14 research outputs found

    Traduire la/les voix d’Icelander

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    Icelander, premier roman de l’auteur américain Dustin Long, raconte l’enquête menée par Notre Héroïne, fille de la célèbre et regrettée détective Emily Bean, pour retrouver le meurtrier de son amie Shirley MacGuffin. Elle se retrouve impliquée bien malgré elle alors qu’elle évolue parmi une myriade de personnages qui, loin de se contenter de leur statut de "secondaires", envahissent l’espace narratif au risque de noyer la voix de l’héroïne. Sa quête est autant policière que personnelle, alors..

    Traduire la nourriture en littérature d’enfance et de jeunesse : plaisirs et dangers, individu et société

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    La nourriture est une thématique particulièrement présente en littérature d’enfance et de jeunesse et dans l’univers de l’enfance, car elle sollicite les sens du jeune public et fait partie de son processus de socialisation et de développement personnel. Source de plaisir et/ou de danger, traditionnellement porteuse de valeurs morales, elle touche au corps et à l’identité des individus, et n’est donc jamais anodine. Pour mieux la traduire, on doit en comprendre la fonction dans le texte et la dimension intrinsèquement culturelle ; une visée cibliste prédomine encore et privilégie la dimension affective de la nourriture, bien que l’altérité soit de plus en plus conservée. Parmi les outils des traducteurs figurent les jeux sur l’oralité et les images, qui aident à donner corps à l’alimentation. Il s’agit d’inscrire la traduction dans la réflexion générale qui se fait autour de la nourriture afin de mieux penser les stratégies traductives et leurs effets sur les papilles des lecteurs.Food holds a prominent place in children’s literature and childhood in general, because it participates in the socialization and personal development of children and stimulates their senses. A source of pleasure and/or danger, traditionally conveying moral values, food impacts the body and the identity of individuals—it is therefore always meaningful. To better translate it, we must understand its function within the text and its inherent cultural dimension; domestication still prevails in translations and favors the affective dimension of food, although otherness is maintained more and more. This paper also shows how often translators rely on orality and illustrations to help embody food on the page, and invites translation studies to participate in the general discussion and research surrounding food, to better reflect on possible translative strategies and their effects on the readers’ taste buds

    Translation and English-language children’s literature (19th–21th) : language, identity, otherness

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    Traduire en littérature d’enfance et de jeunesse place le traducteur au sein d’un paradoxe : il doit faire avec la longue tradition d’effacement de sa présence au service du texte d’origine, et avec celle d’une prise en charge bienveillante, souvent bienpensante, du public jeune. Passeur ou prescripteur : le traducteur se réduit-il à cette vision dualiste ? Notre étude envisage une autre approche théorique et pratique à partir d’un corpus anglophone de textes pour la jeunesse allant du XIXe au XXIe siècle. Cette catégorie littéraire se décloisonne actuellement au sein de la littérature : ceci permet de ne plus concevoir sa traduction comme une traduction de spécificité et de s’affranchir d’une tradition cibliste qui en vient à effacer l’altérité des œuvres. Il ne s’agit pas pour autant de nier l’existence de questions plus spécifiques à ce domaine, mais de faire valoir sa complexité et sa richesse à travers l’espace de jeu de sa traduction, construit autour d’un jeu langagier qui interroge notre relation au langage, à l’identité et à l’altérité. À l’invitation de Berman et Meschonnic, le traducteur élabore une approche traductive réfléchie, à l’écoute de cette « écriture pour l’oreille » (Nières-Chevrel) qu’est la littérature pour la jeunesse. Cette approche nécessite une implication du traducteur-sujet, conscient des limites et des possibilités qui accompagnent sa subjectivité. On ne parle plus d’effacement, mais du traducteur revêtant sa cape d’invisibilité : faussement fantomatique, pleinement présent, il négocie entre les cultures, les langues, les lectorats. Notre thèse s’inscrit dans cette optique et allie pensée de la traduction, étude et traduction des œuvres sélectionnées. De cette expérience émerge un constat : traduire en littérature d’enfance et de jeunesse nous ramène finalement au statut d’enfant (re)découvrant le langage, la construction de l’individu et la relation à soi et à l’autre.Translating children’s literature can be paradoxical for translators: they have to deal with the long tradition of the self-effacing translator serving the source text, and with a tendency to cater for the young readership in a benevolent, often conformist way. Our thesis looks beyond this dualistic view and shows another theoretical and practical approach based on a selection of texts from English-language children’s literature, from the XIXth century onwards. Children’s literature is seen more and more as a part of literature in general, which makes it possible to no longer see its translation as specific and target-oriented, something that tends to erase the otherness within the texts. If some elements are indeed more specific to the translation of children’s literature, this thesis aims at underlining how rich and complex this literature is thanks to translation, which makes us reconsider our relation to language, identity and otherness. Following Antoine Berman and Henri Meschonnic, translators must think their practice and build a theory paying particular attention to the inherent orality of children’s literature. Translators have to involve themselves in their work while being aware of the limitations and possibilities linked to their subjectivity. The translator’s invisibility is a chosen and playful one, using the metaphor of the invisibility cloak, which they can put on and remove as they please, while they negotiate between cultures, languages and readerships. Elaborating on this image, our thesis links the theory of translation with the study and the translation of our primary corpus, and draws a conclusion: translating children’s literature assimilates the experience of the translator to the one of the child (re)discovering language, identity and otherness

    Des jeunes « exceptionnel·le·s » : traduire les protagonistes autistes dans la littérature jeunesse

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    Cet article s’intéresse à la représentation de l’autisme en littérature jeunesse et à la traduction de ces textes. Il s’agit dans un premier temps de retracer l’apparition des premiers personnages autistes dans les années 2000 et leur transformation en protagonistes accédant à une agentivité discursive. Ils figurent d’abord dans des récits policiers et nourrissent une certaine image archétypale de l’autisme, qui commencent à se nuancer et se diversifier durant la dernière décennie : des héroïnes émergent, ainsi que des autistes aux difficultés cognitives et relationnelles importantes, et les personnages autistiques ont aussi le droit à leurs histoires d’amour, loin du genre policier. Pour pouvoir rendre la poétique d’étrangéité présente dans ces oeuvres sources, les traducteurs et traductrices adoptent des stratégies traductives étrangéisantes qui défient la tendance historique à la domestication et au didactisme en traduction pour la jeunesse.This paper focuses on the representation of autism in children’s and YA literature and on the translation of these texts. The first part focuses on the appearance of the first autistic characters in the 2000s and on their transformation into protagonists with a discursive agency. They first appeared in detective stories and contributed to a certain archetypal image of autism, which started to become more nuanced and diversified during the last decade: heroines emerged, as well as autistic people with significant cognitive and relational difficulties, and autistic characters were finally given love interests, in novels far from the detective genre. In order to render the poetics of strangeness present in these source works, translators adopt foreignizing translation strategies that challenge the long history of domestication and didacticism practiced when translating for young readers

    Du jeu dans la langue. Traduire le jeu de mots

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    International audienceTraduire peut être ludique, mais le ludique peut-il être traduit ? Pour le traductologue, l'enjeu suprême est offert par le jeu de mots : jeu sur et avec les mots (anagramme, calembour, contrepèterie, paronomase…), jeu sur le langage (création linguistique à visée humoristique : motvalise, détournement parodique…), voire jeu de mots involontaire dû aux accidents de langue. Cet ouvrage offre un panorama sur le sujet, utile aussi bien au traductologue qu’au comparatiste, au traducteur qu’à l’étudiant, à l’humoriste ou au simple curieux

    Traduire les sens en littérature pour la jeunesse

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    Pour la première fois, Palimpsestes consacre un numéro complet à la traduction pour la jeunesse, qui est abordée sous l’angle des sens. Les auteurs, soit traductologues soit spécialistes de littérature pour la jeunesse, se sont penchés sur la question de la spécificité qu’il y a à traduire pour un jeune public. La sensorialité est souvent mise au premier plan des thématiques du livre pour la jeunesse, en particulier par le biais du rapport au corps, à la nourriture ou à la nature. Mais même lorsque le plaisir des sens stimule les inventions langagières du traducteur, on constate que la description de cette sensorialité donne volontiers lieu à des adaptations en traduction, en raison des différences culturelles qui séparent la langue source de la langue cible. Le plus sollicité des cinq sens dans l’album et la bande dessinée est sans nul doute la vue. Mais l’image ne passe pas si naturellement d’une langue-culture à une autre et la traduction du rapport texte-image reste l’un des écueils majeurs dans ces supports. La traduction pour la jeunesse se doit aussi d’être intermédiale, dans un domaine où l’adaptation est reine et où les « produits dérivés » abondent, ce qui pose des problèmes particuliers mais nourrit également la création à mesure que le texte s’enrichit de ses allées et venues d’une langue à une autre, d’un média et à un autre, voire d’un public à un autre
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