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    Non-Standard Employment after Age 50 : How Precarious Is It?

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    Based on a qualitative study of the trajectories of 22 workers aged 50 or older who lost or left a standard job and then undertook some form of non-standard employment, this article wants to shed light on the quality of non-standard jobs often held by seniors. Can these jobs be categorized as precarious, and if so, what are the dimensions of this precariousness? Our analysis enabled us to identify three main profiles: early retirees, “competitive” non-standard workers, and vulnerable non-standard workers. This diversity is mainly related to the characteristics of the previous occupational trajectory but also to the characteristics of the repositioning job, the type of skills the worker has, gender, age, and the fact of living or not with a spouse.Les taux d’emploi des travailleurs de 55 ans et plus sont en voie d’augmentation dans bon nombre de pays de l’OCDE, un renversement de la tendance à la sortie anticipée de l’activité qui avait caractérisé la période 1975-1995. Toutefois, près de la moitié des emplois détenus par les travailleurs de 55 ans et plus au Canada sont des emplois atypiques, c’est-à-dire différents de l’emploi permanent, à temps complet et pour un seul employeur qui avait constitué la norme durant la période d’après-guerre. S’appuyant sur une étude qualitative de la trajectoire de 22 travailleurs de 50 ans et plus qui, durant la turbulente décennie 1990, ont perdu ou quitté un emploi salarié typique et se sont ensuite repositionnés dans un emploi atypique, le présent article s’interroge sur la qualité de ces emplois : s’agit-il d’emplois précaires, piètre alternative à l’exclusion complète du marché du travail ou alors d’une manifestation de la transformation des itinéraires de fin de carrière, dans lesquels la retraite est moins un événement précis qu’une phase de transition pouvant s’étendre sur plusieurs années ?La notion de précarité est ici définie selon deux dimensions : la précarité de l’emploi, caractérisée par l’insécurité du lien d’emploi, une faible rémunération et l’absence de protection contre les risques (Marchand, 1998; Vosko, 2006) et la précarité du travail, soit un travail offrant peu d’intérêt, peu de valorisation ou peu de reconnaissance, source d’insatisfaction et de souffrance (Paugam, 2000, 2002). Ces deux dimensions de la précarité sont l’envers des dimensions extrinsèques (niveau de rémunération, avantages sociaux, sécurité d’emploi) et intrinsèques (intérêt au travail, sentiment d’utilité, créativité, initiative) de la qualité d’un emploi chez Lowe et Schellenberg (2001). Par ailleurs, il faut prendre en compte la spécificité du groupe d’âge, soit la possibilité de cumuler revenus de travail et revenus de régimes privés ou publics de retraite. En d’autres termes, compte tenu de l’apport possible d’autres sources de revenus, il est possible que l’emploi soit précaire, mais que le revenu ne le soit pas.Nos résultats révèlent que le repositionnement dans un emploi atypique après 50 ans revêt une diversité de conditions et de significations, répartissant les répondants en trois grands profils: les préretraités, les travailleurs atypiques « compétitifs » et les travailleurs atypiques « vulnérables ». Pour tous les répondants, l’emploi atypique est un emploi instable, au sens où il n’assure pas la sécurité à long terme, mais les autres dimensions de la précarité d’emploi (faible revenu, faible protection) sont loin d’être présentes dans tous les profils. De la même manière, les attributs de la précarité du travail (absence d’autonomie, de satisfaction, de valorisation) sont inégalement distribués. Chez les préretraités, le faible revenu et l’absence de protection procurés par un emploi atypique exercé le plus souvent à temps partiel sont contrebalancés, parfois totalement, parfois très partiellement, par des revenus de retraite; les premiers ne peuvent être qualifiés de précaires, alors que les seconds le sont sans doute sous l’angle du revenu et de la protection, mais pas sous l’angle du travail, qui les satisfait parfois davantage que l’emploi ou les emplois salariés occupés antérieurement. Les travailleurs atypiques « compétitifs » ne sont pas précaires sous l’angle du revenu, mais ils le sont sous l’angle de l’insécurité d’emploi et surtout de l’absence quasi-généralisée de protection sociale; leur nouveau statut leur apporte la valorisation dans l’incertitude. Les travailleurs atypiques « vulnérables » cumulent quant à eux les trois caractéristiques de la précarité d’emploi; pour plusieurs, l’emploi de repositionnement n’apporte pas une grande satisfaction, et il est parfois carrément dévalorisant, alors que d’autres tentent de « compenser » la précarité d’emploi par la satisfaction et la valorisation procurées par l’emploi de repositionnement.Cette diversité est construite principalement par les caractéristiques de la trajectoire professionnelle antérieure (continuité, type d’entreprise, syndicalisation, statut professionnel), mais également par les caractéristiques de l’emploi de repositionnement, le type de compétences détenues par le travailleur, le sexe, l’âge et le fait de vivre ou non en couple. Puisque la trajectoire professionnelle constitue un élément explicatif important, un regard sur les trajectoires actuelles permet d’anticiper ce que vivront les futurs travailleurs âgés, dont tout indique qu’ils seront plus scolarisés, mais avec des trajectoires plus précaires que celles des générations d’après-guerre. Le développement des formes atypiques aura pour effet de faire diminuer le nombre de travailleurs ayant accès à des régimes de pension privés et à une pleine rente par les régimes publics (en raison de la plus faible durée et du plus faible niveau de contribution), et, compte tenu de la faible rémunération, à la capacité de se constituer une épargne personnelle en vue de la retraite. Devant la fragilité associée aux repositionnements atypiques, nos résultats invitent à la prudence face aux politiques qui promeuvent le travail indépendant ou l’entrepreneuriat comme alternative à l’exclusion de la main-d’oeuvre âgée du marché du travail, ainsi que face aux discours qui affirment que les chômeurs ou les travailleurs précaires peuvent s’en sortir uniquement par l’acquisition de nouvelles compétences. La tendance à accroître les possibilités de cumuler revenus d’emploi et revenus de retraite est certes un pas dans la bonne direction, mais ses impacts concerneront surtout les travailleurs du secteur privé disposant de régimes de retraite d’entreprises, donc les moins vulnérables. Si l’objectif est d’améliorer les conditions des travailleurs âgés les plus vulnérables, divers scénarios (non exclusifs) peuvent être envisagés, d’une part, ceux qui consistent à « déprécariser » l’emploi atypique en l’assortissant de mesures de protection sociale, y compris de la possibilité de se constituer un revenu en vue de la retraite, d’autre part, ceux qui suggèrent de renforcer les dispositifs publics de retraite.Este artículo se basa en un estudio cualitativo de trayectorias de 22 trabajadores de 50 años de edad o más que han dejado o perdido un empleo estándar y que ocupan algún tipo de empleo atípico. Se busca esclarecer a propósito de la calidad de los empleos atípicos frecuentemente ocupados por las personas de edad. ¿Pueden ser considerados como empleos precarios? Y si es así, ¿cuáles son las dimensiones de esta precariedad? Nuestro análisis nos permite identificar tres perfiles principales : jubilados recientes, trabajadores atípicos competitivos y trabajadores atípicos vulnerables. Esta diversidad está relacionada principalmente a las características de la trayectoria ocupacional anterior pero también de las características del reposicionamiento ocupacional, el tipo de calificaciones del trabajador, su género, edad y el hecho que viva o no con su esposo – esposa

    Travail précaire et gestion des risques : vers un nouveau modèle social ?

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    Le travail indépendant est l’une des formes de travail atypiques qui a connu la plus forte croissance depuis le milieu des années 1970. Surreprésentés parmi les pauvres laborieux, les travailleurs indépendants, surtout ceux qui travaillent seuls, sans employés, présentent davantage de parenté avec le travailleur précaire qu’avec l’entrepreneur prospère. Cet article s’intéresse à l’une des dimensions constitutives de leur précarité, soit celle du déficit de protection par rapport au risque. Le plus souvent exclus des systèmes mutualisés de protection sociale, disposant d’un accès limité et inégal à des ressources familiales, marchandes ou professionnelles, les travailleurs indépendants n’ont souvent que leur capacité de travail pour affronter le risque. Le précariat prend ici la figure d’une insécurité permanente, en dépit d’une présence, ou tout au moins d’une disponibilité, permanente au travail.Self-employment is one of the forms of atypical work that has experienced the greatest growth since the mid-1970s. Overrepresented among the working poor, the self-employed, particularly those working alone without employees, are more similar to a precarious worker than a prosperous entrepreneur. This article focuses on one of the constitutive dimensions of their precariousness, that of little protection against social risk. Usually excluded from social insurance regimes of social protection, and with a limited or unequal access to family, market or professional resources, self-employed workers often have only their own labour to protect them from social risks. Their precariousness takes the shape of permanent insecurity in spite of being constantly at or at least available for work

    Les logiques d’action collective d’associations regroupant des travailleurs indépendants

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    La croissance de la proportion des travailleurs indépendants au sein de la main-d’oeuvre, ainsi que les nouvelles caractéristiques de ces travailleurs, expliquent sans doute qu’on ait vu naître des associations vouées à leur promotion, à leur défense ou à leur représentation. L’objectif de cet article est d’analyser l’action collective organisée mise en oeuvre par des associations regroupant des travailleurs indépendants, du point de vue des logiques d’action qu’elles introduisent et des nouvelles règles qu’elles contribuent à créer dans le champ des relations industrielles. Après avoir exposé le cadre analytique et la méthodologie de recherche, nous présentons et illustrons cinq logiques d’action idéal-typiques : entrepreneuriale, syndicale classique, syndicale élargie, professionnelle et des normes minimales universelles.Chacune de ces logiques introduit dans le champ des relations industrielles un nouveau problème ou une nouvelle réalité, qu’il s’agisse de travailleurs indépendants pour lesquels une entité, qui n’a pas le statut légal d’employeur, contrôle des pans importants de la prestation de travail, de travailleurs mobiles qui font affaire avec plusieurs donneurs d’ouvrage, voire exercent plusieurs métiers; de travailleurs professionnels qui évoluent hors de l’orbite du système qui régule les professions reconnues, et finalement de travailleurs précaires, faussement désignés comme autonomes.Chacune mobilise une identité particulière, qui souvent diffère des identités traditionnelles en relations industrielles. Chacune finalement intervient au moins partiellement pour transformer les règles du jeu. Si certaines plaident pour le maintien ou du renforcement des règles actuelles, qui définissent le travailleur indépendant comme un entrepreneur, d’autres favorisent l’extension à certains groupes de travailleurs indépendants de la protection offerte aux salariés par les lois du travail, alors que d’autres encore promeuvent la mise en place de nouvelles règles, visant la négociation à l’échelle sectorielle de conditions minimales de travail pour des entrepreneurs indépendants.D’autres recherches seraient nécessaires pour mieux appréhender l’impact de ces nouveaux acteurs et de ces nouvelles règles sur les conditions de travail des indépendants, sur les acteurs traditionnels du champ des relations industrielles et sur le modèle de représentation collective.Growing proportion of self-employed in the workforce and new characteristics of those workers explain the setting up of associations dedicated to their promotion, defence or representation. The aim of this article is to analyze the organized collective action implemented by associations representing self-employed workers, in terms of their logics of action and new rules they help to create in the field of industrial relations. After outlining the analytical framework and research methodology, the article presents and illustrates five ideal-typical logics of action : entrepreneurial, “classical” union, “enlarged” union, professional and universal minimum standards.Each of these strategies introduces in the field of industrial relations a new problem or a new reality : self-employed for which an entity that has no legal status of employer controls significant portions of the performance of work; mobile workers contracting with several owners, even performing several occupations; professional workers who operate outside the orbit of the system that regulates recognized professions; precarious workers, falsely designated as autonomous.Each mobilizes a particular identity, which often differs from traditional identities in industrial relations. Each is at least partially aimed at transforming the institutional rules, by promoting changes in the legislation or some form of bargaining with “labour deployers.” While some argue for maintaining or strengthening existing rules, which define the self-employed as an entrepreneur, others favour the extension to certain groups of self-employed of the protection afforded to employees by labour legislation, while others promote the establishment of new rules aimed at bargaining sector-wide minimum conditions of work for independent contractors.Further research is needed to better understand the impact of these new actors and new rules on self-employed working conditions, on the traditional actors in the field of industrial relations and on the model of collective representation.El crecimiento de la proporción de trabajadores independientes dentro de la mano de obra, así que las nuevas características de estos trabajadores, explican que se vea la emergencia de asociaciones orientadas a la promoción, defensa y representación de los :trabajadores independientes. El objetivo de este artículo es analizar la acción colectiva organizada empleada por las asociaciones que agrupan los trabajadores independientes, desde el punto de vista de las lógicas de acción introducidas por ellas y de las nuevas reglas que dichas asociaciones contribuyen a crear en el campo de las relaciones industriales. Después de exponer el marco analítico y la metodología de investigación, presentamos e ilustramos cinco lógicas de acción ideal-tipo : empresarial, sindical clásica, sindical amplia, profesional y de normas mínimas universales.Cada una de estas lógicas introduce un nuevo problema o una nueva realidad en el campo de las relaciones industriales : que se trate (a) de trabajadores independientes por los cuales una entidad que no tiene el estatuto legal de empleador controla partes importantes de la prestación de trabajo; (b) de trabajadores móviles que contractan con varios contratistas de obra o que ejercen varios oficios; (c) de trabajadores profesionales que evolucionan fuera de la órbita del sistema que regula las profesiones reconocidas; o, finalmente, (d) de trabajadores precarios, erróneamente designados como autónomos.Cada lógica moviliza una identidad particular que muy seguido difiere de las identidades tradicionales en las relaciones industriales. Cada una interviene, al menos en parte, para transformar las reglas de juego. Si algunas de ellas solicitan el mantenimiento o el reforzamiento de reglas actuales que definen el trabajador independiente como un empresario, otras favorecen que ciertos grupos de trabajadores independientes beneficien de la protección acordada a los asalariados por las leyes laborales; mientras que otras identidades promueven la implantación de nuevas reglas con mira a la negociación a nivel sectorial de condiciones mínimas de trabajo para los empresarios independientes.Nuevas investigaciones serian necesarias para captar mejor el impacto de estos nuevos actores y de estas nuevas reglas sobre las condiciones de trabajo de los independientes, sobre los actores tradicionales del campo de relaciones industriales y sobre el modelo de representación colectiva

    Les dimensions de l’hétérogénéité de la catégorie de travailleur indépendant sans employé : Éléments pour une typologie

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    Le présent article vise à décrire et à expliquer la diversité des situations couvertes par la catégorie juridique de travailleur indépendant (travailleur autonome sans employé). Utilisant les méthodologies de l’analyse factorielle de correspondances multiples et de la classification ascendante hiérarchique, il analyse l’hétérogénéité au sein d’un échantillon de 293 travailleurs indépendants, autour de cinq dimensions : les caractéristiques du producteur, la nature de sa clientèle, le type de produit, l’organisation du travail (incluant la rémunération) et la protection contre les risques sociaux et professionnels. Ce faisant, il contribue à dégager six profils de travailleurs indépendants : les non-professionnels indépendants, les petits producteurs dépendants, les professionnels libéraux, les conseillers et consultants, les autres indépendants et ceux cumulant travail indépendant et salariat atypique et, finalement, les professionnels bénéficiant d’ententes collectives de travail. Il illustre par ailleurs qu’une partie de cette hétérogénéité est attribuable au brouillage des frontières entre les modèles « purs » de salariat et d’indépendance.Self-employment is one of the two main non-standard work forms (different from regular full-time employment) in Quebec and Canada. Although some research has documented the differences between the own-account self-employed and those who are employers, little is known about the diversity of situation among the own-account self-employed, the subcategory which underwent tremendous growth between 1976 and 2000, with a slight drop since that time. The present research, based on a sample of 293 respondents whose main job in 2000 was own-account self-employment, analyses such diversity through five dimensions: the worker’s characteristics, the type of clientele, the nature of the product, the organization of work (including remuneration) and finally the level and the type of protection against social and professional hazards.A multiple correspondence analysis revealed two main axes of opposition among the sample. The first axis spreads out between two extreme positions: at one end of the continuum stand the self-employed who are economically independent with a high number of customers, mostly individuals, while at the other end are those with only few customers, mostly firms, one of which provides half or more of the worker’s income. Generally speaking, the former tend to control their work while the latter tend to be controlled by their clients. The second axis opposes professionals, whose work requires a university degree, to other self-employed. The former tend to combine the advantages of a high level of education and experience, participation in the networks and a superior income, which allow them to purchase protection plans against social risks, especially health and disability insurance plans, professional training and individual pension plans. On the opposite end, non-professionals tend to have less experience, less participation in the networks, and a lower income; in general they do not acquire protection plans and rely on themselves and their families to address professional hazards and life’s hazards.A cluster analysis helped identify six types, five of which were statistically differentiated:The results of this research tend to support the hypothesis related to the heterogeneity of the own-account self-employment category, beyond the traditional dichotomies comparing qualified professionals controlling their work to non-professionals with little qualification and control. Incidentally, the results explain part of this diversity by the blurring of boundaries between the two polar forms of work, wage and salary vs. self-employment, as they have been legally defined. Indeed, a portion of own-account self-employed does not fully control its work while another part, smaller, does not bear all the risks linked to work.El presente artículo pretende describir y explicar la diversidad de situaciones cubiertas por la categoría jurídica de trabajador independiente (trabajador autónomo sin empleado). Utilizando las metodologías del análisis factorial de correspondencias múltiples y de la clasificación ascendente jerárquica, este artículo analiza la heterogeneidad dentro de una muestra de 293 trabajadores independientes, en torno de cinco dimensiones : las características de productor, la naturaleza de su clientela, el tipo de producto, la organización del trabajo (incluyendo la remuneración) y la protección contra los riesgos sociales y profesionales. Esto nos permite de despejar seis perfiles de trabajadores independientes : los independientes no profesionales, los pequeños productores independientes, los profesionales liberales, los consejeros y consultantes, los otros independientes y aquellos que acumulan trabajo independiente y salario atípico y, finalmente, los profesionales que benefician de acuerdos colectivos de trabajo. Se ilustra, por otro lado, que una parte de esta heterogeneidad es atribuíble al enturbiamiento de fronteras entre los modelos « puros » de asalariado y de independiente

    Représentation collective et citoyenneté au travail en contexte de projet

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    L’étude comparée de deux groupes de travailleurs (concepteurs de jeu vidéo et artistes interprètes) incombant à une même figure du travail contemporain, soit le travail du savoir très qualifié, mobile et organisé sous la forme de projets, met en évidence non seulement de nouveaux modes de représentation mais un nouveau citoyen au travail, à la recherche de droits et d’avantages différents du citoyen industriel de l’ère fordiste, dans un espace plus large que celui de l’entreprise. En s’appuyant sur la théorie de la citoyenneté sociale de Linda Bosniak, l’article distingue à la fois un nouveau sujet, en quête d’une nouvelle substance dans un nouveau domaine de la citoyenneté au travail qui contribuent à mettre à jour la notion de citoyenneté industrielle attachée à l’organisation fordiste du travail. ______________________________________________\ud The study compares two groups of workers (videogame developers and performance artists), whose occupations embody similar characteristics: knowledge work which is highly qualified, mobile and organized by project. The study not only brings to light new modes of representation, but also a new citizen at work who is seeking different rights and benefits than the industrial citizen of the Fordist era and in an area than goes beyond that of the employer organization. Drawing on Bosniak’s social citizenship theory, the paper identifies a new subject of citizenship at work who is searching for new substance in a new territory of citizenship. All these elements contribute to an update of the old notion of industrial citizenship that belongs to Fordism

    Représentation collective et citoyenneté au travail en contexte de projet. Les cas des artistes interprètes et des concepteurs de jeux vidéo

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    L’étude comparée de deux groupes de travailleurs (concepteurs de jeu vidéo et artistes interprètes) incombant à une même figure du travail contemporain, soit le travail du savoir très qualifié, mobile et organisé sous la forme de projets, met en évidence non seulement de nouveaux modes de représentation mais un nouveau citoyen au travail, à la recherche de droits et d’avantages différents du citoyen industriel de l’ère fordiste, dans un espace plus large que celui de l’entreprise. En s’appuyant sur la théorie de la citoyenneté sociale de Linda Bosniak, l’article distingue à la fois un nouveau sujet, en quête d’une nouvelle substance dans un nouveau domaine de la citoyenneté au travail qui contribuent à mettre à jour la notion de citoyenneté industrielle attachée à l’organisation fordiste du travail. ______________________________________________ The study compares two groups of workers (videogame developers and performance artists), whose occupations embody similar characteristics: knowledge work which is highly qualified, mobile and organized by project. The study not only brings to light new modes of representation, but also a new citizen at work who is seeking different rights and benefits than the industrial citizen of the Fordist era and in an area than goes beyond that of the employer organization. Drawing on Bosniak’s social citizenship theory, the paper identifies a new subject of citizenship at work who is searching for new substance in a new territory of citizenship. All these elements contribute to an update of the old notion of industrial citizenship that belongs to Fordism

    Le travail indépendant contemporain : regards croisés à partir des mutations du salariat et de l’indépendance

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    Depuis le milieu des années 1970, le travail indépendant a connu au Canada et au Québec une croissance marquée, en grande partie attribuable aux indépendants qui exercent seuls, sans l’aide d’employés. Si ces derniers possèdent de manière disproportionnée les attributs de la précarité, une réalité qu’ils déplorent, ils témoignent d’une quête de flexibilité et de liberté, aspects appréciés quoique inégalement concrétisés. L’article se propose de jeter un éclairage sur cet apparent paradoxe, grâce à une analyse croisée des mutations qui ont affecté, d’une part le salariat et, d’autre part, le travail indépendant.Since the mid-1970s, self-employment in Canada and Quebec has experienced significant growth, largely due to own-account self-employed (working alone without the assistance of employees). If these individuals are disproportionately subject to precariousness, a reality they dislike intensely, they nevertheless underline the quest for flexibility and freedom, aspects that, whilst appreciated, are unevenly realized. The article sets out to shed light on this apparent paradox, thanks to a cross-analysis of the changes that have affected, on the one hand, wage labour and, on the other, self-employment.Desde mediados de los años de 1970, el trabajo independiente en Canadá y Quebec ha experimentado un crecimiento significativo, en gran parte debido a las personas que trabajan por cuenta propia, sin la ayuda de empleados. Si estos últimos poseen de manera desproporcionada los atributos de la precariedad, una realidad que ellos deploran, sin embargo atestiguan de una búsqueda de flexibilidad y libertad. Aspectos apreciados, aunque realizados de forma desigual. El artículo pretende arrojar claridad sobre esta aparente paradoja, gracias a un análisis cruzado de mutaciones que han afectado, de una parte, el trabajo asalariado y, de otra parte, el trabajo independiente
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