496 research outputs found

    Notes de lecture et édition du ''second volume'' de Bouvard et Pécuchet : configurations complexes de l'inachèvement

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    International audienceExamining the preparatory documents allows to establish the regular pattern of development of the second volume of Bouvard et Pécuchet despite its incompleteness: Flaubert selects textual fragments on his reading notes pages before they are copied first on summary pages and then on pages prepared for the second volume. However some in absentia fragments (designated by Flaubert for the second volume, but not actually copied) pose complex editorial problems: the text referred to by the novelist should it be published? and if so, how to set it? Finally, even when following a regular pattern, the development process of the second volume is incomplete and it is impossible to know whether or not Flaubert would have kept the marks of enunciation that many copied citations include. These issues will be discussed in the context of the electronic edition of the documentary files for Bouvard et Pécuchet and of the production of second volumes on demand.[Enregistrement audio : http://www.item.ens.fr/index.php?id=578254 ] [http://flaubert.revues.org/1808 ] L'examen des documents préparatoires permet d'établir le schéma régulier d'élaboration du second volume de Bouvard et Pécuchet en dépit de son inachèvement : Flaubert sélectionne des fragments textuels sur ses pages de notes de lecture avant qu'ils ne soient recopiés d'abord sur des pages récapitulatives, puis sur des pages préparées pour le second volume. Cependant, certains fragments in absentia (désignés par le romancier pour le second volume, mais non recopiés effectivement) posent des problèmes éditoriaux épineux : faut-il éditer le texte visé par Flaubert ? et dans l'affirmative, comment l'établir ? Enfin, même lorsqu'il suit un schéma régulier, le processus d'élaboration du second volume est inachevé et il est impossible de savoir si Flaubert aurait ou non conservé les marques d'énonciation que comportent nombre des citations relevées. Ces questions seront examinées à la lumière de la réflexion menée pour l'édition électronique des dossiers documentaires de Bouvard et Pécuchet et son interface de production de "seconds volumes" à la demande

    La face cachée de l'“impartialité” flaubertienne : le cas embarrassant de Joseph de Maistre

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    La 2e partie du volume réunit les actes du colloque international de Canteleu du 4 décembre 1999.Peu nombreux sont les parcours génétiques à avoir été retracés dans leur intégralité, c'est-à-dire de l'ouvrage lu par Flaubert à l'insertion dans le roman des éléments retenus lors de la prise de notes, en passant par les différentes étapes de la genèse (scénarios, brouillons, mises au net, etc.). Cet exercice est difficile du fait de la masse de documents qu'il demande de maîtriser simultanément. Mené à bien, il confirme le plus souvent l'étendue de l'érudition et la qualité des connaissances rassemblées par Flaubert. Mais il révèle aussi parfois quelques curiosités qui, sans remettre en cause la méthode ou la valeur esthétique de la prose flaubertienne, viennent opportunément rappeler au lecteur trop confiant que l'impartialité n'est pas un principe esthétique aisé à respecter. On se penche ici sur le cas problématique de notes que Flaubert a prises sur deux ouvrages de Joseph de Maistre et qui lui ont servi à élaborer la définition du beau dans le 5e chapitre de Bouvard et Pécuchet

    La correspondance entre Bouilhet et Flaubert, à partir de L’Éducation sentimentale – et au-delà…

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    International audienceFlaubert and Bouilhet made a pair of friends before becoming peers in literature: close to being twins, they always wrote in a specular relation, the epistolary exchange allowing them, when they could not meet, to continue their aesthetic and critical dialogue that was both necessary and vital for their creation. While focusing on the time of conception and writing of L’Éducation sentimentale, we will show that the correspondence is the place where the maieutic process goes on, whereby each writer is the other’s patient and respectful midwife of the other’s thought. In spite of the paradoxical and maybe audacious dimension of this suggestion, we will wonder whether Flaubert’s completion of his last project (Bouvard et Pécuchet) could not be considered as the continuation of a remote communication between the two friends, as the implementation of a correspondence with a definitively absent and yet still efficient addressee.Flaubert et Bouilhet ont constitué une paire d’amis avant que d’être pairs en littérature : à la limite de la gémellité, ils ont toujours écrit dans une relation spéculaire, l’échange épistolaire leur permettant de poursuivre, lorsqu’ils se trouvaient empêchés, un dialogue esthétique et critique aussi nécessaire que vital pour la création de chacun d’entre eux. En centrant le propos sur la période de conception et d’écriture de L’Éducation sentimentale, on verra que la correspondance est le lieu où se poursuit le processus maïeutique qui fait de chacun le patient et respectueux accoucheur de la pensée de l’autre. Et, en dépit de la dimension paradoxale et peut-être aventureuse de cette proposition de lecture, on se demandera si la réalisation par Flaubert de son dernier projet (Bouvard et Pécuchet) ne pourrait pas être envisagée comme la poursuite d’une communication à distance entre les deux amis, comme la mise en œuvre d’une correspondance à destinataire définitivement absent et pourtant encore efficient

    "Ce Louis-Philippe en littérature" : Flaubert juge de Casimir Delavigne

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    International audienceLes deux Normands Delavigne et Flaubert se sont croisés dans le siècle, l'un disparaissant au faîte de sa gloire au moment où l'autre, obscur étudiant, faisait ses premières armes en littérature dans le silence de ce qui n'était pas encore son gueuloir. La figure du grand prédécesseur ne pouvait donc laisser indifférent le jeune auteur qui fut d'abord sensible à ce qui faisait de Delavigne un précurseur du romantisme. Mais cela ne dura pas : à l'admiration succéda rapidement une critique aussi large que parfois peu fondée et dont l'ultime cristallisation se laisse deviner dans l'énigmatique second volume de Bouvard et Pécuchet

    Entre programme et processus : le dynamisme de l'écriture flaubertienne. Quelques points de méthode

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    International audienceBetween programme and process : the dynamism of Flaubert's way of writing. Some methodological points. Taking as its starting point the structural opposition between two great systems of writing ("programmed writing" and "processive writing"), this article seeks to characterise the distinctive rythm of Flaubert's writing winthin his rough drafts. The analysis of this genetic stage brings to light the existence of recurrent ternary structures — or "angular phases". Each one of these constitutes a closed and coherent whole that consistently links the paradigmatic and syntagmatic axes, first in a prospective phase of structural development, then within a more restricted redactional development, and finally in a moment of "recopiage" that includes a retrospective dimension. The identification of the principles and consequences of this interactive alternation allows us to define Flaubert's way of writing as a "dynamic programmed writing".Partant de l'opposition structurelle existant entre deux grands régimes d'écriture ("écriture à programme" et "écriture à processus"), on cherche à caractériser le rythme particulier de l'écriture flaubertienne au sein des brouillons. Or l'analyse de cette strate génétique révèle l'existence de moments ternaires récurrents — ou "phases angulaires" — dont chacun constitue un ensemble clos et cohérent, articulant avec régularité les axes paradigmatique et syntagmatique, d'abord dans une phase prospective d'élaboration scénarique, puis au sein d'une élaboration rédactionnelle plus restreinte, et enfin dans un moment de "recopiage" comprenant une dimension rétrospective. La mise au jour des principes et des conséquences de cette alternance interactive permet alors de définir spécifiquement l'écriture de Flaubert comme une "écriture à programme dynamique"

    Flaubert en Orient : l’anti-voyageur ?: Un voyage hors des « conditions du touriste ordinaire »

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    International audienceDans son ouvrage intitulé L’idiot du voyage, le sociologue Jean-Didier Urbain situe au milieu du XIXe siècle le moment précis où le terme « touriste », apparu alors depuis peu, se voit soudainement doté d’une connotation péjorative qui ne le quittera plus. Pour dater ce tournant, il s’appuie sur l’exemple de Flaubert qui, en décembre 1850, après avoir expliqué à son ami Bouilhet qu’il visitera la semaine suivante différents sites grecs, exprime aussitôt des regrets : faute de temps et d’argent, « Ce ne sera guère qu’un voyage de touriste ».Effectivement, pendant son voyage en Orient, Flaubert n’a de cesse de se distinguer du touriste, ce personnage envahissant qu’il rencontre bien trop souvent à son goût et qui l’insupporte profondément. Pourtant, si sa pratique et sa philosophie du voyage l’éloignent bien de celles du touriste, – dans les faits, certaines attitudes l’en rapprochent parfois, peut-être parce que Flaubert – au fond – n’est ni un touriste ni seulement un voyageur : c’est d’abord un écrivain en devenir dont le périple oriental sera fondateur pour le renouvellement de sa pratique scripturale

    Axiologie des inscriptions chez Flaubert, voyageur en Orient

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    Ce texte reprend partiellement une conférence prononcée le 18 mars 2008 dans le cadre du séminaire de Sophie Basch et François Moureau : " Le voyage en Orient au XIXe et au XXe siècle. De la poésie des ruines à une archéologie du présent " (Université Paris IV) [en ligne sur le site du Centre de recherche sur la littérature des voyages : http://www.crlv.org/swm/Page_Conference.php?P1=725]. Article en ligne sur : www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2009-3-page-573.htmInternational audienceSi Flaubert, à l'instar de son compagnon Maxime Du Camp, ne dédaigne pas de relever quelques inscriptions antiques durant son voyage en Orient, il s'intéresse bien plus à un autre type d'inscriptions, que l'on qualifiera ici de " sauvages ", c'est-à-dire aux graffitis, leur conférant dans ses notes de voyage, un statut et une légitimité que ces inscriptions n'avaient jamais connus jusque-là. Ce sont les manifestations et le sens de cette révolution axiologique que l'on interroge ici. Le traitement du graffiti sert ainsi de marqueur pour mettre en lumière un aspect fondamental de l'esthétique en formation du romancier : la description change d'angle, élit un nouveau point de vue, surplombant, qui permet la synthèse et où l'écrivain se fait " œil "

    Flaubert et les Manuels Roret ou le paradoxe de la vulgarisation. L'art des jardins dans Bouvard et PĂ©cuchet

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    Dans cet article sont abordés en premier lieu les rapports nourris que Flaubert a toujours entretenus avec la collection des Manuels Roret, qui était pour lui une référence documentaire sérieuse et respectable. Puis on s'intéresse à la manière dont ces manuels sont utilisés tant par les personnages Bouvard et Pécuchet dans la fiction, que par l'écrivain dans la genèse de cette fiction. A cette occasion, on s'arrête particulièrement sur L'Architecte des jardins, ouvrage d'un dénommé Boitard, utilisé par Flaubert pour la rédaction d'un épisode du second chapitre de son dernier roman. Enfin, après avoir quelque peu clarifié les idées du romancier sur la vulgarisation, il apparaît que Bouvard et Pécuchet est une illustration de l'impossibilité de toute vulgarisation

    La cathédrale de Rouen dans La Légende de saint Julien l’Hospitalier

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    International audienceLe 16 janvier 1852, Flaubert explique à sa maîtresse Louise Colet qu’il a « toujours au fond de [lui] comme l’arrière-saveur des mélancolies moyen-âge de [son] pays. Ça sent le brouillard, la peste rapportée d’Orient, et ça tombe de côté avec ses ciselures, ses vitraux et ses pignons de plomb, comme les vieilles maisons de Rouen » . Le Rouen médiéval qui hante le romancier se caractérise par des « ciselures », des « vitraux », et le « plomb » qui en permet l’assemblage, trois éléments qui appartiennent aussi en propre à la cathédrale Notre-Dame. Néanmoins, celle-ci n’est pas nommée. Son ombre seule se laisse deviner à travers le brouillard que « sent » Flaubert . Ce jeu sur la présence et l’absence de la cathédrale, et en particulier de l’un de ses éléments caractéristiques, un vitrail du XIIIe siècle qui se trouve dans son déambulatoire et qui représente la vie de saint Julien l’Hospitalier, peut servir de guide pour une lecture de La Légende de saint Julien l’Hospitalier, le premier des Trois contes, que Flaubert rédigea entre septembre 1875 et février 1876

    Inscrire la mémoire de soi dans les lieux visités : pratique et réception des graffitis par les voyageurs du XIXe siècle

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    International audience" Souvenirs " et inscriptions sauvages, ou graffitis, induisent deux recours antagonistes à la mémoire, que les voyageurs associent pourtant souvent dans la pratique. D'un côté, une logique de la " mémoire pour soi " arrache l'objet à son lieu d'origine pour lui faire jouer ensuite le rôle d'amorceur de mémoire. Au XIXe siècle, et en particulier dans sa première moitié en Orient, tout ce qui était mobile pouvait être directement soustrait. Le graffiti, au contraire, initie un mouvement centrifuge : en laissant son nom sur leurs murs, le voyageur assigne aux lieux visités mêmes la tâche de conserver la mémoire de son passage. Ce type d'inscription est si commun depuis l'antiquité qu'il constitue un véritable rituel auquel chaque voyageur se doit de sacrifier
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