Proceedings of the 2nd international conference on insect pests in the urban environment

Larval susceptibility to organophosphates (OP), carbamates (CARB) and pyrethroids (PYR) was investigated in #Culex quinquefasciatus$ from Côte d'Ivoire and Burkina Faso. A total of 33 populations collected in 25 cities were tested. The resistance of these natural field populations was compared to a susceptible reference strain under the same conditions. In Côte d'Ivoire, populations showed a heterogeneous response to OP and CARB. A range of 40 %-98 % of larvae had a low resistance level to both chlorpyrifos (2-8x) and propoxur (1-4x). The remaining 2 % to 60 % of larvae displayed a high level of cross-resistance between chlorpyrifos (15-30x) and propoxur (>700x). Biochemical studies showed that low level resistance to OP was due to A2-B2 overproduced esterases and that cross-resistance to OP and CARB was conferred by an insensitive acetylcholinesterase (AChE). This AChE provided a lower resistance to temephos (10x). In Burkina Faso, populations were slightly resistant to OP (1-3x) and not to CARB. The esterases A2-B2 were only present at 50 % frequency. In contrast, PYR-resistance was similar between the two countries. All populations were resistant to either permethrin (20-80x) and deltamethrin (15-40x). Bioassays using piperonyl butoxide (PB) and biochemical studies showed that PYR-resistance involved increased metabolism by mixed function oxidases. Knowing that synergism of PB did not completely suppress resistance and that adults did not show a knockdown effect with high permethrin concentrations, it is likely that PYR-resistance was also due to a Kdr gene. (Résumé d'auteur

Evaluation à échelle réduite de l'efficacité d'insecticides régulateurs de croissance sur les larves du complexe Simulium damnosum (Diptera : Simuliidae)

L'efficacité de formulations de régulateurs de croissance des insectes a été testée à échelle réduite sur des larves du complexe #Simulium damnosum$ en Côte d'Ivoire. Trois des composés testés appartiennent au groupe des benzoyphényl-urée substitués, inhibiteurs de synthèse de la chitine (OMS 2015 (triflumuron), OMS 3009 (téflubenzuron), OMS 3013 (chlorfluazuron)). Deux autres appartiennent au groupe des analogues synthétiques de l'hormone juvénile (OMS 3007 et OMS 3019). Le dernier est un phénoxycarbamate (OMS 3010). Il ressort de cette étude que l'efficacité des trois premiers composés testés est faible, confirmant ainsi les résultats obtenus sur la même espèce par d'autres auteurs avec un composé du même groupe, le diflubenzuron. Les trois autres composés (OMS 3007 et OMS 3010, OMS 3019) ont par contre présenté une efficacité nettement supérieure et les deux derniers exercent de plus un effet larvicide important à des concentrations relativement faibles. L'étude de leur efficacité mériterait par conséquent d'être poursuivie, d'une part à échelle réduite, en étudiant plus particulièrement l'influence du stade larvaire et du temps de contact larve/insecticide, d'autre part en rivière afin d'évaluer leurs potentialités réelles comme insecticides antisimulidiens. (Résumé d'auteur

Etude de facteurs conditionnant l'efficacité de deux composés régulateurs de croissance, OMS 3010 (phénoxycarb) et OMS 3019 (ethoxypiridine), sur les larves du complexe Simulium damnosum (Diptera : Simuliidae)

Un criblage intensif d'insecticides régulateurs de croissance réalisé en Côte d'Ivoire sur les larves du complexe #S. Damnosum$ a permis de sélectionner deux composés agissant comme des analogues synthétiques de l'hormone juvénile : l'OMS 3010 (phénoxycarb) et l'OMS 3019 (ethoxypiridine). Toutefois leurs performances restent en dessous de celles des insecticides chimiques classiques habituellement utilisés par le programme OMS de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest. Outre la concentration, deux facteurs qui conditionnent leur efficacité sur les larves de simulies, ont été étudiés : le stade larvaire et le temps de contact larve/insecticide. Les résultats de cette étude ont montré que ces composés sont plus actifs sur les derniers stades larvaires (stades 6 et 7). Cependant, le temps de contact semble déterminant. Les simulies étant des espèces rhéophiles, il est difficile d'obtenir dans les conditions naturelles une exposition prolongée des larves aux produits. Les doses efficaces trop élevées, le manque d'activité suffisante pour les premiers stades larvaires et le temps de contact larve/insecticide constituent des facteurs limitants de l'utilisation opérationnelle de ce type d'insecticide dans la lutte contre les larves de simulies en Afrique de l'Ouest. (Résumé d'auteur

Aspects du paludisme dans un village de savane humide de Côte d'Ivoire

Le paludisme est une cause majeure de morbidité et de mortalité en Côte d'Ivoire. Ceci justifie de préciser les aspects épidémiologiques particuliers à chaque région pour permettre la mise en oeuvre de mesures de contrôle adaptées. Dans ce contexte, une étude sur la transmission du paludisme a été menée de janvier à mai 1993 simultanément avec des enquêtes paludométriques à Alloukoukro, village de savane humide situé au centre de la Côte d'Ivoire. #Anopheles gambiae s.l. et #Anopheles funestus étaient les deux vecteurs du paludisme présents dans ce village. Ils représentaient 53,7% des Culicidés capturés tout au long de l'étude avec des variations mensuelles importantes liées à la pluviométrie. #Anopheles gambiae s.l.$représentait 92,2$ était peu abondant et ne joue donc qu'un rôle limité dans la transmission en début de saison pluvieuse. Les enquêtes paludométriques ont montré que #Plasmodium falciparum et #Plasmodium malariae étaient les espèces plasmodiales qui circulaient dans ce village. L'infection palustre était importante chez les enfants de 0 à 14 ans. Les indices plasmodiaux étaient égaux à 45,5% en mars et à 82,2% en mai, début de la saison des pluies. Les indices spléniques étaient de 20,1% en mars et de 22,6% en mai. La prévalence de l'infection palustre en mai s'accompagnait d'une élévation de la parasitémie moyenne chez les enfants. Les enquêtes cliniques ont montré que le paludisme constituait 64,4% des motifs de consultation en saison des pluies et représentait donc l'une des principales causes de morbidité en particulier chez les enfants. (Résumé d'auteur

Laboratory study of the biology and behaviour of Diplonychus sp (Belostomatidae) and its vector competence in the transmission to humans of Mycobacterium ulcerans, the pathogen causing Buruli ulcer in Côte d’Ivoire (West Africa).

Buruli ulcer is a skin infection caused by a mycobacterium occurring in the environment, Mycobacterium ulcerans.  Ranked third in terms of number of mycobacterial infections after leprosy and tuberculosis, its epidemiology is the most poorly understood of the three. Humans are infected through the skin while performing daily living activities (e.g. rice cultivation, fish farming, fishing, laundry, fetching water, agricultural work) or leisure activities (e.g. bathing) in endemic areas. The disease is particularly prevalent in West Africa, where the number of cases is increasing annually (2442 cases in 2008). Côte d’Ivoire is the most severely affected country in the world with more than 25 000 cases since 1978. The numerous endemic foci for Buruli ulcer are scattered throughout the country. Over the past four years impressive progress has been made in researching the mode of transmission of M. ulcerans infection. Yet despite this, many questions remain unanswered. In Central and West Africa aquatic insects of the order Hemiptera appear to be involved in the transmission of Buruli ulcer.  It is likely that aquatic Hemiptera play a role.  Studies of the salivary glands of insects that have been experimentally infected and allowed to bite white mice demonstrate the probable role of water bugs as hosts or possible vectors of M. ulcerans. In addition, at least 10% of environmental biological specimens tested positive using PCR in Cameroon and Côte d’Ivoire. These pterygot insects are also able to fly from one body of water to another over varying distances, attracted by lights in houses near marshy areas. This method of displacement could account for the current progression of the disease in West Africa and particularly in Côte d’Ivoire, where it is spreading northwards from the south, west, east and centre of the country.   Buruli ulcer is not a contagious disease.  It is, however, terrifying and severely disabling.  Patients must spend long periods in hospital, treatment is costly and burdensome, and can lead to social marginalization or even total exclusion; above all, the mode of transmission is still poorly understood.  Local people must therefore be familiarized with preventive measures focusing on identification of the probable vectors of the disease in order to break the chain of transmission of M. ulcerans. This presupposes a sound knowledge of the biology, ecology and behaviour of these potential vectors. Accordingly, we have proceeded to laboratory farm the bug most commonly encountered in the environment that shows the highest rates of infection by M. ulcerans (more than 10%), namely Diplonychus sp of the family Belostomatidae. Adult specimens were collected in the vicinity of fishponds at an experimental station situated between Abidjan and Dabou (a non-endemic site) and subsequently farmed in the laboratory at the Côte d’Ivoire National Institute of Public Health. The parameters used to farm this water bug were standardized in the laboratory (water quality, depth, turbidity, pH, temperature, luminosity, suitable vegetable environment). The insects were fed regularly with mosquito larvae. The embryonic lifespan, the hatching time, the larval period and the number of larval stages prior to adulthood were studied. The adult lifespan was also estimated. Five successive generations of Diplonychus sp were obtained. From egg to adulthood, the larval lifespan is 41 days on average, with deviations from the mean of 29 to 54 days.  Hatching generally took place 7 days after egg laying.  Five larval stages are distinguishable, separated by five metamorphoses.  The lifespan of certain adults obtained in the laboratory varied between 16 and 150 days.  The last original parental specimens survived for 11 months.  Proficiency in the laboratory farming of Diplonychus sp could enable us to decode its genome and collect saliva samples, while also allowing us to perform experimental infections using human strains of M. ulcerans in order to confirm or rule out the involvement of this insect in the transmission of Buruli ulcer in Central and West Africa

Entomological investigations carried out from 2002 to 2010 into the involvement of water bugs (Heteroptera - Hemiptera) in transmission of Mycobacterium ulcerans to humans in Côte d’Ivoire (West Africa)

Ulcer is a disease caused by a mycobacterium present in the environment: Mycobacterium ulcerans.This communicable disease occurs essentially in wet tropical regions, and in particular in west Africa where it is endemic. It is the third most common mycobacterial disease affecting humans after leprosy and tuberculosis, although it is more prevalent than either leprosy or tuberculosis in some rural areas of several countries (Benin, Côte d’Ivoire and Ghana). This has led WHO to act, and in 1998 to declare Buruli ulcer an « emerging disease » and to recognize it as a neglected tropical disease. Its development is a source of concern in Côte d’Ivoire, the country most affected in the world, with an aggregate number of 30 000 cases and more than 2000 cases detected each year. It particularly affects children living in isolated rural areas around bodies of stagnant or slowly flowing water.  In order to control the disease, it is essential fully to understand its epidemiology. In this connection, there are several hypotheses on the mode of transmission of M. ulcerans to humans. Since 1999, the involvement of water bugs belonging to the order of the hemiptera has been invoked by Portaels. In 2002, this hypothesis was confirmed by Marsollier et al. for water bugs of the genus Naucoris taken from the region of Daloa in Côte d’Ivoire, where the disease is endemic. In 2008, Portaels also found M. ulcerans in samples taken from the environment (Gerridae) in Ghana. In 2007, studies began in Côte d’Ivoire into the specific diversity, biology, ecology, ethology and role of aquatic heteroptera in the transmission of M. ulcerans to humans. Samples of aquatic heteroptera were collected each month from different aquatic environments in endemic areas of Côte d’Ivoire. The insects were identified by family, genus and occasionally species. Their distribution, population dynamics and ecological distribution in the water points investigated were correlated with human activities. Monospecific batches of water bugs were regularly composed in order to identify the molecular signatures of M. ulcerans using PCR at the bacteriology laboratory of the Institut Pasteur in Côte d’Ivoire and at the bacteriology laboratory of the Groupe d’Etudes des Interactions Hôtes-Pathogènes (Host-Pathogen Study Group) at the University Teaching hospital in Angers, France. Eighteen (18) species belonging to 8 families were identified. After the aquatic insects collected had been identified, 283 monospecific batches were composed and sent to the Institut Pasteur in Côte d’Ivoire (IPCI) for PCR. Twenty four (24) of the 283 batches i.e. 8,5% containing the following, 14 Diplonychus sp, 2 Naucoris sp, 3 Micronecta sp, 2 Ranatra fusca, 2 Anisops sp and 1 Laccotrephes ater, respectively belonging to the families Belostomatidae, Naucoridae, Corixidae, Ranatridae and Nepidae tested positive under PCR. Thirty five (35) samples of saliva were collected from specimens of the genus Diplonychus. Six of the samples (i.e. 17%) tested positive under PCR. Out of 109 other monospecific batches sent to the laboratory in Angers, France, 33 (i.e. 30%) tested positive under PCR. They comprised 11 batches of Diplonychus sp (Belostomatidae), 8 batches of Micronecta sp (Corixidae), 2 batches of Laccocoris sp (Naucoridae), 4 batches of Ranatra fusca (Ranatridae), 3 batches of Anisops sp, 1 lot de Anisops sardea et 1 lot de Enithares sp (Notonectidae), 2 batches of Plea pullula (Pleidae) and 1 batch of de Laccotrephes sp (Nepidae). Clearly, not only is Diplonychus sp the genus most commonly found, it is also that most affected by M. ulcerans. This justifies the decision to breed this genus in the laboratory since 2008, in order to improve our understanding of its biology and ethology and to standardize physical and chemical parameters so as to determine the best conditions for breeding the insect which would provide an animal model for experimental infections. We have now bred six successive generations in the laboratory. To conclude, although some aquatic heteroptera that host M. ulcerans are strictly phytophagous, (e.g. the Corixidae), the great majority of water bugs are carnivorous predators that are hosts and vectors of M. ulcerans. The absence of a reliable key for determining the family, genus and species in central and west Africa has led us to draw up an iconographic catalogue to determine the taxonomy of these insects

Enquete Sur L’etat de Sante et des Conditions de Travail des Riziculteurs des Bas-fonds de la Region de Gagnoa en Côte D’Ivoire

Dans le souci d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, les gouvernements ivoiriens successifs ont réalisé de nombreuses retenues d’eau à usage agricole dont les rizières irriguées. Ces retenues d’eau constituent des gîtes de reproduction des vecteurs de maladies. Malheureusement, la préservation de la santé des paysans est parfois négligée dans les projets de développement agricole et les paysans souffrent en silence. Aussi, est-il judicieux d’identifier les maux les plus fréquents en milieu paysan afin de les prévenir ou y apporter des remèdes. A cet effet, une enquête transversale a été menée sur la santé et les conditions de travail des riziculteurs d’une coopérative rizicole (CODERIZ) de Gagnoa regroupant 932 riziculteurs qui exploitent 818 ha. Elle a comporté la visite aux paysans dans leurs rizières, une enquête sur leur connaissance des causes du paludisme, les maladies dont ils souffrent, leurs conditions de travail et une éducation sanitaire auprès de 200 riziculteurs. Cette étude a montré que les riziculteurs manquent de logistiques agricoles (motoculteurs, batteuses, pulvérisateurs etc), d’intrants agricoles (engrais, pesticides), de tenues de protection (bottes, tenues d’épandage des pesticides, etc). Ils sont contraints de travailler torse nu, et par ignorance, ils utilisent leurs mains pour homogénéiser les solutions pesticides et réutilisent les boîtes usagées de produits phytosanitaires. En outre, ces paysans, ont évoqué dans leur milieu 24 maladies dont la plus fréquente est le paludisme. La majorité (95 %) des riziculteurs ignore la cause de cette maladie. Il a été entrepris à leur intention, une éducation sanitaire sur l’utilisation sans risque des pesticides et sur le paludisme. Il est impérieux d’associer aux projets de développements hydro-agricoles des mesures de protection de la santé des paysans.Mots-clefs : Riziculture, santé, conditions de travail, maladies, paludisme, Côte d’Ivoire