Les oméga 3 : de l’alimentation animale à la nutrition humaine

La dernière édition des Apports nutritionnels conseillés (ANC- éd. 2001) souligne la nécessité d’accroître la consommation d’acide alpha-linolénique (ALA). Celle-ci devrait au minimum doubler et représenter 0,8 % (par rapport à l’énergie totale) contre 0,34 % actuellement. Or, l’étude Aquitaine [1] a montré que les lipides d’origine animale contribuaient à près de 75 % de l’apport alimentaire en ALA. Ainsi, parmi les stratégies envisageables pour accroître notre consommation d’ALA, sans changer fondamentalement les habitudes alimentaires des Français, on note un intérêt croissant pour augmenter la teneur en oméga 3 des produits animaux via l’alimentation de ces derniers. Quelques exemples de modification de la composition en acides gras des produits animaux sont exposés. Chez les espèces monogastriques (volaille, porc), le profil des lipides de carcasse est un bon reflet des lipides alimentaires. Ainsi, chez le porc, le niveau d’oméga 3 peut être augmenté d’un facteur 2 à 4, lorsque les animaux reçoivent dans leur alimentation de l’huile de colza, des graines de lin ou de la farine de poissons. En revanche, chez les animaux ruminants, le transfert des acides gras polyinsaturés alimentaires vers les tissus est faible en raison de l’hydrogénation qu’ils subissent dans le rumen. Certaines stratégies qui consistent à protéger ces acides gras de la biohydrogénation permettent néanmoins d’accroître le taux d’ALA dans les tissus et le lait. Ainsi, il apparaît possible d’augmenter la consommation d’oméga 3 de la population, via la consommation de produits issus d’animaux nourris avec des sources d’oméga 3. Cependant, au niveau de la production, ces changements doivent être maîtrisés \; ils ne peuvent se faire sans un contrôle des qualités d’une part organoleptiques, en raison du degré élevé d’oxydabilité de ces acides gras, d’autre part de texture, en raison de leur caractère « fluide »

Les oméga 3 : de l’alimentation animale à la nutrition humaine

La dernière édition des Apports nutritionnels conseillés (ANC- éd. 2001) souligne la nécessité d’accroître la consommation d’acide alpha-linolénique (ALA). Celle-ci devrait au minimum doubler et représenter 0,8 % (par rapport à l’énergie totale) contre 0,34 % actuellement. Or, l’étude Aquitaine [1] a montré que les lipides d’origine animale contribuaient à près de 75 % de l’apport alimentaire en ALA. Ainsi, parmi les stratégies envisageables pour accroître notre consommation d’ALA, sans changer fondamentalement les habitudes alimentaires des Français, on note un intérêt croissant pour augmenter la teneur en oméga 3 des produits animaux via l’alimentation de ces derniers. Quelques exemples de modification de la composition en acides gras des produits animaux sont exposés. Chez les espèces monogastriques (volaille, porc), le profil des lipides de carcasse est un bon reflet des lipides alimentaires. Ainsi, chez le porc, le niveau d’oméga 3 peut être augmenté d’un facteur 2 à 4, lorsque les animaux reçoivent dans leur alimentation de l’huile de colza, des graines de lin ou de la farine de poissons. En revanche, chez les animaux ruminants, le transfert des acides gras polyinsaturés alimentaires vers les tissus est faible en raison de l’hydrogénation qu’ils subissent dans le rumen. Certaines stratégies qui consistent à protéger ces acides gras de la biohydrogénation permettent néanmoins d’accroître le taux d’ALA dans les tissus et le lait. Ainsi, il apparaît possible d’augmenter la consommation d’oméga 3 de la population, via la consommation de produits issus d’animaux nourris avec des sources d’oméga 3. Cependant, au niveau de la production, ces changements doivent être maîtrisés \; ils ne peuvent se faire sans un contrôle des qualités d’une part organoleptiques, en raison du degré élevé d’oxydabilité de ces acides gras, d’autre part de texture, en raison de leur caractère « fluide »

Dose effect of alpha-linolenic acid on lipid metabolism in the hamster

In order to meet dietary requirements, the consumption of $\alpha$-linolenic acid (ALA, 18:3 n-3) must be promoted. However, its effects on triglyceride (TG) and cholesterol metabolism are still controversial, and may be dose-dependent. The effects of increasing dietary ALA intakes (1%, 10%, 20% and 40% of total FA) were investigated in male hamsters. ALA replaced oleic acid while linoleic and saturated FA were kept constant. Triglyceridemia decreased by 45% in response to 10% dietary ALA and was not affected by higher intakes. It was associated with lower hepatic total activities of acetyl-CoA-carboxylase (up to –29%) and malic enzyme (up to –42%), which were negatively correlated to ALA intake (r2 = 0.33 and r2 = 0.38, respectively). Adipose tissue lipogenesis was 2–6 fold lower than in the liver and was not affected by dietary treatment. Substitution of 10% ALA for oleic acid increased cholesterolemia by 15% but, as in TG, higher ALA intakes did not amplify the response. The highest ALA intake (40%) dramatically modified the hepatobiliary metabolism of sterols: cholesterol content fell by 45% in the liver and increased by 28% in the faeces. Besides, faecal bile acids decreased by 61%, and contained more hydrophobic and less secondary bile acids. Thus, replacing 10% oleic acid by ALA is sufficient to exert a beneficial hypotriglyceridemic effect, which may be counteracted by the slight increase in cholesterolemia. Higher intakes did not modify these parameters, but a very high dose resulted in adverse effects on sterol metabolism

The Poor Digestibility of Rapeseed Protein Is Balanced by Its Very High Metabolic Utilization in Humans 1

International audienceRapeseed protein (RP, Brassica napus) is used in only animal feed despite its high nutritional potential for human nutrition. We sought to assess the nutritional quality of rapeseed by measuring its real ileal digestibility (RID) and net postprandial protein utilization (NPPU) in humans fed 15 N-RP. Volunteers equipped with an intestinal tube at the jejunal (n ¼ 5) or ileal level (n ¼ 7) ingested a mixed meal containing 27.3 g 15 N-RP and a total energy content of 700 kcal (2.93 MJ). Dietary N kinetics was quantified in intestinal fluid, urine, and blood sampled at regular intervals during the postprandial period. The RID of RP was 84.0 6 8.8%. Dietary N at the ileal level was mostly in the form of undigested protein from both 12S and 2S rapeseed fractions. Aminoacidemia was not significantly increased by meal ingestion. The postprandial distribution of dietary N was 5.4 6 1.8% in urinary urea and ammonia, 8.2 6 3.4% in body urea, and 7.7 6 2.0% in plasma protein 8 h after the meal. The NPPU of RP amounted to 70.5 6 9.6% and the postprandial biological value (PBV) was high at 83.8 6 4.6%. RP has a low RID in humans compared with other plant proteins but also exhibits a very low deamination rate. Thus, the PBV of RP is excellent in humans, being as high as that of milk protein. We conclude that RP has a high nutritional potential for human nutrition

Manifeste du Muséum - Migrations

International audienc

Manifeste du Muséum - Migrations

Edition bilingue français-anglai

Manifeste du Muséum - Migrations

International audienceLe Manifeste du Muséum Migrations explore le phénomène migratoire dans le monde du vivant en s’appuyant sur les précieux outils d’analyse que fournit l’Histoire naturelle. En proposant une approche fondée sur le temps long, il se propose d’éclairer une thématique complexe bien trop souvent réduite à sa dimension polémique, et d’aider les citoyens à déconstruire les idées reçues véhiculées à tort dans l’opinion. De la crise des migrants qui frappe de plein fouet l’Europe occidentale en passant par le déplacement des populations Rohingyas ou l’édification de murs aux frontières (Hongrie, Mexique), les migrations saturent l’actualité internationale de ces dernières années et génèrent un sentiment d’anxiété qui tend à détériorer le tissu social. Issu d’un travail collaboratif, à la croisée de plusieurs disciplines universitaires comme la sociologie, l’histoire, la démographie, la biologie, l’ethnologie, l’anthropologie ou encore la philosophie, ce nouveau Manifeste offre des clés de compréhension cruciales pour appréhender et décrypter le phénomène migratoire sans angélisme ni dramaturgie