12 research outputs found

    L’alliance française aux États-Unis, outil de diplomatie ou association d’hommes libres ?

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    Laisser aux étrangers le soin de diffuser à travers le monde la culture française, tel est le pari des pères fondateurs de l’Alliance Française de Paris en 1883. Mais peut-on laisser cette responsabilité à d’autres sans perdre du même coup l’opportunité de mener une politique culturelle volontariste ? Les succès et les échecs de l’Alliance de Paris nourrissent un débat dans les milieux diplomatiques sur le bien-fondé d’une action qui souffre aux yeux de certains d’un amateurisme sympathique m..

    Les principes de l’action culturelle extérieure de la France aux États-Unis au XXe siècle : essai de définition

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    L’action culturelle extérieure, menée sous l’égide de l’État par une pléiade d’acteurs français ou étrangers (associations, églises, artistes-écrivains-intellectuels, organismes publics, para-publics et privés...), se distingue de la diplomatie culturelle, plus restrictive, qui désigne seulement l’ensemble des opérations décidées et mises en place par ou sous l’impulsion du ministère des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de l’un de ses agents directs hors initiatives locales ou privées..

    Introduction

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    Bien que l’historiographie française bénéficie depuis plusieurs décennies d’une école réputée d’histoire des relations internationales – que l’on songe aux travaux fondateurs et fondamentaux de Pierre Renouvin ou de Jean-Baptiste Duroselle- et d’un développement sans équivalent de l’histoire culturelle, l’objet « diplomatie culturelle », qui se situe pourtant à la charnière exacte de ces deux courants, ne connaît pour l’instant qu’un intérêt limité, faisant l’objet de rencontres éparses. L’hi..

    Entre rayonnement et réciprocité

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    À l’heure actuelle, la culture est devenue un des principaux enjeux de circulation économique, les sphères culturelles sont le lieu de concurrence et de concentration transnationales inédites, les processus de mondialisation touchent désormais tous les continents : il paraît donc nécessaire d’interroger l’histoire des relations culturelles internationales au long du XXe siècle. Il semble qu’après la Première guerre mondiale, l’Occident ait inventé un nouvel instrument politique extérieur, une diplomatie d’un nouveau type où s’articulent autrement la volonté de puissance des États-nations et les champs de production symbolique. À côté d’initiatives privées, l’appareil d’État a ainsi tenu une place décisive dans l’exportation des cultures nationales, la mise en place de réseaux et d’institutions visant à internationaliser les sciences, la culture et la formation des élites culturelles. L’ouvrage s’intéresse à la montée en puissance de cette diplomatie culturelle occidentale jusqu’à la fin des années 1970 lorsqu’elle est contrainte de redéfinir ses tâches devant d’autres processus, plus massifs, d’internationalisation. En de brefs essais qui touchent aussi bien la politique culturelle française au Proche-Orient et aux États-Unis, que la présence britannique en France via les « British Council » ou la comparaison des politiques culturelles française et américaine au Vietnam, l’ouvrage rappelle qu’il y eut deux pôles majeurs, peut-être successifs, de la diplomatie culturelle au XXe siècle : des politiques du rayonnement et des politiques de la réciprocité entre lesquelles on n’a cessé d’osciller. Il permet aussi d’insister sur la multiplicité des outils institutionnels de l’action culturelle extérieure. A travers l’objet « diplomatie culturelle », il propose de s’interroger en retour sur les identités nationales, en particulier sur leurs crises. Une attention particulière est accordée à deux chantiers historiographiques brûlants dont l’écho est persistant dans l’actualité de ce début de XXIe siècle : la politique française pendant la Seconde guerre mondiale et l’attitude de la diplomatie française dans la Palestine mandataire. Entre rayonnement et réciprocité se présente comme une étape d’une généalogie de la mondialisation culturelle, qui est un des aspects les plus méconnus des politiques étrangères des États-nations au XXe siècle. L’ouvrage offre donc un aperçu de ce que pourrait être, à la jonction de l’histoire culturelle et de l’histoire des relations internationales, une histoire de la diplomatie culturelle, qui reste encore à élaborer

    Claude Simon, passions du corps

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    Dans l’œuvre de Claude Simon, les descriptions de corps ont un rôle primordial. Ils y apparaissent d’abord directement exposés aux rigueurs de la nature et aux violences guerrières. Puis, la réflexion est infléchie par la prise en compte de la place du corps de l’artiste et, en particulier, l’importance des dessins de la main de l’auteur. Dès lors, les analyses portent sur la représentation des corps, ils sont donc abordés indirectement comme des objets artistiques mais encore comme les lieux d’une tension entre Éros et Thanatos. Une autre forme de discordance anime la construction des récits qui thématisent leur impossible fin. Loin de mener à un constat d’échec, elle ouvre à la relecture et ranime la passion des lecteurs

    Le Jardin des Plantes

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    « Nous sommes tous de lopins » écrit Montaigne. Et Claude Simon d’ajouter : « Toute œuvre peinte ou écrite […] n’est jamais qu’une combinaison de fragments […]. En littérature, Joyce et Proust ont été, me semble-t-il, les premiers à ne pas cacher qu’il s’agissait de travaux d’assemblage et à composer des textes qui ne prétendaient plus enseigner ni démontrer quoi que ce soit. » Jamais autant que dans Le Jardin des Plantes, Simon n’invite à considérer l’œuvre comme assemblage de fragments hétéroclites – éclats de récits, anecdotes, notes de voyages ou de lectures, choses vues ou citations – que le romancier dispose sur la page en blocs de texte, composant une œuvre tout en échos, contrastes et correspondances. Articuler fragment et totalité : tel est l’enjeu des études rassemblées dans ce volume qui propose, vingt ans après sa parution, de revisiter Le Jardin des Plantes, mais aussi de rendre l’hommage que nous devons à celle qui, des décennies durant, accompagna la vie et l’œuvre du romancier, Réa Simon
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