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    Étude des mĂ©canismes physiologiques et histologiques du transfert de la chlordĂ©cone, un insecticide organochlorĂ©, dans les plantes

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    La chlordĂ©cone (CLD) est un insecticide organochlorĂ© qui a Ă©tĂ© utilisĂ© principalement aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus). Sa faible dĂ©gradabilitĂ© dans le sol et sa dispersion dans les bassins versants entraĂźnent une contamination durable des sols agricoles et des Ă©cosystĂšmes environnants. Cela pose un problĂšme d’exposition pour l’Homme par la consommation de vĂ©gĂ©taux contaminĂ©s et pour l’environnement par le transfert de la molĂ©cule dans les chaĂźnes alimentaires (bioamplification). Pour l’Homme, les principaux vĂ©gĂ©taux Ă  risque sont les lĂ©gumes-racines, en contact direct avec la CLD dans le sol, mais aussi les autres lĂ©gumes car des rĂ©sidus de CLD sont retrouvĂ©s dans les parties aĂ©riennes, tiges ou feuilles. Ce travail de thĂšse a portĂ© sur le transfert sol-plante de la CLD, d’une part dans les tubercules des lĂ©gumes-racines pour apprĂ©hender le risque sanitaire et d’autre part dans les graminĂ©es pour le risque environnemental. La lipophilie de la CLD joue un rĂŽle majeur dans son transfert dans les plantes. La CLD a une affinitĂ© particuliĂšre pour les tissus lipophiles, notamment le pĂ©riderme subĂ©rifiĂ© des tubercules et les parois cellulaires incrustĂ©es de lignine des vaisseaux du xylĂšme. En outre, le transfert est dĂ©pendant de l’architecture de la plante, de sa physiologie et de l’histologie de ses organes. Nous avons mis en Ă©vidence deux voies de contamination des plantes par la CLD : l’absorption racinaire et l’adsorption sur le pĂ©riderme des tubercules. Ces phĂ©nomĂšnes sont suivis de la translocation de la molĂ©cule vers les tissus internes du tubercule par diffusion et vers la partie aĂ©rienne de la plante par Ă©vapotranspiration via les faisceaux vasculaires du xylĂšme. Dans le cas des tubercules, nous avons distinguĂ© la part de contamination apportĂ©e par l’absorption racinaire de celle due Ă  l’adsorption pĂ©ridermique. Chez le radis, il a Ă©tĂ© montrĂ© que le phĂ©nomĂšne prĂ©pondĂ©rant Ă©tait la diffusion trans-pĂ©ridermique. Une analyse du risque de contamination de tubercules couramment consommĂ©s aux Antilles (patate douce, dachine, igname) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en se basant notamment sur l’architecture de la plante et l’histologie des tissus mis en place lors de la tubĂ©risation. Concernant les graminĂ©es, la capacitĂ© de transfert de la CLD dans la partie aĂ©rienne de la plante a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e chez plusieurs graminĂ©es usuelles. Le potentiel de contamination de la plante dĂ©pend de ses caractĂ©ristiques physiologiques (mĂ©tabolisme) et de son cycle de vie (pĂ©rennitĂ©). Ces caractĂ©ristiques pourraient permettre d’orienter le choix de certaines graminĂ©es pour la phytoremĂ©diation de la CLD

    Etude des mécanismes histologiques et physiologiques du transfert de la chlordécone (insecticide organochlore) dans les vegetaux

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    La chlordĂ©cone (CLD) est un insecticide organochlorĂ© qui a Ă©tĂ© utilisĂ© principalement aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus). Sa faible dĂ©gradabilitĂ© dans le sol et sa dispersion dans les bassins versants entraĂźnent une contamination durable des sols agricoles et des Ă©cosystĂšmes environnants. Cela pose un problĂšme d’exposition pour l’Homme par la consommation de vĂ©gĂ©taux contaminĂ©s et pour l’environnement par le transfert de la molĂ©cule dans les chaĂźnes alimentaires (bioamplification). Pour l’Homme, les principaux vĂ©gĂ©taux Ă  risque sont les lĂ©gumes-racines, en contact direct avec la CLD dans le sol, mais aussi les autres lĂ©gumes car des rĂ©sidus de CLD sont retrouvĂ©s dans les parties aĂ©riennes, tiges ou feuilles. Ce travail de thĂšse a portĂ© sur le transfert sol-plante de la CLD, d’une part dans les tubercules des lĂ©gumes-racines pour apprĂ©hender le risque sanitaire et d’autre part dans les graminĂ©es pour le risque environnemental. La lipophilie de la CLD joue un rĂŽle majeur dans son transfert dans les plantes. La CLD a une affinitĂ© particuliĂšre pour les tissus lipophiles, notamment le pĂ©riderme subĂ©rifiĂ© des tubercules et les parois cellulaires incrustĂ©es de lignine des vaisseaux du xylĂšme. En outre, le transfert est dĂ©pendant de l’architecture de la plante, de sa physiologie et de l’histologie de ses organes. Nous avons mis en Ă©vidence deux voies de contamination des plantes par la CLD : l’absorption racinaire et l’adsorption sur le pĂ©riderme des tubercules. Ces phĂ©nomĂšnes sont suivis de la translocation de la molĂ©cule vers les tissus internes du tubercule par diffusion et vers la partie aĂ©rienne de la plante par Ă©vapotranspiration via les faisceaux vasculaires du xylĂšme. Dans le cas des tubercules, nous avons distinguĂ© la part de contamination apportĂ©e par l’absorption racinaire de celle due Ă  l’adsorption pĂ©ridermique. Chez le radis, il a Ă©tĂ© montrĂ© que le phĂ©nomĂšne prĂ©pondĂ©rant Ă©tait la diffusion trans-pĂ©ridermique. Une analyse du risque de contamination de tubercules couramment consommĂ©s aux Antilles (patate douce, dachine, igname) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en se basant notamment sur l’architecture de la plante et l’histologie des tissus mis en place lors de la tubĂ©risation. Concernant les graminĂ©es, la capacitĂ© de transfert de la CLD dans la partie aĂ©rienne de la plante a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e chez plusieurs graminĂ©es usuelles. Le potentiel de contamination de la plante dĂ©pend de ses caractĂ©ristiques physiologiques (mĂ©tabolisme) et de son cycle de vie (pĂ©rennitĂ©). Ces caractĂ©ristiques pourraient permettre d’orienter le choix de certaines graminĂ©es pour la phytoremĂ©diation de la CLD. ABSTRACT : Chlordecone (CLD) is an organochlorine insecticide mainly used in French West Indies to struggle against banana weevil (Cosmopolites sordidus). Its low degradability into soils and its spreading in catchment basins cause a sustainable contamination of agricultural soils and surrounding ecosystems. This leads to a human exposure risk, by food consumption of contaminated vegetables, and to an environmental risk by transfer of CLD in food chains. Main hazardous vegetables for human health are root-vegetables that are directly in contact of soil but also other vegetables because CLD residues are found in aerial parts of plant, leaves and shoots. The environmental risk seems to be the biomagnification of contamination in trophic chains due partly by consumption of contaminated plants. This work focused on the CLD soil-plant transfer, on the one hand in tubers of edible-roots for knowing the health risk and on the other hand in grasses for environmental risk. The CLD lipophilicity plays a major role in its transfer to plants. CLD exhibits a certain affinity for lipophilic tissues particularly for the suberised periderm of tubers and the xylem cell walls that are thickened by lignin. In addition, transfer depends on plant architecture, physiology and organ histology. Two ways of CLD plant contamination were highlighted: roots absorption and adsorption onto tuber periderm. These mechanisms are followed by CLD translocation towards internal tissues of tuber by diffusion and to above-ground parts of the plant within the transpiration stream occurring in vascular xylem vessels. For tubers, we distinguished between the contamination brought by roots absorption and the one brought by peridermic adsorption. In radish, the trans-peridermic diffusion was showed as the major way of contamination. A risk analysis mainly based on plant morphology and tissue histology set up during tuberization process was realized. For grasses, CLD transfer ability to aerial part of plant was studied in several usual gramineae (yam, sweet popato, dasheen). Plant contamination potential is mainly determined by its physiological traits (metabolism) and its life cycle (perenniality). These features could drive the choice of some gramineae to perform CLD phytoremediation

    Study of physiological and histochemical mechanisms of chlordecone transfer, an organochlorinated insecticide, in plant

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    La chlordĂ©cone (CLD) est un insecticide organochlorĂ© qui a Ă©tĂ© utilisĂ© principalement aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus). Sa faible dĂ©gradabilitĂ© dans le sol et sa dispersion dans les bassins versants entraĂźnent une contamination durable des sols agricoles et des Ă©cosystĂšmes environnants. Cela pose un problĂšme d’exposition pour l’Homme par la consommation de vĂ©gĂ©taux contaminĂ©s et pour l’environnement par le transfert de la molĂ©cule dans les chaĂźnes alimentaires (bioamplification). Pour l’Homme, les principaux vĂ©gĂ©taux Ă  risque sont les lĂ©gumes-racines, en contact direct avec la CLD dans le sol, mais aussi les autres lĂ©gumes car des rĂ©sidus de CLD sont retrouvĂ©s dans les parties aĂ©riennes, tiges ou feuilles. Ce travail de thĂšse a portĂ© sur le transfert sol-plante de la CLD, d’une part dans les tubercules des lĂ©gumes-racines pour apprĂ©hender le risque sanitaire et d’autre part dans les graminĂ©es pour le risque environnemental. La lipophilie de la CLD joue un rĂŽle majeur dans son transfert dans les plantes. La CLD a une affinitĂ© particuliĂšre pour les tissus lipophiles, notamment le pĂ©riderme subĂ©rifiĂ© des tubercules et les parois cellulaires incrustĂ©es de lignine des vaisseaux du xylĂšme. En outre, le transfert est dĂ©pendant de l’architecture de la plante, de sa physiologie et de l’histologie de ses organes. Nous avons mis en Ă©vidence deux voies de contamination des plantes par la CLD : l’absorption racinaire et l’adsorption sur le pĂ©riderme des tubercules. Ces phĂ©nomĂšnes sont suivis de la translocation de la molĂ©cule vers les tissus internes du tubercule par diffusion et vers la partie aĂ©rienne de la plante par Ă©vapotranspiration via les faisceaux vasculaires du xylĂšme. Dans le cas des tubercules, nous avons distinguĂ© la part de contamination apportĂ©e par l’absorption racinaire de celle due Ă  l’adsorption pĂ©ridermique. Chez le radis, il a Ă©tĂ© montrĂ© que le phĂ©nomĂšne prĂ©pondĂ©rant Ă©tait la diffusion trans-pĂ©ridermique. Une analyse du risque de contamination de tubercules couramment consommĂ©s aux Antilles (patate douce, dachine, igname) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en se basant notamment sur l’architecture de la plante et l’histologie des tissus mis en place lors de la tubĂ©risation. Concernant les graminĂ©es, la capacitĂ© de transfert de la CLD dans la partie aĂ©rienne de la plante a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e chez plusieurs graminĂ©es usuelles. Le potentiel de contamination de la plante dĂ©pend de ses caractĂ©ristiques physiologiques (mĂ©tabolisme) et de son cycle de vie (pĂ©rennitĂ©). Ces caractĂ©ristiques pourraient permettre d’orienter le choix de certaines graminĂ©es pour la phytoremĂ©diation de la CLD.Chlordecone (CLD) is an organochlorine insecticide mainly used in French West Indies to struggle against banana weevil (Cosmopolites sordidus). Its low degradability into soils and its spreading in catchment basins cause a sustainable contamination of agricultural soils and surrounding ecosystems. This leads to a human exposure risk, by food consumption of contaminated vegetables, and to an environmental risk by transfer of CLD in food chains. Main hazardous vegetables for human health are root-vegetables that are directly in contact of soil but also other vegetables because CLD residues are found in aerial parts of plant, leaves and shoots. The environmental risk seems to be the biomagnification of contamination in trophic chains due partly by consumption of contaminated plants. This work focused on the CLD soil-plant transfer, on the one hand in tubers of edible-roots for knowing the health risk and on the other hand in grasses for environmental risk. The CLD lipophilicity plays a major role in its transfer to plants. CLD exhibits a certain affinity for lipophilic tissues particularly for the suberised periderm of tubers and the xylem cell walls that are thickened by lignin. In addition, transfer depends on plant architecture, physiology and organ histology. Two ways of CLD plant contamination were highlighted: roots absorption and adsorption onto tuber periderm. These mechanisms are followed by CLD translocation towards internal tissues of tuber by diffusion and to above-ground parts of the plant within the transpiration stream occurring in vascular xylem vessels. For tubers, we distinguished between the contamination brought by roots absorption and the one brought by peridermic adsorption. In radish, the trans-peridermic diffusion was showed as the major way of contamination. A risk analysis mainly based on plant morphology and tissue histology set up during tuberization process was realized. For grasses, CLD transfer ability to aerial part of plant was studied in several usual gramineae (yam, sweet popato, dasheen). Plant contamination potential is mainly determined by its physiological traits (metabolism) and its life cycle (perenniality). These features could drive the choice of some gramineae to perform CLD phytoremediation

    Growth parameters influencing uptake of chlordecone by Miscanthus species

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    Because of its high persistence in soils, t1/2 = 30 years, chlordecone (CLD) was classified as a persistent organic pollutant (POP) by the Stockholm Convention in 2009.The distribution of CLD over time has been heterogeneous, ranging from banana plantations to watersheds, and contaminating all environmental compartments. The aims of this study were to (i) evaluate the potential of Miscanthus species to extract chlordecone from contaminated soils, (ii) identify the growth parameters that influence the transfer of CLD from the soil to aboveground plant parts. CLD uptake was investigated in two species of Miscanthus, C4 plants adapted to tropical climates. M. sinensis and M. × giganteus were transplanted in a soil spiked with [14C]CLD at environmental concentrations (1 mg kg− 1) under controlled conditions. Root-shoot transfer of CLD was compared in the two species after two growing periods (2 then 6 months) after transplantation. CLD was found in all plant organs, roots, rhizomes, stems, leaves, and even flower spikes. The highest concentration of CLD was in the roots, 5398 ± 1636 (M. × giganteus) and 14842 ± 3210 ng g− 1 DW (M. sinensis), whereas the concentration in shoots was lower, 152 ± 28 (M. × giganteus) and 266 ± 70 ng g− 1 DW (M. sinensis) in soil contaminated at 1 mg kg− 1. CLD translocation led to an acropetal gradient from the bottom to the top of the plants. CLD concentrations were also monitored over two complete growing periods (10 months) in M. sinensis grown in 8.05 mg kg− 1 CLD contaminated soils. Concentrations decreased in M. sinensis shoots after the second growth period due to the increase in organic matters in the vicinity of the roots. Results showed that, owing to their respective biomass production, the two species were equally efficient at phytoextraction of CLD
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