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    Régularités et classes flexionnelles dans la conjugaison du français

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    International audienceCet article présente une analyse de la flexion verbale du français qui complète celle proposée par Bonami et Boyé (2003) sur deux points. D'une part, nous intégrons dans la description, la partie du paradigme qui avait été exclue de l'analyse précédente (infinitif, futur, conditionnel, passé simple, subjonctif imparfait, participe passé). D'autre part, les verbes du deuxième groupe, dont le statut avait été laissé en suspens, sont inclus en tant que verbes réguliers dans le modèle suivant les conclusions de (Bonami, Boyé, Giraudo, et Voga, 2008). Notre analyse se base sur une approche psycholinguistique de la régularité. Le système décrit en parallèle les verbes réguliers et irréguliers, les verbes irréguliers étant traités comme des exceptions lexicales aux régularités. Toutes les irrégularités sont réduites à des allomorphies radicales imprédictibles Les analyses sont basées sur deux observations fondamentales : A. certaines formes fléchies sont interprédictibles pour tous les lexèmes (p. ex. une forme du futur ou du conditionnel permet de prédire les autres) ; B. toutes les formes fléchies sont prédictibles pour les lexèmes réguliers (p. ex. une forme d'un verbe du premier groupe permet de prédire les autres) Le premier principe s'oppose à l'idée illustrée magistralement par la phonologie générative que tout est régulier et qu'un radical unique permet de dériver toutes les formes du paradigme pour tous les lexèmes, à condition de supposer des règles suffisamment sophistiquées. La conjugaison d'un verbe comme ALLER illustre bien les limites de cette idée. Ici, nous n'utilisons pas un radical unique mais une collection de radicaux qui permettent de dériver systématiquement toutes les formes du paradigme sur le modèle des parties principales du latin : un espace thématique. Le second principe s'oppose à l'idée d'un système de classes flexionnelles prédictives pour l'ensemble des lexèmes et capte le fait que les locuteurs confrontés à des formes inconnues ont des intuitions pour remplir l'ensemble du paradigme seulement pour certains types de lexèmes. El Fenne (1994 : ch. 5, p. 171-184) présente à des locuteurs natifs du français des formes de verbes inconnus pour lesquels elle fournit un sens et leur demande de compléter la conjugaison. Ses observations montrent qu'à partir d'un infinitif comme tapoke (fournir) ou bredir (revendiquer), les locuteurs infèrent systématiquement les paradigmes de ̊TAPOQUER comme verbe du premier groupe et de ̊BRÉDIR comme verbe du deuxième groupe ; en revanche, à partir d'un infinitif comme kalidr (partager) ou vanitr (promouvoir), les inférences sont dispersées et donnent lieu à l'apparition de paradigmes n'appartenant à aucune classe de conjugaison existante. Ceci s'oppose à l'idée d'avoir des classes de conjugaison prédictives pour tous les types de lexèmes sur deux points : - toutes les classes de conjugaison ne se valent pas, pour certains lexèmes incon- nus les locuteurs ont des intuitions pour toutes les formes (type régulier) mais pas pour d'autres (type irrégulier) ; - pour les lexèmes inconnus de type irréguliers, les locuteurs proposent des paradigmes qui ne font pas partie des classes de conjugaison attestées

    La géographie est-elle une science? Introduction aux problèmes de codification dans le traitement automatique de l’information géographique

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    Le présent article est à la fois une introduction épistémologique à la géographie et une approche sémantique du langage, fort complexe, qu'emploient les géographes. Son but est d'inviter à la réflexion sur les problèmes que pose la codification de l'information géographique pour un traitement automatique.Comme toutes les disciplines chargées de gérer et de présenter un « corps de savoir », la géographie est aujourd'hui confrontée à l'accumulation accélérée de la masse documentaire qu'elle utilise. Les éléments qui composent son corps de savoir viennent pour la plupart d'autres sciences et d'autres disciplines, d'un degré de complexité moindre, qui lui fournissent des informations concernant la Terre et les Hommes. Le rôle du géographe est de synthétiser ces apports en vue de rendre compte de la répartition des faits physiques ou humains considérés à la surface du globe et d'en produire une expression cartographique ; son point de vue est celui d'un généraliste. Toutefois, la géographie ne s'intéresse pas aux faits sur le seul plan statistique ; elle considère encore leurs rapports et leur genèse, voire leur devenir en ce qu'ils sont, eux aussi, susceptibles de représentation cartographique. Il n'y a donc pas, à proprement parler, d'information géographique, mais une manière géographique de dresser la synthèse d'informations de provenances diverses. Or, chaque source d'information a son langage propre, de sorte que le langage géographique procède pour une grande part d'emprunts et ne dispose d'un langage spécifique qu'à partir d'un certain degré de synthèse.Il en résulte que, n'étant ni une science ni une discipline scientifique, même lorsqu'elle s'équipe de méthodes pour « percevoir et pénétrer » du nouveau, la géographie ne peut pas se plier à une codification unique, sous la forme d'un thésaurus de mots-clés. Il lui faut au moins trois ordres de codes aptes à un jeu de combinaisons :1 — Un code géographique, pour la localisation à la surface du globe ; un systèmede coordonnées par exemple ;2 — Un code taxonomique, c'est-à-dire un vocabulaire des « maîtres-mots » quiportent l'esprit même de la préoccupation géographique et constituent la classification typologique propre à la discipline ;3 — Un code syntaxique, où notamment les emprunts faits à d'autres langagesseraient à faire jouer comme des données grammaticales.Par la logique même de l'argumentation, des notions comme science, discipline, connaissance, corps de savoir ont trouvé l'occasion d'être précisées.The present article is both an epistomologic introduction to geography and a semantic approach to the language, often extremely complex, that geographers employ. Its purpose is to invite reflection upon the problems posed by the codification of geographic information for automatic handling.As is the case with all scientific disciplines responsible for assembling and presenting a « body of learning », geography today is confronted with the task of digesting the pyramiding mountains of documentary material which it must use. The elements which form its body of learning come for the most part from other sciences and other spheres of study, of a lesser degree of complexity, which furnish it with information concerning Man and the Earth. The geographer's role is to synthesize these contributions so as to account for the distribution of physical or human factors spread out over the surface of the globe and with them produce a cartographic picture ; his approach is that of an analyst. Still, geography does not concern itself with facts solely in a statistical sense ; it also considers their relationships and their origins and, what's more, the potential of these too in turn to be transformed into cartographic representations. Thus, strictly speaking, there is no geographic information as such but rather a geographic manner to develop a synthesis of the information obtained from diverse sources.Now, the problem is precisely here ; each information source has its own language so that geographic language is for most part formed of borrowed terms and does not possess its own terminology except from a certain advanced point of synthesis.The result is that, being neither a science nor a scientific discipline even when it is equipped with tools for « grasping and penetrating » the new, geography cannot rely upon a unique codification method such as, for example, a thesaurus of key terms. It requires at least three types of codes suited for a set of different combinations :1 — A geographic code, for the localization of points on the surface of the globe ;a coordinates System, for example ;2 — A taxonomic code, that is to say, a vocabulary of « key terms » imbued withthe very spirit of geography and which constitutes the typological classification belonging to the discipline itself ;3 — A syntax code, where the terms borrowed from other languages will beemployed as grammatical data.For the principle of discussion, ideas connoted by such words as science, discipline, knowledge, body of learning have been clarified

    Matriarcats

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    Inter-Guiana geological conference

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    The environmental and social acceptability of dams

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    Dams are an ever more vital tool for addressing our growing water needs and the emergence of new challenges such as sustainable development and climate change. However, these infrastructures are still highly controversial around the world. Citing numerous examples, this paper goes over the main points of debate around dams, and the necessary conditions for securing their acceptability

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    Dams are an ever more vital tool for addressing our growing water needs and the emergence of new challenges such as sustainable development and climate change. However, these infrastructures are still highly controversial around the world. Citing numerous examples, this paper goes over the main points of debate around dams, and the necessary conditions for securing their acceptability
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