19 research outputs found

    Manon Garcia, On ne naît pas soumise, on le devient

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    Manon Garcia, philosophe française et actuellement Junior Fellow à l’université d’Harvard, nous offre son premier essai de philosophie féministe qui cherche à comprendre la « soumission des femmes aux hommes » (p. 12), qu’elle pose comme un postulat. Ambitieuse entreprise tant cette « soumission des femmes » semble relever à la fois d’un impensé philosophique et d’un impensé féministe, alors même que l’actualité sociale et culturelle « met en scène et esthétise une soumission féminine choisie..

    Chapitre II. Qui sont les personnes volontairement sans-enfant ? Statistiques et entretiens biographiques

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    À partir des données statistiques disponibles et des entretiens biographiques réalisés (pour la méthodologie de l’enquête par entretiens et les caractéristiques des personnes interrogées, voir les annexes I et II), cette section souhaite rappeler les caractéristiques sociodémographiques des personnes volontairement sans-enfant et propose une mise en contexte de la recherche en montrant les principales aspirations des personnes volontairement sans-enfant interrogées. Cette section est égalemen..

    Introduction

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    « J’argumente que pour connaître la réalité, et donc pouvoir éventuellement la changer, il faut abandonner ses certitudes, et accepter l’angoisse, temporaire, d’une incertitude accrue sur le monde ; que le courage d’affronter l’inconnu est la condition de l’imagination et que la capacité d’imaginer un monde autre est un élément essentiel de la démarche scientifique : qu’elle est indispensable à l’analyse du présent. »Delphy C., 2009 [1991]. Mise en contexte de la recherche Le choix de ne pas ..

    Chapitre V. Rester sans enfant : aspirations et pratiques féministes ?

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    « Je n’ai pas envie qu’on me demande de me marier, de faire des gosses, de travailler, comme ci, comme ça. Moi, je veux juste être quelqu’un. »Linda, 37 ans, indépendante, CC. L’objectif de ce chapitre est de se centrer sur les inégalités (de structure) entre les femmes et les hommes tant dans les sphères professionnelles que dans la sphère intime et qui peuvent être analysées à travers le discours même des SEnVol. Le point d’entrée de l’analyse sera ainsi le système de genre dont découle « u..

    Le choix d'une vie sans enfant

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    En France, le choix de ne pas vouloir d'enfant est un choix que peu de personnes font (5 %) et qui va à contre-courant de l'image qui associe d'une part les enfants au bonheur et d'autre part la famille à un certain épanouissement de soi, à une certaine réussite tant personnelle que sociale. L'objectif de l'ouvrage est double : d'une part montrer que le refus d'entrer en parentalité est un objet sociologique, qui peut être analysé sous l'angle d'un choix de vie positif tout en étant marginal et marginalisé et d'autre part affirmer que le souhait de ne pas vouloir d'enfant doit être lu en interaction étroite avec les normes conjugales et professionnelles qui se reconfigurent depuis les avancées sociales, féministes et juridiques des années 1970. Faire le choix d'une vie sans enfant peut être lu comme un phénomène social dans le sens où cela révèle les normes sociales et de genre et procède d'une tension entre les valeurs libérales et les valeurs familiales de la société actuelle. À partir de données statistiques récentes et de récits de vie denses et régulièrement convoqués au fil du texte, l'ouvrage s'intéresse aux motivations des personnes volontairement sans-enfant qui ont accepté de témoigner. À la croisée de la sociologie de la famille, du genre et de la déviance, l'ouvrage permet de suivre le cheminement de la construction du non-désir d'enfant dans une société qui pose le désir d'enfant comme une évidence, constituant dès lors les personnes ne souhaitant pas devenir parent comme des outsiders de la parentalité

    Repenser l’égalité femmes-hommes au prisme du refus de maternité

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    Rethinking gender equality through the lens of refusal of maternity This article discusses the role of childbearing and the consequences it may have on the process of gender-based work distribution (professional, domestic and parental), based on the discourse of women who have willingly decided not to have children. Having demonstrated how these women evoke the negative impact of maternity on their career, the author shows how discursive registers are used differently depending on the age of the survey respondent, to express the intricacies between a career choice and arriving at the decision not to have children. Then, relying on recent quantitative surveys and the discourse of childless women who were interviewed, the article shows that the reconciliation between work and family life is always a woman’s affair, both in theory and in practice. The third part of the article more specifically throws the light on the different forms of distancing of the naturalisation of supposed gender differences in aptitude and skills in the discourse of the women who were interviewed. The conclusion takes a critical look at public and family policies in favour of gender equality.Cet article porte sur la place de l’enfantement et ses conséquences dans le processus de division sexuée du travail (professionnel, domestique et parental) à travers le prisme des discours de femmes volontairement sans enfant. Après avoir montré comment ces femmes thématisent l’effet négatif de la maternité sur leur carrière, l’auteure présente les registres discursifs différemment mobilisés selon l’âge des enquêtées pour exprimer l’intrication entre leur choix professionnel et la construction de leur décision d’une vie sans enfant. Puis, en prenant appui sur des études quantitatives récentes et les discours des femmes sans enfant interrogées, l’article montre que l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale se joue toujours au féminin, tant dans les faits que dans les représentations. La troisième partie de l’article fait plus spécifiquement porter l’éclairage sur les formes de mise à distance de la naturalisation des différences supposées d’aptitudes et de compétences entre les femmes et les hommes dans le discours des femmes interrogées. La conclusion interroge les politiques publiques et familiales en faveur de l’égalité femmes-hommes.Debest Charlotte. Repenser l’égalité femmes-hommes au prisme du refus de maternité. In: Politiques sociales et familiales, n°116, 2014. pp. 27-37

    Cécile Charlap, La Fabrique de la ménopause

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    Cécile Charlap nous offre, à travers son ouvrage issu de sa thèse de sociologie, La Fabrique de la ménopause, un sujet novateur pour les sciences humaines et sociales et notamment la sociologie du genre. L’auteure réfléchit à la place des femmes dans l’ordre social à partir du phénomène – non universel, nous y reviendrons – de la ménopause. En effet, « la place des femmes est intimement liée à leur maturation corporelle : la construction sociale de leur physiologie organise le cours de leur v..

    Chapitre I. La rationalisation des comportements de fécondité au prisme du (non) désir d’enfant

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    La fécondité est déterminée par des facteurs à la fois biologiques et sociaux. Les taux et indices de fécondité sont le produit de leurs effets. De la même façon que naissent des enfants, des enfants ne naissent pas, pour des raisons à la fois biologiques (infertilité et stérilité) et sociales. Or, ces conditions sociales évoluent sans cesse en même temps que la connaissance scientifique de la procréation et des moyens d’agir sur elle, si bien que la norme procréative est une donnée propremen..

    Conclusion

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    « L’utopie constitue l’une des étapes indispensables de la démarche scientifique, de toute démarche scientifique. »Delphy C., 2009 [1991]. Le choix de ne pas entrer en parentalité, comme celui d’entrer en parentalité, est cumulatif et progressif, en interaction étroite avec les parcours professionnels, conjugaux et intimes. Le choix d’une vie sans enfant ne fait pas suite à un événement précis qui a mécaniquement entraîné un refus de devenir parent. Il n’y a pas un instant « t », à partir duq..

    Viviane Albenga, Alban Jacquemart et Laure Béréni (dir), « Appropriations ordinaires des idées féministes », Politix. Revue des sciences sociales du politique, vol. 28, n° 109, 2015

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    À partir de la notion d’appropriation, définie par Roger Chartier comme une coproduction de sens, le dossier s’attache à interroger les logiques d’appropriation « par le bas » des idées féministes, c’est-à-dire par des actrices et des acteurs « ordinaires » qui ne font pas du féminisme une cause à défendre. Partant du principe que les idées féministes – entendues ici comme « une contestation de la hiérarchie matérielle et symbolique des sexes » et comme « l’affirmation de l’autonomie des femm..
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