Datation histologique des lésions hémorragiques intracrâniennes dans le cadre des traumatismes crâniens de l'enfant

Introduction: In the context of lethal non-accidental head injuries, the expert pathologist is asked to date the mechanisms that led to the lesions in relation to death while relying on data from the literature. These data have been established on cohorts of adults.The main objective of our study was to propose a child-specific intracranial haemorrhage dating scheme in order to improve the accuracy and reliability of the anatomopathological forensic expertise in the context of the TCNA. The secondary objectives of this study were an inventory of samples taken in the context of a paediatric forensic autopsy, and to collect descriptive data on intracranial haemorrhages resulting in death in a French paediatric population.Material and method: The sample came from a retrospective, multicenter collection of 235 deceased children aged between 0 and 36 months who had forensic pathology expertise. Only infants in whom at least one intracranial haemorrhage was diagnosed at autopsy and on pathological examination, and for whom the schedule for the trauma or bleeding event was known or consistent with the forensic data, been included. The histomorphological study was performed by two anatomopathologists blinded to the survey data.Main results: 83 patients were included in the study (35 girls, 48 boys) with a median age of 3.79 months. Our work allowed to develop histopathological dating patterns of intracranial haemorrhages (HSD, HSA and HR) and intracerebral lesions in children under 3 years old. The role of the expert remains essential to qualify the multiplicity of episodes, although the dating of these different episodes is very difficult. It also made it possible to take stock of intracranial haemorrhages in paediatrics and in particular in the framework of the TCNA.Discussion: In the vast majority of cases the expert, rather than approaching a precise dating, especially when the samples are insufficient, can only:- confirm or refute if the alleged dates (survey data) are consistent with the pathological (macroscopic and microscopic);- to propose a time interval during which the violence could have taken place.Our study has emphasized the importance of coding systematic sampling in the context of paediatric intracranial haemorrhage. For this reason, we have established a defined protocol for the samples to be taken for the pathological examination and the necessary information to be included in the autopsy report.Conclusion and perspectives: Our dating schemes should therefore be used for forensic pathological forensic expertise in the context of the TCNA in children.Introduction : Dans le contexte des traumatismes crâniens non-accidentels létaux, il est demandé de plus en plus fréquemment à l’expert anatomopathologiste de dater les évènements ayant conduit aux lésions par rapport au décès tout en s’appuyant sur les données issues de la littérature. Or, ces données ont été établies sur des cohortes d’adultes. L’objectif principal de notre étude était de proposer un schéma de datation des hémorragies intracrâniennes propre à l’enfant afin d’améliorer la précision et la fiabilité de l’expertise médico-légale anatomopathologique dans le cadre des traumatismes cranio-encéphalique non accidentels. Les objectifs secondaires de cette étude étaient de faire un état des lieux des prélèvements réalisés dans le contexte d’une autopsie médico-légale pédiatrique, et de relever des données descriptives sur les hémorragies intracrâniennes ayant entraîné la mort sur une population pédiatrique française.Matériel et méthode : l’échantillon provenait d’un recueil rétrospectif, multicentrique, de 235 enfants décédés âgés de 0 et 36 mois et ayant eu une expertise anatomopathologique médico-légale. Seuls les nourrissons chez lesquels au moins une hémorragie intracrânienne a été diagnostiquée lors de l’autopsie et lors de l’examen anatomopathologique et pour lesquels l’horaire du traumatisme ou de l’événement hémorragique était connu ou cohérent avec les données médico-judiciaires ont été inclus. L’étude histomorphologique a été réalisée par deux anatomopathologistes en aveugle sur les données de l’enquête.Résultats principaux : 83 patients ont été inclus dans l’étude (35 filles, 48 garçons) avec un âge médian de 3.8 mois. Notre travail a permis de développer des schémas de datation histopathologique des hémorragies intracrâniennes (HSD, HSA et HR) et des lésions intracérébrales chez l’enfant de moins de 3 ans. Le rôle de l’expert reste indispensable pour qualifier la multiplicité des épisodes, bien que la datation de ces différents épisodes soit très difficile. Il a également permis de faire un état des lieux sur les hémorragies intracrâniennes en pédiatrie et en particulier dans le cadre des TCNA.Discussion : dans une très grande majorité des cas, l’expert, plutôt que d’approcher une datation précise, en particulier lorsque les prélèvements sont insuffisants, ne pourra que :- confirmer ou infirmer si les dates alléguées (données de l’enquête) sont compatibles avec l’aspect anatomopathologique (macroscopique et microscopique) ;- proposer un intervalle de temps au cours duquel auraient pu s’effectuer les violences.Notre étude a souligné l’importance de codifier les prélèvements à réaliser de façon systématique dans les contextes d’hémorragie intracrânienne en pédiatrie. C’est pour cela que nous avons établi un protocole sur les prélèvements à réaliser pour l’examen anatomopathologique et sur les informations devant impérativement figurer dans le rapport d’autopsie.Conclusions : nos schémas de datation devraient donc être utilisés pour l’expertise médico-légale anatomopathologique dans le cadre des TCNA chez l’enfant

Estimation de l’âge du fœtus et du nourrisson par la biométrie osseuse de la pars basilaris : comparaison et révision de méthodes existantes

International audienc

Une nouvelle méthode de détection des cas pathologiques à partir de restes osseux chez le fœtus et le nourrisson : contribution à l’estimation de l’âge au décès en contexte médico-légal

International audienc

Point de vue : une leçon tirée du confinement, l’histopathologie en visioconférence

International audienceThe use of videoconferencing had increased significantly during lockdown. During this period, videoconferencing has been used in the pathological department of pathology (Timone university hospital, Marseille, France) for academic, diagnosis and referral. We provide our point of view regarding the use of this tool. As discussing slides through videoconferencing is a new and specific activity, we have also summarised specific recommendations for practical remote histopathology meetings.Le confinement et la distanciation sociale ont généralisé l’usage de la visioconférence, tant dans la sphère privée que professionnelle. Ainsi, l’utilisation de la visioconférence a considérablement augmenté durant la période du confinement et cette technologie a été utilisée dans le service d’anatomie pathologique du centre hospitalo-universitaire Timone, à Marseille, à visée universitaire, hospitalière et de recours. Nous apportons notre point de vue concernant l’utilisation de cet outil informatique. La discussion de lames par visioconférence est un exercice nouveau et particulier ; plusieurs recommandations sont émises pour un bon déroulement de ces réunions d’histopathologie à distance

Cyclosporin A: A Repurposable Drug in the Treatment of COVID-19?

International audienceCoronavirus disease 2019 (COVID-19) is now at the forefront of major health challenge faced globally, creating an urgent need for safe and efficient therapeutic strategies. Given the high attrition rates, high costs, and quite slow development of drug discovery, repurposing of known FDA-approved molecules is increasingly becoming an attractive issue in order to quickly find molecules capable of preventing and/or curing COVID-19 patients. Cyclosporin A (CsA), a common anti-rejection drug widely used in transplantation, has recently been shown to exhibit substantial anti-SARS-CoV-2 antiviral activity and anti-COVID-19 effect. Here, we review the molecular mechanisms of action of CsA in order to highlight why this molecule seems to be an interesting candidate for the therapeutic management of COVID-19 patients. We conclude that CsA could have at least three major targets in COVID-19 patients: (i) an anti-inflammatory effect reducing the production of proinflammatory cytokines, (ii) an antiviral effect preventing the formation of the viral RNA synthesis complex, and (iii) an effect on tissue damage and thrombosis by acting against the deleterious action of angiotensin II. Several preliminary CsA clinical trials performed on COVID-19 patients report lower incidence of death and suggest that this strategy should be investigated further in order to assess in which context the benefit/risk ratio of repurposing CsA as first-line therapy in COVID-19 is the most favorable

De multiples nodules abdominaux calcifiés chez une femme

International audienc

Variabilité et fréquences de la côte cervicale surnuméraire chez les individus décédés en période périnatale. Croisement de données médicales et anthropologiques.

International audienc

Modélisation et reconstitution du massif sinusien en cas de traumatisme crânio-facial à partir des données TDM : étude de faisabilité

National audienc

Study of cerebrospinal injuries by force transmission secondary to mandibular impacts using a finite element model

International audienc

L'épiphyse distale fémorale utilisée comme marqueur de maturité foetale: impact des données médicales actuelles sur l'analyse bioarchéologique

International audienceThe distal epiphysis of the femur is classically reported as a marker of fetal maturity and is thus identified in a bioarcheological context as an indicator that an individual died at or around the time of birth; it thus provides crucial information in the creation of the biological profile and associated burial practices. The aim of the present study was to re‐evaluate this use by investigating an extant sample to assess (i) the age‐related frequencies of both distal femoral and proximal tibial epiphyses and (ii) the influence of factors such as sex, vitality, and morbidity on the maturation of both epiphyses. The study was conducted on medical CT scans acquired in utero and ex utero between 2008 and 2017 in the hospital of Marseille (France). The final sample included 248 individuals aged between 26 and 42 completed gestational weeks (GW). Based on the results obtained in this study, 11% of the individuals from the sample aged between 26 and 33 completed GW had already developed a distal femoral epiphysis, whereas individuals aged between 38 and 42 GW had already developed both femoral and tibial epiphyses. According to these observations and current obstetrical practice, this maturation indicator cannot therefore be considered a precise estimator of whether a fetus is at term or not in an archeological context. Similarly, no delayed ossification was found among individuals who did not survive to 42 GW, or among those with severe developmental abnormalities, which does not support the hypothesis that delayed epiphysis maturation of the distal femur may be a morbidity marker for this age group in past populations.L'épiphyse distale du fémur est classiquement considérée comme un marqueur de la maturité fœtale et ainsi identifiée dans un contexte bioarchéologique comme un indicateur du fait qu'un individu est décédé autour de la naissance ; elle fournit donc des informations cruciales pour la réalisation du profil biologique et l'étude des pratiques funéraires qui y sont associées. L'objectif de la présente étude était de réévaluer cette utilisation en étudiant un échantillon actuel afin d'évaluer (i) les fréquences en fonction de l'âge des épiphyses fémorales distales et tibiales proximales et (ii) l'influence de facteurs tels que le sexe, la vitalité et la morbidité sur la maturation de ces deux épiphyses. L'étude a été menée sur des tomographies médicales acquises in utero et ex utero entre 2008 et 2017 à l'hôpital de Marseille (France). L'échantillon final comprenait 248 individus âgés de 26 à 42 semaines gestationnelles révolues. D'après les résultats obtenus dans cette étude, 11 % des individus de l'échantillon âgés de 26 à 33 semaines de gestation révolues avaient déjà développé une épiphyse fémorale distale, tandis que les individus âgés de 38 à 42 semaines de gestation avaient déjà développé des épiphyses fémorales et tibiales. D'après ces observations et la pratique obstétricale actuelle, cet indicateur de maturation ne peut donc pas être considéré comme un estimateur précis du fait qu'un fœtus soit à terme ou non dans un contexte archéologique. De même, aucun retard d'ossification n'a été retrouvé chez les individus n'ayant pas survécu jusqu'à 42 semaines de gestation, ni chez ceux présentant des anomalies sévères du développement, ce qui ne permet pas de soutenir l'hypothèse qu'un retard de maturation de l'épiphyse du fémur distal puisse être un marqueur de morbidité pour cette tranche d'âge dans les populations du passé