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    «La relation de limitation et d’exception dans le français d’aujourd’hui : exceptĂ©, sauf et hormis comme pivots d’une relation algĂ©brique »

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    L’analyse des emplois prĂ©positionnels et des emplois conjonctifs d’ “exceptĂ©â€, de “sauf” et d’ “hormis” permet d’envisager les trois prĂ©positions/conjonctions comme le pivot d’un binĂŽme, comme la plaque tournante d’une structure bipolaire. PlacĂ©es au milieu du binĂŽme, ces prĂ©positions sont forcĂ©es par leur sĂ©mantisme originaire dĂ»ment mĂ©taphorisĂ© de jouer le rĂŽle de marqueurs d’inconsĂ©quence systĂ©matique entre l’élĂ©ment se trouvant Ă  leur gauche et celui qui se trouve Ă  leur droite. L’opposition qui surgit entre les deux Ă©lĂ©ments n’est donc pas une incompatibilitĂ© naturelle, intrinsĂšque, mais extrinsĂšque, induite. Dans la plupart des cas (emplois limitatifs), cette opposition prend la forme d’un rapport entre une « classe » et le « membre (soustrait) de la classe », ou bien entre un « tout » et une « partie » ; dans d’autres (emplois exceptifs), cette opposition se manifeste au contraire comme une attaque de front portĂ©e par un « tout » Ă  un autre « tout ». De plus, l’inconsĂ©quence induite mise en place par la prĂ©position/conjonction paraĂźt, en principe, tout Ă  fait insurmontable. Dans l’assertion « les Ă©cureuils vivent partout, sauf en Australie » (que l’on peut expliciter par « Les Ă©cureuils vivent partout, sauf [qu’ils ne vivent pas] en Australie »), la prĂ©position semble en effet capable d’impliquer le prĂ©dicat principal avec signe inverti, et de bĂątir sur une telle implication une sorte de sous Ă©noncĂ© qui, Ă  la rigueur, est totalement inconsĂ©quent avec celui qui le prĂ©cĂšde (si « les Ă©cureuils ne vivent pas en Australie », le fait qu’ils « vivent partout » est faux). NĂ©anmoins, l’analyse montre qu’alors que certaines de ces oppositions peuvent enfin ĂȘtre dĂ©passĂ©es, d’autres ne le peuvent pas. C’est, respectivement, le cas des relations limitatives et des relations exceptives. La relation limitative, impliquant le rapport « tout » - « partie », permet de rĂ©soudre le conflit dans les termes d’une somme algĂ©brique entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus de diffĂ©rent poids informatif et de signe contraire. Les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, le rĂ©sultat est toujours autre que zĂ©ro. La relation exceptive, au contraire, qui n’implique pas le rapport « tout » - « partie », n’est pas capable de rĂ©soudre le conflit entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus du mĂȘme poids informatif et en mĂȘme temps de signe contraire : les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant symĂ©triques et Ă©gales, le rĂ©sultat sera toujours Ă©quivalent Ă  zĂ©ro

    Littéracie, SMS et troubles spécifiques du langage écrit

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    Les SMS (Short Message Service) correspondent Ă  des petits messages Ă©crits de 160 caractĂšres maximum envoyĂ©s dun tĂ©lĂ©phone portable Ă  un autre. Ce mode de communication Ă©crite issu de la tĂ©lĂ©phonie mobile sest dĂ©veloppĂ© au cours des annĂ©es 1990 et a connu par la suite un essor considĂ©rable, touchant toutes les couches de la population et plus particuliĂšrement la population adolescente. La pratique des SMS a donnĂ© naissance Ă  une Ă©criture expressive, abrĂ©gĂ©e et phonĂ©tique sĂ©loignant Ă  bien des Ă©gards des usages orthographiques habituels. Dans ce travail, nous nous interrogeons sur la possibilitĂ©, pour des collĂ©giens et lycĂ©ens en difficultĂ©s avec lĂ©crit traditionnel, daccĂ©der Ă  cet outil et de sapproprier des pratiques scripturales largement investies par leur gĂ©nĂ©ration. En effet, lĂ©criture SMS recourrant Ă  de nombreux procĂ©dĂ©s phonographiques, on peut se demander ce quil en est des usages des jeunes prĂ©sentant des troubles phonologiques dans le cadre, par exemple, de troubles spĂ©cifiques du langage Ă©crit. Pour mieux apprĂ©hender cette question, nous avons comparĂ© les performances de 12 jeunes dyslexiques et de 12 jeunes non dyslexiques dans des tĂąches de lecture et dĂ©criture de SMS. Les premiers rĂ©sultats de ce travail exploratoire montrent des performances assez comparables entre les deux groupes de sujets et tĂ©moignent dune utilisation fonctionnelle relativement satisfaisante de lĂ©crit SMS par les adolescents dyslexiques. MĂȘme si ceux-ci rencontrent des difficultĂ©s dans la rĂ©alisation de ces deux tĂąches (lecture plus lente et persistances derreurs en Ă©criture), leurs difficultĂ©s sont moins importantes dans les tĂąches de production et de rĂ©ception des messages SMS que dans les situations dĂ©crits traditionnels qui stigmatisent habituellement leurs troubles. Nous Ă©mettons lhypothĂšse que le codage SMS favorise chez ces sujets le dĂ©veloppement de stratĂ©gies sĂ©miographiques. Quoi quil en soit, nous constatons que lĂ©crit SMS pĂ©nalise moins les adolescents dyslexiques : il autorise un rapport Ă  lĂ©crit dĂ©complexĂ© et favorise lintĂ©gration sociale en rĂ©duisant le handicap dans cette situation particuliĂšre de communication Ă©crite

    Migration of tagged silver eels in the Atlantic 2006 - 2014

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    Known and estimated locations of silver European eels in the Atlantic from 2006 to 2014 derived from popup satellite tags and archival tags. Other data associated with the tagging experiments such as the length, weight, fat percentage, Pankhurst index and Fin index are also included. Locations were either known (from transmitted positions) or were estimated based on the temperature at depth data recorded by electronic tags (latitude) and the timing of steep dives at dawn or dusk (longitude). These data (including detailed methodology) are described within the following publication: Righton et al. (2016). Empirical observations of the spawning migration of European eels: The long and dangerous road to the Sargasso Sea. Science Advances, 2(10), [e1501694]
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