15 research outputs found

    Analyse des mécanismes incitatifs à la rénovation des logements

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    Avec le diagnostic de performance énergétique (DPE), les pouvoirs publics espèrent créer une valeur ajoutée pour les biens efficaces énergétiquement. En particulier, cette mesure pourrait créer une valeur résiduelle des investissements en efficacité énergétique lors de la revente du bien immobilier concerné. Le parc immobilier pourrait donc être modélisé à l’aide d’une métrique basée sur l’ » étiquette DPE ». On fait ici l’hypothèse que la valeur ajoutée du DPE est un signal effectivement et rationnellement perçu par les acteurs du marché de l’immobilier (ici les propriétaires occupants), et on cherche à débattre des conséquences de cette perception sur les acteurs.Dans un premier temps, une typologie de ces acteurs a été développée en supposant a priori que les critères de décision en faveur de l’investissement varient d’un type d’investisseur à un autre. Dans un deuxième temps, le choix de bouquets d’actions de rénovation par ces acteurs-types selon leur(s) critère(s) de décision – a priori différents du coût global actualisé, plus traditionnellement exploité par les pouvoirs publics – a été analysé. Cette méthodologie a permis d’initier une réflexion sur les mécanismes incitatifs à la rénovation des logements existants

    Représentativité et mobilité du débitage laminaire au Weichselien ancien dans le Bassin parisien

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    Blade production is common in northwest European industries for the Middle Palaeolithic (Tuffreau, 1983 ; Révillion, 1994 ; Locht, 2002). It is typically associated with the Early Weichselian (MIS 5d-a, ibid.). Its presence, even minor, is a strong marker and the assemblages containing this kind of production are systematically attributed to the ’ Northwest European Technocomplex’ (Depaepe, 2007). However, its frequency in the assemblages is rarely considered although it is far from being identical. Generally associated with other kinds of production (flakes and/ or points), blade production most often represents 5-15% of the assemblage structure, but is sometimes very minor (1-2%) or, on the contrary, exclusive. The question of its status and frequency in relation to other production modes should be addressed. To explain the representativeness of blade production in Mousterian assemblages, we have examined its frequency in different archaeological assemblages. Five lithic assemblages from the Paris Basin dating to the Early Weichselian (MIS 5, ca. 110 to 70 ka BP) were selected : Angé (Loir-et-Cher), levels C and D at Soindres (Yvelines), the upper level at Auteuil (Oise) and Villiers-Adam (Val-d’Oise). These assemblages were chosen because blade production varies quite significantly between them. Angé contains a relatively minor blade production component (around 7% of the assemblage), with volumetric and pyramidal core structure, produced in situ and accompanied by the importation of blades, the latter frequently retouched. The industry in level D at Soindres is exclusively laminar (i. e., blade production represents 100% of all production), with a dominance of volumetric core structure, made in situ and accompanied by the export of blades. Finally, level C at Soindres, the upper level at Auteuil and Villiers-Adam show only the importation of rare blades in the assemblages (ca. 3%) and reflect volumetric core reduction. The present study offers an opportunity to identify the relationships between the differences in proportion of blade production within these assemblages, which could be explained, among other factors, by the significant fragmentation of the blade production chaîne opératoire. Indeed, some sites appear to be ’ producers’ and ’ exporters’ of blades, while others are ’ importers’ or ’ consumers’. Such fragmentation of blade chaînes opératoires in space and time should be correlated with that also observed for point production (Locht et al., 2003 ; Goval, 2008 ; Koehler, 2009) and Levallois flake production (Koehler, 2009). Such splitting of these chaînes opératoires during the Early Weichselian in the Paris Basin may be correlated with variability in site function for the assemblages studied (halts, short-term camps, long-term occupations, repeated occupations, etc.). These observations lead us to propose interpretative hypotheses concerning the space occupation mode during this period. One of the responses, the most appealing, would be to consider these sites as evidence of different occupations by a single human group/ set of human groups, each site having a specific function : some long/ repeated occupations with varied activities would indicate long-duration occupations by all of the groups, others would reveal specific camps occupied by a few people leaving the base camp to carry out certain specific tasks, in line with the ’ base camps’ and ’ logistical camps’ proposed by L. and S. Binford (1966). This hypothesis, while attractive, cannot be confirmed as is, the main pitfall being the contemporaneity of the sites, which has not been conclusively demonstrated. However, it has the merit of highlighting the organization of space and the high degree of mobility of artefacts and thus probably of humans during the Early Weichselian in the Paris Basin. This observation is even more valid for more recent periods, the Lower and Middle Pleniglacial of the Weichselian, during which the organization of space appears to be entirely different. Indeed, although these periods are less well documented than the First Weichselian Glacial, the lithic assemblages are not only less diversified but appear especially small and more circumscribed in space. These observations, although they need to be developed and clarified, particularly given the rate of discovery of MIS 4 and 3 sites, currently demonstrate differences in the occupation of space in the Paris Basin during the recent phases of the Middle Palaeolithic. We are thus tempted to propose the hypothesis that blade production during the Weichselian may have been a response to the singular organization of knappers of the period, in line with a high degree of mobility.Le débitage laminaire est fréquemment attesté au Paléolithique moyen dans les productions septentrionales (Tuffreau, 1983 ; Révillion, 1994 ; Locht, 2002). Il est, la plupart du temps, associé à d’autres types de productions (éclats et pointes). Néanmoins, la place qu’il occupe par rapport à ces derniers est loin d’être claire. S’il ne constitue généralement qu’une production secondaire en proportion, il peut également être exclusif dans de rares cas. Afin de comprendre sa représentativité dans les occupations moustériennes, nous nous sommes intéressés à sa fréquence au sein de différents ensembles archéologiques. Nous avons pour cela analysé cinq séries lithiques du Bassin parisien datant du Weichsélien ancien (SIM 5, soit entre environ 110 et 70 ka BP), à savoir celles d’Angé (Loir-et-Cher), les niveaux C et D de Soindres (Yvelines), le niveau supérieur d’Auteuil (Oise) et Villiers-Adam (Val-d’Oise). Ces séries ont retenu notre attention car les productions laminaires y sont quantitativement très variées, leur présence étant exclusive dans l’assemblage de Soindres, niveau D, minoritaire dans celui d’Angé et sporadique à Auteuil, Soindres, niveau C et Villiers-Adam. Leur étude a offert l’opportunité de mettre en relation les différences de proportion des productions laminaires au sein de ces ensembles archéologiques, pouvant s’expliquer, entre autre, par une importante fragmentation de la chaîne opératoire laminaire. En effet, des phénomènes d’export et d’import de lames sont systématiquement attestés. Quand le niveau D de Soindres suggère une production laminaire in situ ainsi qu’un export de lames, il en est tout autrement pour le niveau C de Soindres, le niveau supérieur d’Auteuil et Villiers-Adam pour lesquels un import de lame est constaté. Enfin, la série d’Angé révèle une position intermédiaire avec une production laminaire in situ accompagnée d’imports de lames. Cette fragmentation des chaînes opératoires laminaires dans l’espace et dans le temps doit être corrélée à celle également constatée pour les productions de pointes (Locht et al., 2003 ; Goval, 2008 ; Koehler, 2009) et d’éclats Levallois (Koehler, 2009). Ce constat, couplé aux fonctions manifestement variées des séries étudiées (halte, occupations brèves, occupations longues, répétées, etc.), nous amène à envisager une structuration singulière de l’espace géographique par les Paléolithiques dans le Bassin parisien au Weichsélien ancien, basée sur une forte mobilité des vestiges et donc probablement des hommes. Structuration de l’espace qui serait, en l’état actuel des données, différente pour les périodes ultérieures du Pléniglaciaire inférieur et moyen du Weichsélien. En effet, bien que ces périodes soient moins bien documentées que pour le Début Glaciaire du Weichsélien, les ensembles lithiques sont non seulement moins diversifiés mais semblent surtout plus réduits et davantage circonscrits dans l’espace. Ces observations nous amènent ainsi à proposer que produire des lames au Weichsélien ancien pourrait être une réponse à l’organisation spatiale singulière des tailleurs de l’époque, en lien avec leur forte mobilité.Koehler Héloïse, Drwila Gabriel, Duplessis Mathieu, Locht Jean-Luc. Représentativité et mobilité du débitage laminaire au Weichselien ancien dans le Bassin parisien. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 111, n°1, 2014. pp. 5-17

    Montévrain (Seine-et-Marne), "Le Clos Rose" : lot L1 : rapport de fouille

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    L'occupation humaine au Néolithique, est mieux documentée dans le fond de la vallée de la Marne entre Lagny-sur-Marne et Meaux, que sur la frange du plateau de Brie. Pourtant de nombreuses informations sont recueillies depuis quelques années, sur cette plate-forme. Elles proviennent principalement des projections pédestres menées dans les années 80, dans le cadre du projet Marne-la-Vallée, et de l'existence de structures nettement plus anciennes au sein de sites historiques. Jusqu'à présent, le bilan documentaire ne permettait pas de caractériser avec précision le mode d'appropriation du secteur au Néolithique.Dans l'état actuel des recherches, on pensait qu'au Néolithique moyen, la fabrication de haches était un phénomène strictement réservé au lieu d'extraction du silex. Or paradoxalement, on constate que les lieux de façonnage de haches sont plus nombreux en contexte de plateau que dans le complexe minier Marne et Morin définit par Françoise Bostyn autour de la boucle de Jablines et de Bouleurs (Bostyn, Lanchon dir., 1992). Seuls deux ateliers de taille de haches sont connus actuellement dans le contexte minier. Le premier directement installé sur la minière de Jablines, il appartient vraisemblablement au Néolithique moyen. Le second à Coupvray, est implanté en dehors du lieu même de l'extraction, il semble daté du Néolithique récent. Ces deux ateliers ont montré qu'ils résultaient d'une intense activité de taille du silex (Brunet P. et al., 1994 ; Brunet V. 1996).Sur le plateau, la découverte de l'atelier de façonnage de haches de Montévrain n'est pas isolée puisque deux autres y ont été précédemment fouillés. Le premier, en 1998, aux abords du ru de la Brosse à Ferrières ZAC des Hauts de Ferrières, un petit amas de débitage d'éclats et de lames (219 pièces pour 360 g) a été mis au jour parallèlement à une occupation datée du Moyen Âge classique. Quelques remontages de pièces lithiques ont montré la structuration spatiale de cette aire de travail. De plus, une fosse semble appartenir à la fin du Néolithique (Paccard, Brunet V. collab. 1998). Le second en 2000, à Bussy-Saint-Georges "La Manjoire", à proximité du ru Sainte-Geneviève. Au sein d'une occupation romaine, il a été mis au jour un petit amas de façonnage de lames de haches de 424 pièces représentant un poids total de 3,6 kg. Des remontages attestent de la structuration spatiale de cette série. Parallèlement, une production de lames est associée à cette fabrication bifaciale (Sethian dir., Brunet V. collab. 2000). Si ces dernières années seulement trois ateliers de fabrication de haches ont pu être fouillés sur le plateau, on estime que ce phénomène est loin d'être isolé. D'ailleurs, c'est ce que les prospections pédestres et les diagnostics menés dans le cadre de l'opération Euro-Disneyland des années 80 ont mis en évidence. L'étude des séries lithiques de surface ont révélé l'existence de "près de 40 concentrations de pièces lithiques, d'extensions très inégales (de 5 à 20 hectares)... les premiers résultats des analyses bien que basés sur des données partielles, tendent à montrer que la majorité des concentrations témoignerait d'une occupation de la fin du Néolithique,... et de l'exploitation préférentielle d'un silex local". L'analyse et l'interprétation des concentrations a permis de distinguer des ateliers de taille et des zones d'habitat, ces dernières toujours en rapport avec les lieux de production (Prost 1992).On distingue une réelle différence dans l'intensité de l'activité de taille d'un atelier à l'autre. Si ceux de Ferrières et de Bussy présentaient des quantités de mobilier de l'ordre de quelques centaines de pièces équivalentes à moins d'une dizaine de kilos de mobilier siliceux, celui de Montévrain est d'un tout autre ordre. En effet, avec plus de 30 000 pièces de silex taillés représentant plusieurs dizaines de kilos, l'intensité de l'activité de taille est évidente et dépasse très largement les "petits" ateliers connus jusqu'à présents.Nous sommes à Montévrain, dans le cadre d'une activité soutenue, pérenne, alors qu'elle semble être ponctuelle à Ferrières ou à Bussy-Saint-Georges. A titre de comparaison, l'atelier de Jablines a livré 276 kg de silex taillés, Coupvray 72 kg, Bussy-Saint-Georges 3,6 kg, Ferrières-en-Brie 0,36 kg et Montévrain 42 kg. L'intensité de l'activité intense de taille du silex n'est pas uniquement l'apanage des sites miniers comme en témoigne celui de Montévrain

    Les sites d’habitat du Néolithique récent dans la basse vallée de la Marne

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    L’objectif de cet article est de présenter les données issues de la fouille de sites d’habitat du Néolithique récent dans la basse vallée de la Marne. Il s’agit d’une documentation inédite, qui représente localement une augmentation significative du nombre de vestiges connus pour cette période. Du point de vue qualitatif, l’étude des diverses composantes mobilières et immobilières des sites apporte des éléments de discussion inattendus sur la structuration et la fonction des occupations et sur la densité du peuplement dans ce secteur géographique.The aim of this article is to présent the data from excavations of Recent Neolithic settlement sites in the lower Marne valley. Previously unpublished, this work has significantly increased the number of sites known for this period. The range of finds and features from the sites provides new information that contributes to understanding site organisation and function, as well as population density in this geographical area

    Les sites d'habitat du Néolithique récent dans la basse vallée de la Marne

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    International audienceThe aim of this article is to present the data from excavations of Recent Neolithic settlement sites in the lower Marnevalley. Previously unpublished, this work has significantly increased the number of sites known for this period. The range of findsand features from the sites provides new information that contributes to understanding site organisation and function, as well aspopulation density in this geographical area.L’objectif de cet article est de présenter les données issues de la fouille de sites d’habitat du Néolithique récent dans labasse vallée de la Marne. Il s’agit d’une documentation inédite, qui représente localement une augmentation significative du nombrede vestiges connus pour cette période. Du point de vue qualitatif, l’étude des diverses composantes mobilières et immobilières des sitesapporte des éléments de discussion inattendus sur la structuration et la fonction des occupations et sur la densité du peuplementdans ce secteur géographique

    Économie et développement urbain durable

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    Le réseau «Économie et développement urbain durable» a comme ambition de contribuer au développement de la recherche économique dans le domaine du développement urbain durable en prenant en compte les préoccupations des acteurs socio-économiques (élus, entreprises, associations). Ce réseau rassemble sept équipes de recherche : • le Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (CIRED); • le Laboratoire d'économie de la production et de l'intégration internationale (LEPII); • le Laboratoire d'économie des transports (LET); • le Laboratoire ville, mobilité, transports (LVMT); • l'École des MINES ParisTech; • le Département économie et sciences humaines du Centre scientifique et technique du bâtiment; • la Mission climat de la Caisse des dépôts. Ce livre présente les travaux exposés et partagés lors de la deuxième réunion annuelle du réseau en 2010. Ces travaux sont dédiés aux inventaires des émissions urbaines et aux politiques publiques en faveur de la maîtrise de ces émissions dans le bâtiment ainsi qu'à la problématique de l'usage des sols dans le cadre de la mise en œuvre de politiques publiques des transports

    Économie et développement urbain durable : émissions urbaines. Inventaires et politiques publiques & transport et usage du sol: 2ème rencontre du réseau "Économie et développement urbain durable"

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    Le réseau " Economie et Développement Urbain Durable " a comme ambition de contribuer au développement de la recherche économique dans le domaine du développement urbain durable en prenant en compte les préoccupations des acteurs socio-économiques (élus, entreprises, associations). Ce réseau rassemble sept équipes de recherche : le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED), le Laboratoire d'Economie de la Production et de l'Intégration Internationale (LEPII), le Laboratoire d'Economie des Transports (LET), le Laboratoire Ville, Mobilité, Transports (LVMT), l'Ecole des Mines ParisTech, le Département Économie et Sciences Humaines du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et la Mission Climat de la Caisse des Dépôts. Ce livre présente les travaux exposés et partagés lors de la deuxième réunion annuelle du réseau en 2010. Ces travaux sont dédiés aux inventaires des émissions urbaines et aux politiques publiques en faveur de la maîtrise de ces émissions dans le bâtiment ainsi qu'à la problématique de l'usage des sols dans le cadre de la mise en œuvre de politiques publiques des transports

    Île-de-France, Seine-et-Marne, ville-nouvelle de Marne-la-Vallée, communes de Jossigny et Serris, Le Parc de la Motte-Les Collinières, échangeur et sud de la pénétrante ouest de l’A4. Diagnostic et fouilles archéologiques, avril à septembre 2000: Préhistoire, Néolithique, Antiquité (établissements ruraux et réseaux fossoyés), haut Moyen-Âge et période moderne

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    En prévision de la construction d’une pénétrante et d’un échangeur autoroutiers sur les communes de Jossigny et Serris à Marne-la-Vallée, une surface de 30 ha a été mise à disposition par la DDE de Seine-et-Marne en vue de la réalisation d’une évaluation archéologique. Les opérations de diagnostic se sont déroulées entre décembre 1999 et avril-mai 2000. Au vu des vestiges dégagés, le Service Régional de l'Archéologie a fait procéder à des fouilles complémentaires entre mai et septembre 2000La série lithique du Paléolithique moyen de Jossigny, bien que numériquement faible, témoigne toutefois d’une occupation du sommet du plateau Briard par l’Homme de Néandertal, durant une phase récente du Paléolithique moyen. Cette occupation est mal connue du fait de l’absence de site stratifié sur le plateau, à l’exception du site très proche des « pièces de la guette », fouillé par G. Suchet en 1980. Les mêmes patines ainsi que des productions lithiques Levallois similaires à celles de Jossigny y sont décrites. Distant de moins d’un kilomètre dans un contexte stratigraphique sensiblement proche, G. Suchet souligne « qu’il n’est pas exclu que les éléments lithiques aient été entraînés par ruissellement le long du flanc de la pente, ce qui nous laisserait supposer que l’habitat se trouvait plus près du sommet de la butte. » (G. Suchet, 1980).Le bruit de fond néolithique dont témoigne la fouille de Jossigny est loin d’être un cas isolé sur l’ensemble de Marne-la-Vallée. Sur des fouilles à Montévrain, de gros amas de débitage et de façonnage, associés dans certains cas à de l’habitat, témoignent de l’occupation du plateau Briard par différentes communautés néolithiques. Les seuls éléments lithiques de Jossigny ne permettent pas de percevoir une attribution culturelle précise. Néanmoins, la présence récurrente de haches polies de dimensions plutôt réduites suppose une appartenance au Néolithique, excluant les périodes les plus anciennes (VSG).Sur les 30 ha sondés (Échangeur et Pénétrante ouest de l’A4), les indices d’une occupation gauloise précédant la Conquête se concentrent sur le versant nord-est de la butte des “ Collinières ”. Une partie d’enclos de La Tène finale pourrait indiquer la présence d’un établissement rural (fossés comblés pendant les deux derniers tiers du Ier s. av. J. C.). Sous réserve du caractère partiel des surfaces décapées et des éléments de datation, aucun système de fossés contemporain ne paraît se développer vers le nord. Seuls quelques fossés, en bas du versant est, pourraient éventuellement être liés à la même occupation. Pendant la deuxième moitié du Ier s. av. J. C., l’enclos laténien est remplacé par un enclos plus vaste s’insérant dans un ensemble de fossés quadrillant toute la zone évaluée.La majeure partie des vestiges observés datables se situe pendant la période du Haut-Empire, couvrant les trois siècles séparant la Conquête des Gaules de la période de crise, dite d’anarchie militaire, à partir du deuxième tiers du IIIe s. ap. J. C. L’aspect le plus marquant de cette période est la mise en place de systèmes fossoyés en partie orthogonaux, dans lequel s’insèrent des noyaux d’activités ou d’habitat. Les secteurs d’habitat ou d’activités se démarquent principalement par la présence de concentrations de mobilier céramique domestique et de matériaux de construction, de bâtiments sur poteaux plantés, de puits à eau et d’enclos à une ou plusieurs entrées. La continuation de ces zones hors emprise de fouilles ne permet pas d’évaluer l’importance de ces occupations. Les parcelles comprises entre ces secteurs ne comportent que peu de vestiges archéologiques datables : “ passages à gué ” empierrés sur les fossés, excavations en puits (puits avortés ?), palissades ou clôtures et fosses indéterminées.D’après les éléments céramiques les plus anciens, la mise en place de l'ensemble fossoyé semble se dérouler entre la fin du Ier s. av. J. C. et la première moitié du Ier s. ap. J. C. Douze NMI bords, en Modelée à chamotte et Noire à Pâte Rouge, attribuables à l'intervalle 30 av. - 50 ap. J.-C., ont été collectés dans une demi-douzaine de fossés gallo-romains, dans les secteurs 1, 8, 9 et 11. Par exemple, la phase la plus ancienne du fossé 1003, suivi sur plus de 300 m de longueur et atteignant 8 m d’ouverture pour 3 m de profondeur, a livré un grand dolium modelé, gallo-romain précoce, ainsi qu’une datation 14C de 100 av. J. C. - 70 ap. J. C. à 95,4 % de probabilité (GrN - 26085).Pendant les deux premiers siècles de notre ère, le réseau fossoyé et l’occupation de la butte des “ Collinières ” se développent, et de nouvelles zones d’habitat ou d’activités apparaissent. Au cours du IIIe s. ap. J. C., les secteurs d’habitat et/ou d’activités sont apparemment désertés. Les fossés sont ponctuellement remblayés ou ne sont plus entretenus. Comme sur la plupart des sites de Marne-la-Vallée, il faut attendre le haut Moyen Âge avant de voir resurgir des traces archéologiques datables d’une occupation permanente.Au nord, une occupation du haut Moyen Âge est attestée par la présence de céramique et par une datation radiocarbone, réalisée sur le remplissage d’un segment de fossé reprenant le tracé d’un fossé gallo-romain. Selon Olivier Bauchet : « “ La Motte Courvoyer ” et “ Couternois ” étaient au Moyen Âge deux fiefs séparés, l’un situé dans la paroisse de Jossigny et l’autre de Serris ; mais ils relevaient sans doute tous deux de la vicomté de Crécy [la-Chapelle]. La proximité des deux logis seigneuriaux et la présence d’une autre maison (“ Le Petit Couternois ”) nous incite à penser qu’il existait un noyau d’occupation plus ancien (carolingien voire mérovingien ?), à l’exemple du fief des “ Ruelles ”. ».Au sein de l’emprise, plusieurs faits en creux et une mare ont livré des éléments céramiques datables des XVIe - XIXe s. Le plan terrier moderne conservé aux Archives Nationales montre que la plupart de ces limites remontent au moins au XVIIe s. La comparaison entre le cadastre napoléonien (première moitié XIXe s.) et les fossés du Haut-Empire fait ressortir des permanences de limites et d’orientation, qui suggèrent le maintien au moins partiel des limites pendant le Bas-Empire et le Moyen Âge. La principale modification est matérialisée par le creusement du fossé du “ Parc de la Motte ”. Selon Olivier Bauchet, « la première mention de la motte ne date que du milieu du XVe siècle, mais son origine est, bien entendu, antérieure. La mise en place de ce type d’ouvrage est généralement située entre les XIe et XIIe siècles. ». Aucun élément ne permet cependant de faire remonter la mise en place de l’enclos avant le XVIIe s. La basse-cour, dite fief du “ Petit Couternois ”, et la ferme du “ Couternois ” se trouvent au nord et nord-ouest de la Motte, à l’opposé du fossé du “ Parc de la Motte ”, qui pourrait être plus tardif. Aucun élément du Moyen Âge classique ou tardif n’a été identifié au sein de l’emprise. Le plan terrier, dressé entre 1661 et 1682, montre un terroir parcellisé largement ouvert de terres cultivables, prés, jardins et vergers clairsemés de zones boisées. Jusqu’aux remembrements agricoles des années 1950-60 et la construction de l’Autoroute de l’Est à la fin des années 60, puis du TGV dans les années 1990, le parcellaire ne connaît pas de modification majeure
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