C’est à cette transition que nous nous intéressons ici. Loin d’être simplement un débat épistémologique entre partisans d’une économie appliquée et d’une économie théorique, le parcours de cette discipline comporte également des enjeux administratifs et idéologiques qu’il est nécessaire de prendre en considération.This paper presents some aspects of the debate amongst the French economists in Québec. Long before its uniformization, economics has been divided between theoritical and applied aspects. As many other social sciences, in Québec and around the world, this discipline was first institutionnalized in a pragmatical way before evolving toward a more theoritical approach. This transition is the object of this article. It is not only an epistemicological debate between those who support an applied economics and those who prefer a theoritical economics; administrative and ideological stakes should also be considered in order to understand the evolution of the discipline

    Des commissions d’enquêtes aux revues savantes : Le long parcours des économistes québécois francophones vers l’autonomie universitaire (1939-1975)

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    L’institutionnalisation des sciences économiques est très fortement liée à la consolidation de l’État-nation et à la croyance que tout État peut et doit intervenir sur l’économie pour affirmer sa souveraineté nationale. Cette utilisation grandissante du travail des économistes par les différents gouvernements donne une visibilité et une légitimité à la discipline en pleine croissance. Les différentes instances gouvernementales embauchent de nombreux économistes. Elles s’assurent également de la collaboration de la majorité des économistes universitaires. C’est donc dans un cadre très pragmatique qu’évoluent les premiers économistes québécois. Cependant, cette collaboration entre savoir et pouvoir ne va pas sans heurts. Plusieurs économistes estiment que la discipline est à la remorque de l’État et luttent contre son instrumentalisation. Cette collaboration entre les économistes et le champ bureaucratique est si importante que de nombreux économistes lancent des cris d’alarme sur la perte d’indépendance des universitaires quant à l’orientation de la recherche. Parmi les stratégies déployées pour conquérir cette autonomie, on fait la promotion du professeur-chercheur, qui doit produire avant tout pour ses collègues.The institutionalisation of economics as an academic discipline was strongly linked to the consolidation of the nation state and the belief that each state can and must intervene in the economy in order to affirm its national sovereignty. This growing use of economists’ work by various governments gave a greater visibility and credibility to the emerging discipline. Government agencies hired numerous economists. They also collaborated with most of the economists working in academia. Thus, the first Quebec economists emerged in a very pragmatic context. However, this collaboration between academics and political power did not develop without problems. Many economists perceived that the discipline was being subordinated to the state and they fought against its instrumentalization. This collaboration between economics and the bureaucratic field became so significant that many economists began to sound the alarm about their loss of independence in determining the orientation of their research. Among the strategies used to gain some autonomy was the promotion of the professor-researcher, whose primary role was to produce work useful to his colleagues

    Modeling, control and experimental validation of a DFIG-based wind turbine test bench

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    The penetration of wind energy has been fast increasing during the last decade across the world. In order to maintain and improve this growth level, the EWEA introduced a wind research and development plan: the European Wind Initiative (EWI). It aims, among others, at making onshore and o shore power the most competitive energy source and reach wind en- ergy penetration levels of 20% by 2020 and 50% by 2050 [7]. Because of this growing penetration and given the high variability of wind speed pro- les and the consequent energy shortage, regulations have been established by the transmission system operators to de ne the parameters that must be met by power plants connected to the electric network such as ride-thru requirement and voltage regulation. As mentioned in a EWEA report published in 2013 [6], one of the main advantages of wind energy is its ability to contribute to the system opera- tion and exibility. Indeed, a variable-speed turbine equipped with power converters has the ability to control the ow of reactive power and inject it into the grid in periods of voltage drop to contribute to voltage stabiliza- tion. The possibility to capture a greater amount of energy by adapting the turbine speed to the wind velocity is another important motivation behind the growing share of variable-speed turbines (VSWT). Among the di erent VSWT topologies, the DFIG system is of special interest given its high energy e ciency and controllability but especially because of the low power rating - and lower cost - of its power converters that only need to process one third of the rated turbine power [22]. Several di erent control methods exist to control the active and reactive power ows through these converters. Some of these algorithms will be presented in this report and implemented both in a software simulation and on a wind turbine test bench

    Exploitation de données tridimensionnelles pour la cartographie et l'exploration autonome d'environnements urbains

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    Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2006-200

    Le développement des sciences économiques en milieu universitaire au Québec francophone de 1939 à 1975

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    La thèse a pour objectif d'analyser le développement des sciences économiques en milieu universitaire québécois francophone de 1939 à 1975. Nous étudierons cet objet particulièrement sous l'angle de l'instrumentalisation de la discipline. En effet, la crise économique de 1929 favorise un rapprochement entre savoir économique et pouvoir politique. Les autorités politiques souhaitent mettre fin à la crise à l'aide d'experts en sciences sociales, particulièrement des économistes. Les différentes autorités gouvernementales feront pression pour orienter le développement des sciences économiques dans une direction qui correspond à leurs préoccupations. L'institutionnalisation des sciences économiques est très fortement liée à la consolidation de l'État-nation et à la croyance que tout État peut et doit intervenir sur l'économie pour affirmer sa souveraineté nationale. Cette utilisation grandissante du travail des économistes par les différents gouvernements donne une visibilité et une légitimité à la discipline en pleine croissance. Les différentes instances gouvernementales embauchent de nombreux économistes. Ils s'assurent également de la collaboration de la majorité des économistes universitaires. Comme les gouvernements deviennent le principal employeur des diplômés en sciences économiques, les départements de sciences économiques tentent d'ajuster la formation universitaire à cette demande. C'est donc dans un cadre très pragmatique qu'évoluent les premiers économistes québécois. Cependant, cette collaboration entre savoir et pouvoir ne va pas sans problème. Plusieurs économistes estiment que la discipline est à la remorque de l'État et luttent contre son instrumentalisation. Cette collaboration entre les économistes et le champ bureaucratique est si importante que de nombreux économistes lancent des cris d'alarme sur la perte d'indépendance des universitaires face à l'orientation de la recherche. Doit-on s'inquiéter du fait que la recherche réponde à des besoins et des critères définis de l'extérieur du monde universitaire? Plusieurs pensent que oui et tentent de préserver les départements de sciences économiques de l'influence jugée étouffante des gouvernements. Parmi les stratégies déployées pour conquérir cette autonomie, on fait la promotion du professeur-chercheur, qui doit produire avant tout pour ses collègues. Ce professeur-chercheur doit s'investir dans une recherche que l'on qualifie de fondamentale. Celle-ci s'adresse à d'autres universitaires et doit répondre à des critères désignés par ces derniers. De nombreuses transformations administratives au sein de l'institution universitaire viennent d'ailleurs appuyer cette orientation, qui annonce le déclin de l'économie appliquée. De nombreux économistes universitaires travaillent à la consolidation de leur discipline en marginalisant les économistes travaillant au sein de l'appareil étatique ou dans l'entreprise privée. Ils prennent le contrôle d'institutions telles que les revues, les associations professionnelles et les sociétés savantes. Ces professeurs dotés de diplômes de troisième cycle, fort souvent obtenus dans des universités américaines, vont travailler à la consolidation de la discipline. Ces derniers accèdent à des postes clés au sein des départements. Ils retirent du programme universitaire les cours qui s'éloignent du cursus strictement consacré aux sciences économiques. On questionne la validité des approches sociologiques, historiques ou politiques pour bien saisir les réalités économiques. Ces économistes embauchés à la fin des années 1950 et dans les années 1960 engagent des professeurs qui vont permettre la reproduction de leurs idées au sein de l'institution universitaire. Ils font la promotion de la recherche fondamentale et font des pressions pour abandonner la tâche de vulgariser les questions économiques pour le grand public, activité fort répandue auparavant. Ces économistes questionnent le sérieux des travaux produits par la génération précédente; ils tournent en ridicule l'approche nationaliste des Esdras Minville, Édouard Montpetit et François-Albert Angers. On adopte des structures départementales similaires à celles présentes aux États-Unis, on embauche des professeurs qui détiennent des Ph.D. américains. La francophilie des premiers économistes est remplacée par l'américanophilie d'une nouvelle génération. Il faut désormais un bagage en mathématiques et en théorie économique pour porter le titre d'économiste. L'appareil méthodologique des sciences économiques n'est plus du tout le même. Bref, l'objet d'étude reste le même mais le cadre théorique et l'appareil méthodologique s'éloignent des sciences sociales pour se rapprocher des sciences physiques et mathématiques.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Sciences économiques, Disciplines, Universités, État-providenc
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