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    Croissance bactérienne en milieu oligotrophe

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    La survie et la croissance de deux souches de Pseudomonas fluorescens L6.5 et L5.2 isolées de la Seine ont été étudiées dans deux milieux oligotrophes. Le premier milieu consistait en eau pyrolysée à 650°C alors que le second était du PBS (Phosphate Buffered Saline de Dulbecco) réalisé dans cette même eau. La survie des souches resuspendues dans ces deux milieux a été suivie pendant plus de 7 mois. Pour les deux souches, la survie dans l'eau pyrolysée a été très supérieure à celle observée dans le PBS, mais la résistance de L6.5 est supérieure à celle observée pour L5.2. En ce qui concerne leur croissance, les deux souches (L5.2 et L6.5) sont capables de croître rapidement en milieu minimum, mais également de soutenir une croissance prolongée dans l'eau pyrolysée, même en l'absence de lumière (plus de 100 générations) et de CO2. L'effet modulateur d'ajouts spécifiques (sources de C, N, P, S et Mg) a enfin été étudié sur le taux de croissance de L6.5 en eau ultrapure. L'effet stimulant du phosphate est particulièrement spectaculaire (doublement du nombre de générations) puisque l'effet maximum est déjà atteint pour une concentration de 10-3M. Deux systèmes de transport de phosphate ont pu être mis en évidence sur cette souche, un système à faible affinité (Km apparent de 1 mM) et un système à haute affinité (Km apparent 0,8 µM). La concentration en COT de l'eau pyrolysée utilisée étant inférieure à 50 µg/l, les souches de Pseudomonas fluorescens utilisées (L6.5 est L5.2) sont capables d'utiliser efficacement ce COT à des concentrations de l'ordre d'une dizaine de µg/l. Ces observations permettent de comprendre comment des souches de Pseudomonas fluorescens peuvent proliférer dans des réseaux d'eau pure comme ceux rencontrés dans les centres d'hémodialyse et les laboratoires d'analyses

    Étude d'un pilote simulant un réseau et permettant de tester la qualité d'un matériau en contact avec l'eau

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    Un pilote a été conçu pour apprécier le comportement bactériologique, microtoxicologique et physicochimique des matériaux en contact avec l'eau (tuyaux, joints, revêtements). Ce pilote qui reproduit les conditions réelles d'exploitation des réseaux de distribution est un système dynamique fermé. Dans un premier temps, une étude de l'évolution dans l'eau d'une population bactérienne bien définie a été entreprise sur quatre souches usuelles de l'eau. Elle a montré qu'après une période de croissance les bactéries atteignent un état quasi-stationnaire, très stable, qui permet d'observer les modifications dues aux tuyaux. Une étude systématique de tous les facteurs de variabilité des résultats (effet mécanique, force ionique, qualité de l'eau, nutriments) a abouti à la totale maîtrise du système. Tous les types de matériaux peuvent ainsi être testés dans tous les types d'eau et dans une large gamme de températures, aussi bien du point de vue microbiologique que microtoxicologique et physicochimique. Des résultats pratiques sont montrés

    Evaluation de la qualité des matériaux en contact avec l'eau : 7 ans de recul

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    En 1981, le Centre de Recherche et de Contrôle des Eaux de la Ville de Paris a mis au point, pour le Ministère de la Santé, un ensemble de tests permettant d'évaluer la qualité des matériaux en contact avec l'eau potable. Cet ensemble de tests appliqués dans des conditions proches des conditions réelles d'exploitation comprend des mesures de criblage rapide, des mesures physicochimiques et des mesures de cytotoxicité. Près de 200 matériaux ont été soumis au premier test de criblage rapide, qui comporte les déterminations organoleptiques. Le mauvais goût est responsable du rejet de la moitié d'entre eux. Parmi les 77 matériaux soumis aux analyses physicochimiques fines, après avoir satisfait aux mesures de criblage rapide, 7 % sont éliminés. L'élimination a dans ce cas deux causes principales : ou bien il s'agit de composés pris en compte par la législation de la CEE qui sont présents à des concentrations supérieures aux limites admises, ou bien il s'agit de composés ne figurant pas dans la législation de la CEE mais dont la présence est anormale. Les 53 matériaux ayant subi avec succès les deux premiers tests sont ensuite soumis à deux tests indépendants de cytotoxicité. Une corrélation extrêmement étroite entre les deux tests a été mise en évidence. Elle montre que l'évaluation de la toxicité par les systèmes in vitro est quantitative, reproductible et qu'elle correspond à un réel état de pathologie cellulaire. Cette corrélation, témoin de la signification des tests de cytotoxicité, a abouti au refus de 23 % des matériaux qui leur ont été soumis

    Matériaux au contact de l'eau : vers l'amélioration de la sécurité du consommateur

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    Pour la sécurité du consommateur, les matériaux utilisés pour transporter et stocker l'eau de consommation ne doivent pas altérer la qualité organoleptique de l'eau ni entraîner la migration de substances toxiques ou indésirables dans l'eau. Pour satisfaire ces exigences la France dispose d'un système d'approbation des matériaux organiques appliqué aux installations fixes de distribution d'eau. Il comporte deux volets : la conformité à des listes de substances autorisées pour la fabrication des matériaux organiques (listes positives) et la réalisation d'essais d'inertie permettant d'évaluer l'innocuité du matériau prêt à l'emploi. Les listes positives comportent des restrictions d'emploi de certaines substances, portant soit sur leur quantité maximale (QM) autorisée dans le matériau soit sur leur limite de migration spécifique (LMS) autorisée dans l'aliment. Les essais d'inertie, réalisés sur l'eau de migration, requièrent deux types de mesures, spécifiques et globales. Les mesures spécifiques (hydrocarbures polycycliques aromatiques, chloroforme...) sont indispensables car elles permettent de contrôler le dépassement des valeurs limites fixées dans le décret 89-3 et mettent en évidence des substances, suspectées ou non, qui sont en relation avec la formulation (impuretés, LMS) ou avec le procédé (sous-produits). Mais faute de pouvoir détecter la totalité des substances et renseigner sur l'innocuité du matériau, elles doivent être complétées par des mesures globales : saveur, demande en chlore, carbone organique total (COT), cytotoxicité. Des cas concrets sont présentés. Au-delà de l'aspect réglementaire, ils montrent aussi que ces mesures sont une aide pour les industriels dans le choix et l'amélioration des formulations
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