Différences De Mortalité Des Enfants De Moins De Cinq Ans En Côte d’Ivoire : Une Analyse Comparée Des Ratios De 1994 À 2016

L’élimination de la mort prématurée est l’un des domaines qui préoccupent le plus les hommes car contribuant à l’allongement de la durée de vie. En Côte d’Ivoire où plus du quart de la population a moins de cinq ans, l’étude des inégalités face à la mort permet d’orienter les politiques. Cet article, qui s’inscrit dans le champ de la démographie, est une analyse comparée des différences de mortalité des moins de cinq ans en Côte d’Ivoire de 1994 à 2016. Au plan méthodologique, à partir de plusieurs enquêtes nationales avec questionnaire ayant un volet sur la mortalité des enfants et ciblant les femmes en âge de procréer, de 15 à 49 ans, nous avons analysé, de manière comparative, les différences de mortalité des enfants dans le temps. Les facteurs démographiques, socio-économiques et ceux liés aux attitudes de la mère identifiés dans la littérature comme explicatifs de la mortalité des enfants en Afrique ont été considérés dans cette analyse. Toutes les études utilisées pour l’article ont été réalisées par l’Institut National de la Statistique avec la même approche méthodologique, rendant ainsi les données comparables. Elles ont toutes été évaluées comme étant de bonne qualité. Les résultats de cette analyse démographique ont montré que les enfants des campagnes meurent plus que leurs confrères de la ville et la tendance est restée la même au fil des années. Les enfants de sexe masculin ont une surmortalité que les filles. Ceux de mères de moins de 20 ans ou 40 ans et plus meurent le plus avant le cinquième anniversaire que leurs confrères de mères 20-29 ans. Les enfants de rang 7 et ceux nés moins de deux ans après la précédente naissance ont respectivement des taux de mortalité élevés que ceux de rang 2-3 ou nés après deux ans. Les enfants de mères non scolarisées ont 1,7 fois plus de risque de mourir que ceux de mères de niveau secondaire ou plus. Les femmes sont encouragées à espacer les naissances, réduire le nombre d’enfants, et pratiquer les consultations prénatales. Il faut également agir en faveur de la scolarisation des filles. Eliminating premature death is one of the main areas as it contributes to longer lifespan. In Côte d'Ivoire, where more than a quarter of the population is under five years, studying death inequalities helps policies. This demography paper is a comparative analysis of the children under five years’ mortality differences in Côte d'Ivoire from 1994 to 2016. Methodologically, based on several national surveys with questionnaires having a section on child mortality and targeting women of reproductive age within 15 to 49 years, the differences in child mortality was analyzed during this period using a comparative approach. Factors such as demographic, socio-economic, and maternal attitudes identified in the literature as explanations of child mortality in Africa were considered in this analysis. All the studies used for this paper were carried out by the National Institute of Statistics with the same methodological approach. This has made the data comparable, and they have all been assessed as being of good quality. The results of this demographic analysis showed that rural children die more than their urban counterparts and the trend has remained the same over the years. Male children have higher mortality rate than females. Children that have mothers less than 20 years or 40 years and above die before their fifth birthday than their counterparts who have mothers within the age range of 20-29 years. Children of Rank 7 and those born less than two years after the previous birth respectively have higher mortality rates than those of 2-3 rank or those born after two years. Children that have mothers who did not go to school die 1.7 times more than children whose mothers attend high school or tertiary institutions.Women are therefore encouraged to space births, reduce the number of children, and practice antenatal care. It is also necessary to act in favor of the education of the girl child

Linking Social Capital to Therapeutic Practices in Korhogo, Côte d’Ivoire

In the northern areas of Côte d’Ivoire most affected by the 2010/2011 post-electoral armed conflict, the functioning and use of health services were negatively influenced. This study seeks to describe the nature of the social capital of Korhogo households and to analyze its influence on their choices in terms of therapeutic practices. The study, both quantitative and qualitative, was carried out in the North of the country, more precisely in Korhogo, a city located in the Poro region. The questionnaire was administered to 588 heads of households in 49 enumeration areas. In these EAs, 38 semi-structured interviews and 6 focus groups were also organized with health workers, traditional healers and local leaders. Overall, households perceive two forms of social capital: individual social capital and collective social capital. On the basis of this more or less clear knowledge of social capital, almost all households (92.8%) say they rely on the “human resources” dimensions compared to just over two-thirds (69.2%) for those relating to financial resources. Modern medicine (36.1%) and traditional medicine (32.8%) are the most dominant in the region. The majority of households (83.0%) are led to opt for a therapeutic practice following discussions with the members of their networks. However, the human, material and financial dimensions of social capital have little influence on the choice of therapeutic practices for households. All initiatives aimed at strengthening solidarity are likely to contribute to promoting the health and well-being of disadvantaged households in situations of socio-political crises

La mortalité des enfants (niveaux, tendances et différences sociales)

La mortalité des enfants en Côte-d'Ivoire a baissé depuis l'indépendance jusqu'au début des années 2000. La mortalité infantile impose son rythme d'évolution à ceIle des enfants. On ne note aucune prédominance entre la mortalité néonatale et sa consœur postnéonatale dans la mortalité infantile. L'EDS 1998/99 indique que la mortalité des enfants aurait reaugmenté dans les années 1990. Sans que cela soit totalement exclu, il s'agit probablement d'un artefact lié aux mauvaises conditions de déroulement de l'enquête et à la qualité défectueuse des données. La mortalité des enfants vivant en campagne reste toujours au dessus de ceIle des citadins. Par aiIIeurs, les enfants meurent le plus dans les régions du Centre-Ouest, Nord-Est et Sud-Ouest. Les décès des enfants de mères très jeunes ou très âgées sont plus importants que ceux de mères d'âges moyens. Les enfants de rangs 1 et 7 et + ont des risques de mortalité plus élevés que ceux de rangs 2 et 3. La mortalité des enfants de mères sans niveau est 1,5 fois supérieure à ceIle des enfants de mères de niveau secondaire ou plus. Les analyses multivariées font ressortir quatre déterminants de la mortalité des enfants: le rang de naissance de l'enfant, un court intervaIle entre naissances, la non pratique de visites prénatales et la non instruction de la mère.PARIS1-BU Pierre Mendès-France (751132102) / SudocSudocFranceF