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    Évolution des paysages et occupation humaine en mer d’Iroise (Finistère, Bretagne) du Néolithique à l’Âge du Bronze

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    Depuis près de dix ans, des recherches archéologiques sont menées dans l’archipel de Molène par une équipe pluridisciplinaire. Ce secteur s’avère particulièrement riche en vestiges du Néolithique et de l’Âge du Bronze. Une concentration exceptionnelle de monuments mégalithiques y a été mise en évidence. Plusieurs habitats sont attestés par la présence d’un bâtiment (Beg ar Loued, Molène) ou de dépotoirs domestiques riches en faune et en mobilier. Ces données nous renseignent sur la chronologie des occupations du secteur et nous permettent, pour la première fois en Bretagne, d’esquisser le mode de vie des hommes de la Préhistoire récente. Afin de pousser plus loin la réflexion, il nous a paru nécessaire de mieux comprendre l’évolution de l’environnement en contexte insulaire, par de nouvelles recherches sur les variations du niveau marin corrélées à l’étude du paysage végétal, de la géomorphologie et de la faune.Les résultats issus des reconstitutions paléogéographiques montrent que l’archipel était déjà constitué au Néolithique moyen II, déconnecté du continent par le chenal du Four dont la traversée nécessitait l’utilisation d’embarcations. Très bien conservés, les monuments mégalithiques de l’archipel sont donc le fait de populations insulaires ayant fréquentées l’archipel sur une longue période, débutant dès le milieu du ve et jalonnant les ive, iiive et iie millénaires avant J.-C. La répartition des sépultures mégalithiques reflète des stratégies d’implantations qui répondent à des choix culturels et à des contraintes naturelles, sur un territoire soumis à un morcellement progressif du fait des dynamiques érosives qui accompagnent la remontée du niveau marin. Durant tout le Néolithique et l’Âge du Bronze, l’isolement géographique n’a cessé de s’accroître, sans donner lieu pour autant à des particularismes culturels marqués, les innovations techniques et artistiques de cette époque ayant pénétré au sein des sociétés insulaires. Néanmoins, l’éloignement croissant des îles a encouragé la recherche de moyens de subsistance basés sur l’exploitation intense des ressources littorales, à travers la collecte de coquillages et de crustacés, la pratique de la pêche et de la chasse côtière. Tournées vers la mer, ces populations n’ont pas négligé les ressources qu’offraient les zones terrestres, comme en témoigne la précocité des pratiques agropastorales dans l’archipel.During almost ten years, an archaeological survey has been carried out in Molène Archipelago by a multidisciplinary team. The area appears to be particularly rich in Neolithic and Bronze Age remains and an exceptional concentration of megaliths has been brought to light. Several settlments are confirmed by dry-stone structures like in Beg ar Loued or by shell middens harbouring large quantities of bones and artefacts. These data give precious indications on the occupation chronology of the area. Moreover they allow for the first time in Brittany to reconstruct the everyday life during the late Prehistory. A prerequisite to this reconstruction was a better understanding of the environment evolution during this period, which locally implies a better knowledge of sea level fluctuations and its effects on landscapes as well as on vegetal and faunal resources.Results obtained via the paleogeographic reconstructions show that the archipelago during the Middle Neolithic II was already disconnected from the mainland by the Four channel which required boats to be crossed. Very well preserved, the megalithic monuments have therefore been erected and used by islanders being present on the archipelago for a long period time, starting from the middle of the Vth millenium BC, and spreading through the IV, III and IInd millenia. The distribution of the megalithic tombs reveals landscape occupation strategies which answer both cultural choices and natural constraints in a territory that undergoes a progressive fragmentation due to the dynamic of erosion linked to the rise of the sea level. Throughout the entire Neolithic and Bronze Age, geographic isolation has continued to increase, but in the meantime it did not imply specific cultural aspects, technical and artistic innovations having reached these island societies. Nevertheless, the increasing remoteness of the islands has fostered the search for livelihoods based on the intense exploitation of coastal ressources, through the gathering of seashells and shellfishes, fishing and coastal hunting. Although facing the sea, these people did not neglect what the land areas could offer as evidenced by the earl agro-pastoral practices in the archipelago

    Etude carpologique

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    L'usage des plantes comme répulsifs des ravageurs des récoltes : éléments de réflexion carpologique

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    En dépit de la multiplication des études carpologiques, la découverte de stocks de denrées végétales infestées par des insectes reste plutôt anecdotique. Ce constat nous amène à nous interroger sur les pratiques mises en œuvre pour protéger les récoltes des ravageurs. Différents moyens ont été recommandés, notamment par les auteurs antiques, et mis en œuvre, tant par le passé que dans les sociétés traditionnelles, pour lutter contre les insectes dans divers domaines de la vie quotidienne. L’usage de plantes insectifuges est fréquemment mentionné. L’étude de quatre assemblages carpologiques menée par nous dans la moitié nord de la France met en évidence quelques particularités : des semences de matricaire inodore, de camomille puante et de sureau yèble en connexion anatomique montrant l’existence de tête florale d’Astéracées et de fruit de sureau au sein des récoltes. Leur arrivée dans les stocks semble postérieure au traitement des récoltes et pourrait être volontaire. L’hypothèse d’un ajout à des fins insectifuges nous engage à ouvrir le débat sur la possibilité de recueillir des preuves carpologiques d’un tel usage

    Les données carpologiques.

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    Traitement des plantes textiles à Maurecourt « la Croix de Choisy » (Yvelines) au Néolithique ancien

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    Le site de « La Croix de Choisy » à Maurecourt (Yvelines) forme un ensemble cohérent attribuable à une phase récente du groupe Bliquy – Villeneuve-Saint-Germain. L’hypothèse d’un traitement de plantes textiles est émise pour quatre fosses « particulières » par leur morphologie et comblement. Des analyses de phytolithes et macrorestes végétaux ont été engagées et ont révélé la présence sur le site d’ortie (Urtica dioïca) et de lin (Linum usitatissimum), ce dernier jusque là inconnu au Néolithique ancien dans le Nord de la France. L’une des phases du traitement de ces plantes, le rouissage, est suggérée dans les fosses « particulières » par la présence d’indicateurs d’humidité : spicules d’éponges et gyragonite de Charophytes, les premières associées aux phytolithes d’ortie. La rareté des preuves carpologiques de la culture du lin au Néolithique dans le Nord de la France et leur stricte association avec des preuves archéologiques de son traitement comme plante textile incitent à évoquer l’hypothèse d’une spécialisation de certains villages dans la transformation de cette plante. Les études tracéologiques de l’outillage en os et du matériel lithique semblent corroborer cette hypothèse.The site of « La Croix de Choisy » in Maurecourt (Yvelines department) included 24 pits. The archaeological goods and 14C dating constitute a coherent unity enabling to determine that the occupation of the site dates back to a recent phase of the Blicquy – Villeneuve-Saint-Germain group. The pits are mainly detritic, and four of them have been described as “specific” as far as their morphology and filling properties are concerned. Starting from the work hypothesis saying that these “specific” pits would have been used for the treatment of textile plants, the analysis of phytoliths and seeds was carried out, and showed the presence of stinging nettle and flax; flax being so far unknown during the Early Neolithic period in Northern France. Retting, one of the phases of the treatment of these plants, can be noticed in these “specific” pits thanks to the presence of humidity indicators such as sponge spicules and charophytes gyrogonite; the first being associated to stinging nettle’s phytoliths. The rarity of carpological characteristics of the culture of flax during the Neolithic period in Northern France and their strict association with archaeological evidence of its treatment as a textile plant entices us to allude to the hypothesis of a specialisation of some villages in the transformation of this plant. The studies of the traceology of bone tools and of the lithics seem to meet this assumption

    Traitement des plantes textiles à Maurécourt "La Croix de Choisy" (Yvelines) au Néolithique ancien: Questionnement et premiers résultats

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    National audienceThe site of « La Croix de Choisy » in Maurecourt (Yvelines department) included 24 pits. The archaeological goods and 14C dating constitute a coherent unity enabling to determine that the occupation of the site dates back to a recent phase of the Blicquy – Villeneuve-Saint-Germain group. The pits are mainly detritic, and four of them have been described as “specific” as far as their morphology and filling properties are concerned. Starting from the work hypothesis saying that these “specific” pits would have been used for the treatment of textile plants, the analysis of phytoliths and seeds was carried out, and showed the presence of stinging nettle and flax; flax being so far unknown during the Early Neolithic period in Northern France. Retting, one of the phases of the treatment of these plants, can be noticed in these “specific” pits thanks to the presence of humidity indicators such as sponge spicules and charophytes gyrogonite; the first being associated to stinging nettle's phytoliths. The rarity of carpological characteristics of the culture of flax during the Neolithic period in Northern France and their strict association with archaeological evidence of its treatment as a textile plant entices us to allude to the hypothesis of a specialisation of some villages in the transformation of this plant. The studies of the traceology of bone tools and of the lithics seem to meet this assumption.Le site de "La Croix de Choisy" à Maurecourt (Yvelines) forme un ensemble cohérent attribuable à une phase récente du groupe Bliquy – Villeneuve-Saint-Germain. L'hypothèse d'un traitement de plantes textiles est émise pour quatre fosses "particulières" par leur morphologie et comblement. Des analyses de phytolithes et macrorestes végétaux ont été engagées et ont révélé la présence sur le site d'ortie (Urtica dioïca) et de lin (Linum usitatissimum), ce dernier jusque là inconnu au Néolithique ancien dans le Nord de la France. L'une des phases du traitement de ces plantes, le rouissage, est suggérée dans les fosses "particulières" par la présence d'indicateurs d'humidité : spicules d'éponges et gyragonite de Charophytes, les premières associées aux phytolithes d'ortie. La rareté des preuves carpologiques de la culture du lin au Néolithique dans le Nord de la France et leur stricte association avec des preuves archéologiques de son traitement comme plante textile incitent à évoquer l'hypothèse d'une spécialisation de certains villages dans la transformation de cette plante. Les études tracéologiques de l'outillage en os et du matériel lithique semblent corroborer cette hypothèse

    L’habitat Bronze final-Hallstatt ancien de « la grande pièce » à Fontenay-le-Marmion (Calvados)

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    Ce site de la Campagne de Caen, occupé depuis le Néolithique, comprend une occupation de la fin de l’âge du Bronze et du début du Premier âge du Fer. Des vestiges de cette période, d’une grande diversité, ont été mis au jour : un fossé, des structures sur poteaux, des fosses, des fours domestiques, des fours à alandier et une carrière d’extraction. Cet habitat assez dense pourrait s’étendre sur une dizaine d’hectares. L’ensemble céramique du Bronze final/Hallstatt C est, avec celui d’Ifs « Object’Ifs Sud », le plus important de Basse-Normandie.Situated on the Caen plain, this site, first occupied during the Neolithic period, comprises an occupation dating to the Bronze Age and the early Hallstatt period. A wide range of features have been revealed: ditches, post structures, pits, domestic ovens, kilns with flues and an extraction pit. This reasonably dense settlement seems to spread over about ten hectares. The late Bronze Age/Hallstatt C pottery assemblage is, along with that from Ifs “Object’Ifs Sud”, the most consequent in Lower-Normandy
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