28 research outputs found
La Kulturkritik et la constitution de la sociologie allemande : Ferdinand Tönnies, Georg Simmel et Max Weber
Par rapport aux sciences sociales qui se présentent sous la forme d’une réflexion empirique, la philosophie sociale et politique se donne une tâche normative: penser les normes et les idéaux qu’il serait possible et souhaitable d’incarner dans la réalité historique – normes et idéaux au nom desquels il est légitime de critiquer son état actuel. Depuis longtemps et de manière croissante, elle prend la forme de «théories de la justice» et présuppose donc que la critique du monde dans lequel on ..
La sobriété est-elle possible sans l’autonomie ? Les pratiques de subsistance au cœur de l’écologie
National audienc
La sobriété est-elle possible sans l’autonomie ? Les pratiques de subsistance au cœur de l’écologie
National audienc
Derrière les divers types de « communs », une conception commune de l’émancipation ?
International audienc
Liberté individuelle, liberté négative et liberté intérieure : L’évolution du sens de la liberté selon Georg Simmel
L’oeuvre de Georg Simmel est une mine conceptuelle pour celui qui cherche Ă penser l’évolution moderne du sens de la libertĂ©. En opposant l’individualisme quantitatif du xviiie Ă l’individualisme qualitatif du xixe siècle, il permet de distinguer deux formes de libertĂ© individuelle au sein du concept gĂ©nĂ©ral de « libertĂ© des modernes ». En analysant l’emprise sociale de l’argent, il diagnostique la menace qu’elle fait planer Ă son Ă©poque : enfermer les humains dans une libertĂ© purement nĂ©gative. Il souligne aussi la tentation de chercher une issue individuelle dans la libertĂ© intĂ©rieure, concept d’origine stoĂŻcienne expurgĂ© de sa dimension morale. Enfin, il est attentif Ă l’émergence d’une quĂŞte de dĂ©livrance Ă l’égard de la vie matĂ©rielle qui se manifeste dans certaines formes pathologiques de possession monĂ©taire, mais aussi dans la passion pour l’art, le goĂ»t de la sociabilitĂ© et la recherche de solutions techniques aux questions politiques. NĂ©anmoins, on peut regretter que ces fines analyses accordent si peu de place Ă la dimension collective et politique de la libertĂ©, geste symptomatique de la tendance de fond que Simmel analyse et incarne : penser la libertĂ© dans l’élaboration de la diffĂ©rence personnelle plus que dans le dĂ©ploiement de l’indĂ©pendance.Georg Simmel’s works are a rich source of concepts for anyone willing to reflect upon the modern evolution of the meaning of liberty. By contrasting 18th century quantitative individualism with 19th century qualitative individualism, his works make it possible to identify two types of individual liberty within the general concept of “liberty of moderns”. Simmel’s analysis of the social stranglehold of money highlights the threat that looms over his times : confining humans to a strictly negative liberty. He also identifies the temptation to turn to one’s inner liberty to find a deliverance from material life, originally a stoic concept but purged from its ethical dimension. Last, if he pays attention to the emerging crave for deliverance from material life conspicuous in some pathological forms of passion for money, art, perfunctory togetherness and the search for technical solutions to political issues, he leaves little room to the political and collective dimension of liberty. He thinks liberty within the framework of one’s idiosyncracy rather than within the unfolding of one’s autonomy. This attitude reveals the deep-rooted trend that he analyses and embodies.La obra de Georg Simmel es una mina conceptual para quien busca reflexionar acerca de la evoluciĂłn moderna del sentido de la libertad. Oponiendo el individualismo cuantitativo del siglo xviii al individualismo cualitativo del xix, Simmel permite distinguir dos formas de libertad individual dentro del concepto general de “libertad de los modernos”. Analiza la influencia social del dinero y diagnĂłstica la amenaza que Ă©ste representa para su Ă©poca : encerrar a los seres humanos en una libertad puramente negativa. Destaca tambiĂ©n la tentaciĂłn de buscar una salida individual en la libertad interior, concepto de origen estoico, censurado en su dimensiĂłn moral. Finalmente, está atento al surgimiento de una bĂşsqueda de liberaciĂłn con relaciĂłn a la vida material manifiesta en algunas formas patolĂłgicas de posesiĂłn monetaria, como tambiĂ©n en la pasiĂłn por el arte, el gusto por la sociabilidad y la bĂşsqueda de soluciones tĂ©cnicas a las cuestiones polĂticas. No obstante, cabe lamentar que estos finos análisis otorgan muy poco espacio a la dimensiĂłn colectiva y polĂtica de la libertad, gesto sintomático de la tendencia de fondo que Simmel analiza y encarna : pensar la libertad en la elaboraciĂłn de la diferencia personal más que en el despliegue de la independencia
Le capitalisme face aux puissances historiques
Le texte de Max Weber que nous proposons en traduction est issu d’une conférence faite en septembre 1904 au Congress of Arts and Science qui s’est tenu à Saint Louis, Missouri (États-Unis d’Amérique), en marge de l’Exposition universelle. Le congrès se voulait à l’image de cette dernière : cent cinquante conférenciers étrangers y ont été invités et près d’une centaine s’y sont effectivement retrouvés. Weber avait accepté l’invitation d’Hugo Münsterberg, psychologue germano-américain et organi..
Agriculture durable : comment la nocivité de l’agriculture industrielle est-elle dissimulée ?
National audienc
Les ĂŞtres collectifs en question
Dans quelles situations les individus se retrouvent-ils confrontés à des êtres, des institutions ou des systèmes qui les dépassent ? Comment y font-ils référence ? Quelles solutions théoriques les sciences sociales mobilisent-elles pour en parler ? Ce numéro regroupe des contributions empiriques et théoriques proposant d’étudier et d’expliciter les modes d’existence et d’apparition des êtres collectifs, quand ils sont envisagés comme des vecteurs d’action. Ce faisant, il s’agit de reposer la ..