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    L’hybridation narrative au service du débat sur le nazisme dans Die Wolfshaut (1960) de Hans Lebert

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    Le bon accueil réservé en 1960 dans les milieux littéraires à Die Wolfshaut de l’Autrichien H. Lebert ne rencontre aucun écho auprès du public de son pays. Le roman narre la découverte, huit ans après les faits, de l’assassinat de six prisonniers de guerre par quelques habitants du village de « Schweigen », en avril 1945. Lebert, précurseur du Anti-Heimatroman, engage en pionnier le débat sur le national-socialisme en Autriche et sur sa persistance larvée dans la société rurale. Mais le pays n’est pas prêt à remettre en cause sa bonne conscience, étayée par la Opferthese qui le pose en victime de l’Anschluß. Le roman tombe dans l’oubli. Sa réédition en 1991, après l’affaire Waldheim, a un retentissement à la mesure de son actualité enfin reconnue. Pourtant, les structures et la thématique mythico-religieuses divisent la critique : elle leur reproche parfois de relever d’un mysticisme flou qui gomme, en postulant un « Mal » transcendant, l’unicité de l’horreur nazie et affranchit l’individu de sa responsabilité. L’article s’attache à montrer que les trois modèles narratifs dont, par la voix de Lebert, se réclame le récit – policier, fantastique, mythico-religieux – n’entretiennent pas un rapport de superposition, qui ferait du troisième la couche essentielle car la plus profonde, mais un rapport d’hybridation, qui ne hiérarchise pas contenu politique et contenu métaphysique. Cette hybridation narrative permet d’afficher le danger de la contagion et la nature de la lutte à mener, toujours et partout : une lutte contre nos démons intimes.Die Wolfshaut,der Erstlingsroman des österreichers Hans Lebert, wird 1960 in der Literaturszene überaus positiv aufgenommen, findet aber gar keine Resonanz beim breiten Publikum in österreich. Der Text erzählt, wie die Ermordung von sechs Fremdarbeitern durch Bewohner des Dorfs « Schweigen » 1945 acht Jahre nach dem Krieg ans Licht kommt. Lebert eröffnet als einer der ersten das Gespräch über den Nationalsozialismus und seine Persistenz im tiefsten österreich. Dieses aber, das durch die kollektive « Opferthese » sein Gewissen eben zum “Schweigen” gebracht hat, ist nicht bereit, Lebert Gehör zu schenken. Der Roman gerät in Vergessenheit. Als er 1991 nach der Waldheim-Affäre wieder aufgelegt wird, wird ihm im völlig veränderten Kontext die breite Aufmerksamkeit zuteil, die seiner endlich anerkannten Aktualität gebührt. Doch über das Mythisch-Religiöse im Text scheiden sich die Geister : Lebert wird manchmal vorgeworfen, einer verschwommenen Mystik das Wort zu reden, die den Nationalsozialismus als Erscheinungsform eines transzendenten Bösen auffasst, so seine furchtbare Einzigartigkeit verkennt und den Menschen aus der Verantwortung entlässt. Wir versuchen darzulegen, wie « Kriminalgeschichte », « Gespenstergeschichte » und « religiöser Roman » – die drei Strukturmodelle, die Lebert selbst für den Roman beansprucht – keine Schichten bilden, deren tiefste (die religiöse) den eigentlichen Sinn des Ganzen abgeben würde. Durch narrative Artenkreuzung entsteht vielmehr eine hybride Gattungsform, die Historischem und Metaphysischem gleichermaßen Geltung verschafft. Sie macht die Gefahr der Ansteckung greifbar und weist jeden Menschen als potentiell Schuldigen aus, der immer wieder und überall gegen sich selbst zu kämpfen hat

    Présentation

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    « Ailleurs », adverbe qui signifie « dans un autre lieu », semble venir du vocable ancien ailleur (xie siècle), lui-même issu du latin alior, forme dérivée de alius. Ce mot renvoie étymologiquement à l’Autre, sous toutes ses formes : le monde, autrui ou moi. Les contributions réunies dans ce numéro ne s’attachent pas à la première modalité d’altérité, déjà très bien explorée : l’ailleurs comme extériorité concrète, lieu réel vers lequel on voyage pour se confronter à une éventuelle différence..

    Barbara Frischmuth et la mise en question du discours Ă©ducatif patriarcal

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    Die Klosterschule (1968), premier roman de l’Autrichienne B. Frischmuth, reflète les préoccupations du Forum Stadtpark de Graz, dont elle a été en 1960 l’un des membres fondateurs. Né en réaction au refoulement du passé nazi et au culte de la tradition qui prévalent dans l’Autriche de l’après-guerre, le Forum Stadtpark voit dans le langage l’instrument de formatage des individus grâce auquel se perpétue une forme de société – mécanisme à enrayer par l’expérimentation sur la langue. Dans Die Klosterschule, citation et montage, juxtaposition de bribes du quotidien, asphyxie du « je » narratif mettent au jour les mécanismes langagiers à l’aide desquels, dans les internats catholiques de filles, l’on inculque à celles-ci la soumission aux structures patriarcales. Mais cette appropriation légèrement décalée du discours oppressif afin de le déjouer, que L. Irigaray nommera plus tard stratégie du mimétisme, n’est pas toujours perçue dans toute son ampleur dénonciatrice, comme le montre la réception du roman. Dans les années 80 et 90, B. Frischmuth, comme d’autres écrivains du Forum Stadtpark décriés par les tenants de l’avant-garde expérimentale, quitte le registre de la pure dénonciation pour celui de l’utopie : à l’aide de modes d’écriture plus traditionnels (merveilleux, mythe), elle tente d’esquisser des déclinaisons inédites de la vie au féminin. Cette « littérature du rêve », diversement appréciée par les féministes, manifeste toutefois le courage de l’indépendance et l’intelligence de l’auto-ironie.In der Klosterschule (1968), dem ersten Roman der Österreicherin B. Frischmuth, schlägt sich eine Einstellung zur Sprache nieder, die den frühen Texten der Autoren von Forum Stadtpark Graz gemeinsam ist, zu dessen Gründungsmitgliedern B. Frischmuth 1960 zählte. Als Protest gegen die im Nachkriegsösterreich vorherrschende Vergangenheitsverdrängung und Huldigung der Tradition entstanden, denunziert Forum Stadtpark die Disziplinierung durch und in Sprache als Mittel, mit dem eine Gesellschaftsform ihr Fortbestehen sichere und welches es durch sprachanalytische Strategien zu bekämpfen gelte. In der Klosterschule bringen Zitat und Montage, Aneinanderreihung von Alltagsbruchstücken, ein im „Wir“ der Gemeinschaft eingeklemmtes erzählendes Ich Sprachmechanismen ans Licht, durch die im katholischen Internat den Mädchen widerstandsloses Hinnehmen patriarchalischer Herrschaftsverhältnisse anerzogen wird. Doch die Aufnahme der Klosterschule zeigt, dass die kritische Virulenz dieser ironischen, später von L. Irigaray als Strategie der Mimikry bezeichneten Aneignung des Unterdrückungsdiskurses, nicht in ihrem ganzen Umfang erkannt wird. In den 80er und 90er Jahren gibt B. Frischmuth, wie andere, manchmal als Verräter an der Avantgarde angeprangerte „Grazer“, die einseitige Bindung an das Negierte auf, um Dimensionen des Utopischen zu akzentuieren. Durch Zugriff zu traditionelleren Schreibweisen (Wunderbares, Mythos) versucht sie, neue weibliche Entfaltungsmöglichkeiten zu skizzieren. In dieser von den Feministen divers beurteilten „Literatur des Traums“ bekundet sich B. Frischmuths Mut zur Unabhängigkeit und erfrischende Selbstironie.Die Klosterschule (1968), the first novel of the Austrian authoress B. Frischmuth, reflects concerns of Graz’s Forum Stadtpark the foundation of wich she contributed in 1960. Born in reaction to traditions and the suppression of Nazi times in post-war Austria, Forum Stadtpark conceives of language as the main tool for formatting individuals into a kind which society can immortalize : this mechanism must be opposed by means of language experiment. In Die Klosterschule, quotation and editing, juxtaposition of snatches of everyday life, and suffocation of the narrative “I” reveal language machinery with which girls are taught to submit to patriarchal hierarchies in catholic girls’ boarding schools. Nonetheless this slightly staggered use of oppressive discourse in order to foil it – that L. Irigaray will later call “mimicry strategy” – is not often seen as it should be (i.e. a large-scale criticism), as is shown by novel reception shows it. In the 80’s and the 90’s, B. Frischmuth follows the way of other Forum Stadtpark’s writers who were denied by avant-garde literature : she uses utopia instead of writings of pure denunciation. Applying more traditional literary genres (supernatural novels, myth), she attempts to present a range of unusual female lifestyles. This “dream literature”, variously appreciated by feminists, reveals courageous independance and intelligent self-irony

    L’ailleurs mythique de Barbara Frischmuth dans La Trilogie de Déméter

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    Ailleurs et mythe mettent l’un et l’autre en jeu l’altérité constitutive de l’identité, la médiation entre les contraires, l’octroi d’un sens. La Trilogie de Déméter met en évidence ces affinités. La spatialisation du sentiment, qui emprunte à la logique de l’errance de Déméter, dit l’échec de tout amour qui tente d’annexer l’autre : l’amour doit au contraire permettre de franchir les frontières de l’espace intérieur. La rencontre des contraires prend la forme éleusinienne de la fécondité de la mort : la mort implante ailleurs ce qui vit – peu importe comment – de l’être disparu. Dans Enfant l’un de l’autre, troisième volet du triptyque, est proposée comme modèle de la relation humaine, en référence à la fusion des figures mythiques de Déméter et de Perséphone, une maternité-filiation aux termes réversibles : chacun, en dehors de toute réalité biologique ou de toute distinction de sexe, devrait pouvoir être tour à tour mère et enfant de l’autre. Éleusis livre le sens de la lutte de Trude, Pröbstl et Vevi, meurtries par la guerre et le nazisme : prendre acte de la ressemblance refoulée avec les “mères”, accepter le passé comme partie de son identité. B. Frischmuth veut, pour appréhender l’Histoire, écrire des histoires « contre la mort », où la survie est au prix de l’exhumation de ce qui fut. Le mythe de Déméter lui en fournit le moyen : il fait du nazisme, longtemps présenté en Autriche comme un “ailleurs”, un ici. Elsewhere and myth have both something to see with the that constitutes identity, the mediation between the contraries and give a sense. The Demeter-trilogy plays with these affinities. By giving the feeling a space dimension that borrows from Demeter's wandering logic says the failure of any love that tries to annex the other: love must on the contrary enable to cross the frontiers of the inner space. The meeting of the contraries takes the “Eleusian” form of death's fecundity: the death implants elsewhere what lives – whatever the manner- from the lost person. In Child one another, third wing of the triptych, is proposed as model of the human relation, in reference to the fusion of Demeter and Persephone mythical figures, a motherhood-connection with reversible terms: each one, outside any biological reality or any sex distinction, should be able to be, by turns, mother and child. Eleusis gives the sense of the struggle of Trude, Pröbstl and Vevi, bruised by war and Nazism: take note of the repressed resemblance with the “mothers”, accept the past as part of one's identity. B. Frischmuth wants, to grasp History, to write histories “against death”, where survival is at the cost of unearthing things that were. Demeter's myth gives him the means to do so: he makes of Nazism a “here”, while it was long-presented in Austria as an “elsewhere”.Sowohl das Anderswo als auch der Mythos haben mit identitätsstiftender Alterität, Versöhnung der Gegensätze und Sinngebung zu tun. Die Demeter-Trilogie spielt mit dieser Verwandtschaft. In Anlehnung an Demeters verzweifelte Suche nach Kore wird dem Gefühl metaphorisch eine räumliche Qualität verliehen, um das Scheitern jeder symbiotischen, den anderen annektierenden Liebe zu veranschaulichen ; dagegen verhilft wahre Liebe zur Überschreitung der Grenzen der Innenwelt. Die Versöhnung der Gegensätze nimmt im eleusinischen Sinne die Form der Fruchtbarkeit des Todes an : Der Tod eröffnet dem, was von einem Menschen – wie auch immer – lebendig bleibt, anderswo neue Lebenswege. Einander Kind, das dritte Buch der Trilogie, bezieht sich auf die mythische Verschmelzung der Zwillingsgöttinnen Demeter und Persephone und schlägt die Ethik eines nichtbiologischen Einanderkindseins vor : Jeder sollte dem anderen abwechselnd Kind und Mutter sein können. Erst dadurch erhält die Geschichte Trudes, Pröbstls und Vevis, die alle drei durch die Erlebnisse der Nazizeit und des Kriegs stark geprägt worden sind, einen Sinn : Um überleben zu können, gilt es, die Ähnlichkeit mit den “Müttern”, die verdrängte Vergangenheit als Teil der eigenen Identität zu akzeptieren. Frischmuths «Erzählen wider den Tod » macht dank des Demeter-Mythos aus dem Anderswo des Nazismus, der Österreich angeblich von außen her überfallen hat, ein Hier, also eine auch österreichische Angelegenheit

    Les deux conflits mondiaux dans les récits d’Alexander Lernet-Holenia : une guerre médiévale ?

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    Les opinions divergent sur le statut des deux guerres mondiales dans les Militärromane de l’écrivain autrichien Alexander Lernet-Holenia (1897-1976) : la guerre est-elle au centre du texte, décrite avec l’exactitude documentaire dont la participation de l’auteur aux deux conflits semble le garant, ou se réduit-elle au faire-valoir falsifié d’une intrigue qui lui reste étrangère ? L’examen attentif des fictions découvre en une guerre retouchée leur pierre d’angle. Lernet-Holenia se trompe à dessein d’Histoire, plaçant sur les champs de bataille de 1914-1918 une armée antérieure à la dissolution du Saint-Empire. La discrétion de la substitution permet le mariage de deux modèles narratifs a priori inconciliables : récit fantastique et récit de guerre. L’aventure fantastique individuelle peut se lire comme le symbole de la logique mythique de l’Histoire, dont la guerre ponctue les cycles. L’ère médiévale a succédé, avec les Grandes Invasions, à l’Empire romain et s’achève avec les deux conflits mondiaux, que la perspective holenienne unit dans l’accomplissement d’un même processus destructeur ductile. Le substrat utopique hofmannsthalien de cette configuration et la conception de l’est comme Todesraum où se ferme la boucle de l’Histoire écartent totalement, entre autres éléments, le soupçon d’allégeance à l’idéologie nazie que la situation de Lernet-Holenia en 1940-45 a fait peser sur lui. La spécificité holenienne réside en une mise en œuvre subtile de rêves partagés avec bien d’autres contemporains, variations où l’infime détail cache ce qu’il affirme, comme si la lucidité le disputait à un espoir ténu.Über die Bedeutung, die dem Krieg in den « Militärromanen » des österreichischen Schriftstellers Alexander Lernet-Holenia (1897-1976) zukommt, herrscht Uneinigkeit. Für die einen bilden die mit dokumentarischer Genauigkeit protokollierten Erfahrungen während der beiden Weltkriege das zentrale Anliegen der Texte. Für andere dagegen steht der als « Hintergrund » oder « Vorwand » eingestufte Krieg im Dienste einer ihm wesensfremden Handlung. Anhand der Analyse kleinster Details läßt sich beweisen, daß ein mit raffinierten Realitätsabweichungen beschriebener Krieg im Zentrum des Geschehens steht. Im Ersten Weltkrieg kämpft bei Lernet-Holenia nicht die Armee der Donaumonarchie, sondern die altösterreichische aus der Zeit vor der Auflösung des Heiligen Römischen Reiches. Die unauffällige Geschichtsfälschung ermöglicht, die zwei Erzählstrategien der phantastischen Literatur und der Kriegsdarstellung zu vereinbaren : Das als phantastisches Abenteuer deutbare Einzelschicksal symbolisiert zugleich die mythische, d.h. zyklische Logik der Geschichte, wobei der Krieg den übergang von einer Epoche zur anderen beschleunigt. Das Ende des Mittelalters, welches das durch die Völkerwanderung zerrüttete römische Imperium ablöste, wird von den beiden, eins werdenden Weltkriegen in diesem Zerstörungsprozeß zur Vollendung gebracht. Diese Geschichtsauffassung ist dem von vielen Zeitgenossen übernommenen, vom mittelalterlichen Reichsgedanken herrührenden und ins europäische Ideal hinübergeretteten Universalismus Hofmannsthals verpflichtet und hat mit nationalsozialistischer Ideologie nichts gemein. Lernet-Holenias Besonderheit besteht in einem subtilen Erzählkonstrukt, das der Utopie als solcher Rechnung trägt

    Un faux mensonge contre un vrai ? Imagination et réalité dans Amoralische Kinderklapper (1969) de Barbara Frischmuth

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    Membre fondateur du Forum Stadtpark (1960), B. Frischmuth participe à son combat contre le conservatisme de l’après-guerre, fondé sur le mythe d’une Autriche millénaire dont le nazisme n’aurait pas ébranlé la pérennité. Dans la tradition autrichienne de la critique du langage, les jeunes écrivains de Graz dénoncent le mensonge d’une réalité donnée pour immuable, alors qu’elle n’est selon eux qu’une construction langagière visant à perpétuer l’ordre existant. Ouvrage sur les enfants destiné aux adultes, Amoralische Kinderklapper lance l’imagination – placée dès l’Antiquité au cœur du débat sur vrai, faux et codification du discours – dans un double assaut contre la mise en mots convenue du “réel” : le texte confie à des enfants l’arme du fantastique. L’article étudie quelques modalités de l’alliance d’une imagination enfantine aux potentialités quasi intactes et de l’« hérésie » (R. Lachmann) fantastique, qui opère ici non au niveau de la fiction, mais à l’intérieur du langage. Il s’interroge en conclusion sur la portée et la viabilité d’une telle tentative.B. Frischmuth, Gründungsmitglied von Forum Stadtpark (1960), beteiligt sich an dessen Kampf gegen den Nachkriegskonservatismus, der im Mythos der vom Nazismus kaum unterbrochenen, tausendjährigen Kontinuität Österreichs wurzelt. Im Anschluss an die Tradition österreichischer Sprachkritik prangern die jungen „Grazer“ den Absolutheitsanspruch der gegebenen Wirklichkeit als Lüge an, als Sprachkonstrukt, das auf die Erhaltung des Bestehenden abzielt. In Amoralische Kinderklapper, einem an die Erwachsenen adressierten Buch über Kinder, wird die Einbildungskraft, die seit der Antike eine zentrale Rolle in der Debatte um das Wahre, das Falsche und die Kodifizierung des Diskurses spielt, auf zwei einander potenzierende Weisen in den Dienst dieses Enthüllungsverfahrens gestellt: Die Waffe des Phantastischen wird Kindern anvertraut. Der Aufsatz untersucht an einigen Beispielen, wie die noch kaum beschnittene Phantasie des Kindes mit der hier nicht auf fiktionaler Ebene, sondern innerhalb der Sprache operierenden phantastischen „Häresie“ (R. Lachmann) im Bündnis steht, und stellt abschließend die Frage nach Tragweite und Grenzen eines solchen Versuchs.Co-founding Forum Stadtpark (1960), B. Frischmuth struggles against Austrian post-war conservatism based on the myth of a millennial country scarcely influenced by Nazism. Following the Austrian tradition of language criticism, young writers from Graz reject this lie: reality is not immutable; it is actually a language construction aiming at perpetuating the existing order. Amoralische Kinderklapper (1968), an adult book written about children, uses imagination - since Antiquity, imagination is a central question in the debate about truth, falsehood and codified discourse - as a two-pronged approach against conventional words meaning “reality”: this text places the weapon of the fantastic into children’s hands. The article analyses the link that exists between the potential of childhood imagination and fantastical « heresy » (R. Lachmann) which here operates not by means of fiction, but in the core of language itself. The conclusion questions the scope and viability of such a literary attempt

    Avant-propos

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    Ce volume constitue le deuxième volet des réflexions sur le mensonge développées à l’initiative du laboratoire de recherches des germanistes et des slavistes d’Aix Marseille Université. Il poursuit l’analyse de ce concept complexe dans un même esprit transdisciplinaire, que manifestent tant la pluralité des approches (artistique, linguistique, littéraire, philosophique, cultural et gender studies) que celle des aires culturelles envisagées (française, germanique, hispanique, israélienne, ital..

    Introduction

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    Le corps semble aller de soi.Mais l’évidence est souvent le plus court chemin du mystère. Un second « retour du corps » ? L’évidence du corps découle, dans nos sociétés occidentales contemporaines, de l’héritage dualiste qui pèse toujours sur lui. Source, pour toute une tradition philosophique, d’erreur et d’illusion, lieu, pour le christianisme, de tous les dangers qui guettent la « chair », il a été assigné à la soumission et au silence, au cours d’une évolution séculaire qui a fini par con..

    Avant-propos

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    Ce volume constitue le deuxième volet des réflexions sur le mensonge développées à l’initiative du laboratoire de recherches des germanistes et des slavistes d’Aix Marseille Université. Il poursuit l’analyse de ce concept complexe dans un même esprit transdisciplinaire, que manifestent tant la pluralité des approches (artistique, linguistique, littéraire, philosophique, cultural et gender studies) que celle des aires culturelles envisagées (française, germanique, hispanique, israélienne, ital..
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