Objets en littérature au XIXe siècle

Par son introduction symptomatique dans la littérature du XIXe siècle, l’objet remplit une fonction à la fois structurante et symbolique de référent. Il lui incombe non seulement de remplir un contrat vis-à-vis du réel que le roman se doit désormais d’enregistrer, mais également de permettre aux constituants d’un roman (personnages, lieux, faits…) de faire système. En effet, le Nouveau Roman critique et radicalise la fonction (idéologique) de l’objet. En autonomisant ce dernier, il permet de mieux cerner le problème. La présence complexe des objets à la fois dans les textes et dans la théorie narrative, gagne à être envisagée depuis des lieux autres, où l’objet se met en scène, telles les expositions universelles. En tant qu’opérateur actantiel de relations, l’objet permet aussi à des temporalités différentes de se tisser. En distinguant les trois modes d’existence déviants de l’objet – les hybrides, les objets-temps et les objets-œuvres – au XIXe siècle, on en vient à trouver derrière lui l’inconscient du roman.

Dispositifs idéologiques d'objets en régime utopique

Rénover l’univers social par la fiction est une activité mentale de l’ordre du faire, ou de l’imaginer faire (ou re-faire), à partir d’un état existant des choses, un autre état, inexistant, mais programmé à l’existence, c’est-à-dire un projet de vie matérielle porté par une armature d’idées réformatrices. La présente étude interroge, à partir de Travail1 – dernier roman publié par Zola, en 1901 –, la combinatoire entre un imaginaire structuré du concret et un système d’idées socio-politiques et économiques à promouvoir, dont les dispositifs d’objets sont le matériau de démonstration pratique et idéologique

Théories et ruses du quotidien: Bucarest 1980

Jadis les philosophes écartaient le quotidien du savoir et de la sagesse. Indispensable et vulgaire, les philosophes le jugeaient indigne de la pensée […]. La situation a changé. En 1980, la Société suisse de philosophie a organisé un symposium européen autour du thème “le quotidien et la philosophie”, au cours duquel il devint manifeste que la philosophie se définit aujourd’hui par son rapport au quotidien, par sa capacité à le saisir, à le comprendre, à l’intégrer dans un ensemble conceptue..

Objets en littérature au XIXe siècle

Par son introduction symptomatique dans la littérature du XIXe siècle, l’objet remplit une fonction à la fois structurante et symbolique de référent. Il lui incombe non seulement de remplir un contrat vis-à-vis du réel que le roman se doit désormais d’enregistrer, mais également de permettre aux constituants d’un roman (personnages, lieux, faits…) de faire système. En effet, le Nouveau Roman critique et radicalise la fonction (idéologique) de l’objet. En autonomisant ce dernier, il permet de mieux cerner le problème. La présence complexe des objets à la fois dans les textes et dans la théorie narrative, gagne à être envisagée depuis des lieux autres, où l’objet se met en scène, telles les expositions universelles. En tant qu’opérateur actantiel de relations, l’objet permet aussi à des temporalités différentes de se tisser. En distinguant les trois modes d’existence déviants de l’objet – les hybrides, les objets-temps et les objets-œuvres – au XIXe siècle, on en vient à trouver derrière lui l’inconscient du roman.

Le fugitif et l’éternel : le discours des objets, de Dornac aux portraits photographiques et filmés

À la charnière des XIXe et XXe siècles, deux aventures visuelles se croisent : la série de portraits photographiques réalisés par Dornac, Nos contemporains chez eux, et le lancement des séquences cinématographiques proposées par Pathé Journal. Si le passage de l’une à l’autre de ces séries semble signer l’arrêt de mort des objets, jusqu’alors dotés par la photographie de fonctions symboliques ou sociologiques précises, la réalité n’est pas si simple. C’est bien la complexité historico-sémantique de ce « discours des objets » que la présente étude tâche de restituer

L’éclectisme promotionnel et l’histoire littéraire : le cas Du Camp

La posture littéraire de Maxime Du Camp, omniprésent dans le paysage éditorial de la seconde moitié du XIXe siècle, auteur d’une production éclectique – allant du récit de voyage à la photographie, de la poésie positiviste à l’enquête sociohistorique, de la fiction narrative à la critique d’art et à l’autobiographie –, est un cas d’étude éclairant non seulement pour comprendre une trajectoire intellectuelle au XIXe siècle, mais en raison de sa fortune posthume paradoxale (une œuvre éclipsée par l’ami Flaubert, un personnage décrié pour son ambition sans scrupules). À partir d’une étude des stratégies promotionnelles complexes déployées par Maxime Du Camp, cet article interroge le rapport entre le discours de soi élaboré par l’écrivain, son efficacité immédiate, ses conditions de réussite ou d’échec, son impact sur la postérité et son transfert enfin, à une plus vaste échelle, dans l’histoire littéraire.Maxime Du Camp’s literary pose – author of an eclectic production, ubiquitous in the editorial landscape of the second half of the 19th century – is an instructive case not only to understand an intellectual trajectory in the 19th century, but also because of his paradoxical posthumous fortune (his literary works has been overshadowed by Flaubert’s works, his friend; and he gained a negative reputation for being ambitious and unscrupulous). Based on a study of the complex promotional strategies deployed by Maxime Du Camp, this paper examines the relation between the self discourse and its immediate efficiency, its conditions of success or of failure, its impact on posterity and finally its transfer, on a larger scale, to literary history