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Epilepsie en Afrique subsaharienne : Connaissances, Attitudes et Pratiques face à l’épilepsie
Sociocultural aspects of epilepsy are not homogeneous in Africa; they vary between countries and within countries by ethnic group. Epilepsy is associated with false beliefs and stigmatizing in Africa and the development of scientific knowledge has not change the situation nowadays. This synthesis and review of the literature aims to firstly focusing on the knowledge, attitudes and practices with respect to epilepsy in sub-Saharan Africa. We searched the medical literature using different combinations of keywords, and a comprehensive review of abstracts of oral and poster presentations of international conferences dealing with epilepsy and sociocultural aspects of epilepsy in sub- Saharan Africa.Les aspects socioculturels de l’épilepsie ne sont pas homogènes en Afrique, ils varient selon les pays et dans un même pays selon les ethnies. L’épilepsie est associée à des croyances erronées et stigmatisantes que l’évolution des connaissances scientifiques n’arrive pas faire évoluer en Afrique. Ce travail de synthèse et de revue bibliographique a pour objectif de faire d’une part une mise au point sur les connaissances, attitudes et pratiques face à l’épilepsie en Afrique subsaharienne. Nous avons effectué une recherche dans la littérature médicale utilisant des combinaisons différentes des mots clés, ainsi qu’une revue exhaustive des résumés des communications orales et affichées des congrès internationaux d’épileptologie ou traitant des aspects socioculturels de l’épilepsie en Afrique subsaharienne
Facteurs obstétricaux, infectieux et traumatiques associés à l’épilepsie dans la zone rurale de Bangoua (Ouest, Cameroun)
Introduction: les étiologies des épilepsies sont très variées et résultent de la conjonction de facteurs génétiques, périnataux, les anomalies du développement cortical, et des lésions acquises du cortex cérébral. La présente étude a été conçue pour déterminer les facteurs obstétricaux, infectieux et traumatiques pouvant expliquer la prévalence élevée de l'épilepsie à Bangoua.
Méthodes: la présente étude cas-témoins a été réalisée dans la localité de Bangoua, département du Ndé, région de l'Ouest du Cameroun. Les patients épileptiques consentants et les témoins non épileptiques appariés selon l'âge et le sexe ont été recrutés du 4 août au 20 octobre 2008. Le diagnostic d'épilepsie était retenu lorsqu'un patient avait rapporté au moins deux crises d'épilepsie non provoquées au cours des deux dernières années.
Résultats: l'âge des patients variait de 6 à 65 ans avec une moyenne de 26,7 ± 10,6 ans. Le sexe masculin prédominait chez les patients épileptiques (54,3%). Plus de la moitié (57,1%) des patients épileptiques avaient des antécédents familiaux d'épilepsie et les atteintes infectieuses du système nerveux central étaient deux fois plus fréquentes (p=0,005) chez les participants épileptiques (38,6%) que chez les témoins (17,4%).
Conclusion: la présente étude a relevé que dans la localité de Bangoua, un antécédent familial d'épilepsie, le paludisme, une infection urinaire ou une éclampsie pendant la grossesse, un antécédent d'encéphalite sont des facteurs associés à l'épilepsie
Situation de l’épilepsie au Cameroun
Cameroon is a country situated in Central Africa, in the Gulf of Guinea. Its estimated population in 2012 was 21.7 million people but there is only 17 neurologists, 3 neuropaediatrician, 4 psychiatrists and 10 neurosurgeons, almost all of them members of the Cameroonian League Against Epilepsy (CLAE). This nonprofit organization organized with the help of the Ministry of Public health the fight against epilepsy in the country. No prevalence study has yet been made throughout the country but we encounter several outbreaks of high prevalence of epilepsy including the Mbam area with one of the highest prevalence rates in the world, estimated at 58/1000 population. The aetiologies of epilepsy are many with a predominance of infectious and perinatal causes. It is estimated that the vast majority of patients do not receive treatment and are not aware that the disease is treatable. Material resources like MRI, CT) Scan and EEG are present only in capital cities, Douala and Yaoundé and their cost very high not affordable for the patients and their family. Studies show that epilepsy is well known to people but is still surrounded by many taboos and stigma that causes social exclusion of these patients.Le Cameroun est un pays d’Afrique centrale, située dans le golfe de Guinée. Sa population est estimée en 2012 à 21 700 000 habitants mais il n’a que 17 neurologues, 3 neuropédiatres, 3 psychiatres et 10 neurochirurgiens qui au sein de la Ligue Camerounaise de Lutte contre l’épilepsie organisent avec l’aide du Ministère de la santé Publique la lutte contre l’épilepsie. Aucune étude de prévalence n’a été faite sur tout le pays mais on y rencontre plusieurs foyers de forte prévalence de l’épilepsie dont celui du Mbam avec l’un des taux les plus élevés au monde, estimé à 58/1000. Les étiologies des épilepsies sont nombreuses avec prédominance des causes infectieuses et périnatales. On estime que la grande majorité des patients ne reçoivent pas de traitement et ignorent que cette maladie est guérissable. Les moyens d’exploration son très limités et quand ils sont présents dans les grandes villes, leur coût est très élevé, uniquement à la charge du patient et sa famille. Les études réalisées montrent que l’épilepsie est bien connue des populations mais est encore entourée de beaucoup de tabous et rejet à l’origine d’une exclusion sociale de ces patients
Non-adherence aux medicaments antiepileptiques et facteurs associes chez les patients souffrant d’epilepsie a l’hopital laquintinie de Douala
Objectifs : Le but de l‘étude était de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la non adhérence aux antiépileptiques dans un hôpital de référence de la ville de Douala, au Cameroun.
Méthode : Nous avons réalisé une étude transversale et descriptive évaluant l‘observance du traitement antiépileptique dans un groupe d‘individus souffrant d‘épilepsie. Les patients ont été recrutés de janvier à juin 2018 en consultation externe et en hospitalisation au Service de Neurologie de l‘Hôpital Laquintinie de Douala. La non-observance aux médicaments antiépileptiques (MAE) a été mesurée à l‘aide de l‘échelle Morisky Medication Adherence Scale (MMAS) et une analyse en régression logistique a été utilisée pour rechercher les facteurs associés à la nonadhérence.
Résultats : L‘âge moyen des patients (n = 102) était égal à 28,39 ± 19,74 ans ,55% étaient de sexe masculin. Une mauvaise observance a été retrouvée chez 84 patients (82,35%) et les facteurs associés étaient l‘oubli (p<0,0001), le manque de ressources financières (p<0,0001), l‘absence de médicaments, la pénurie de médicaments à la pharmacie (p<0,0001) et le manque d‘informations sur la maladie (p<0,0001).
Conclusion : La non-compliance aux MAE est courante au Cameroun. Des programmes de gestion ciblés et des stratégies de communication ainsi que la formation du personnel de santé sont nécessaires pour améliorer l‘adhésion aux MAE chez les patients et éviter les conséquences de la mauvaise observance telles que la récurrence des crises, l‘état de mal épileptique et la mauvaise qualité de vie.
English title: Poor adherence to antiepileptic drugs and associated factors in a sample of Cameroon epilepsy patients
Objectives: The aim of the study was to determine the prevalence and factors associated to poor adherence to antiepileptic drugs in a referral hospital of Douala, Cameroon.
Method: This was a cross-sectional and descriptive study of antiepileptic drugs (AED) adherence carried out in a group of selected patients with epilepsy. Patients were recruited from January to June 2018 at the Neurology Department of the Douala Laquintinie Hospital. Non-adherence to antiepileptic drugs was measured by the 8-item Morisky Medication Adherence Scale and logistic regression was used to look for significant associations.
Results: Participants (n=102) were of mean age 28.39 ± 19.74 years-old with 55% of male sex. Non-adherence was observed in 84 patients giving a prevalence rate of 82.35%. The factors associated to poor adherence to AEDs were forgetfulness (p<0.0001), lack of financial resources (p<0.0001), not having medication on hand, shortage of drugs at the pharmacy (p<0.0001) and lack of information on the disease (p<0.0001).
Conclusion: Non-adherence to AEDs is common in Cameroon. Targeted management programs and communication strategies as well as health workers training are necessary to improve adherence to AED treatment in patients with epilepsy and avoid consequences such as seizure recurrence, status epilepticus and poor quality of life
Short Physical Performance Battery and Study of Osteoporotic Fractures Index in the Exploration of Frailty Among Older People in Cameroon
Objectives: To investigate the relationship between the Short Physical Performance Battery (SPPB) and the Study of Osteoporotic Fractures (SOF) index.Methods: We present data from a cross-sectional survey conducted in Cameroon. Frailty was defined as an SOF index > 0. The sensitivity and specificity of the SPPB were investigated. Principal component analysis (PCA) was performed to assess the contribution of each subtest of the SPPB to the relationship with the SOF.Results: Among 403 people included (49.6% women), average age of 67.1 (±6.2) years, 35.7% were frail according to the SOF. After determining the best SPPB threshold for diagnosing frailty (threshold = 9, Se = 88.9%, Sp = 74.9%), 47.9% were frail according to the SPPB. The first dimension of PCA explained 55.8% of the variability in the data. Among the subtests of the SPPB, the chair stand test item was the component most associated with the SOF index.Conclusion: Despite the overlap between the SOF and the SPPB, our results suggest that a negative result on the five chair-stands test alone would be sufficient to suspect physical frailty
Cerebral toxoplasmosis in Acquired Immunodeficiency Syndrome (AIDS) patients also provides unifying pathophysiologic hypotheses for Holmes tremor
<p>Abstract</p> <p>Background</p> <p>Holmes tremor is a rare symptomatic movement disorder. Currently suggested pathophysiological mechanisms of the disease are mostly derived from stroke cases. Although rare, cerebral toxoplasmosis may strengthen the pathophysiologic mechanism of disease.</p> <p>Case presentation</p> <p>A case of Holmes tremor secondary to cerebral toxoplasmosis in an AIDS patient is presented. A relevant literature search was performed, using pubmed and several entries for Holmes tremor as labelled in the literature. The unifying feature of our case and those of the literature is the involvement of either the cerebello-thalamo-cortical and/or the dentato-rubro-olivary pathways. The abscess or the extension of surrounding edema beyond these two circuits may account for the superimposed dysfunction of the nigrostriatal system in some but not all cases. The short delay observed in our observation and the dramatic response to treatment may indirectly support the secondary neuronal degeneration theory in the mechanism of Holmes tremor.</p> <p>Conclusion</p> <p>Cases of cerebral toxoplasmosis in AIDS patients also provide arguments for the role of the thalamo-cortical and/or the dentato-rubro-olivary pathways dysfunction in the pathogenesis of Holmes tremor. Involvement of the nigro-striatal pathway may not be crucial in the development of this syndrome. Our case also brings additional indirect arguments for the role of secondary neuronal degeneration in the mechanism of Holmes tremor.</p
HIV-associated neurocognitive disorders in sub-Saharan Africa: a pilot study in Cameroon
<p>Abstract</p> <p>Background</p> <p>The disease burden of human immunodeficiency virus (HIV) - acquired immunodeficiency syndrome (AIDS) is highest in sub-Saharan Africa but there are few studies on the associated neurocognitive disorders in this region. The objectives of this study were to determine whether Western neuropsychological (NP) methods are appropriate for use in Cameroon, and to evaluate cognitive function in a sample of HIV-infected adults.</p> <p>Methods</p> <p>We used a battery of 19 NP measures in a cross-sectional study with 44 HIV+ adults and 44 demographically matched HIV- controls, to explore the validity of these NP measures in Cameroon, and evaluate the effect of viral infection on seven cognitive ability domains.</p> <p>Results</p> <p>In this pilot study, the global mean z-score on the NP battery showed worse overall cognition in the HIV+ individuals. Significantly lower performance was seen in the HIV+ sample on tests of executive function, speed of information processing, working memory, and psychomotor speed. HIV+ participants with AIDS performed worse than those with less advanced HIV disease.</p> <p>Conclusions</p> <p>Similar to findings in Western cohorts, our results in Cameroon suggest that HIV infection, particularly in advanced stages, is associated with worse performance on standardized, Western neurocognitive tests. The tests used here appear to be promising for studying NeuroAIDS in sub-Saharan Africa.</p