30 research outputs found

    Vidéochoréomorphose : danses et vidéo-clips au Mali

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    Au Mali, le vidéo-clip constitue pour les artistes l’un des meilleurs médias pour se faire connaître du grand public, diffusé aussi bien à la télévision que sur internet. S’il existe une grande variété de mise en images des performances musicales, de nombreux clips font cependant de la danse une constituante majeure de cet outil promotionnel. À travers l’analyse d’un corpus de clips mettant en scène différents types de danse, de la danse traditionnelle à la danse de clip, cet article propose d’explorer leurs rôles comme autant de modalités par lesquelles les musiciens et les danseurs affirment leur présence dans l’espace public au Mali, articulant un imaginaire du local à des conventions partagées à l’échelle globale. En abordant l’émergence de la danse de clip comme nouveau genre chorégraphique avec ses logiques créatives spécifiques, la notion de vidéochoréomorphose est proposée comme outil analytique pour comprendre comment le matériau dansé est transformé tant par le format du clip que par les techniques audiovisuelles. Au-delà des images, l’attention portée aux contraintes économiques qui sous-tendent la production des clips et aux discours des danseurs permet de comprendre les tensions entre aspirations professionnelles et registres de légitimation qui traversent le monde de la danse au Mali.In Mali, music videos are, as elsewhere, one of the best media for the artists to get known from the public, spread by television and via Internet. Although there are various ways to add images to music performances, numerous videos put dance at the core of this promotional tool. Through the analysis of a corpus of music videos that stage diverse kinds of dance, from traditional dance to what is locally known as “danse de clip,” this essay attempts to investigate their roles as modalities through which artists and dancers affirm their place in the Malian public space, articulating an imaginary of the local with conventions shared at a global scale. By addressing the emergence of “danse de clip” as a new choreographic genre along with its specific creative logics, the notion of videochoreomorphosis is then proposed as an analytic tool to appreciate how dance is transformed by both the music video format and the audio-visual techniques. Beyond the images, the focus on the economical constraints that underlie the production of music videos and on the discourses of the dancers allows for an understanding of the tensions between professional aspirations and legitimation registers that pervade the Malian dance world

    Brice Gérard, Histoire de l’ethnomusicologie en France (1929-1961)

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    L’étude des pratiques musicales par les chercheurs en sciences sociales est marquée par une diversification et une conjonction croissantes d’approches méthodologiques et théoriques issues de disciplines variées. Anthropologues, sociologues et historiens se saisissent ainsi de la musique comme objet d’étude et de réflexion, amenant à questionner la place et la dimension heuristique de l’ethnomusicologie dans ce contexte d’ouverture disciplinaire. En se penchant sur la constitution de l’ethnomu..

    Voler, donner, transmettre

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    Au Mali, les artistes des troupes de ballet se réfèrent en premier lieu à la notion de tradition pour évoquer leurs sources d’inspiration. Ce discours cache souvent un travail complexe de transformation et de réappropriation, attribuable à des individus bien définis. C’est cette ambivalence entre patrimoine collectif et ressource individuelle qui nourrit le processus de création des pièces de ballets, peu propice à des réglementations claires en termes de droit d’auteur. Le « vol des pas » et le « vol des rythmes » sont des pratiques répandues dans ce milieu, chacun pouvant voler et être volé, la condition étant de transformer son « butin » pour en proposer une création originale. En contrepartie, certains artistes reconnus peuvent « donner » mouvements, musiques et thèmes, à charge pour ceux qui les reçoivent de ne pas s’en approprier l’invention ou d’en proposer une contrepartie financière. La récurrence de l’utilisation de ces vols comme ressort créatif se révèle d’autant plus problématique lorsqu’il s’agit des pièces produites pour la Biennale Artistique et Culturelle qui deviennent à la fois patrimoine national et propriété du Ministère de la Culture. Dans cet article, je montrerai au final comment les usages locaux de cette pratique artistique entraînent les artistes de ballet à s’accommoder, mais aussi à manipuler, ces notions de droit d’auteur et de propriété artistique, entre code moral informel et législation officielle.In Mali, the artists of ballet companies refer at first sight to the notion of tradition to evoke their sources of inspiration. However, this discourse hides a complex work of transformation and appropriation, made by well-defined individuals. This ambivalence between collective heritage and individual resources feeds the creation process. But it is not favourable to clear rules in terms of copyright and authorship. The “theft of dance steps” and “theft of rhythms” are widespread practices in this artistic milieu, each one being able to steal and to be stolen, but the condition is to transform the “loot” in order to propose an original and new creation. Some renowned artists can “give” movements, music and themes whether them who received do not claim the invention afterwards or offer money in exchange. This recurrent use of “thefts” as a creative tool becomes more problematic for the pieces made for the Artistic and Cultural Biennale of Mali considered as national heritage owned by the Culture Department. In this article, I would like to show how the local uses of this artistic practice lead the artists to adapt, but also manipulate the notions of copyright, authorship and intellectual property, between informal moral code and official rules

    Marta AMICO : La fabrique d’une musique touarègue. Un son du désert dans la World Music

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    Issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2013 à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, l’ouvrage de Marta Amico propose de retracer la fabrique des musiques dites touarègues en lien avec leur arrivée sur les scènes internationales des festivals de world music. Composé de cinq chapitres et agrémenté d’une quinzaine de pages d’illustrations en couleurs, La fabrique d’une musique touarègue. Un son du désert dans la World Music rend compte de façon à la fois dense et précise d’une enquêt..

    La relation musique-danse dans le genre du ballet au Mali : organisation, évolution et émancipation

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    Pendant longtemps, la danse dite « africaine » a été considérée comme une expression corporelle que l’on ne pouvait distinguer du « tam-tam », censé l’accompagner à tout moment. Depuis sa création après l’indépendance en 1960, le Ballet national du Mali a contribué à donner du sens à ce stéréotype en faisant du tambour jembe l’instrument-roi de ce genre musico-chorégraphique. Cet article propose de nous interroger sur les techniques musicales et chorégraphiques qui permettent l’interaction musique-danse lors de la performance scénique, sur les rapports de hiérarchie qui s’en dégagent, la façon dont ces valeurs peuvent s’inverser ou se transformer selon les contextes et les pratiques et, enfin, d’appréhender comment la création artistique contemporaine de ce genre musico-chorégraphique semble pouvoir s’orienter vers une dissociation de ces deux éléments alors que leur complémentarité en déterminait justement la caractéristique principale.For many years, “African” dance was conceived as a type of bodily expression inevitably associated with the tamtam, an instrument purported to accompany it at all times. From the outset, the National Ballet of Mali, founded after the country achieved independence in 1960, reinforced this stereotype by making the jembe drum its principal instrument. In this study, we investigate the musical and choreographic techniques underlying the music/dance interactions in staged performances of this ballet company. We will also examine the hierarchical relationships that can develop from these interactions, and the ways in which they can be inverted or transformed according to contexts and practices. Finally, we will argue that contemporary artistic creation fostered a dissociation of music from dance within this musico-choreographic genre, in spite of the complementary function of its two foundational art forms

    Discussions

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    Ewa GROTOWSKA-DELIN, Liliane FARDIN, Anaya KABIR, Elina DJEBBARI Ă©changent avec des participants suite aux interrogations de ces derniers sur leur intervention

    Temporalities of Appropriation of Salsa Music and Dance in Benin: A Choreomusical Approach

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    no abstract --- JSTOR link to article (restricted access) https://www.jstor.org/stable/2697027
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