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    Les sceaux de Delft et d’Ypres à la fin du Moyen Âge : entre simple signe et observation du monde visible

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    Le « type monumental », que l’on trouve aussi sous le vocable de « type architectural » ou de « type topographique » dans les différents inventaires et corpus de sceaux, constitue un élément majeur de la production sigillaire médiévale. Utilisé par des sigillants très divers et notamment les institutions ecclésiastiques, ce type particulier qui se caractérise par la représentation d’un édifice ou d’un groupe d’édifices, qu’ils soient civils ou religieux, obtiendra très naturellement la préfér..

    La légende du Chevalier au cygne sur le sceau de la ville de Boulogne-sur-Mer : un hapax sigillaire

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    Die Legende des Schwanenritters auf dem Siegel der Stadt Boulogne-sur-Mer : ein Hapaxlegomenon in der Siegelikonographie, von Ambre Vilain-De Bruyne Siegel gehören zu den ergiebigsten ikonographischen Korpora des Mittelalters. Für den Kunsthistoriker haben diese Bilder haben den Vorteil, dass ihre Gestalter auch ihre Verwender sind. Sie sind nicht nur Ausdruck ihrer Rechtspersönlichkeit, sondern dienen auch dazu, und vielleicht vor allem, sich in einer stark hierarchischen Gesellschaft zu positionieren. Da die Städte zu keinem identifizierbaren Gesellschaftsverband gehören, besteht für sie auch keine Identifizierungspflicht Ab Ende des 12. Jhs. statten sich die Städte mit Stadtsiegeln aus und bedienen sich dabei vielerlei ikonographischer Quellen, wie zum BeispielWappenschilder, Reiterdarstellungen des Bürgermeisters, Architekturelemente oder heiliger Stadtpatrone. In dieser stark typologisierten Produktion bildet das Stadtsiegel von Boulogne-sur-Mer ein Hapaxlegomenon. In der Tat ist es ein seltenes, wenn nicht das einzige Stadtsiegel, welches auf ganz untypischeWeise auf eine narrative und profane Darstellung zurückgreift, die aus den Quellen der höfischen Literatur schöpft. Indem die Stadt Boulogne auf ihren beiden aufeinander folgenden Siegeln ein Schlüsselereignis des Heldenliedes vom Schwanenritter wählt, möchte sie am Ende des 13. Jhs., in einer Zeit politischerWirren an ihren glänzenden Ursprung erinnern und ein Jahrhundert später macht sie sich die Legende aufs Neue zunutze, um ihren neuen Fürsten Jean de Berry zu feiern.The legend of the Chevalier au cygne on the seal of the city of Boulogne-sur-Mer : a sigillary hapax, by Ambre Vilain-De Bruyne Seals form one of the most abundant corpora of iconography from the Middle Ages. For the art historian, these images offer the advantage of having been elaborated by the people who would use them, not only to express their legal personality but also, and perhaps especially, to mark their position in a highly hierarchical society. As cities do not constitute an identifiable group, they are excused from this particular identifying obligation. From the end of the twelfth century, when they begin adopting seals, cities choose from a variety of iconographic repertories : shields, representations of the mayor on horseback, architectural elements, or a patron saint. Within this production, regulated by strongly typological principles, the seal of the city of Boulogne-sur-Mer is a hapax. It is one of the rare, if not the only seal to display what is a quite atypical narrative, profane image, drawn from courtly literature. In choosing to represent on two successive seals a key episode from the Geste du Chevalier au cygne, the city of Boulogne summons up, at the end of the thirteenth century, the memory of its prestigious origins in a politically troubled context and, a century later, it again exploits the legend as a way of celebrating its new prince : Jean de Berry.Les sceaux forment l’un des plus abondants corpus iconographiques du Moyen Âge. Ces images offrent l’avantage pour l’historien de l’art d’avoir été élaborées par ceux-là même qui les utilisent, non seulement pour exprimer leur personnalité juridique mais aussi, et peut être surtout, pour se situer au sein d’une société très hiérarchisée. Ne constituant pas un groupe d’appartenance identifiable, les villes sont en quelque sorte dégagées de cette obligation identificatoire. À partir de la fin du XIIe siècle, lorsqu’elles se dotent de sceaux, les villes puisent au sein de répertoires iconographiques variés : écus, représentations du maire à cheval, éléments d’architecture ou saint patron. Au sein de cette production, régie par un principe typologique fort, le sceau de la ville de Boulogne-sur-Mer fait figure d’hapax. C’est en effet l’un des rares, voire peut-être le seul, à avoir recours de manière tout à fait atypique à une image narrative et profane, trouvant sa source dans la littérature courtoise. En choisissant de faire figurer sur ses deux sceaux successifs un épisode clef de la Geste du Chevalier au cygne, la ville de Boulogne rappelle, à la fin du XIIIe siècle, son origine prestigieuse dans un contexte politique troublé, puis un siècle plus tard, elle exploite de nouveau la légende dans le but de célébrer son nouveau prince : Jean de Berry.Vilain-De Bruyne Ambre. La légende du Chevalier au cygne sur le sceau de la ville de Boulogne-sur-Mer : un hapax sigillaire. In: Bulletin Monumental, tome 170, n°4, année 2012. pp. 323-328

    L’image sigillaire urbaine comme support d’un discours idéologique complexe : le cas de Tongres au XIIIe siècle

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    Les sceaux forment un corpus d’images élaborées par ceux-là mêmes qui les utilisent. Cette particularité contraint les sigillants à combiner sur leurs sceaux l’expression d’une double nécessité contradictoire : dire leur appartenance à un groupe tout en s’en différenciant. La personne morale que forme la ville n’est pas soumise à cette nécessité taxonomique étant donné qu’elle ne constitue pas à proprement parler un groupe identifiable. De fait, les sceaux urbains sont le support d’images extrêmement variées. Quels que soient leurs choix iconographiques, les villes expriment toujours les relations qu’elles entretiennent avec un environnement politique, une tutelle qu’elles subissent ou vis-à-vis de laquelle elles s'autonomisent. À cet égard, le syntagme texte-image dont se dote la ville de Tongres sur son sceau dans la première moitié du XIIIe siècle proclame avec force l’ancienneté et le prestige de sa fondation tout en rappelant de manière paradoxale son appartenance à l’église de Liège. Cette communication se propose d’explorer, à partir d’une composition singulière, issue d’un corpus peu exploité, combien l’image urbaine est dépendante d’une histoire des formes mais également d’une histoire culturelle et combien elle puise sa force au sein des sources scriptuaires. Le sceau urbain est le reflet d’un idéal que l’on souhaite mettre en image à l’aide d’un langage codifié, devenant de fait le support privilégié d’un discours idéologique d’une très grande complexité.Vilain-De Bruyne Ambre. L’image sigillaire urbaine comme support d’un discours idéologique complexe : le cas de Tongres au XIIIe siècle. In: Représenter la ville : entre cartographie et imaginaire. Actes du 137e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Composition(s) urbaine(s) », Tours, 2012. Paris : Editions du CTHS, 2013. pp. 21-31. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 137-4

    Pourquoi les sceaux ? La sigillographie, nouvel enjeu de l’histoire de l’art

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    Les sceaux médiévaux offrent une innombrable collection d’images que les historiens de l’art ont, jusqu’ici, trop peu exploitée. Cet ouvrage tente d’appréhender la sigillographie comme un domaine d’étude à part entière de l’histoire de l’art et d’analyser ce processus d’appropriation. Fruit d’un colloque interdisciplinaire (Histoire de l’art, Histoire et Archéologie) organisé par l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion de l’Université Lille 3, en partenariat avec les Archives départementales du Nord et la Société française d’héraldique et de sigillographie, il est venu clore la première campagne de l'Inventaire des sceaux conservés aux Archives départementales du Nord (2002-2008). Les communications de vingt-neuf intervenants s’inscrivent dans trois axes principaux: l'Invention d’une discipline (De l’inventeur au chercheur), la Conceptualisation de l’image sigillaire et la Création artistique. Le dernier thème est décliné en deux domaines plus particuliers : Culture visuelle et art sigillaire, d’une part, où l’image est analysée comme outil et véhicule des stratégies emblématiques développées par les élites aristocratiques et patriciennes et les corps urbains, en tant qu’affirmation d’une identité en même temps qu’affirmation d’appartenance au groupe ; Transferts artistiques, appropriation, innovations, d’autre part, qui lient indiscutablement l’art sigillaire aux autres domaines des arts figurés et à l’architecture gothique

    Recent Books and Dissertations on French History

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