114 research outputs found
Mondialisation et "impérialisme à l'envers"
Dès le début des années 1970, Charles Albert Michalet analysait les firmes multinationales et leur rôle dans la mondialisation, et en 1976 paraissait Le capitalisme mondial aux Presses universitaires de France. Dans l'esprit du temps, il avait alors repensé de façon critique les grandes thèses de l'impérialisme pour tester leur adéquation aux transformations en cours. Dès 2002, dans Qu'est-ce que la mondialisation, et surtout en 2007, dans Mondialisation, la grande rupture, Charles Albert Michalet avait eu l'intuition de ce qu'il nommait " l'impérialisme à l'envers ", celui de jeunes économies émergentes, par une forme de " dialectique du maître et de l'esclave " inspirée de Hegel. C'est ce concept d' " impérialisme à l'envers " que nous explorons de nouveau ici, en l'illustrant notamment par l'étude du cas de la Chine d'aujourd'hui
Métacapitalisme et transformations de l'ordre productif
Un essai de périodisation du capitalisme depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. L'accent est mis sur les mutations du capitalisme d'un ordre productif à l'autre en relations aux rythmes longs Kondratiev et aux grandes crises (fin du XIXe, crise des années Trente, crise des années 1970 : capitalisme libéral, capitalisme monopoliste, "fordisme", néocapitalisme. En ce qui concerne ce dernier ordre productif, l'accent est mis sur son instabilité. Il est incomplet étant dépourvu d'un mode de régulation adapté à son caractère global. Les crises qui devraient s'ensuivre seront porteuses d'une évolution dans cette direction.capitalisme;économie;ordre productif;crises;périodisation;instabilité;mutation;Kondratiev;régulation
Léon Walras et le statut de la concurrence : une étude à partir des Elements d'économie politique pure
On a trop tendance encore aujourd'hui à assimiler la « libre concurrence » chez Léon Walras et la « concurrence pure et parfaite » comme structure de marché de la vulgate néo-classique. Nous chercherons à montrer dans cette étude que chez Walras, la libre concurrence, quel que soit le niveau auquel on l'appréhende (certains marchés concrets, marché type réel, marché type idéal), est essentiellement un comportement spécifique et naturel d'individus rationnels et libres, et disposant d'institutions leur permettant d'exercer pleinement ces libertés. Elle découle de trois libertés : celle de proposer les prix à l'enchère et au rabais, celle de faire varier sa production selon les situations de bénéfice ou de perte, celle d'entrer ou de sortir du marché. Trois libertés, qui produisent un comportement naturel, mais qui doivent pouvoir s'exercer pleinement, d'où l'existence de deux règles suivantes : - les échangistes doivent rendre publiques leurs propositions en les criant, - les processus d'enchères et rabais doivent être terminés et le prix d'équilibre atteint, avant qu'il y ait des transactions effectives. Notre étude comprendra deux sections. La première section, La concurrence et la méthode walrasienne, met en relation la méthode de l'auteur des Eléments et les divers niveaux auxquels il appréhende la concurrence et les marchés concurrentiels. La deuxième section, Marché, concurrence et libre concurrence absolue, examine comment Walras prend en compte les marchés concrets, construit son marché type réel et passe ensuite au marché type idéal. On peut ainsi caractériser la concurrence walrasienne par opposition aux conceptions standard.représentations du marché ; Léon Walras ; libre-concurrence ; marchés concurrentiels ; marché type idéal
La raison et les passions : Hobbes et l'échec d'une coordination décentralisée
Pourquoi des hommes aux intérêts certes opposés, mais qui ont en commun de considérer la guerre comme une solution dramatique et la paix comme la bonne solution collective n'arrivent-ils pas à cette dernière solution, si ce n'est en se soumettant à une autorité qui le leur impose ? Pourquoi des individus apparemment rationnels, c'est-à -dire supposés capables de mettre en place des moyens cohérents pour obtenir "un bien apparent", ne peuvent-ils aboutir, en se rencontrant, en négociant, à des accords par consentement mutuel et qui tiennent car satisfaisants pour chacun et pour tous, et tout au moins à éviter la solution la pire ? En des termes plus contemporains cette question caractéristique de la pensée de Hobbes peut s'énoncer ainsi : pourquoi la coordination entre des hommes qui ont intérêt à sa réussite échoue-t-elle tragiquement ? ..
La raison et les passions : Hobbes et l'échec d'une coordination décentralisée
Pourquoi des hommes aux intérêts certes opposés, mais qui ont en commun de considérer la guerre comme une solution dramatique et la paix comme la bonne solution collective n'arrivent-ils pas à cette dernière solution, si ce n'est en se soumettant à une autorité qui le leur impose ? Pourquoi des individus apparemment rationnels, c'est-à -dire supposés capables de mettre en place des moyens cohérents pour obtenir "un bien apparent", ne peuvent-ils aboutir, en se rencontrant, en négociant, à des accords par consentement mutuel et qui tiennent car satisfaisants pour chacun et pour tous, et tout au moins à éviter la solution la pire ? En des termes plus contemporains cette question caractéristique de la pensée de Hobbes peut s'énoncer ainsi : pourquoi la coordination entre des hommes qui ont intérêt à sa réussite échoue-t-elle tragiquement ? ...coordination ; contrat social ; Etat ; individualisme ; rationalité ; Hobbes
Léon Walras et la conciliation des vérités
Selon Léon Walras, il est possible de définir la société idéale et, dans l'avenir, celle-ci se réalisera nécessairement. Cependant, un problème majeur se pose. L'Idéal social doit être conforme à la vérité pure, vérité économique pure et vérité morale pure, et il doit être à la fois un Idéal de justice et un Idéal d'intérêt. Quelle relation entre ces Idéaux ? Y-a-t-il harmonie ou antinomie ? S'ils ne sont pas un, s'ils sont pluriels, comment se concilient-ils ? L'Idéal social apparaît comme le résultat d'une synthèse, et même de synthèses...Léon Walras ; idéal social ; idéal politique ; idéal scientifique ; économie politique ; science sociale
Nilearn for new use cases: Scaling up computational and community efforts
Introduction
Nilearn (https://nilearn.github.io) is a well-established Python package that provides statistical
and machine learning tools for fast and easy analysis of brain images with instructive
documentation and a friendly community. This focus has led to its current position as a crucial
part of the neuroimaging community’s open-source software ecosystem, supporting efficient and
reproducible science [1]. It has been continuously developed over the past 10 years, currently
with 900 stars, 500 forks, and 176 contributors on GitHub. Nilearn leverages and builds upon
other central Python machine learning packages, such as Scikit-Learn [2], that are extensively
used, tested, and optimized by a large scientific and industrial community.
In recent years, efforts in Nilearn have been focused on meeting evolving community needs by
increasing General Linear Model (GLM) support, interfacing with initiatives like fMRIPrep and
BIDS, and improving the user documentation. Here we report on progress regarding our current
priorities.
Methods
Nilearn is developed to be accessible and easy-to-use for researchers and the open-source
community. It features user-focused documentation that includes a user guide and an example
gallery as well as comprehensive contribution guidelines. Nilearn is also presented in tutorials
and workshops throughout the year including the Montreal Artificial Intelligence and
Neuroscience (MAIN) Educational Workshop, the OHBM Brainhack event, and for the Chinese
Open Science Network.
The community is encouraged to ask questions, report bugs, make suggestions for
improvements or new features, and make direct contributions to the source code. We use the
platforms Neurostars, GitHub, and Discord to interact with contributors and users on a daily
basis.
Nilearn adheres to best practices in software development including using version control, unit
testing, and requiring multiple reviews of contributions. We also have a continuous integration
infrastructure set up to automate many aspects of our development process and make sure our
code is continuously tested and up-to-date.
Results
Nilearn supports methods such as image manipulation and processing, decoding, functional
connectivity analysis, GLM, multivariate pattern analysis, along with plotting volumetric and
surface data.
In the latest release, cluster-level and TFCE-based family-wise error rate (FWER) control have
been added to support the mass univariate and GLM analysis modules, expanding from the
already implemented voxel-level correction method (see Fig1). Optimizing Nilearn’s maskers is
also underway such as the recently added classes for handling multi-subject 4D image data.
These also provide the option to use parallelization to speed up computation.
In addition, Nilearn has introduced a new theme to update the documentation making the
website more readable and accessible (https://nilearn.github.io/). This change also sets the
stage for further improvement and modernisation of several aspects of the documentation, like
the user guide.
Development on Nilearn’s interfaces module added a new function to write BIDS-compatible
model results to disk. This and further development of the BIDS interface will facilitate
interaction with other relevant community tools such as FitLins [3]. Finally, several surface
plotting enhancements are in progress including improving the API for background maps (see
Fig2).
Conclusion
Nilearn is extensively used by researchers of the neuroimaging community due to its
implementations of well-founded methods and visualization tools which are often essential in
brain imaging research for quality control and communicating results. Recent work has
highlighted areas where more active work is needed to scale the project both technically and
socially, including: working with large datasets, better supporting analyses on the cortical
surface, and advancing standard practice in neuroimaging statistics through active community
outreach.
References
[1] Poldrack, R., Gorgolewski, K., Varoquaux, G. (2019). Computational and Informatic
Advances for Reproducible Data Analysis in Neuroimaging Annual Review of Biomedical Data
Science 2(1), 119-138. https://dx.doi.org/10.1146/annurev-biodatasci-072018-021237
[2] Pedregosa, F., Varoquaux, G., Gramfort, A., Michel, V., Thirion, B., Grisel, O., Blondel, M.,
Prettenhofer, P., Weiss, R., Dubourg, V., Vanderplas, J., Passos, A., Cournapeau, D., Brucher,
M., Perrot, M., Duchesnay, E. (2011). Scikit-learn: Machine Learning in Python, Journal of
Machine Learning Research, 12, 2825-2830.
[3] Markiewicz, C. J., De La Vega, A., Wagner, A., Halchenko, Y. O., Finc, K., Ciric, R.,
Goncalves, M., Nielson, D. M., Kent, J. D., Lee, J. A., Bansal, S., Poldrack, R. A., Gorgolewski,
K. J. (2022). poldracklab/fitlins: 0.11.0 (0.11.0). Zenodo. https://doi.org/10.5281/zenodo.7217447This poster was presented at OHBM 2023
En sortir, mais dans quel état ? De la peste à la covid-19
V1 - 47 pages, 2020-11V2 - 80 pages, 2023-06La peste comme métaphore de l’épidémie de covid-19 qui sévit aujourd’hui ? Certes pas, heureusement, quant aux taux de mortalité qui sont sans commune mesure. Et l’attitude devant la mort a changé. Mais il est des constantes comportementales (fuite des classes aisées, fake news, complotisme, recherche de boucs émissaires, montée de l’anomie, dissolution des liens sociaux). Si l’épidémie n’est plus considérée comme une punition divine, certains la pensent comme une vengeance de la nature saccagée par l’homme. Il s’agit surtout de mesurer les conséquences économiques de l’épidémie et celles de la clôture, de l’enfermement, de la suspension des libertés d’aller et de venir, d’observer que dans toutes les épidémies majeures, il y a eu mise en lumière et accroissement des inégalités. Mais comment s’en sont sorti économiquement les pays et les villes frappés par la peste au cours des siècles. Si à court terme, malgré une mortalité comprise entre 30% et 60% de la population, les « villes de la peste » ont montré une étonnante résilience (des courbes en V ou en « aile d’oiseau »), à plus long terme les conséquences du choc épidémiologique ont été très différentes selon les structures sociales, institutionnelles, sectorielles des économies concernées. L’épidémie a été un révélateur des faiblesses et un accélérateur de l’histoire. Les pays ou les cités en déclin ont vu celui-ci se confirmer tandis que ceux qui bénéficiaient de secteurs porteurs, qui étaient dotés d’institutions performantes et s’inscrivaient dans un espace économique en expansion ont pu faire « contre mauvaise fortune bon cœur » et ont vu se confirmer leur dynamisme. Après un retour sur les épidémies du XXe siècle qui, souvent, n’ont provoqué qu’une certaine indifférence, l’ouvrage revient sur les comportements observés au cours des grandes épidémies du passé, les changements et les constances. Puis la focale est mise sur deux épisodes majeurs de peste, celle dite de Justinien au haut Moyen-âge et la peste noire de 1347-1350, et sur leurs conséquences économiques, sociales et géopolitiques à l’échelle mondiale. Enfin sont étudiées les épisodes de peste dans les villes européennes à l’âge classique (XVIe-XVIIIe siècles), surtout ceux de Naples (1656), Londres (1665) et Marseille (1720). On observera la mise en place des institutions de ce que Foucault a nommé « la ville de la peste », les conséquences sociales et économiques de la mort de masse – lourdement inégale –, des comportements de panique, d’anomie, également d’assistance, de lutte contre la contagion et de contrôle social, les effets du grand confinement, du cloisonnement et de la fermeture. Des comparaisons avec des situations contemporaines sont établies
Le Capitalisme et ses rythmes : quatre siècles en perspective. Tome I, Sous le regard des géants
Cet ouvrage a reçu un des trois Prix AFSE "Meilleurs livres d'économie à destination des étudiants 2017-2018"International audience"Les tempêtes de l’économie mondiale ont des antécédents dans les temps longs. Cet ouvrage met en perspective les crises et les mutations qui ont rythmé l’expansion de l’économie mondiale depuis quatre siècles. Il présente les faits majeurs et les théories qui en rendent compte (...) Le capitalisme a été bouleversé, les théories aussi, mais il est des permanences et les grands penseurs d’hier restent indispensables pour comprendre les jeux de la finance, les ressorts profonds de l’économie contemporaine et écarter les erreurs du passé." (extrait 4e couv.
- …