15 research outputs found

    Le sens et le processus de la peur de chuter chez les personnes âgées

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    L'intérêt pour la peur de chuter s'est accru considérablement depuis les années 1990. La prévalence de la peur de chuter varie grandement, selon les études, allant de 20 à 92 %. À l'origine, la peur de chuter était reliée à la notion d'équilibre et était vue comme une conséquence des chutes. De nos jours, il est communément accepté que la peur de chuter soit indépendante des chutes et qu'elle soit à la fois plurifactorielle et multidimensionnelle. Il existe plusieurs définitions de la peur de chuter qui dérivent des modèles conceptuels presque toujours axés sur l'instabilité et la perte d'équilibre, ces définitions de la peur de chuter nomment celle-ci de différentes manières. Par ailleurs, on compte actuellement plus d'une douzaine d'outils qui visent à évaluer la peur de chuter. Différents facteurs ont été associés par les chercheurs à la peur de chuter. Parmi les facteurs physiques, pour lesquels une relation avec la peur de chuter est plus évidente, on retrouve l'appartenance au sexe féminin, l'âge, les chutes, les problèmes en rapport avec l'équilibre et la démarche, la diminution de la fonctionnalité et une faible performance physique. Les facteurs psychologiques qui ont été reliés à la peur de chuter sont la dépression, l'anxiété et la perte de confiance en soi. Les facteurs sociaux qui sont en lien avec la peur de chuter sont la diminution de la participation sociale, un faible réseau de soutien social et le fait pour la personne concernée de vivre seule. La peur de chuter s'accompagne de conséquences positives qui peuvent être résumées en quatre mots : protection, précaution, prudence et prévention. La peur de chuter peut aussi avoir des répercussions négatives sur les plans physique, psychologique et social, répercussions qui limitent progressivement les capacités fonctionnelles de la personne âgée et l'amènent à réduire ses activités. Ainsi, la prise en charge de la peur de chuter apparaît essentielle au maintien de l'autonomie de la personne âgée. Très peu de recherches traitant de la peur de chuter chez les personnes âgées prennent en considération le point de vue des personnes âgées. Or, l'orientation biomédicale qui prévaut dans ces recherches laisse nécessairement de côté les aspects individuels et sociaux qui n'entrent pas dans les catégories préétablies. La presque totalité des recherches portant sur la peur de chuter, sauf très rares exceptions, ne tiennent compte ni des conditions socioculturelles, ni du point de vue des acteurs, en l'occurrence les personnes âgées. Objectifs. L'objectif général que nous visons dans la présente recherche consiste à reconceptualiser la peur de chuter chez les personnes âgées. De manière plus spécifique, nous voulons comprendre la signification de la peur de chuter pour les personnes âgées, identifier les stratégies qui sont déployées par ces dernières pour gérer dans le quotidien leur peur de chuter et, enfin, répertorier les principales conséquences de la peur de chuter du point de vue des personnes âgées. Méthodologie. Une approche qualitative misant sur la méthode de la théorisation ancrée a été retenue pour cette recherche. Un échantillonnage théorique par étapes a été utilisé afin que les concepts qui émergent de nos analyses de données atteignent la saturation. Les entrevues ont été effectuées auprès de 37 personnes âgées habitant trois villes de la région caféière de la Colombie. Le protocole d'entrevue a évolué en fonction des résultats des analyses, lesquelles se faisaient de manière itérative. Toutes les entrevues ont été enregistrées, retranscrites et anonymisées. Notre démarche d'analyse respecte les principes de base de la théorisation ancrée, à savoir l'utilisation de la codification ouverte et des mémos pour dégager les catégories et l'utilisation de la codification axiale et sélective et des mémos pour construire les modèles théoriques. Conclusion. La présente recherche a permis de reconceptualiser la peur de chuter chez les personnes âgées. Ainsi, la peur de chuter est plus qu'une émotion ; en fait, elle renvoie à un sentiment plus profond, plus existentiel, plus ontologique. Chez les personnes âgées, la peur de chuter est plutôt une angoisse et sa gestion entraîne des ajustements biographiques et une réorganisation de la vie quotidienne qui se construisent à travers des interactions prolongées qui se déroulent dans différentes sphères de la vie sociale. Toutefois, d'autres recherches sont nécessaires pour approfondir les aspects spécifiques qui pourraient permettre d'identifier les actions qui sont susceptibles de favoriser l'appropriation des recommandations et les aspects à prendre en compte pour sensibiliser les personnes âgées et leur entourage vis-à-vis de la peur de chuter.--Résumé abrégé par UMI

    Elder abuse in the city of Manizales (Colombia): a gender perspective

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    Objetivo. Comprender las vivencias de maltrato de personas mayores. Metodología. A partir del enfoque hermenéutico se entrevistaron ocho personas participantes en el International Mobility in Aging Studies. Resultados y conclusión. En el contexto de relaciones familiares patriarcales, con roles de género marcados por la subordinación de la mujer, las vivencias de maltrato son de diversos tipos y en general corresponden a los descritos en la literatura: abandono, descuido, negligencia, maltrato psicológico y físico. Se trata de familias que no funcionan adecuadamente y presentan situaciones problemáticas desde sus relaciones, desde la expectativa de cuidado y desde los círculos de violencia, visión que le resta responsabilidad al sujeto que ejerce maltrato. Aunque hay diferencias por género, todos expresan sentimientos de desvalorización y dependencia. El compromiso con el maltrato al anciano debe ser interdisciplinario e intersectorial, recoger la voz de los ancianos y reconocerlos como sujetos de derechos específicos con características y necesidades diferenciadas.Objective. To understand the experiences of elder abuse. Methodology. Using a hermeneutic approach, 8 people participating in the International Mobility in Aging Studies were interviewed. Results and conclusion. In the context of patriarchal family relationships, with gender roles marked by the subordination of women, the experiences of abuse are of various types and in general correspond to those described in the literature: abuse, carelessness, neglect, psychological and physical abuse. These are families that do not function properly and present problematic situations from their relationships, from the expectation of care and from the circles of violence, a vision that takes responsibility away from the subject who mistreats. Although there are differences by gender, they all express feelings of devaluation and dependency. The commitment to elder abuse should be interdisciplinary and intersectoral, collecting the voice of the elderly and recognizing them as subjects of specific rights with differentiated characteristics and needs

    Design and rationale of a multicentre, randomised, double-blind, placebo-controlled clinical trial to evaluate the effect of vitamin D on ventricular remodelling in patients with anterior myocardial infarction: the VITamin D in Acute Myocardial Infarction (VITDAMI) trial

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    Introduction:Decreased plasma vitamin D (VD) levels are linked to cardiovascular damage. However, clinical trials have not demonstrated a benefit of VD supplements on left ventricular (LV) remodelling. Anterior ST-elevation acute myocardial infarction (STEMI) is the best human model to study the effect of treatments on LV remodelling. We present a proof-of-concept study that aims to investigate whether VD improves LV remodelling in patients with anterior STEMI. Methods and analysis:The VITamin D in Acute Myocardial Infarction (VITDAMI) trial is a multicentre, randomised, double-blind, placebo-controlled trial. 144 patients with anterior STEMI will be assigned to receive calcifediol 0.266 mg capsules (Hidroferol SGC)/15 days or placebo on a 2:1 basis during 12 months. Primary objective:to evaluate the effect of calcifediol on LV remodelling defined as an increase in LV end-diastolic volume >= 10\% (MRI). Secondary objectives:change in LV end-diastolic and end-systolic volumes, ejection fraction, LV mass, diastolic function, sphericity index and size of fibrotic area; endothelial function; plasma levels of aminoterminal fragment of B-type natriuretic peptide, galectin-3 and monocyte chemoattractant protein-1; levels of calcidiol (VD metabolite) and other components of mineral metabolism (fibroblast growth factor-23 (FGF-23), the soluble form of its receptor klotho, parathormone and phosphate). Differences in the effect of VD will be investigated according to the plasma levels of FGF-23 and klotho. Treatment safety and tolerability will be assessed. This is the first study to evaluate the effect of VD on cardiac remodelling in patients with STEMI. Ethics and dissemination: This trial has been approved by the corresponding Institutional Review Board (IRB) and National Competent Authority (Agencia Espanola de Medicamentos y Productos Sanitarios (AEMPS)). It will be conducted in accordance with good clinical practice (International Council for Harmonisation of Technical Requirements for Pharmaceuticals for Human Use-Good Clinical Practice (ICH-GCP)) requirements, ethical principles of the Declaration of Helsinki and national laws. The results will be submitted to indexed medical journals and national and international meetings.The VITDAMI trial is an investigator initiated study, sponsored by the Instituto de Investigacion Sanitaria Fundacion Jimenez Diaz (IIS-FJD). Funding has been obtained from Fondo de Investigaciones Sanitarias (PI14/01567; http://www.isciii.es/) and Spanish Society of Cardiology (http://secardiologia.es/). In addition, the study medication has been provided freely by the pharmaceutical Company FAES FARMA S.A. (Leioa, Vizcaya, Spain; http://faesfarma.com/). This company was the only funder who collaborated in study design (IG-H).S

    Global disparities in surgeons’ workloads, academic engagement and rest periods: the on-calL shIft fOr geNEral SurgeonS (LIONESS) study

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    : The workload of general surgeons is multifaceted, encompassing not only surgical procedures but also a myriad of other responsibilities. From April to May 2023, we conducted a CHERRIES-compliant internet-based survey analyzing clinical practice, academic engagement, and post-on-call rest. The questionnaire featured six sections with 35 questions. Statistical analysis used Chi-square tests, ANOVA, and logistic regression (SPSS® v. 28). The survey received a total of 1.046 responses (65.4%). Over 78.0% of responders came from Europe, 65.1% came from a general surgery unit; 92.8% of European and 87.5% of North American respondents were involved in research, compared to 71.7% in Africa. Europe led in publishing research studies (6.6 ± 8.6 yearly). Teaching involvement was high in North America (100%) and Africa (91.7%). Surgeons reported an average of 6.7 ± 4.9 on-call shifts per month, with European and North American surgeons experiencing 6.5 ± 4.9 and 7.8 ± 4.1 on-calls monthly, respectively. African surgeons had the highest on-call frequency (8.7 ± 6.1). Post-on-call, only 35.1% of respondents received a day off. Europeans were most likely (40%) to have a day off, while African surgeons were least likely (6.7%). On the adjusted multivariable analysis HDI (Human Development Index) (aOR 1.993) hospital capacity > 400 beds (aOR 2.423), working in a specialty surgery unit (aOR 2.087), and making the on-call in-house (aOR 5.446), significantly predicted the likelihood of having a day off after an on-call shift. Our study revealed critical insights into the disparities in workload, access to research, and professional opportunities for surgeons across different continents, underscored by the HDI

    Le sens et le processus de la peur de chuter chez les personnes âgées

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    L'intérêt pour la peur de chuter s'est accru considérablement depuis les années 1990. La prévalence de la peur de chuter varie grandement, selon les études, allant de 20 à 92 %. À l'origine, la peur de chuter était reliée à la notion d'équilibre et était vue comme une conséquence des chutes. De nos jours, il est communément accepté que la peur de chuter soit indépendante des chutes et qu'elle soit à la fois plurifactorielle et multidimensionnelle. Il existe plusieurs définitions de la peur de chuter qui dérivent des modèles conceptuels presque toujours axés sur l'instabilité et la perte d'équilibre, ces définitions de la peur de chuter nomment celle-ci de différentes manières. Par ailleurs, on compte actuellement plus d'une douzaine d'outils qui visent à évaluer la peur de chuter. Différents facteurs ont été associés par les chercheurs à la peur de chuter. Parmi les facteurs physiques, pour lesquels une relation avec la peur de chuter est plus évidente, on retrouve l'appartenance au sexe féminin, l'âge, les chutes, les problèmes en rapport avec l'équilibre et la démarche, la diminution de la fonctionnalité et une faible performance physique. Les facteurs psychologiques qui ont été reliés à la peur de chuter sont la dépression, l'anxiété et la perte de confiance en soi. Les facteurs sociaux qui sont en lien avec la peur de chuter sont la diminution de la participation sociale, un faible réseau de soutien social et le fait pour la personne concernée de vivre seule. La peur de chuter s'accompagne de conséquences positives qui peuvent être résumées en quatre mots : protection, précaution, prudence et prévention. La peur de chuter peut aussi avoir des répercussions négatives sur les plans physique, psychologique et social, répercussions qui limitent progressivement les capacités fonctionnelles de la personne âgée et l'amènent à réduire ses activités. Ainsi, la prise en charge de la peur de chuter apparaît essentielle au maintien de l'autonomie de la personne âgée. Très peu de recherches traitant de la peur de chuter chez les personnes âgées prennent en considération le point de vue des personnes âgées. Or, l'orientation biomédicale qui prévaut dans ces recherches laisse nécessairement de côté les aspects individuels et sociaux qui n'entrent pas dans les catégories préétablies. La presque totalité des recherches portant sur la peur de chuter, sauf très rares exceptions, ne tiennent compte ni des conditions socioculturelles, ni du point de vue des acteurs, en l'occurrence les personnes âgées. Objectifs. L'objectif général que nous visons dans la présente recherche consiste à reconceptualiser la peur de chuter chez les personnes âgées. De manière plus spécifique, nous voulons comprendre la signification de la peur de chuter pour les personnes âgées, identifier les stratégies qui sont déployées par ces dernières pour gérer dans le quotidien leur peur de chuter et, enfin, répertorier les principales conséquences de la peur de chuter du point de vue des personnes âgées. Méthodologie. Une approche qualitative misant sur la méthode de la théorisation ancrée a été retenue pour cette recherche. Un échantillonnage théorique par étapes a été utilisé afin que les concepts qui émergent de nos analyses de données atteignent la saturation. Les entrevues ont été effectuées auprès de 37 personnes âgées habitant trois villes de la région caféière de la Colombie. Le protocole d'entrevue a évolué en fonction des résultats des analyses, lesquelles se faisaient de manière itérative. Toutes les entrevues ont été enregistrées, retranscrites et anonymisées. Notre démarche d'analyse respecte les principes de base de la théorisation ancrée, à savoir l'utilisation de la codification ouverte et des mémos pour dégager les catégories et l'utilisation de la codification axiale et sélective et des mémos pour construire les modèles théoriques. Conclusion. La présente recherche a permis de reconceptualiser la peur de chuter chez les personnes âgées. Ainsi, la peur de chuter est plus qu'une émotion ; en fait, elle renvoie à un sentiment plus profond, plus existentiel, plus ontologique. Chez les personnes âgées, la peur de chuter est plutôt une angoisse et sa gestion entraîne des ajustements biographiques et une réorganisation de la vie quotidienne qui se construisent à travers des interactions prolongées qui se déroulent dans différentes sphères de la vie sociale. Toutefois, d'autres recherches sont nécessaires pour approfondir les aspects spécifiques qui pourraient permettre d'identifier les actions qui sont susceptibles de favoriser l'appropriation des recommandations et les aspects à prendre en compte pour sensibiliser les personnes âgées et leur entourage vis-à-vis de la peur de chuter.--Résumé abrégé par UMI

    The development of a fear of falling interdisciplinary intervention program

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    Fernando Gomez, Carmen-Lucia CurcioResearch Group on Gerontology and Geriatrics, Health Sciences Faculty, University of Caldas, Manizales, ColombiaObjective: To describe the development process of a protocol for a fear of falling interdisciplinary intervention program based on the main factors associated with fear of falling.Design/methods: The process of developing a protocol consisted of defining the target population, selecting the initial assessment components, adapting the intervention program based on findings about fear of falling and restriction of activities in this population.Settings: University-affiliated outpatient vertigo, dizziness and falls clinic in coffee-growers zone of Colombian Andes Mountains.Results: An intervention program was developed based on three main falling conceptual models. A medical intervention, based on a biomedical and pathophysiological model, a physiotherapeutic intervention based on a postural control model and a psychological intervention based on a biological-behavioral model.Conclusion: This interdisciplinary fear of falling intervention program developed is based on particular characteristics of target population, with differences in the inclusion criteria and the program intervention components; with emphasis on medical (recurrent falls and dizziness evaluation and management), psychological (cognitive-behavioral therapy) and physiotherapeutic (balance and transfers training) components.Keywords: fear of falling, elderly programs, Colombian, interventio

    SABE Colombia: Survey on Health, Well-Being, and Aging in Colombia—Study Design and Protocol

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    Objective. To describe the design of the SABE Colombia study. The major health study of the old people in Latin America and the Caribbean (LAC) is the Survey on Health, Well-Being, and Aging in LAC, SABE (from initials in Spanish: SAlud, Bienestar & Envejecimiento). Methods. The SABE Colombia is a population-based cross-sectional study on health, aging, and well-being of elderly individuals aged at least 60 years focusing attention on social determinants of health inequities. Methods and design were similar to original LAC SABE. The total sample size of the study at the urban and rural research sites (244 municipalities) was 23.694 elderly Colombians representative of the total population. The study had three components: (1) a questionnaire covering active aging determinants including anthropometry, blood pressure measurement, physical function, and biochemical and hematological measures; (2) a subsample survey among family caregivers; (3) a qualitative study with gender and cultural perspectives of quality of life to understand different dimensions of people meanings. Conclusions. The SABE Colombia is a comprehensive, multidisciplinary study of the elderly with respect to active aging determinants. The results of this study are intended to inform public policies aimed at tackling health inequalities for the aging society in Colombia

    Successful Aging in Colombia: The Role of Disease

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    Objective: This study aimed to determine the prevalence of successful aging (SA) and identify its predictive factors in a cohort of older people in the Colombian Andes Mountain. Method: Data were drawn from a prospective longitudinal study of community-dwelling elderly people in Manizales. SA encompassed indicators in four domains: physical, cognitive, emotional, and social functioning. Results: The prevalence of SA was 24.4%. The independent predictors were good and very good self-rated health, middle–high/high-income level, absence of chronic conditions, married status, high educational level, and very high spirituality. Discussion: The prevalence of SA was low: One of 10 people older than 65 years showed SA when presence of diseases was included in the criteria, compared with one of four when such an item was excluded. The identification of predictive factors allows distinguishing this population in primary care services and promoting strategies that ensure high functionality levels for as long as possible
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