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Représentations et attitudes socioculturelles à propos de la démence en Afrique Centrale et en Limousin
Introduction: Dementia is a huge public health problem. Its sociocultural representations vary depending cultures. The impacts these representations have on behaviors and attitudes need to be studied. We aim at describing perceptions and representations people have in Central Africa and in Limousin, in particular concerning public stigma. Method: Cross-sectional surveys were carried out in two capitals of Central Africa (Bangui, Central African Republic, and Brazzaville, Republic of Congo) and in Limousin (Creuse, France). The Explanatory Model Interview Catalogue was used to conduct 549 interviews in Central Africa, and make a questionnaire to assess Alzheimerâs disease-related public stigma.This was filled in by 458 persons in Creuse. Results: In Cetral Africa, the biomedical concept of dementia is generally unknown. But the phenomenon is perceived andrefers for many people to normal ageing. Perceived stigma relies on ambivalent representations of elderly people (magical-religious beliefs). Nevertheless, it is limited by social values deeply rooted in peopleâs mind. In Limousin, stigma is more perceived by health caregivers and youths.Conclusion: Dementia is a stigmatizing illness. More reflections and actions are necessary to help affected people in the best wayIntroduction : La dĂ©mence est un problĂšme de santĂ© publique majeur et croissant. Ses reprĂ©sentations socioculturelles varient selon les cultures. Leurs impacts sur les attitudes et comportements mĂ©ritent notre intĂ©rĂȘt. Il sâagit de dĂ©crire la perception et les reprĂ©sentations de la dĂ©mence, ainsi que le stigma social perçu vis-Ă -vis dâelle, en Afrique centrale et en Limousin.MĂ©thode : Des enquĂȘtes transversales ont Ă©tĂ© menĂ©es dans deux capitales dâAfrique Centrale (Bangui, Centrafrique, et Brazzaville, RĂ©publique du Congo) et en Limousin (Creuse, France). LâExplanatory Model Interview Cataloguea Ă©tĂ© utilisĂ© pour rĂ©aliser 549 entretiens semi-directifs en Afrique Centrale, et Ă©laborer un questionnaire dâĂ©valuation du stigma perçu relatif Ă la maladie dâAlzheimer soumis Ă 458 personnes en Creuse.RĂ©sultats : En Afrique Centrale, le concept biomĂ©dical de dĂ©mence est mĂ©connu mais le phĂ©nomĂšne reste bien perçu et essentiellement rapprochĂ© du vieillissement normal. Le stigma perçu est existant et repose sur des reprĂ©sentations ambivalentes des personnes ĂągĂ©es (croyances magico-religieuses). Il est toutefois limitĂ© par des valeurs sociales fortement ancrĂ©es. En Limousin, le stigma est davantage perçu par les professionnels de santĂ© et les jeunes. Conclusion : La dĂ©mence est un phĂ©nomĂšne dont le vĂ©cu social fait appel Ă des reprĂ©sentations stigmatisantes qui nĂ©cessitent rĂ©flexions et actions
Socio-Cultural Perceptions and Representations of Dementia in Brazzaville, Republic of Congo: The EDAC Survey
Background: Dementia will concern more and more people in the developing countries, but the perception people have of dementia in these areas has not yet been studied. Method: During a general population survey (EDAC) carried out in Brazzaville (Republic of Congo), 27 elderly persons suspected of having dementia and 31 of their relatives, 90 cognitively impaired elderly persons and 92 of their relatives, as well as 33 hospital workers were interviewed according to the Explanatory Model Interview Catalogue. Results: Item prominence ratings indicate that the attention was mainly on the emotional and socio-economic consequences (scores >1.0 out of 5 points). Ageing and mental stress are the main perceived causes. Hospital workers are more aware of public stigma. Conclusion: The socio-cultural components of the dementia phenomenon have to be taken into account to enforce public health and social measures
Prise en charge des dermatomycoses Ă l officine
ANGERS-BU MĂ©decine-Pharmacie (490072105) / SudocSudocFranceF
CHAPITRE 11. JARDINS PARTAGES GENNEVILLOISâŻ: GENRE, PARTICIPATION CITOYENNE ET FABRIQUE DE LA VILLE
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DĂ©sordre ou Ă©mancipation ? Le jardin partagĂ© comme levier de mixitĂ© et dâappropriation de lâespace public. RĂ©flexions Ă partir de lâexemple gennevillois.
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Agriculture urbaine Ă Gennevilliers : Genre et la fabrique de la ville
International audienc
Agriculture urbaine comme levier dâĂ©mancipation des femmes et de bienĂȘtre en ville : lâexemple gennevillois
International audienceThis article proposes to apprehend urban agriculture as part of a collective project of development of a nourishingcity, respectful of the environment, support of the well-being, but also, as a potential lever of women emancipation. Ourpresentation is based on the results of a in-progress research-action in Gennevilliers (Hauts-de-Seine, France). We mobilizethe results of participatory observations and semi-structured interviews conducted with local stakeholders involved in thedevelopment of these projects: elected officials, local professionals, garden implementation and management associationsand their users. A large part of the people we met felt that coming to the garden âdoes them goodâ. Gardens are also meetingplaces, creators of different social links. Moreover, as part of a largely patriarchal model, these gardens appear as the supportof unequal social gender relations. However, in Gennevilliers widely used and managed by women, they are also the supportfor a challenge, or even a reversal of some gender stereotypes. These spaces appear as tools for self-training, sharing ofknow-how, self-esteem and well-being among women. Finally, these spaces are real tools for building the city. Constructionprocess in which (for once) women seem to have their place.Cet article propose dâapprĂ©hender lâagriculture urbaine comme participant dâun projet collectif de dĂ©veloppement dâuneville nourriciĂšre, respectueuse de lâenvironnement, support du bien-ĂȘtre des individus, mais Ă©galement comme un levierpotentiel dâĂ©mancipation des femmes. Notre propos sâappuie sur les rĂ©sultats dâune recherche-action en cours Ă Gennevilliers(Hauts-de-Seine, France). Nous mobilisons les rĂ©sultats dâobservations et dâentretiens semi-directifs menĂ©s auprĂšs desprincipaux acteurs gennevillois impliquĂ©s dans le dĂ©veloppement de ces projets : personnes Ă©lues, professionnelles locales,associations de mise en oeuvre et de gestion des jardins et leurs usagers et usagĂšres. Une part importante des personnesrencontrĂ©es estime que venir au jardin « leur fait du bien ». Les jardins gennevillois constituent Ă©galement des lieux derencontre, des lieux (re)crĂ©ateurs de liens sociaux de diffĂ©rentes natures. De plus, inscrits dans un modĂšle social largementpatriarcal, ces jardins apparaissent comme le support de rapports sociaux de genre inĂ©galitaires. Cependant, Ă Gennevilliers,ces jardins, largement utilisĂ©s et gĂ©rĂ©s par des femmes, sont aussi le support dâune contestation, voire dâun renversementde certains stĂ©rĂ©otypes de genre. Ces espaces apparaissent comme des outils dâauto-formation, de partage de savoir-faire,dâestime de soi et de bien-ĂȘtre entre femmes. Enfin, ces espaces constituent de vĂ©ritables outils de construction de la ville(processus) dans lesquels (pour une fois) les femmes semblent avoir toute leur place
Jardins partagés gennevillois : genre, participation citoyenne et la fabrique de la ville
International audienc
Cartographier et photographier l'offre commerciale alimentaire en banlieues. De la nécessité de (re)interroger les déserts alimentaires français
Cette communication sâappuie sur le projet de recherche-action participative CABaS (Care et cAdre de vie en BAnlieueS) dĂ©veloppant une expĂ©rimentation scientifique ancrĂ©e dans la co-construction de savoirs et la conviction Ă©thique de la nĂ©cessaire non-hiĂ©rarchie de ces derniers (savants versus profanes). CABaS sâintĂ©resse au cadre de vie, Ă la quotidiennetĂ© des territoires populaires en mobilisant le concept de care (Tronto, 2012). Il sâagit dâinterroger lâattention au bien-ĂȘtre et aux soins portĂ©s et reçus aux espaces comme aux personnes des quartiers populaires mĂ©tropolitains, et plus largement au vivant. Cette ambition se dĂ©cline via la question alimentaire : analyse menĂ©e depuis lâautoproduction, lâapprovisionnement, lâoffre commerciale jusquâaux pratiques alimentaires individuelles et collectives et leurs effets sur la santĂ© des populations. Nous interrogeons le rĂŽle des lieux dâapprovisionnement et de consommation alimentaire dans les processus de constructions territoriales Ă partir du cas de Gennevilliers (92). Comment ces lieux dâapprovisionnement et de consommation alimentaire sont-ils le support, le produit et lâenjeu des rapports sociauxâ? En quelle mesure ces lieux peuvent-ils ĂȘtre des symboles dâun sentiment dâappartenance Ă un territoire, ou au contraire au cĆur de conflictualitĂ©sâ? Un relevĂ© systĂ©matique des Ă©tablissements commerciaux (commerces de dĂ©tail, supermarchĂ©s et marchĂ©s notamment) et de restauration (traditionnelle et rapide) permettra dans un premier temps de caractĂ©riser lâoffre et dâen dĂ©celer les formes et modes dâorganisations spatiales (MĂ©renne-Schoumaker 2008â; PĂ©ron 2001 ; Lemarchand 2011). Ce relevĂ© sera de deux naturesâŻ: cartographique et photographique. Les donnĂ©es de recensement de lâoffre commerciale (Bases et enquĂȘtes locales, InseeâŻ: bases Ă©quipement, Base SIRENE) nous permettront dans un premier temps dâĂ©tablir une cartographie de lâoffre commerciale sur le territoire. Nous mettrons ainsi en exergue la multiplicitĂ© des lieux de restauration et les commerces alimentaires dans cette ville dont lâoffre est loin dâĂȘtre homogĂšne et rĂ©duite Ă du discount et de la restauration rapide de mauvaise qualitĂ©. Nos rĂ©sultats montrent ainsi comment une ville de banlieue parisienne caractĂ©risĂ©e par des indicateurs socio-Ă©conomiques plutĂŽt dĂ©favorables offre la possibilitĂ© de se fournir en denrĂ©es alimentaires de qualitĂ©, responsables, durables (AMAP, circuits courts, vrac) et ce Ă des tarifs accessibles au plus grand nombre. Cette cartographie fine des commerces et lieux de restauration sera rĂ©alisĂ©e Ă lâadresse, et classĂ©e en fonction de leur type dâoffre, nature ou de lâanciennetĂ© sur le territoire. Elle permettra un Ă©tat des lieux prĂ©cis, qui, mis en contexte avec lâoffre de service ou de transport locale, illustrera Ă la fois des tendances classiques en gĂ©ographie du commerce (concentration le long dâaxe ou de carrefours structurants, centre-ville multifonctionnel, spĂ©cialisation micro-locale de lâoffreâŠ), et des particularitĂ©s au territoire gennevillois (importance de lâĂ©chelle du quartier, diffĂ©rences spatiales dans les transitions vers plus de durabilitĂ©, engagement municipal pour la dissĂ©mination de «âŻnouveauxâŻÂ» commerces alimentaire [vracâŻ; circuits courts,âŠ]). Ce travail sera complĂ©tĂ© et enrichi par un relevĂ© systĂ©matique et une enquĂȘte photographique. Le relevĂ© systĂ©matique permettra de dresser un Ă©tat des lieux prĂ©cis, et surtout, actualisĂ©e de lâoffre gennevilloise. Et ce, alors que lâoffre commerciale alimentaire y est particuliĂšrement dynamique (notamment en lien avec certaines politiques publiques locales actuelles, la signature dâun Projet alimentaire territorial (PAT), ou des projets dâamĂ©nagement de grande ampleur dans la cadre du Grand Paris Express notamment). LâenquĂȘte photographique consiste Ă la fois Ă valider et enrichir lâĂ©tat des lieux de lâoffre commerciale, mais aussi Ă illustrer et questionner la variĂ©tĂ© des types de commerce du territoire. Il sâagit de produire un atlas photographique des devantures des commerces alimentaires par arpentage de lâensemble du territoire gennevillois (et dâassocier ces clichĂ©s Ă des relevĂ©s de frĂ©quentation, dâorganisation de la devantureâŠ). En accord avec la mĂ©thodologie globale du projet, cet arpentage est rĂ©alisĂ© conjointement entre chercheuses et habitantes. Cet atlas est support dâune analyse qui, grĂące Ă une typologie, vise Ă mettre au jour Ă la fois la diversitĂ© des commerces et dâĂ©ventuelles logiques micro-locales en terme dâoffre, dâesthĂ©tique, de logique dâimplantation, de clientĂšles ciblĂ©es⊠Enfin, dans la continuitĂ© des travaux menĂ©s par certaines membres de lâĂ©quipe impliquĂ©es dans le projet «âŻLa ville cĂŽtĂ© femmesâŻÂ», cet atlas pourra faire lâobjet dâune valorisation locale sous forme dâaffichage public, exposition photographie par exemple. Cette dĂ©marche permet in fine dâĂ©tablir des «âprofils de territoiresâ», et Ă©ventuellement de mettre Ă jour des inĂ©galitĂ©s dâun point de vue quantitatif et qualitatif. Les travaux de gĂ©ographes, majoritairement anglo-saxons, montrent dâores et dĂ©jĂ , Ă travers la notion de food desert, que lâoffre alimentaire est rĂ©vĂ©latrice de fractures socio-Ă©conomiques ou raciales importantes (Walker et al. 2010 ; Apparicio et al. 2007). Or, peut-on parler de food desert en Franceâ? La carence est-elle un enjeu pour les espaces urbains de banlieue en France, ou bien la surabondance de certaines offres au dĂ©triment dâautres, tĂ©moignant de lâhomogĂ©nĂ©isation ou de la spĂ©cialisation de certains de ces espaces, nâest-elle pas aussi Ă interrogerâ? Finalement, cette expression de food desert est-elle assez prĂ©cise pour dĂ©crire la pluralitĂ© des situations, et de ces contextesâŻ? Voici les questions qui guideront notre travail Ă Gennevilliers, et ainsi, notre communication dans le cadre du Colloque international de le Commission GeÌographie du Commerce du CFNG
Cartographier et photographier lâoffre commerciale alimentaire en banlieues. De la nĂ©cessitĂ© de (re)interroger les dĂ©serts alimentaires français
International audienceCette communication sâappuie sur le projet de recherche-action participative CABaS (Care et cAdre de vie en BAnlieueS) dĂ©veloppant une expĂ©rimentation scientifique ancrĂ©e dans la co-construction de savoirs et la conviction Ă©thique de la nĂ©cessaire non-hiĂ©rarchie de ces derniers (savants versus profanes). CABaS sâintĂ©resse au cadre de vie, Ă la quotidiennetĂ© des territoires populaires en mobilisant le concept de care (Tronto, 2012). Il sâagit dâinterroger lâattention au bien-ĂȘtre et aux soins portĂ©s et reçus aux espaces comme aux personnes des quartiers populaires mĂ©tropolitains, et plus largement au vivant. Cette ambition se dĂ©cline via la question alimentaire : analyse menĂ©e depuis lâautoproduction, lâapprovisionnement, lâoffre commerciale jusquâaux pratiques alimentaires individuelles et collectives et leurs effets sur la santĂ© des populations. Nous interrogeons le rĂŽle des lieux dâapprovisionnement et de consommation alimentaire dans les processus de constructions territoriales Ă partir du cas de Gennevilliers (92). Comment ces lieux dâapprovisionnement et de consommation alimentaire sont-ils le support, le produit et lâenjeu des rapports sociauxâ? En quelle mesure ces lieux peuvent-ils ĂȘtre des symboles dâun sentiment dâappartenance Ă un territoire, ou au contraire au cĆur de conflictualitĂ©sâ? Un relevĂ© systĂ©matique des Ă©tablissements commerciaux (commerces de dĂ©tail, supermarchĂ©s et marchĂ©s notamment) et de restauration (traditionnelle et rapide) permettra dans un premier temps de caractĂ©riser lâoffre et dâen dĂ©celer les formes et modes dâorganisations spatiales (MĂ©renne-Schoumaker 2008â; PĂ©ron 2001 ; Lemarchand 2011). Ce relevĂ© sera de deux naturesâŻ: cartographique et photographique. Les donnĂ©es de recensement de lâoffre commerciale (Bases et enquĂȘtes locales, InseeâŻ: bases Ă©quipement, Base SIRENE) nous permettront dans un premier temps dâĂ©tablir une cartographie de lâoffre commerciale sur le territoire. Nous mettrons ainsi en exergue la multiplicitĂ© des lieux de restauration et les commerces alimentaires dans cette ville dont lâoffre est loin dâĂȘtre homogĂšne et rĂ©duite Ă du discount et de la restauration rapide de mauvaise qualitĂ©. Nos rĂ©sultats montrent ainsi comment une ville de banlieue parisienne caractĂ©risĂ©e par des indicateurs socio-Ă©conomiques plutĂŽt dĂ©favorables offre la possibilitĂ© de se fournir en denrĂ©es alimentaires de qualitĂ©, responsables, durables (AMAP, circuits courts, vrac) et ce Ă des tarifs accessibles au plus grand nombre. Cette cartographie fine des commerces et lieux de restauration sera rĂ©alisĂ©e Ă lâadresse, et classĂ©e en fonction de leur type dâoffre, nature ou de lâanciennetĂ© sur le territoire. Elle permettra un Ă©tat des lieux prĂ©cis, qui, mis en contexte avec lâoffre de service ou de transport locale, illustrera Ă la fois des tendances classiques en gĂ©ographie du commerce (concentration le long dâaxe ou de carrefours structurants, centre-ville multifonctionnel, spĂ©cialisation micro-locale de lâoffreâŠ), et des particularitĂ©s au territoire gennevillois (importance de lâĂ©chelle du quartier, diffĂ©rences spatiales dans les transitions vers plus de durabilitĂ©, engagement municipal pour la dissĂ©mination de «âŻnouveauxâŻÂ» commerces alimentaire [vracâŻ; circuits courts,âŠ]). Ce travail sera complĂ©tĂ© et enrichi par un relevĂ© systĂ©matique et une enquĂȘte photographique. Le relevĂ© systĂ©matique permettra de dresser un Ă©tat des lieux prĂ©cis, et surtout, actualisĂ©e de lâoffre gennevilloise. Et ce, alors que lâoffre commerciale alimentaire y est particuliĂšrement dynamique (notamment en lien avec certaines politiques publiques locales actuelles, la signature dâun Projet alimentaire territorial (PAT), ou des projets dâamĂ©nagement de grande ampleur dans la cadre du Grand Paris Express notamment). LâenquĂȘte photographique consiste Ă la fois Ă valider et enrichir lâĂ©tat des lieux de lâoffre commerciale, mais aussi Ă illustrer et questionner la variĂ©tĂ© des types de commerce du territoire. Il sâagit de produire un atlas photographique des devantures des commerces alimentaires par arpentage de lâensemble du territoire gennevillois (et dâassocier ces clichĂ©s Ă des relevĂ©s de frĂ©quentation, dâorganisation de la devantureâŠ). En accord avec la mĂ©thodologie globale du projet, cet arpentage est rĂ©alisĂ© conjointement entre chercheuses et habitantes. Cet atlas est support dâune analyse qui, grĂące Ă une typologie, vise Ă mettre au jour Ă la fois la diversitĂ© des commerces et dâĂ©ventuelles logiques micro-locales en terme dâoffre, dâesthĂ©tique, de logique dâimplantation, de clientĂšles ciblĂ©es⊠Enfin, dans la continuitĂ© des travaux menĂ©s par certaines membres de lâĂ©quipe impliquĂ©es dans le projet «âŻLa ville cĂŽtĂ© femmesâŻÂ», cet atlas pourra faire lâobjet dâune valorisation locale sous forme dâaffichage public, exposition photographie par exemple. Cette dĂ©marche permet in fine dâĂ©tablir des «âprofils de territoiresâ», et Ă©ventuellement de mettre Ă jour des inĂ©galitĂ©s dâun point de vue quantitatif et qualitatif. Les travaux de gĂ©ographes, majoritairement anglo-saxons, montrent dâores et dĂ©jĂ , Ă travers la notion de food desert, que lâoffre alimentaire est rĂ©vĂ©latrice de fractures socio-Ă©conomiques ou raciales importantes (Walker et al. 2010 ; Apparicio et al. 2007). Or, peut-on parler de food desert en Franceâ? La carence est-elle un enjeu pour les espaces urbains de banlieue en France, ou bien la surabondance de certaines offres au dĂ©triment dâautres, tĂ©moignant de lâhomogĂ©nĂ©isation ou de la spĂ©cialisation de certains de ces espaces, nâest-elle pas aussi Ă interrogerâ? Finalement, cette expression de food desert est-elle assez prĂ©cise pour dĂ©crire la pluralitĂ© des situations, et de ces contextesâŻ? Voici les questions qui guideront notre travail Ă Gennevilliers, et ainsi, notre communication dans le cadre du Colloque international de le Commission GeÌographie du Commerce du CFNG