Crime au village, d'après Maupassant, Richard Millet, Marie NDiaye, Marie-Hélène Lafon

A paraître en ligne aux PUBP dans le volumeTrois écrivains contemporains, M. NDiaye, M. -H. Lafon et R. Millet reprennent dans une fiction un motif de fait divers: le viol d'une petite fille dans un village. La mise en œuvre, le contexte diffèrent naturellement d'un auteur à l'autre; mais on peut aussi les mettre efficacement en relation avec une nouvelle de Maupassant : "La petite Roque"

A l’échelle du minuscule

Existe-t-il une coïncidence entre une esthétique du détail et l’évocation d’existences humbles, de « vies minuscules », comme celles que peint Pierre Michon ? Le propos de cette étude est de comparer l’œuvre de Michon (parue en 1984) avec d’autres récits brefs écrits dans ses pas : Miette, de Pierre Bergounioux (1995), et Liturgie, de Marie-Hélène Lafon (2002). Si les trois auteurs choisissent l’échelle « minuscule », les imaginaires diffèrent considérablement, et traduisent des univers mentaux singuliers, qu’on se propose d’appréhender successivement

Petit guide culinaire du roman contemporain

La cuisine n’est pas une entrée à négliger dans la littérature contemporaine ; un échantillon de romans parus au cours du dernier demi siècle montre ici comment la façon de manger constitue un bon observatoire des groupes sociaux, de leur évolution au cours de cette période. La cuisine des écrivains trahit surtout des imaginaires très contrastés : du gourmand à l’ascète, ou à l’adepte du fastfood. Les goûts alimentaires rejoignent alors une esthétique, et sont le symptôme d’un rapport au temps et au monde. Ils touchent par là au métaphysique.The notion of cuisine is not to be forgotten when it comes to contemporary literature ; analyzing selected novels from the last half century allows us to show how eating relates to social groups and the way they evolved during this period. Writers’ cuisine includes very different images, from the greedy eater to the ascetic, or to the fastfood patron. Eating habits are therefore linked to aesthetics, and to a specific way to relate to time and the world. They border on the metaphysic

Laboratoires gastronomiques

Introduction du numéro « Littérature et cuisine » (ELFe XX-XXI, n°8, 2019)Introduction to « Littérature et cuisine » (ELFe XX-XXI, n°8, 2019

Le Grand débat gastronomique

Débat public entre l’historien Pascal Ory et le philosophe Pascal Taranto à propos du discours gastronomique – qui est un genre littéraire à part entière. Ils en montrent l’évolution en fonction des incidences historiques d’ordre économique, moral ou religieux.Public debate between Pascal Ory, historian, and Pascal Taranto, philosopher, about gastronomic discourse, a literary genre in its own right. They discuss the way it evolved due to historical factors involving economic, moral or religious aspects

« Homo consumeris(te) : au supermarché avec Marie-Hélène Lafon et Annie Ernaux »

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Individus incertains chez Marie-Hélène Lafon et Jean-Luc Lagarce

A priori l’association des deux auteurs Marie-Hélène Lafon et Jean-Luc Lagarce ne va pas de soi : un dramaturge et une romancière issus l’un du monde ouvrier, l’autre de la paysannerie. La mort met fin à l’écriture de Jean-Luc Lagarce en 1995, alors que Marie-Hélène Lafon publie son premier roman en 2001, soit six ans plus tard. Ils présentent toutefois des traits communs, qui ne sont pas sans conséquence pour le sujet qui nous occupe. L’un est né en 1957, l’autre en 1962 : cinq années seulem..

Des loups, des panthères… et des femmes selon Olivia Rosenthal

International audienceIn What make reindeers after Christmas? Olivia Rosenthal crosses a documentary on animals, from testimonies collected with professionals who work on the contact of animals and a bibliographic fiction: the story of a woman, her childhood in the adulthood, until she accepts her homosexuality. Such a complex weaving allows to approach most of the questions that settles the contemporary world on the animal kingdom, but especially, to question the savagery and the taming - of the human being as of the animals.Dans Que font les rennes après Noël ?, Olivia Rosenthal entrecroise un documentaire sur les animaux, à partir de témoignages recueillis auprès de professionnels qui travaillent au contact des animaux et une fiction biographique : l’histoire d’une femme, de son enfance à l’âge adulte, jusqu’au moment où elle assume son homosexualité. Ce tissage complexe permet d’aborder la plupart des questions que se pose le monde contemporain sur le monde animal, mais surtout, d’interroger la sauvagerie et la domestication – de l’humain comme de l’animal

« Jean-Yves Laurichesse, Lignes de terre. Écrire le monde rural aujourd’hui, Paris, Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque des lettres modernes », 2020, 339 p. »

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Tourner la page. Dernières images dans les romans de Maylis de Kerangal

Chez Maylis de Kerangal, comme dans le roman réaliste, la fin du récit coïncide avec la fin de l’histoire. Les intrigues sont résolues, le lecteur est invité à tourner la page. L’effet de clôture lui-même est souligné, et la dernière scène manifeste un grand souci de composition. Une fois le livre refermé, le lecteur reste sur une image forte – fixe ou animée, car l’écriture de Maylis de Kerangal emprunte manifestement aux procédés cinématographiques. La superposition des explicit permet de dégager des « métaphores obsédantes » susceptibles de mettre en évidence un imaginaire singulier de la fin.As expected in realist novels, Maylis de Kerangal’s narration ends with the story. The intrigues being solved, the reader is invited to turn the page. This closure effect is emphasized, and the last scene demonstrates a great concern for composition. Once the book closed, the reader is left with a strong image – still or animated, as Maylis de Kerangal’s writing clearly borrows from cinematographic devices. The superposition of explicits allows bringing out “obsessive metaphors,” liable to highlight a singular imagination of the end