20 research outputs found

    Le mood, un nouvel instrument au service de l'analyse dynamique des opinions :Application aux évolutions de la xénophobie en France (1999-2009).

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    Le présent article répond à deux objectifs. Premièrement il s’agit d’exposer une méthode statistique permettant un suivi dans le temps des évolutions de l’opinion publique là où trop souvent les chercheurs sont confrontés à des données incomplètes et des ruptures de séries. Cette méthode est celle du public policy mood inventée aux États-Unis par James Stimson. Deuxièmement, à partir de cette méthode, nous avons alors construit un indice longitudinal de tolérance aux immigrés sur la base du baromètre de la CNCDH et avons proposé d’en analyser les évolutions. L’opinion a considérablement évolué vers plus de tolérance entre 1990 et 2009 et ces évolutions ne peuvent pas seulement être expliquées par le renouvellement générationnel. Les préjugés xénophobes obéissent à la théorie thermostatique de l’opinion et évoluent désormais selon la couleur politique du gouvernement.This article serves two main objectives. Firstly, we present a statistical method designed to track long-term public opinion trends and cope with incomplete and irregular series breakdowns, an enduring problem in this field of research. This method, invented by James Stimson in the US, is widely associated with the concept of the “public policy mood”. Secondly, based on this method we have constructed a “tolerance-towards-immigration” mood index based on CNCDH (French National Consultative Commission on Human Rights) barometer survey and tried to track its development over time. It turns out that the French public grew increasingly tolerant towards immigrants during the period from 1990 to 2009, and that trend cannot be explained solely by generational renewal. We argue that prejudice levels now obey the thermostatic theory and vary according to the current administration’s political leanings

    Le mood, un nouvel instrument au service de l'analyse dynamique des opinions :Application aux évolutions de la xénophobie en France (1999-2009).

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    Le présent article répond à deux objectifs. Premièrement il s’agit d’exposer une méthode statistique permettant un suivi dans le temps des évolutions de l’opinion publique là où trop souvent les chercheurs sont confrontés à des données incomplètes et des ruptures de séries. Cette méthode est celle du public policy mood inventée aux États-Unis par James Stimson. Deuxièmement, à partir de cette méthode, nous avons alors construit un indice longitudinal de tolérance aux immigrés sur la base du baromètre de la CNCDH et avons proposé d’en analyser les évolutions. L’opinion a considérablement évolué vers plus de tolérance entre 1990 et 2009 et ces évolutions ne peuvent pas seulement être expliquées par le renouvellement générationnel. Les préjugés xénophobes obéissent à la théorie thermostatique de l’opinion et évoluent désormais selon la couleur politique du gouvernement.This article serves two main objectives. Firstly, we present a statistical method designed to track long-term public opinion trends and cope with incomplete and irregular series breakdowns, an enduring problem in this field of research. This method, invented by James Stimson in the US, is widely associated with the concept of the “public policy mood”. Secondly, based on this method we have constructed a “tolerance-towards-immigration” mood index based on CNCDH (French National Consultative Commission on Human Rights) barometer survey and tried to track its development over time. It turns out that the French public grew increasingly tolerant towards immigrants during the period from 1990 to 2009, and that trend cannot be explained solely by generational renewal. We argue that prejudice levels now obey the thermostatic theory and vary according to the current administration’s political leanings

    Not just by means alone: why the evolution of distribution shapes matters for understanding opinion dynamics. The case of the French reaction to the war in Ukraine

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    Understanding the dynamics of citizens' opinions, preferences, perceptions, and attitudes is pivotal in political science and essential for informed policymaking. Although highly sophisticated tools have been developed for analyzing these dynamics through surveys, outside the field of polarization, these analyses often focus on average responses, thereby missing important information embedded in other parameters of data distribution. Our study aims to fill this gap by illustrating how analyzing the evolution of both the mean and the distribution shape of responses can offer complementary insights into opinion dynamics. Specifically, we explore this through the French public's perception of defense issues, both before and after the onset of the war in Ukraine. Our findings underscore how routinely combining classical approaches with the use of existing tools for measuring distribution shapes can provide valuable perspectives for researchers and policymakers alike, by highlighting the nuanced shifts in public opinion that traditional methods might overlook

    Opinions, information and reception : French public’s reactivity to media representations of European defense (1991-2008)

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    Après la création du marché unique et de l’euro, la mise en place d’une politique européenne de défense est vue comme le prochain défi de la construction européenne. Pourtant, celle-ci alimente peu le débat public en France. Les citoyens semblent désintéressés et sous-informés. Néanmoins, il ressort des sondages que la défense européenne jouit d’un très fort soutien au sein de la population française, autour des 80%, ce qui laisse penser qu’une forte connotation positive lui est attachée. Cependant, ce soutien est conditionné : il relève avant tout d’une volonté d’assurer l’autonomie de la France vis-à-vis des Etats-Unis sans que soit considéré pour autant un transfert de souveraineté au niveau européen. Comment expliquer un soutien aussi massif ? Comment les individus se représentent-ils l’Europe de la défense à laquelle ils se disent favorables ? D’où viennent ces représentations ? La défense européenne étant un enjeu à la fois non domestique et non prioritaire pour les citoyens, nous supposons que les opinions sur cette question reposent principalement sur ce qu’en disent les médias. À partir de cette hypothèse, nous menons une analyse de la couverture de l’Europe de la défense – en termes de cadrage – dans la presse quotidienne nationale française. Les résultats de cette étude révèlent un « cadrage transatlantique » dominant qui va dans le sens des observations faites à partir des sondages. De plus, la PESD bénéficie d’un environnement interprétatif homogène et positif : le discours médiatique sur l’Europe de la défense a tout d’un discours promotionnel. Enfin, il apparaît que la façon dont la presse en traite est typiquement française. Néanmoins, ce n’est pas parce que les médias proposent un cadre d’intelligibilité d’un enjeu que le public s’y rallie nécessairement. L’influence des médias n’est ni automatique ni directe. A partir d’entretiens exploratoires, nous confrontons les deux discours, celui de la presse et celui de citoyens. Il apparaît que si les discours des interviewés sur la défense européenne sont également positifs, ceux-ci semblent prendre leur distance avec les discours de la presse. Qu’ils soient capables de proposer des cadres alternatifs sur le sujet ou qu’il s’agisse d’un effet de la situation d’enquête reste cependant à déterminer.Since the creation of the Single Market and the launch of the Euro, a European defense policy has been considered the next challenge faced by the European Union. However, there has been little public debate about this policy in France. Citizens seem to lack both interest in it and information about it. Nonetheless, according to the surveys we collected, around 80% of the French population declare their support for European defense. We found that this support is linked to attitudes towards the United States, rather than attitudes towards European integration. How can we explain the support of such a significant majority ? Why do people have such positive representations of this issue ? Where do these representations come from ? As ESDP is an issue removed from daily-life, an unobtrusive issue, we assume that the opinions about it depend on what the media has to say. With this hypothesis in mind, we conducted a media analysis of European defense framing in French newspapers. Our results show that the dominant frame is what we have called a “transatlantic frame”, which is consistent with our analysis of the surveys data. Media discourse on ESDP is also very homogeneous from one newspaper to the other, and highly positive : it could easily be mistaken for a discourse of promotion. Finally, the way newspapers frame European defense appears to be specific to French media. In spite of the significant overlap in surveys and the media about ESDP, we cannot assume that people would necessarily accept and use the same frame as the media does : media influence is neither direct nor automatic. Conducting interviews, we compare individuals’ discourse and media discourse. People’s discourse on European defense is highly positive too, even though they distance themselves from the discussion in the press. However, we do not know if this distance is because they have constructed their own frames outside of media influence, or if it is a result of the interview situation

    De la démocratie en temps de Covid-19

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    Demandez à un étudiant de première année ce qu’est la démocratie, et il vous répondra très certainement qu’il s’agit d’un régime politique dans lequel le peuple élit ses dirigeants. [premier paragraphe

    Quand le Covid-19 met en lumière la crise de responsabilité politique

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    contribution à un site webAu premier tour des élections municipales le 15 mars dernier, le taux d’abstention a atteint un niveau historique, mais peu surprenant au regard de la crise sanitaire, de 55,3 %. Au second tour, le 28 juin, seuls 41,6 % de ceux appelés à voter se sont déplacés aux urnes. [Premier paragraphe

    La défense européenne aux élections 2019 : l’impossible débat ?

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    International audienceLes chercheurs vous donnent ici leur éclairage d’expert sur des enjeux particuliers de l’élection au Parlement de Strasbourg, et plus généralement sur la politique européenne. Ces contributions sont à la croisée des styles journalistique et académique et se veulent accessibles à un public de non-spécialistes, néanmoins intéressé par l’Europe

    Le mood, un nouvel instrument au service de l'analyse dynamique des opinions: Application aux évolutions de la xénophobie en France (1999-2009).

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    This article serves two main objectives. Firstly, we present a statistical method designed to track long-term public opinion trends and cope with incomplete and irregular series breakdowns, an enduring problem in this field of research. This method, invented by James Stimson in the US, is widely associated with the concept of the “public policy mood”. Secondly, based on this method we have constructed a “tolerance-towards-immigration” mood index based on CNCDH (French National Consultative Commission on Human Rights) barometer survey and tried to track its development over time. It turns out that theFrench public grew increasingly tolerant towards immigrants during the period from 1990 to 2009, and that trend cannot be explained solely by generational renewal. We argue that prejudice levels now obey the thermostatic theory and vary according to the current administration’s political leanings.Le présent article répond à deux objectifs. Premièrement il s’agit d’exposer une méthode statistique permettant un suivi dans le temps des évolutions de l’opinion publique là où trop souvent les chercheurs sont confrontés à des données incomplètes et des ruptures de séries. Cette méthode est celle du public policy mood inventée aux États-Unis par James Stimson. Deuxièmement, à partir de cette méthode, nous avons alors construit un indice longitudinal de tolérance aux immigrés sur la base du baromètre de la CNCDH et avons proposé d’en analyser les évolutions. L’opinion a considérablement évolué vers plus de tolérance entre 1990 et 2009 et ces évolutions ne peuvent pas seulement être expliquées par le renouvellement générationnel. Les préjugés xénophobes obéissent à la théorie thermostatique de l’opinion et évoluent désormais selon la couleur politique du gouvernement
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