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    Les enfants en provenance d’Europe adoptĂ©s par l’intermĂ©diaire de l’Agence française de l’adoption entre 2007 et 2010

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    Depuis 2007, le nombre d’enfants Ă©trangers proposĂ©s Ă  l’adoption par l’intermĂ©diaire de l’Agence française de l’adoption (AFA) Ă©volue Ă  la baisse : c’est aussi le cas pour les organismes autorisĂ©s Ă  l’adoption (OAA) en France et les opĂ©rateurs en adoption internationale partout dans le monde. À cette Ă©volution quantitative correspond une modification du profil des enfants, dont une part croissante sont des enfants dits « à besoins spĂ©cifiques ». Cet article vise Ă  prĂ©senter le profil sociodĂ©mographique des parents français et de leurs enfants provenant d’autres pays d’Europe adoptĂ©s par l’intermĂ©diaire de l’AFA entre 2007 et 2010.Les rĂ©sultats sont issus de l’exploitation statistique d’une des bases de donnĂ©es de cette agence. Deux caractĂ©ristiques majeures Ă©mergent de l’analyse du profil sociodĂ©mographique de ces parents adoptants : ils sont plus ĂągĂ©s et plus souvent cĂ©libataires que les autres parents adoptifs. Si les femmes cĂ©libataires se voient proposer davantage d’enfants dits « à besoins spĂ©cifiques », elles les refusent plus frĂ©quemment, en raison vraisemblablement d’un accompagnement approfondi des familles : en tant que service public, l’Agence dispose d’une Ă©quipe composĂ©e d’un mĂ©decin et d’une psychologue exerçant Ă  temps plein.Since 2007, the number of children proposed for adoption by the French Adoption Agency (Agence française de l’adoption) has been in decline. This phenomenon can also be observed in other organizations authorized to implement adoptions in France and internationally, and is generally found worldwide. Along with this quantitative evolution, a qualitative change can also be observed : the profile of the children proposed for adoption has changed and increasingly includes more children with “special needs”. This article aims to present the socio-demographic profiles of French parents and of their children from other European countries, adopted through the French Adoption Agency between 2007 and 2010, based on statistical analysis of one of the databases of the Agency. Two major differences emerge from the analysis of the socio-demographic profiles of parents applying to adopt through the French Adoption Agency compared to other adoptive parents : they are older and more often single. While single women are more likely to be offered children with “special needs”, they also more often refuse offers, probably because they have been better informed through the close support provided for families by the Agency, which, as a public service, has its own staff team consisting of a doctor and a full-time psychologist

    Santé des enfants et des adolescents : propositions pour la préserver

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    Durant la derniĂšre dĂ©cennie, plusieurs Ă©tats des lieux et, en particulier, laconfĂ©rence nationale de santĂ© de 1997 ont attirĂ© l’attention des pouvoirspublics sur la santĂ© des enfants et des adolescents. Prenant acte de cetteprioritĂ©, la Caisse nationale d’assurance maladie des professions indĂ©pendantes(Canam) a dĂ©fini avec l’Inserm un programme d’expertises collectivesciblĂ© sur les pathologies de l’enfant qui sont en augmentation (obĂ©sitĂ©, troublesmentaux, asthme{). À l’issue d’une analyse exhaustive des donnĂ©es de lalittĂ©rature au niveau international, les experts ont dĂ©fini des recommandationspour amĂ©liorer le dĂ©pistage et la prĂ©vention de ces pathologies.La Canam a Ă©galement sollicitĂ© l’Inserm pour un bilan des connaissances surles mĂ©thodes en matiĂšre d’éducation pour la santĂ© utilisĂ©es auprĂšs des jeunesdans le contexte national et international.Tirant profit de l’ensemble de ces travaux et de ceux menĂ©s Ă  la demande de laMission interministĂ©rielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt),de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariĂ©s (Cnamts)et de l’Institut national de prĂ©vention et d’éducation pour la santĂ© (Inpes) surles risques liĂ©s Ă  la consommation d’alcool chez les jeunes, l’Inserm a rĂ©cemmentproposĂ© Ă  la Canam un approfondissement des recommandations Ă©laborĂ©espar les groupes d’experts concernant la prĂ©vention de l’obĂ©sitĂ©, destroubles mentaux ainsi que du risque alcool chez les jeunes dans le but deproposer quelques actions bien dĂ©finies de prĂ©vention et d’éducation pour lasantĂ©.Sous l’égide de l’Inserm, un groupe de travail a Ă©tĂ© constituĂ©, rassemblantplusieurs scientifiques des expertises citĂ©es ainsi que des acteurs des administrationset organismes ayant en charge l’élaboration des politiques publiques.Les troubles pris en considĂ©ration par le groupe de travail reprĂ©sentent uneprĂ©occupation de santĂ© publique en raison d’une prĂ©valence Ă©levĂ©e qui tendencore Ă  augmenter. Ainsi, une proportion non nĂ©gligeable d’enfants etd’adolescents (environ 12 % en France) souffrent de troubles mentaux, c’estĂ -dire de troubles qui interfĂšrent avec leur dĂ©veloppement, freinent leursapprentissages scolaires et compromettent leur devenir par une rĂ©percussionsur la qualitĂ© de vie au quotidien. La prĂ©valence de l’obĂ©sitĂ© est Ă©galement de10-12 % chez les enfants de 5 Ă  12 ans. L’augmentation du nombre d’enfantstouchĂ©s est trĂšs rapide, et pose en termes de santĂ© publique le problĂšme descomplications susceptibles de compromettre leur santĂ© Ă  long terme. Concernantles conduites d’alcoolisation, environ 10 %des jeunes ĂągĂ©s de 15 Ă  19 ansauraient une consommation rĂ©guliĂšre d’alcool (c’est-Ă -dire qu’ils ontconsommĂ© au moins dix fois une boisson alcoolique au cours des trente derniers jours) et 5 % connaissent des ivresses rĂ©guliĂšres (c’est-Ă -dire qu’ilsont Ă©tĂ© Ăźvres au moins trois fois au cours des trente derniers jours)1.Des facteurs de risque comportementaux et environnementaux sont en jeudans les problĂ©matiques Ă©tudiĂ©es. Un certain nombre de ces facteurs sontaccessibles Ă  une prĂ©vention. Cependant, l’étude des dĂ©terminants psychosociaux,la comprĂ©hension des aspects environnementaux et surtout la connaissancedes mesures de prĂ©vention efficaces restent lacunaires. La collectesystĂ©matique de donnĂ©es concernant les attitudes, savoirs, comportements etprĂ©occupations de santĂ© est trĂšs rĂ©cente en France.La distinction classique entre prĂ©vention primaire, secondaire et tertiaire estactuellement remplacĂ©e par les notions de prĂ©vention gĂ©nĂ©ralisĂ©e ou universelle,sĂ©lective et indiquĂ©e. Les interventions dites gĂ©nĂ©ralisĂ©es sont destinĂ©esĂ  la population gĂ©nĂ©rale ou tout du moins Ă  des groupes qui n’ont pas Ă©tĂ©sĂ©lectionnĂ©s sur la base d’un risque dĂ©fini. Les campagnes de vaccination et laprĂ©vention en milieu scolaire en sont des exemples. La prĂ©vention sĂ©lectivevise un sous-groupe d’individus ayant un risque significativement plus Ă©levĂ©que la moyenne de dĂ©velopper un trouble. La prĂ©vention indiquĂ©e s’adresseaux sujets qui ont des signes d’appel, en restant en deçà des critĂšres diagnostiques.Si la notion de prĂ©vention est claire pour tous malgrĂ© des nuances apportĂ©espar diffĂ©rents corps professionnels (la « prĂ©vention mĂ©dicalisĂ©e » du mĂ©decin,la « prĂ©vention rĂ©pressive » du gendarme), le concept d’éducation pour lasantĂ© et plus largement celui de promotion de la santĂ© font souvent l’objetd’interprĂ©tations diverses. Le caractĂšre pluridisciplinaire et pluriprofessionnelde ces domaines fait que chacun y projette sa vision de la santĂ©.L’éducation pour la santĂ© recouvre un ensemble de pratiques pouvant contribuerĂ  la prĂ©vention des maladies et des accidents et Ă  la promotion de lasantĂ©. Traditionnellement, l’éducation pour la santĂ© consistait en des interventionsĂ©ducatives qui visaient Ă  apporter des informations et Ă  inciter lesindividus Ă  adopter des attitudes et des comportements favorables Ă  leur santĂ©dans un objectif de prĂ©vention. Actuellement, l’éducation pour la santĂ© estplus souvent considĂ©rĂ©e comme un processus crĂ©ant avec les personnes et lesgroupes les conditions du dĂ©veloppement de leurs capacitĂ©s, valorisant leurautonomie et leur responsabilitĂ©, ceci dans un but de promotion de la santĂ©.Le concept de promotion de la santĂ© formalisĂ© en 1986 dans la charted’Ottawa, qui reste la rĂ©fĂ©rence mondiale, a Ă©largi la dĂ©marche Ă©ducative enmettant en avant la responsabilitĂ© collective. Il ne s’agit plus seulementd’éduquer les individus, mais aussi de favoriser les mobilisations et les changementscollectifs en prenant en compte les dĂ©terminants psychosociaux etsociĂ©taux Ă  l’origine des comportements et des attitudes dĂ©favorables Ă  la santĂ©. La promotion de la santĂ© inclut l’éducation pour la santĂ©, qui en resteune composante essentielle. Les principes Ă©voquĂ©s pour la promotion de lasantĂ© font appel Ă  la notion de milieu et de cadre de vie. Les interventionsreposent sur une approche intersectorielle prenant en compte la multicausalitĂ©des dĂ©terminants de santĂ©. L’approche se veut accompagnatrice du dĂ©veloppement,le but Ă©tant l’augmentation de la capacitĂ© des individus Ă s’autogĂ©rer (notion d’empowerment).Concernant l’éducation pour la santĂ©, l’école est reconnue comme le lieud’intervention privilĂ©giĂ©. En effet, l’école permet d’atteindre la trĂšs grandemajoritĂ© d’une classe d’ñge. Les jeunes y reprĂ©sentent une population captivefacile Ă  informer dans le cadre des programmes d’enseignement. Mais surtout,de par sa mission Ă©ducative, l’école participe Ă  la construction des individus.Cependant, le cercle familial conserve un rĂŽle de premier plan et la participationdes parents dans les programmes d’éducation pour la santĂ© est capitalepour le bon dĂ©roulement de ceux-ci. L’éducation pour la santĂ© doit pouvoir sepoursuivre tout au long de la scolaritĂ© des Ă©lĂšves de la maternelle jusqu’ausecondaire. Les programmes doivent ĂȘtre mis en Ɠuvre de maniĂšre progressiveen tenant compte des prĂ©ocupations liĂ©es Ă  l’ñge. La cohĂ©rence et la continuitĂ©des interventions, instaurĂ©es tout au long du cursus scolaire avec l’école,la famille et tous ceux qui interviennent auprĂšs des jeunes est un gage derĂ©ussite. Des modes d’interventions diversifiĂ©s, adaptĂ©s aux publics et auxthĂšmes abordĂ©s, doivent permettre une participation active des jeunes etfavoriser le dĂ©veloppement des compĂ©tences psychosociales.Les propositions d’actions rĂ©unies dans ce document se situent dans le registrede la prĂ©vention universelle, c’est-Ă -dire qu’elles s’adressent Ă  tous les enfantset adolescents. Si l’éducation pour la santĂ© sous-tend la plupart de ces actions,certaines se situent plus dans le champs de la crĂ©ation d’environnementsfavorables ou dans celui de la prĂ©vention des risques. L’objectif de ce travail estd’offrir aux dĂ©cideurs, en fonction de leur rayon d’action (ministĂšre, municipalitĂ©,Ă©tablissement scolaire, classe{), quelques pistes d’actions bien ciblĂ©es2.En effet, ces propositions reprĂ©sentent des actions qui mĂ©ritent d’ĂȘtre :‱ gĂ©nĂ©ralisĂ©es et dĂ©veloppĂ©es : Ă©ducation nutritionnelle, activitĂ©s physiques,prĂ©vention du risque alcool ;‱ rĂ©activĂ©es : loi Évin, programme d’éducation physique ;‱ clarifiĂ©es : offre alimentaire en milieu scolaire ;‱ expĂ©rimentĂ©es et Ă©valuĂ©es : programmes de gestion du stress et dĂ©veloppementdes compĂ©tences psychosociales.Les conditions de mise en Ɠuvre de ces projets sont fondamentales. Ainsi,l’enjeu majeur que reprĂ©sente la santĂ© actuelle et future des jeunes nĂ©cessiteque ces projets soient conduits par des personnes formĂ©es. Les modes d’interventiondoivent avoir Ă©tĂ© validĂ©s et doivent reposer sur la reconnaissance des multiples facteurs individuels et collectifs qui dĂ©terminent les conditions dumaintien de la santĂ©. L’examen de la littĂ©rature a conduit Ă  constater la raretĂ©des travaux français et des Ă©quipes universitaires françaises impliquĂ©es dans laconception et l’évaluation scientifique d’interventions Ă©ducatives de santĂ©.C’est pourquoi le groupe de travail insiste sur la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper larecherche et la formation en Ă©ducation pour la santĂ©.Si le milieu scolaire est fortement sollicitĂ© pour la mise en Ɠuvre d’actions, ilne faut pas oublier que les jeunes Ă©voluent aussi dans d’autres milieux(familles, groupes de pairs, quartiers). Les actions de santĂ© doivent tenircompte de la complexitĂ© et de l’intrication des dĂ©terminants des comportementset des modes de vie ; normes sociales, culturelles et familiales, constructionidentitaire des jeunes, contradictions entre incitations publicitaires etmessages sanitaires...Enfin, l’accĂšs Ă  la prĂ©vention et Ă  l’éducation pour la santĂ© pose encore enFrance des problĂšmes d’inĂ©galitĂ©s territoriales et sociales. À l’heure oĂč larĂ©partition des compĂ©tences en matiĂšre de santĂ© publique et d’éducation esten rĂ©organisation, cela peut ĂȘtre l’occasion de dĂ©velopper l’éducation pour lasantĂ© autour de principes tels que l’équitĂ© gĂ©ographique (accessibilitĂ©,schĂ©mas territorialisĂ©s), la pĂ©rennitĂ© et la continuitĂ© (actions continues plutĂŽtque projets ponctuels) et la qualitĂ© (formation des intervenants, dĂ©veloppementde la recherche).Ce document, qui porte sur des aspects fondamentaux de la santĂ© physique etmentale des enfants et des adolescents, reprĂ©sente une nouvelle Ă©tape dans lamise Ă  disposition des acquis de la recherche auprĂšs des dĂ©cideurs politiques etinstitutionnels

    Santé des enfants et des adolescents : propositions pour la préserver

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    ObĂ©sitĂ©, anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, prise de risque avec l’alcool, troubles qui affectent de plus en plus d’enfants et d’adolescents, sont particuliĂšrement liĂ©s aux Ă©volutions de notre environnement et de nos modes de vie.PrĂ©venir, Ă©duquer reprĂ©sentent un enjeu majeur en santĂ© publique, mais les actions entreprises seront sans effets si elles ne s’inscrivent pas dans un cadre cohĂ©rent qui mobilise tous les acteurs et tous les secteurs de notre sociĂ©tĂ©.Le groupe de travail rassemblĂ© sous l’égide de l’Inserm, a recherchĂ© cette cohĂ©rence Ă  travers 17 propositions d’actions qui s’adressent Ă  tous les adultes – parents, enseignants, Ă©ducateurs, mĂ©decins
 – qui ont en charge les jeunes, mais aussi Ă  tous ceux qui, du fait de leurs responsabilitĂ©s, modĂšlent leur cadre de vie
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