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    Production laitière des vaches allaitantes : caractérisation et étude des principaux

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    Les mesures de Production Laitière (PL) des vaches allaitantes consistent à évaluer la quantité de lait bu par le veau grâce à deux pesées répétées avant et après tétée, mais elles restent difficilement réalisables et limitées aux unités expérimentales. Une base de données expérimentales regroupant 12 000 mesures de lait bu, réalisées depuis 15 ans dans les troupeaux charolais, limousins et salers de l’Herbipôle (plus de 1 000 vaches contrôlées et 7 mesures au moins par vache et par lactation) a été constituée pour actualiser nos connaissances quantitatives sur la production de ces vaches et en étudier les principaux facteurs de variation. La race influence la production laitière (1 600 ± 313 kg lait/lactation en race limousine, 1840 ± 355 kg en race charolaise et 2250 ± 470 kg en race salers) et on observe toujours environ 11% d’écart entre primipares et multipares soit environ 1 kg/j de plus pour les multipares. Dans un système « classique » de production de broutards, avec vêlage d’hiver et conduite semi-extensive au pâturage, deux pics de production laitière sont observés. Le premier a lieu un mois après le vêlage et le second, plus important, peu après la mise à l’herbe. Ces pics traduisent une augmentation de production + 0,8 à + 2,3 kg selon la race, la parité et la période de vêlage. L’analyse de la base de données a permis de quantifier la persistance de la lactation et sa variabilité (diminution de la production de lait de 17 à 27 g de lait bu par jour). La persistance est meilleure pour les vaches faiblement productrices (- 0,5 kg contre - 0,9 kg/j de lait mesuré sur un mois). Une meilleure production laitière amène un meilleur gain de poids des veaux. Au cours de la lactation entière, le surplus de gain de poids moyen quotidien des veaux est de 60 g/litre de lait bu en plus, soit 70 kg de gain de poids vif pour une lactation de 2 300 kg par rapport à une lactation de 1 200 kg. Une sélection sur la production de la mère et sa persistance permettrait donc de réduire les aliments achetés pour les broutards. Cela conforte la nécessité de pouvoir mesurer la production laitière de façon plus systématique et sur toute la lactation. La production de lait de la vache allaitante est peu sensible à la diminution du niveau des apports énergétiques ou globaux si celle-ci est inférieure à 3 UFL. En effet la fonction de production laitière est priorisée quel que soit l’état d’engraissement au vêlage. Néanmoins, la production laitière peut être réduite significativement lorsqu’une durée de sous-alimentation même modérée se prolonge. Avec des vêlages d’hiver, la qualité de l’herbe ingérée au printemps couvre largement (110%) les besoins alimentaires élevés de lactation. Ceci permet à la vache de relancer sa lactation et de reconstituer les réserves mobilisées en période hivernale et ainsi à l’éleveur d’épargner sur l’alimentation distribuée.Measuring suckler cow Milk Production (MP) consists in the evaluation of the milk drunk by the calf during two repeated weighings before and after suckling. This measurement is difficult to implement and limited to experimental centers. A database was created grouping the milk drunk measured over 15 years by charolais, limousin and salers cattle from the HERBIPÔLE (more than 12,000 measurements, more than 1 000 cows checked at least 7 times per cow and per lactation) in order to update our quantitative knowledge of the production of suckler cows and study the major variation factors. Breed is a major factor of production: 1 600 ± 313 kg milk / lactation in limousin, 1 840 ± 355 kg in Charolais and 2 250 ± 470 kg in Salers and a difference of approximately 11% can be observed between primiparous and multiparous - i.e. 1kg/d. In a “classic” system of “broutard” production with calvings in the winter and semi-extensive pastures, two production peaks are observed. The first peak occurs one month after calving and the second larger peak just after access to pasture. This peak varies from 0.8 to 2.3 kg depending on the breed, parturition and calving period. A focus was made on the factors affecting the peak around access to pasture. The study enabled the quantification of the persistence of lactation and its variability (- 17 to - 27 g milk drunk /d). Persistence is best for low-producing cows (- 0.5 against - 0.9 kg less milk /d over one month). Better MP leads to a better weight gain of the calves. Throughout lactation, the average weight gain is 60 g/liter of extra milk drunk, i.e. a gain in live weight of 70 kg for a lactation of 2 300 kg compared to a lactation of 1 200 kg. Selection of production of the mother and lactation persistence therefore reduces food purchased for weanlings. This supports the need to measure the MP more systematically and throughout lactation. The milk production of a cow suckling her calf is not very sensitive to reductions in energetic or global supplements if the reduction is less than 3 UFL, in fact this function takes priority regardless of the state of weight gain during calving. Nevertheless, the MP can be reduced significantly in the event of a longer period of even moderate under-nourishment. In winter calvings, the quality of grass ingested in the spring largely covers (110%) the high nutritional requirements of lactation. This allows the cow to re-establish lactation and to reconstitute the reserves mobilized during the winter period, and thus the breeder can economize on the feed distributed

    Interdisciplinary design of low-input grass-fed livestock systems: the example of the Salamix system experiment

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    National audienceTo design a system experiment, a multidisciplinary reflection was conducted by a group of scientists and research technicians, development engineers and stakeholders. A bibliographic synthesis led to the implementation of two groundbreaking strategies to best meet project objectives being meat production under a fully grazing system while minimizing inputs. The first strategy was the crossbreeding of hardy breeds with early grass breeds and the second was the co-grazing of sheep and cattle. The experimentation started in 2015 at the Laqueuille site of the Herbipôle and comprises 3 independently managed systems: 2 mono-specific sheep and cattle systems and a third cograzing system. The first year of experimentation highlighted successes and main locks inherent to grassland mountain systems. Interdisciplinary data mining will output a detailed evaluation of of each farming system, covering techno-economic performances, animals health, meat qualities, forage production and grassland biodiversity, working conditions and work load, ecosystem services and carbon footprint.Pour concevoir une expérimentation système, une réflexion pluridisciplinaire a été menée par un collectif regroupant des scientifiques et techniciens de la recherche, des ingénieurs du développement et des acteurs de l’aval de la filière. Une synthèse bibliographique a conduit à l’élaboration de deux stratégies en rupture afin de répondre au mieux aux objectifs du projet d’élevage : produire de la viande avec de l’herbe en montagne herbagère en minimisant les intrants. La première stratégie est le croisement de races rustiques avec des races précoces herbagères et la seconde, l’association d’espèces ovines et bovines. Le dispositif expérimental a été mis en place en 2015, sur le site de Laqueuille de l’Unité Expérimentale Herbipôle et comprend 3 systèmes conduits indépendamment : 2 systèmes mono spécifiques ovin et bovin et un troisième mixte associant les 2 espèces. Les premières années d’expérimentation ont permis de mettre en évidence les réussites mais également les principaux verrous inhérents aux systèmes herbagers de montagne. L’évaluation de chaque système d’élevage se fera à partir d’une étude interdisciplinaire prenant en compte les performances technico-économiques, la santé animale, les qualités des produits, l’évolution de la production et de la flore des prairies, les services écosystémiques, l’étude des conditions et de la charge de travail et l’empreinte carbone

    Guide de l’alimentation du troupeau bovin allaitant - vaches, veaux, et génisses de renouvellement

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    En production de bovins allaitants, l’alimentation du troupeau constitue l’un des facteurs majeurs de la réussite de l’élevage, tant du point de vue technique qu’économique. Elle suppose de bien connaître les besoins des animaux et de bien gérer les ressources fourragères de l’exploitation. Après une présentation des bases de l’alimentation des bovins, cet ouvrage de référence propose une démarche pratique de conduite de l’alimentation du troupeau de vaches allaitantes, mais aussi des veaux avant sevrage et des génisses de renouvellement. Ce livre inclut de nombreux exemples, conseils pratiques, démonstrations pédagogiques et photos. Il a été rédigé par les spécialistes de l’Institut de l’Élevage, avec l’étroite collaboration de l’Inra dans le cadre de l’UMT "Systèmes Allaitants, Fourrages et Environnement" (SAFE). Il s’appuie sur les dernières recommandations de l’Inra en matière d’alimentation des ruminants. Se voulant résolument pratique, cet ouvrage propose des déclinaisons pour les principaux systèmes allaitants français. Il s’adresse à tous ceux concernés par l’alimentation du troupeau bovin allaitant : éleveurs, techniciens, étudiants, enseignants
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