22 research outputs found

    The Interplay of Text and Image, from Angela Carter’s The Fairy Tales of Charles Perrault (1977) to The Bloody Chamber (1979)

    Get PDF
    Cet article s’attache Ă  l’interaction du texte et de l’image dans les contes de Perrault traduits par Angela Carter et illustrĂ©s par Martin Ware (The Fairy Tales of Charles Perrault, 1977), comme une forme de dialogue intersĂ©miotique particuliĂšrement productif. Il dĂ©montre que les illustrations originales de Ware ne mettent pas seulement en question l’assimilation des contes Ă  la littĂ©rature de jeunesse (qui est encore la perspective adoptĂ©e par la traductrice dans ce livre), mais permettent aussi de saisir un aspect essentiel mais jusque-lĂ  ignorĂ© du procession de crĂ©ation dans l’oeuvre de Carter, Ă  savoir la dynamique qui lie la traduction, l’illustration et la rĂ©Ă©criture des contes classiques. Plusieurs Ă©lĂ©ments des illustrations de Ware sont ainsi repris et Ă©laborĂ©s dans The Bloody Chamber and Other Stories (1979), la collection de “stories about fairy stories” qui rendit Carter cĂ©lĂšbre. La transposition de dĂ©tails et de stratĂ©gies visuelles dans l’écriture donnent ainsi l’occasion de rĂ©flexions sur les rapports entre la visualitĂ© et la textualitĂ©

    Conjuring the Curse of Repetition or “ Sleeping Beauty ” Revamped : Angela Carter’s Vampirella and The Lady of the House of Love*

    Get PDF
    This article illustrates Angela Carter’s literary practice through her utilization of “ Sleeping Beauty ” in the radio play Vampirella and its prose variation The Lady of the House of Love. It argues that Carter vampirised European culture as she transfused old stories into new bodies to give them new life and bite. Her experiments with forms, genres and mediums in her vampire fiction capture the inherent hybridity of the fairy tale as it sheds new light on her main source, Charles Perrault’s La Belle au bois dormant, bringing to the fore the horror and terror as well as the textual ambiguities of the French conte that were gradually obscured in favor of the romance element. Carter’s vampire stories thus trace the “ dark ” underside of the reception of the tale in Gothic fiction and in the subculture of comic books and Hammer films so popular in the 1970s, where the Sleeping Beauty figure is revived as a femme fatale or vamp who takes her fate in her own hands.Cet article illustre la dĂ©marche littĂ©raire d’Angela Carter Ă  partir de deux rĂ©Ă©critures de La Belle au bois dormant : la piĂšce radiophonique Vampirella et sa rĂ©Ă©criture en prose The Lady of the House of Love. Carter vampirise la culture europĂ©enne en fusionnant ces vieilles histoires et en les transfusant dans de nouvelles formes, genres, et mĂ©dias pour leur donner une nouvelle vie, et davantage de mordant. Son traitement du conte de fĂ©e rĂ©vĂšle ainsi l’hybriditĂ© constitutive du genre en offrant un Ă©clairage inĂ©dit sur le conte de Perrault. Carter met en Ă©vidence les Ă©lĂ©ments « horrifiques » de la deuxiĂšme partie du conte et les ambiguitĂ©s du texte français qui sont souvent nĂ©gligĂ©s au profit de la veine romanesque. Ses histoires de vampire peuvent donc se lire comme une rĂ©flexion sur la rĂ©ception « obscure » du conte de fĂ©es dans la culture populaire, qui voit le personnage de la Belle au bois dormant prendre son destin en main et se rĂ©inventer en femme fatale ou vamp dans la bande dessinĂ©e et les sĂ©ries B des annĂ©es 1970

    “ Sleeping Beauty ” in Chelmno : Jane Yolen’s Briar Rose or Breaking the Spell of Silence

    Get PDF
    This article analyses Jane Yolen’s Briar Rose from the perspective of trauma studies as a novelistic transposition of “ Sleeping Beauty ” in the context of the Holocaust. It argues that the fairy tale fulfils a key psychological and even existential role for the fictional survivor of the extermination camp, but also a pedagogical, moral and political one through the figure of the cowitness central to the economy of the novel. Through Becca’s recovery of the biographical elements underlying her grandmother’s retelling of the story, Yolen shows how the fairy tale can serve to communicate traumatic personal memories and transmit collective cultural knowledge to counter the disappearance of first-hand witnesses.Cet article analyse le recours au conte de fĂ©es dans un roman rĂ©cent de Jane Yolen, Briar Rose, qui transpose le conte de La Belle au bois dormant dans le contexte de l’Holocauste. A partir des Ă©tudes sur le traumatisme (trauma studies), il montre comment le conte de fĂ©es remplit plusieurs rĂŽles : psychologique voire existentiel pour la survivante du camp, mais aussi didactique, politique et moral Ă  travers la figure du co-tĂ©moin placĂ©e au cƓur du dispositif narratif. Yolen fait ainsi appel Ă  deux genres, le conte et la littĂ©rature de jeunesse sur l’Holocauste comme outils pĂ©dagogiques qui permettent la transmission d’une mĂ©moire individuelle et collective douloureuse, et abordent la question Ă©pineuse de la fictionnalisation de l’histoire quand disparaissent les tĂ©moins directs

    Angela Carter lectrice de Colette, ou les affinités électives

    Get PDF
    1979 fut une annĂ©e dĂ©cisive pour l’écrivaine britannique Angela Carter. Cette annĂ©e-lĂ , elle publie deux ouvrages qui vont marquer un tournant dans sa carriĂšre: The Bloody Chamber and Other Stories, qui revisite les contes familiers dans un style baroque, allusif, sensuel et chatoyant, et The Sadeian Woman: An Exercice in Cultural History, un essai polĂ©mique sur Sade comme «pornographe au service des femmes». Alors que l’essai fait scandale dans les milieux fĂ©ministes «radicaux», les rĂ©Ă©critu..

    Metamorfozy Kopciuszka. Studium porównawcze dwóch angielskich przekƂadów baƛni Perraulta

    Get PDF
    L’étude comparative de deux traductions de «Cendrillon ou la petite pantoufl e de verre» de Charles Perrault montre comment le conte est rĂ©orientĂ© vers la jeunesse en Angleterre Ă  partir de projets trĂšs diffĂ©rents. «Cinderilla: or, The Little Glass Slipper», publiĂ© par Robert Samber dans Histories, or Tales of Past Times. With Morals en 1729, est considĂ©rĂ© comme la premiĂšre traduction du conte en langue anglaise. Plus prĂšs de nous, sa retraduction par l’écrivain britannique Angela Carter, «Cinderella: or, The Little Glass Slipper», parue dans The Fairy Tales of Charles Perrault en 1977, donne une nouvelle actualitĂ© au conte de Perrault. La premiĂšre traduction propose un calque du conte qui illustre les conditions matĂ©rielles et l’interdiscours des traducteurs de Grub Street au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, tandis que la deuxiĂšme adapte le conte pour les enfants dans une perspective fĂ©ministe au XXe siĂšcle. Mon analyse s’attache surtout Ă  dĂ©gager les enjeux de la (re)traduction de Carter, qui se dĂ©marque dĂ©libĂ©rĂ©ment de Samber pour renouveler le sens du conte de Perrault et de sa morale

    « La magie des voix dans la nuit » : « transcréation » des contes de Perrault chez Angela Carter

    Get PDF
    Cet article propose une lecture comparative des enjeux de l’oralitĂ© dans les contes de Perrault et leurs « reformulations » radiophoniques par Angela Carter (1940-1992) dans le but d’éclairer la dĂ©marche de « transcrĂ©ation » propre Ă  l’auteure fĂ©ministe britannique qui endosse avec humour le rĂŽle d’une nouvelle « ma mĂšre l’Oye ». A partir de sa traduction des contes de Perrault pour les enfants dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), Carter a explorĂ© la textualitĂ© et l’intertextualitĂ© des contes dans The Bloody Chamber (1979), un recueil de rĂ©Ă©critures destinĂ©es Ă  des lecteurs adultes. En contrepoint de ces nouvelles en prose, elle a mis en Ă©vidence la dimension orale des contes pour la radio, puis leur dimension visuelle au cinĂ©ma. Chez Carter, le conte devient un objet d’expĂ©rimentation poĂ©tique, gĂ©nĂ©rique et mĂ©diatique au service de l’émancipation des femmes et de leur contribution Ă  l’histoire culturelle. L’exemple dĂ©veloppĂ© ici est celui de Vampirella (1976), un « radio play » qui inspirera aussi Ă  l’auteure une nouvelle intitulĂ©e « The Lady of the House of Love ». Vampirella revisite « La Belle au Bois dormant » sur le mode gothico-parodique afin de recrĂ©er pour ses auditeurs l’expĂ©rience archaĂŻque du conte racontĂ© au coin du feu et « la magie des voix dans la nuit »

    Introduction

    Get PDF
    Peau d’ñne, Briar Rose, Blaubart. DerriĂšre les titres familiers de ces trois romans de Catherine Angot, Jane Yolen et Max Frisch, le lien avec les contes Ă©crits par Perrault et les frĂšres Grimm n’est pas toujours Ă©vident; Alors que les livres de contes garnissent encore les Ă©tagĂšres des librairies et qu’ils s’invitent inlassablement dans d’autres mĂ©dias, les nouvelles productions s’affranchissent volontiers des textes publiĂ©s en 1697 dans les Histoires ou contes du temps passĂ© et entre 1812 e..

    Des Fata aux fĂ©es : regards croisĂ©s de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours

    Get PDF
    Les Ă©ditrices souhaitent remercier les responsables de la CUSO et de la FacultĂ© des lettres pour le financement du colloque, la SociĂ©tĂ© AcadĂ©mique Vaudoise, Brigitte Maire pour ses conseils avisĂ©s, Marie-Emilie Walz et Olivier Knechciak pour leur aide prĂ©cieuse et leur relecture attentive de plusieurs articles, ainsi que les rĂ©dactrices d’Études de Lettres, Florence Bertholet et Catherine ChĂšne pour leur professionalisme. Nos vifs remerciements vont aussi aux deux lectrices externes, Michelle..

    Here and there, now

    Get PDF
    A textile installation shaped by traditional embroidery, geographical differences, technology and novel natural dye is the focus of this paper. ‘Through the globe’ [AtravĂ©s do globo] is the result of a six week artist in residency at Contextile 2016 in GuimarĂŁes, Portugal.1 It builds upon environmental pest invasive weed dye research, interprets ‘traditional’ embroidery illustrating the poetics of place.2 The essence of GuimarĂŁes embroidery provides the narrative along the fourteen metre length and is the physical embodiment of the antipodal link between and Wellington, New Zealand. The challenge offered by Contextile 2016 was to collaborate with Oficina embroiderers to learn, then use traditional GuimarĂŁes embroidery, and, then exhibit the work at ResidĂȘncias ArtistĂ­cas at Casa da MemĂłria [House of Memory] in the Contextile 2016 triennial.3 During a period in the late nineteenth century a desire for the creation of national identity existed and the documentation of GuimarĂŁes embroidery began to ensure it gained visibility.4 The embroidery arose from a range of other factors including human will, sensibility, and dexterity to create a united unique style. Traditionally, rural women’s waistcoats were richly embroidered, such as one included in the University of Aberdeen Needlework Development Scheme collection. 5 Now, GuimarĂŁes embroidery is mostly used to adorn home ware products for the tourist market

    “But marriage itself is no party”: Angela Carter’s Translation of Charles Perrault’s “La Belle au bois dormant”; or, Pitting the Politics of Experience against the Sleeping Beauty Myth

    No full text
    This article demonstrates the importance of Angela Carter’s translations of Charles Perrault’s contes into English and argues for their profound influence on her subsequent literary career. Against feminist critics who rejected fairy tales as conservative and informed by patriarchal structures and values, Carter reclaimed Perrault for feminism by recovering the critical edge and emancipating potential of his Histoires ou contes du temps passĂ©, Avec des MoralitĂ©s. This essay shows, through a comparative reading of “La Belle au bois dormant” and “The Sleeping Beauty in the Wood,” that Carter opposed the worldly “politics of experience” that she found in Perrault to the Disneyfied imagery of the Sleeping Beauty myth and modernized the critique of early marriages already contained in Perrault’s MoralitĂ©s. The subversive power of Carter’s work, therefore, is not directed against Perrault but rather toward cultural and commercial appropriations of the fairy tale, which promote a naĂŻve view of marriage
    corecore