Reading the Bible in the 21st century: Some hermeneutical principles: Part 1

Many books and articles have been published over several decades on ‘biblical hermeneutics’ to capture the epistemology of biblical hermeneutics and the phenomenology of interpretation, communication and language in order to direct the Bible reader how to read the ancient texts, assembled in the Bible, sensibly. The first part of this essay looks briefly into the history of biblical hermeneutics of the past century in order to generate an orientation of how ‘biblical hermeneutics’ was regarded and applied as well as to constitute an environment for the investigation to follow in the rest of this essay and in a succeeding essay. In the second part of this essay, a few hermeneutical approaches are analysed in order to recommend a way forward for the dynamic analysis and interpretation (ἑρμηνεία) of biblical texts. This prepares the stage for the recommendation of two extra textures or aspects to be incorporated in the hermeneutical process, to be investigated in a succeeding essay.Christian Spirituality, Church History and Missiolog

Le cadre comme ornement et l’ornement du cadre dans l’œuvre du peintre jésuite anversois Daniel Seghers (1590-1661)

Spécialisé dans la peinture de fleurs, le peintre jésuite anversois Daniel Seghers (1590-1661) passe pour l’inventeur d’une formule picturale vouée à un grand succès : celle qui consiste à présenter une scène religieuse au centre d’un cartouche en grisaille, lui-même rehaussé et encadré d’une guirlande de fleurs. Fruit d’une collaboration entre Seghers, qui exécutait les fleurs ainsi que le cartouche, et un collaborateur, spécialisé dans la peinture des figures, ces œuvres illustrent toute l’ambivalence de ce genre de peinture, oscillant entre peinture de dévotion et nature morte. Elles s’inscrivent à cet égard dans la droite lignée des « Madones à la guirlande », une formule picturale dont l’inventeur n’est nul autre que le maître de Seghers, Jan Brueghel de Velours. Comme l’ont montré David Freedberg et Victor Stoichita, si ces peintures nées dans le contexte de controverse sur les images ont pu devenir de puissants instruments de la validité des images, c’est en jouant précisément sur l’articulation entre la scène religieuse centrale, présentée comme un objet, et son cadre de fleurs, qui devient le lieu du tableau. Dans les œuvres de Seghers, toutefois, cette articulation prend un tour différent : la présence des cadres ornementaux se fait de plus en plus importante, si bien que l’historiographie a toujours souligné le caractère « décoratif » des peintures de Seghers, lesquelles perdraient la valeur rituelle ou méta-réflexive qui sous-tendait les premières « Madones à la guirlande ». C’est cette problématique que l’on souhaite investiguer plus avant, en abordant les questions suivantes : au-delà du rôle qu’ils jouent dans la perception du tableau, quels sens (esthétique, symbolique, sémiotique) recouvrent ces cadres au sein de la culture visuelle de l’époque ? Quelles significations tirent-ils au regard du processus de création ? Comment répondent-ils au climat de controverses sur les images en modifiant la perception de la scène religieuse qu’ils encadrent ? Comment se positionnent-ils dans la lignée d’une réflexion sur le cadre engagée par la tradition picturale flamande ? Quels en seraient les enjeux au sein du contexte dévotionnel et religieux qui les voit naître, et plus spécifiquement au sein de leur contexte de création et de réception jésuite

Image and Contemplation at the Charterhouse of Nieuwlicht: the Ms 358 of the University Library of Utrecht

Fondée en 1391, la chartreuse de Nieuwlicht située à l’entrée d’Utrecht est l’une des chartreuses les plus connues et les mieux documentées des anciens Pays-Bas, grâce à de précieux documents d’archives. La vie spirituelle des chartreux d’Utrecht nous est également bien connue grâce au nombre élevé de livres provenant du monastère qui nous est parvenu. En effet, près de 200 manuscrits, 75 incunables et de nombreux livres imprimés du début du XVIe siècle de la bibliothèque de Nieuwlicht ont été conservés (la plupart se trouvant aujourd’hui à la bibliothèque de l’Université d’Utrecht). Le fonds de cette bibliothèque cartusienne témoigne d’un intérêt très marqué pour les questions relevant de la mystique, et plus largement de la spiritualité, au sein de cette communauté cartusienne. On y retrouve ainsi des textes d’auteurs comme le Pseudo-Denys, Hugues de Balma, Thomas a Kempis, Jan van Ruusbroec ou Geert Grote pour ne citer que quelques exemples. En outre, non nombre de manuscrits de Nieuwlicht présentent une décoration ornementale typique de cette région (lettrines filigranées et décorations marginales exécutées à la plume). Par contre, et apriori sans grande surprise pour un contexte cartusien, seuls quelques-uns de ces manuscrits présentent une iconographie figurative, soit sous la forme de miniatures, soit plus généralement sous la forme d’initiales historiées. La plupart de ces manuscrits illustrés sont des bibles ou des commentaires bibliques, mais quelques-uns sont des recueils de sermons, de textes dévotionnels, théologiques ou mystiques (Utrecht, UBU, mss. 358, 252, 155 et 370). La présence d’images dans ces manuscrits conduit à initier une réflexion sur le statut et les fonctions des images (et de leur relation aux textes qu’elles accompagnent) dans les pratiques méditatives des moines qui lisaient ces ouvrages. Dans le cadre de cette communication, je me propose donc de me pencher sur la question du rôle joué par les images dans ces manuscrits comportant des textes spirituels, et en particulier au ms. 358 de la bibliothèque universitaire d’Utrecht. Exécuté vers 1450, ce manuscrit se compose d’un recueil de divers textes consacrés à la contemplation : un texte intitulé Radius contemplativae meditationis qui semble être une compilation du copiste, une compilation d’extraits relevant de la théologie mystique intitulée Currus Israel, un Tractatus de vita contemplativa attribué par le copiste à un docteur parisien, la Spiritualis philosophia et le De adhaerendo Deo de Johannes von Kastl, des extraits de la version latine de la Montaigne de contemplation de Jean Gerson ainsi qu’une de ses lettres, des textes attribués à Rulman Merswin et enfin des extraits du De triplici via de Bonaventure. Le volume comporte trois dessins exécutés à la plume, situés dans les deux premiers textes. Le premier montre un chartreux placé sous la protection d’un ange, le second représente un séraphin (copié d’après un dessin du ms 252 de l’UBU) et le troisième l’ascension d’Elie. Les trois dessins sont accompagnés de légendes et commentaires en latin. Le manuscrit se présente dès lors comme un intéressant cas d’étude des rapports entre textes et images et de la relation entre théorie et pratique de l’image dans le domaine de la spiritualité chez les chartreux

Common mechanisms for number and finger representation in the dorsal stream

Numbers provide a critical test for the idea that sensory-motor systems are reused to support cognition because of their abstract nature and their distinct representation in the human brain. Unlike other semantic categories, numbers are processed in the dorsal stream that is associated with perception for action. A possible explanation is that the representation of numbers overlaps the representation of fingers in the dorsal stream because children often rely on their fingers for counting. Several studies actually show that the scores of children in fingers gnosis tests predict their future achievement in mathematics. Here, I will describe behavioural, electrophysiological and brain imaging data showing that the representation of fingers continues to be activated covertly, i.e. in the absence of movement, in adults performing mental calculation tasks. In an attempt to further specify the mechanisms shared by fingers and numbers, I will describe an atypical case of finger agnosia suggesting that attention shifts may contribute to localize the relative position of fingers and numbers on a spatial continuum. I will finally ask whether the practice of finger counting is a necessary condition to process numbers normally and efficiently by looking at the numerical skills of an individual with a congenital absence of upper limbs. To conclude, I will discuss the implications of these findings for embodied cognition theories and highlight directions for future research