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    PRODUCTION ET CIRCULATION DU FER EN LORRAINE (VIe s. av. J.-C. - XVe s. ap. J.-C.)

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    Lorraine was, during the 19th and 20th c., one of the most important ironmaking areas worldwide, relying on the use of a sedimentary ore, the Minette lorraine. Paradoxically, it has long been thought that no iron was produced using this ore before the modern era. A research program initiated 25 years ago totally renewed our perception of its metallurgical history. Production activities were indeed sporadically performed since the Iron Age, before drastically increasing during medieval times. Research performed allows a first apprehension of the ironmaking activities’ forms in Lorraine and their evolution through successive periods, put into perspective in the European context. Iron trade and circulation remain however largely unknown, due to the lack of historical sources. A first insight of the trade networks relative to iron products extending throughout Lorraine and its fringes is exposed in this thesis, contributing to the perception of the use of iron in different periods.A methodology recently developed by the Laboratoire Métallurgies et Cultures and Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l’Altération, relying on the chemical characterization of smelting slags and slag inclusions entrapped in the iron products, was employed to that purpose. This interdisciplinary work also offers new developments in the multivariate statistical treatment of chemical information, and contributes to answering the issues raised at the beginning of this work.A geochemical reference set, comprised of a pre-existing database and new information gathered on archaeological surveys performed during this work, was set up. It provides a new perception of the chemical diversity characterizing iron smelting activities within Lorraine and its fringes. Geochemical production sets were emphasized in doing so. Several iron consumption contexts were then considered, offering the possibility of shedding light on iron spreading networks during ancient times in Lorraine. A statistical approach, relying on the use of both descriptive statistical analyses and predictive modelling, was applied to that purpose. It was beforehand tested by studies performed on workshops for which the use of a given ore is attested by archaeological records.Results allow enlightening, sometimes against formerly formulated hypotheses, the practices in terms of the iron’s trade through different periods, facing our current knowledge about iron production modes. Benefiting from newly gathered information, discussions about the role played by ironworking activities among ancient societies are initiated.L’espace lorrain a connu, au cours des XIXe et XXe s., une intense activité sidérurgique reposant sur la réduction d’un minerai sédimentaire, la Minette lorraine. Paradoxalement, on a longtemps considéré qu’aucune activité de production liée à l’exploitation de ce minerai n’avait pris place dans cette région avant l’époque contemporaine. Un programme de recherche initié il y a 25 ans a par ailleurs totalement renouvelé la perception de l’histoire sidérurgique de cet espace. Les activités de production s’y sont déroulées de manière sporadique dès les âges du Fer, avant de prendre de l’ampleur au cours de la période médiévale. Les recherches menées permettent une première appréhension de l’évolution des modes de production du fer en Lorraine à différentes époques, mises en perspective dans leur contexte européen. Toutefois, les modalités de distribution du métal produit restent largement méconnues, du fait de l’indigence relative des sources historiques à cet égard. Une première perception des circuits de distribution du fer se développant au sein de l’espace lorrain est exposée dans ce mémoire, contribuant à l’appréhension des usages du fer à différentes époques.Une méthodologie développée récemment par le Laboratoire Métallurgies et Cultures et le Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l’Altération, reposant sur la caractérisation chimique des déchets associés à la réduction du minerai et des inclusions présentes dans les produits sidérurgiques, a été employée dans ce but. Ce travail interdisciplinaire propose par ailleurs de nouveaux développements en termes de traitement statistique multivarié de l’information chimique, contribuant ainsi à répondre aux problématiques développées.Un référentiel géochimique, constitué d’une base de données préexistante et d’informations nouvelles acquises à l’occasion de prospections archéologiques, offre une perception nouvelle de la diversité chimique caractérisant les activités sidérurgiques anciennes au sein de l’espace lorrain et de ses marges. Des ensembles géochimiques de production ont ainsi été mis en évidence. Plusieurs contextes de consommation ont ensuite été considérés, offrant un éclairage sur les circuits de distribution du fer aux époques anciennes en Lorraine. Une démarche statistique, reposant sur l’emploi d’analyses descriptives et de modèles prédictifs, a été appliquée en ce sens, après avoir été éprouvée par l’étude d’ateliers sidérurgiques pour lesquels l’utilisation d’un minerai en particulier est assurée par le contexte archéologique.Les résultats obtenus permettent de préciser, parfois à l’encontre des hypothèses formulées au préalable, les pratiques d’échange du fer à différentes époques, en regard de nos connaissances quant aux modes de production sidérurgiques. Des discussions portant sur le rôle joué par le travail du fer au sein des sociétés anciennes sont initiées à la lumière des informations nouvellement acquises

    Une dague à oreilles du XVe siecle et son fourreau découverts à Castel-Minier (Pyrénées Françaises)

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    Unearthing a weapon in an ancient mining area during an excavation is very unlikely. The discovery made at Castel-Minier is even more important since its stratigraphical context is well characterized, dating from the 15th century. This ear-dagger of an uncommon type, found along with its scabbard, differs greatly from those known in the museum collections by its sobriety. An archaeometric study was carried out focusing on the chemical characterization of its distinct components, putting in light the choice of the assembled materials (wood, gold, lead and copper alloys). Beyond the purpose of this dagger lost in a 15th century silver mine, its study makes it possible to see for the first time a Catalan area ear dagger produced for a regional market.[fr] Il est peu commun de mettre au jour de l’armement dans un contexte archéologique minier. La découverte faite à Castel-Minier est d’autant plus importante qu’elle est intervenue dans un contexte archéologique maitrisé. Elle met en lumière une dague à oreilles de la fin du XVe siècle qui diffère largement de celles connues dans les collections par sa sobriété. C’est la première fois que cet équipement offensif est découvert en contexte archéologique. Au-delà de la raison d’être de ce poignard dans une mine d’argent au XVe siècle, son étude permet de mettre en lumière pour la première fois une dague à oreilles de facture catalane destinée à un marché bien différent de celui des exemplaires connus dans la bibliographie

    Les ateliers du hameau Les Noires Terres à Messein (Meurthe-et-Moselle, Lorraine, France) :

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    L’occupation altomédiévale (VIe-VIIIe s.) au lieu-dit Les Noires Terres sur la commune de Messein, au sud de Nancy (Meurthe-et-Moselle, France, fouille 2003-2004), associe des unités composées d’un bâtiment d’habitation et de structures de type agricole (greniers, silos, enclos, cabanes excavées…) à des ateliers de production et de travail du fer (préparation du minerai, fabrication du charbon de bois, fourneaux de réduction, forgeage du fer). La présence des déchets relevant d’une chaîne opératoire complète (de la préparation du minerai à l’élaboration de produits finis), documentée par l’étude paléométallurgique, ainsi que le volume de production estimé au vu de leur quantité (plusieurs dizaines de tonnes de fer), suggèrent qu’il s’agit de l’activité principale des occupants et non pas d’une activité d’appoint aux pratiques agricoles. La nature de l’occupation est donc discutée : les vestiges découverts correspondraient aux unités d’habitation d’artisans spécialisés, avec leurs ateliers, comportant l’ensemble des installations et équipements nécessaires à leur subsistance et à leur vie quotidienne. On peut ainsi émettre l’hypothèse qu’il s’agit d’une des formes d’organisation de la production du fer dans le monde franc au cours du premier Moyen Âge, et qu’elle correspond peut-être à ce que nous laissent entrevoir les polyptiques de la période carolingienne.The Altomedieval occupation (6th-8th c.) at Les Noires Terres in Messein, to the south of Nancy (Meurthe-et-Moselle, France, excavation 2003-2004), associates elements composed of a dwelling and agricultural structures (granaries, silos, enclosures, excavated huts, etc.) with iron production and transformation workshops (iron ore preparation, wood charcoal production, reduction furnaces, iron forging). The presence of waste products corresponding to a complete chaîne opératoire (production sequence) (from iron ore preparation to finished products), documented by the paleo-metallurgical study and the production volume estimated from their quantity (several dozen tons of iron), suggest that this was the main activity of the occupants, rather than an activity secondary to agricultural activities. The nature of the occupation is thus discussed : the remains discovered could correspond to the dwellings of the specialized artisans, with their workshops, including all the installations and equipment necessary for their subsistence and daily life. We can thus propose the hypothesis that this was one of the forms of iron production organization employed by the Franks during the Early Middle Ages, and that if might correspond to that which is suggested by the polyptyques of the Carolingian period.Die frühmittelalterliche Besiedlung (6.-8. Jh.) von Les Noires Terres auf dem Gebiet der Gemeinde Messein, südlich von Nancy (Departement Meurthe-et-Moselle, Frankreich, Ausgrabung 2003-2004), besteht aus Siedlungseinheiten, die sich jeweils aus einem Wohnbau mit landwirtschaftlichen Einrichtungen (Speicherbauten, Silos, Einfriedungen, Grubenhäuser…) und Werkstätten für die Eisengewinnung und -verarbeitung (Erzaufbereitung, Holzkohlengewinnung, Rennöfen, Eisenschmieden) zusammensetzen. Die Abfälle, die von einem kompletten, durch die paläometallurgische Studie dokumentierten Verhüttungsprozess (von der Erzaufbereitung bis hin zur Formgebung der Endprodukte) zeugen, sowie das anhand der Abfälle geschätzte Produktionsvolumen (mehrere Dutzend Tonnen Eisen) legen nahe, dass es sich hier um die Hauptbeschäftigung der Bewohner handelte und nicht um eine Nebentätigkeit. Demzufolge steht die Art der Besiedlung zur Diskussion: Die Funde und Befunde würden einer auf die Eisengewinnung und -verarbeitung spezialisierte Handwerkersiedlung entsprechen mit allen für die Arbeit und den Alltag der Bewohner notwendigen Anlagen und Einrichtungen, Wohnhäusern und Werkstätten. So können wir die Hypothese vorlegen, dass es sich um eine der Organisationsformen der frühmittelalterlichen fränkischen Eisenmetallurgie handelt, welche die Urbare der karolingischen Periode erahnen lassen

    Marianne Senn et Jürg Tauber, fonderie de fer dans le Dürsteltal. Un haut fourneau du XIIIe siècle à Langenbruck

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