29 research outputs found

    : Rapport de fouille programmée 2008-2010

    Get PDF
    La fouille du comptoir littoral protohistorique de Pech Maho, reprise en 2004, a fait l'objet de entre 2008 et 2010 d'un second programme triannuel. Les travaux entrepris durant cette période ont principalement porté sur les phases récentes du site, plus précisément sur les phases III (v. 325-225/200 av. n. ère) et IV (v. 200 av. n. ère), cette dernière ayant été définie à l'occasion du programme en cours. En effet, il est apparu que la destruction brutale du site intervenant dans le dernier quart du IIIe s. av. n. ère ne signifiait pas l'abandon du gisement, mais que lui succédait immédiatement une phase caractérisée par une série de manifestations à caractère rituel, qui culminent avec l'érection d'un bûcher funéraire (fouillé anciennement) ayant reçu simultanément les corps d'une quinzaine d'individus. Le triannuel 2008-2010 a été l'occasion de préciser les observations préliminaires réalisées entre 2005 et 2007, en confirmant définitivement le séquençage venant d'être évoqué. Ce dernier autorise une très large relecture des données de fouille anciennes, où bon nombre de documents naguère dépeints comme étant caractéristiques d'une " couche de guerre " (restes d'équidés, pièces d'armement...) doivent en réalité être replacés dans ce contexte rituel où se conjuguent sacrifices d'équidés, dépôt d'armes, de pièces de harnachement ou d'autres objets porteurs de sens, sans compter d'autres manifestations jusque là peu documentées. La présence de restes humains, dont certains semblent avoir reçu un traitement particulier, participe également de cette phase ; ici encore, une relecture des données de fouille anciennes est dorénavant possible, révélant le caractère tout à fait exceptionnel de cette phase. La fouille 2008-2010 a ainsi porté sur trois zones distinctes. La première (zone 77) a porté sur une portion de l'îlot I, accolé au rempart méridional, portion qui n'avait été que partiellement concernée par les recherches menées par J. Campardou puis Y. Solier dans les années 1960 et 1970. La fouille a révélé l'existence d'un vaste " dépotoir " à ciel ouvert d'au moins une centaine de mètres carrés au sol, mis en place postérieurement à la destruction du site. Aménagé au milieu des ruines ou des bâtiments désaffectés et délimité par endroits par des murs nouvellement construits, cet ensemble se matérialise par une imposante couche de cendres de plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur, renfermant un abondant mobilier (céramiques brisées, restes de faune, coquillages...), interprété comme étant les restes de repas collectifs. La présence d'un chenet en terre cuite ou encore d'une broche à rôtir est à mettre en rapport avec la préparation de ces repas (banquet ?), la quantité importante de cendres témoignant quant à elle de feux particulièrement nourris, peut-être étalés dans le temps. Ce qui prend la forme d'un véritable " autel de cendres " fait suite à des dépôts de restes d'équidés réalisés sur la portion de rue située en façade, et précède la mise en place du bûcher collectif évoqué en préambule. L'ensemble paraît s'inscrire dans une démarche cohérente, dont la signification précise nous échappe, mais qu'il serait vain de vouloir déconnecter de l'épisode violent qui intervient à Pech Maho durant les dernières années du IIIe s. av. n. ère. Une nouvelle zone de fouille (zone 78) a été ouverte en 2008 dans la partie nord-occidentale du plateau de Pech Maho. De ce côté, un nouvel îlot a été fouillé pour ainsi dire intégralement, révélant tout d'abord que l'état visible (IIIe s.) constituait non seulement la reprise d'un bâtiment antérieur de plan manifestement méditerranéen (type " maison à pastas "), mais se superposait également à un édifice monumental dont la chronologie remonte au moins au milieu du Ve s. av. n. ère, édifice indiqué par une série de quatre bases monolithiques ayant reçu des piliers en bois, implantées en bordure occidentale de la rue 7. Dans son état de la fin du IIIe s., ce bâtiment dont l'originalité réside en partie dans l'emploi quasi exclusif de la terre massive, comprend en réalité deux parties. La première semble moins correspondre à une simple maison qu'à une entité à vocation économique (en l'occurrence commerciale), associant un entrepôt (incendié au moment de la destruction des années 225-200), une pièce de vie et un espace plus difficile à caractériser (cour ?), accessible par un couloir ouvert au sud sur la rue 6. Accolé à l'ouest, décalé sur le plan topographique, deux pièces en enfilade accessibles au sud via un escalier " monumental " se caractérisent par la présence de foyers, dallages et bases maçonnées interprétées avec vraisemblance comme des supports de stèles. La présence de crânes humains exposés est en outre attestée, de même que le démantèlement systématique des éléments porteurs de sens, vraisemblablement intervenu au moment du pillage concomitant de l'acte violent marquant la fin de l'habitat stricto sensu. La phase post destruction est ici particulièrement bien attestée, notamment par la présence d'un important dépôt d'ossements d'équidés au niveau du couloir précédemment cité. Preuve supplémentaire qu'une partie du bâti était alors en élévation, ce dépôt tout à fait singulier qui comporte plusieurs séquences a également livré une amphore vinaire, de l'armement ainsi que des mors de chevaux ; enfin, il témoigne indirectement du caractère particulier que revêtait auparavant cet îlot, la concordance topographique entre ce type de vestige et des édifices particuliers (bâtiments ou espaces publics, fortification...) étant dorénavant confirmée à l'échelle du site. La dernière zone (zone 71) correspond à la fortification, et plus précisément aux abords de la porte principale. Après avoir procédé à une relecture fine des différents états du rempart, de la porte en elle-même et de la tour en quart de cercle qui la flanque côté Ouest, la fouille s'est concentrée sur les abords extérieurs de cette porte, au niveau des " défenses avancées " en partie dégagées par Y. Solier dans les années 1970. Il apparaît désormais que ces aménagements participent d'une réorganisation globale du système d'accès, intervenant à la charnière des IVe-IIIe s. av. n. ère, soit les débuts de la phase III. De puissants terrassements sont destinés à aménager une rampe d'accès E-O menant à la porte charretière, tandis qu'une passerelle correspond au sud à un accès piéton enjambant le nouveau fossé creusé à ce moment. L'ensemble participe d'une réorganisation complexe du système de défenses, et notamment des abords de la porte principale où sont manifestement mis en œuvre des principes poliorcétiques empruntés au registre hellénistique. La fouille a également permis de retrouver l'extrémité occidentale du système de fossé archaïque, jusque-là fort mal documenté. Or, bien qu'amputé par les réaménagements du IIIe s., ce système s'avère plus complexe que prévu. En effet, l'idée d'un fossé unique daté de la phase Ib (v. 540-510) doit dorénavant être abandonnée : deux ouvrages fossoyés se succèdent, en se recoupant partiellement, le premier étant contemporain du tout premier état de la fortification (phase Ia, v. 560-540). Un des apports les plus novateurs de la zone 71 est la mise en évidence, au niveau du fossé correspondant à l'état IIIe s. de la fortification, de dépôt

    Castries (34), Les Lavandières – Avenue de Montpellier – Rue du Vieux Puits

    No full text
    Le diagnostic des Lavandières se situe au sud-ouest de la commune de Castries dans un secteur légèrement vallonné, en bordure de la rivière La Cadoule. Si l’on en croit les documents anciens, ce secteur était largement dédié à l’industrie de la tuilerie au XIXe siècle. Ainsi, un four avec sa dernière charge et son bassin de décantation ont été dégagés. Judicieusement placé, il profitait à la fois d’un accès facile à l’eau et probablement du voisinage d’une source de matière première. À proximité, c’est le soubassement d’une glacière maçonnée, potentiellement antérieure au XIXe, qui a également été repéré. Des occupations plus anciennes ont aussi pu se développer sur les bordures de la Cadoule, mais elles ne sont envisageables que sous la forme de deux possibles fosses. Si occupation ancienne il y a eu, les labours et la topographie légèrement marquée l’auront, avec le temps, totalement oblitérée

    Lucciana (2B), Lamajone, chemin de Mezzana, parcelle BA 24 : rapport de diagnostic

    No full text
    L’opération de diagnostic au lieu-dit Lamajone, chemin de Mezzana à Lucciana, est proche du piémont des premiers contreforts montagneux. L’emplacement du terrain correspond aux franges occidentales d’un terroir de plaine dépendant de la colonie romaine de Mariana, dont la connaissance des occupations a progressé ces dernières années du fait de l’archéologie préventive.Ce diagnostic n’a pas fait apparaître de structures archéologiques, ni même d’artefacts dans les couches supérieures. Il a néanmoins permis de compléter nos connaissances des aspects géologiques et hydrographiques de cette partie du territoire. Dans ce cadre, l’élément le plus significatif repose sur l’observation de tronçons de chenaux fossiles de cours d’eau temporaires, très difficiles à dater. Seuls quelques fragments de terre cuite romaine très érodés ont été transportés dans les formations alluvionnaires observées au sud-ouest du terrain. Celles-ci correspondent sans doute à un ancien méandre du ruisseau de Piedigato, actuellement canalisé, mais de tracé très sinueux sur le plan Terrier de la fin du XVIIIe s

    Lucciana (2B), Procojo, parcelle BD 316 : rapport de diagnostic

    No full text
    L’opération de diagnostic s’est déroulée au lieu-dit Procojo à Lucciana, au piémont des premiers contreforts montagneux. L’emplacement du terrain correspond aux franges occidentales d’un terroir de plaine dépendant de la colonie romaine de Mariana.Le site se distingue principalement par la présence d’un bâti, partiellement mis au jour sur 45 m2, orienté NNE-SSO.Le mobilier collecté dans la couche de surface est daté de la fin du IIe s. au début du IIIe s. de n. è., période associée au plein développement de la cité. Les éléments les plus significatifs permettent de caractériser un établissement rural lié à une activité de transformation d’un produit agricole tel que l’olive ou le raisin et consacré au stockage alimentaire. Un bassin carré a été retrouvé en partie ouest. Accolé, à l’est, un alignement de dolia est partiellement apparu. Au sud de cet ensemble les espaces partiellement mis au jour, sont occupés par un massif profondément ancré, dont la fonction architecturale et/ou technique reste à éclaircir. En dehors de ce noyau d’occupation, d’autres indices – essentiellement des structures en creux – ont été observés en périphérie dans un rayon de 10 m à l’est et au sud.En définitive, le site découvert au diagnostic peut correspondre à une petite unité de production agricole isolée, comme il en existe plusieurs exemples sur le territoire de Mariana au Haut-Empire, ou être une partie d’un établissement plus conséquent, située hors-emprise, plutôt au nord

    Saint-Paulet-de-Caisson (30), Chemin de la Chapelle de Goudon - AK245

    No full text
    Cette intervention préalable à la construction de deux maisons individuelles se situe à environ 500 m au sud-est du centre historique de Saint-Paulet-de-Caisson. Elle a nécessité la réalisation de 7 tranchées. Outre une fosse, elles ont livré un mobilier relativement conséquent qui n’a toutefois pu être associé à une réelle occupation. Ainsi la forte dynamique sédimentaire brasse du mobilier daté du Néolithique moyen, de l’âge du Bronze, de la transition Bronze/fer ou encore de l’âge du Fer 1. La seule fosse identifiée offre une limite septentrionale à l’occupation du Bronze final repérée plus au sud (Pascal et al. 2020). Le reste de ce palimpseste chronologique ne peut être perçu que comme le reflet d’activités humaines à proximité, sans aucun moyen de les qualifier. Faut-il, par exemple, les envisager en lien avec l’existence éventuelle d’une mare à l’une ou l’autre de ces époques ? L’absence de structure supplémentaire empêche d’avoir une vision claire des occupations environnantes

    Lucciana (2B), Procojo, parcelle BD 316 : rapport de diagnostic

    No full text
    L’opération de diagnostic s’est déroulée au lieu-dit Procojo à Lucciana, au piémont des premiers contreforts montagneux. L’emplacement du terrain correspond aux franges occidentales d’un terroir de plaine dépendant de la colonie romaine de Mariana.Le site se distingue principalement par la présence d’un bâti, partiellement mis au jour sur 45 m2, orienté NNE-SSO.Le mobilier collecté dans la couche de surface est daté de la fin du IIe s. au début du IIIe s. de n. è., période associée au plein développement de la cité. Les éléments les plus significatifs permettent de caractériser un établissement rural lié à une activité de transformation d’un produit agricole tel que l’olive ou le raisin et consacré au stockage alimentaire. Un bassin carré a été retrouvé en partie ouest. Accolé, à l’est, un alignement de dolia est partiellement apparu. Au sud de cet ensemble les espaces partiellement mis au jour, sont occupés par un massif profondément ancré, dont la fonction architecturale et/ou technique reste à éclaircir. En dehors de ce noyau d’occupation, d’autres indices – essentiellement des structures en creux – ont été observés en périphérie dans un rayon de 10 m à l’est et au sud.En définitive, le site découvert au diagnostic peut correspondre à une petite unité de production agricole isolée, comme il en existe plusieurs exemples sur le territoire de Mariana au Haut-Empire, ou être une partie d’un établissement plus conséquent, située hors-emprise, plutôt au nord

    Lunel-Viel (34), 118, rue Antoine Roux: rapport de diagnostic

    No full text
    Le diagnostic archéologique mené au 118 rue Antoine Roux à Lunel-Viel (34) a été motivé par le projet de construction de trois villas individuelles, dans un secteur de la commune ayant livré plusieurs indices d’occupations anciennes (entre Antiquité et Moyen Âge principalement). Réalisé sur un terrain où des constructions annexes à une habitation privée sont déjà établies, le quart sud-est de l’emprise prescrite n’a pu être testé. Outre la présence de remblais de nivellement modernes ou contemporains, voire plus anciens car composés en partie d’artefacts antiques (céramiques, tuiles), deux structures ont été identifiées dans la portion sud (Tr02). Il s’agit d’un mur de pierres liées au mortier de chaux et d’un drain, espacés de 0,25 m. Ces vestiges sont situés dans un secteur de la parcelle où a également été identifié un remblai contenant notamment un lot de céramiques typiques du HautEmpire. Un fossé ou drain a été mis au jour en partie centrale du terrain sondé mais ne peut être daté, un autre remblai avec des mobiliers datant plutôt de l’Antiquité tardive a été repéré dans la partie nord-ouest. Seule une fosse aux contours irréguliers (plantation ?) marque une occupation antérieure à son dépôt. Pour l’intégralité des tranchées ouvertes, la fouille s’est arrêtée sur un sol pédologique composé d’un limon sableux vierge de tout artefact. Atteint à son point culminant vers 11 m NGF dans la moitié nord (Tr03 et Tr05), il montre un pendage vers le sud où il apparaît plutôt entre 10,70 et 10,85 m NGF. Ainsi, nous pouvons suspecter deux espaces d’occupation distincts : le premier, en partie sud, marquerait un secteur peut-être implanté durant le Haut-Empire et qui pourrait potentiellement se lire comme une limite parcellaire intégrant une fonction drainante ; le second pôle, qui se trouve en partie nord, désignerait un nivellement du terrain par l’apport d’éléments de démolition dont la mise en place se ferait entre la fin du IIIe s. et le début du IVe siècle ap. J.-C
    corecore