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    La ville et ses composantes : l'émergence des catégories en interaction orale

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    Cette étude repose sur un corpus d'interviews semi-directives où les sujets sont interrogés sur leurs territorialités et sur leurs déplacements quotidiens dans le quartier.J'envisagerai la mise en jeu de trois objets discursifs dans différentes interactions : la ville, le quartier, la rue. Selon la logique des relations parties-tout, la rue sera dite a priori « dans le quartier », le quartier « dans la ville ». Cependant les catégories sont susceptibles de « glisser » les unes sur les autres, ou de se substituer l’une à l’autre. La nature interactionnelle de ces descriptions de ville est évidemment déterminante pour la démarche explicative. Les conflits dialogaux et dialogiques sont ici le cadre « naturel » du modelage des entités urbaines. Versant cognitif et versant social de la production de sens sont étroitement liés.This study is based on a set of open-ended interviews in which the informants were asked to define their territory and describe the routes they take each day within their own neighbourhood.The paper examines the use of three concepts in discourse: the city, the neighbourhood, and the street. According to the logic of the part-whole relationship, the street consequently emerges as being (in principle) a part of the neighbourhood which is a part of the city. However, categories can sometimes overlap or become interchangeable. These shifts are the inevitable consequence of the process of oral interaction, where the dialogal and dialogic conflicts are the « natural » setting for this shaping of urban entities. The cognitive and the social aspects within the explanations are tightly interwoven

    La ville et ses composantes : l'émergence des catégories en interaction orale

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    Cette étude repose sur un corpus d'interviews semi-directives où les sujets sont interrogés sur leurs territorialités et sur leurs déplacements quotidiens dans le quartier.J'envisagerai la mise en jeu de trois objets discursifs dans différentes interactions : la ville, le quartier, la rue. Selon la logique des relations parties-tout, la rue sera dite a priori « dans le quartier », le quartier « dans la ville ». Cependant les catégories sont susceptibles de « glisser » les unes sur les autres, ou de se substituer l’une à l’autre. La nature interactionnelle de ces descriptions de ville est évidemment déterminante pour la démarche explicative. Les conflits dialogaux et dialogiques sont ici le cadre « naturel » du modelage des entités urbaines. Versant cognitif et versant social de la production de sens sont étroitement liés.This study is based on a set of open-ended interviews in which the informants were asked to define their territory and describe the routes they take each day within their own neighbourhood.The paper examines the use of three concepts in discourse: the city, the neighbourhood, and the street. According to the logic of the part-whole relationship, the street consequently emerges as being (in principle) a part of the neighbourhood which is a part of the city. However, categories can sometimes overlap or become interchangeable. These shifts are the inevitable consequence of the process of oral interaction, where the dialogal and dialogic conflicts are the « natural » setting for this shaping of urban entities. The cognitive and the social aspects within the explanations are tightly interwoven

    Représenter lʼespace de la ville en contexte interculturel : lʼ« impasse » identitaire

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    L’article a pour objet d’explorer certains aspects de la notion de représentation(s) selon l’approche de la linguistique praxématique. La démarche adoptée est celle de l’analyse de discours, et le type de représentation visé est celui de l’espace de la ville, en tant que lieu de vie familier. Le corpus d’étude est constitué par une description de la Casbah d’Alger par un locuteur algérien, en situation d’interview. Après quelques préliminaires théoriques, la démarche suivie consiste à (1) déterminer les niveaux d’actualisation à l’œuvre dans les discours étudiés ; (2)  montrer  l’articulation entre deux dimensions  souvent séparées dans l’analyse des représentations spatiales: la dimension cognitive, et la dimension axiologique. L’interview se déroule dans un contexte diglossique et interculturel. L’analyse tente de repérer les articulation signifiantes qui structurent la construction du sens dans les discours développés autour de l’impasse, en relation avec l’imposition d’une langue de communication : le français.The article aims to explore some aspects of the notion of representation(s), according to the praxematic linguistics approach, using discourse analysis processes. The type of representation at stake concerns the space of the city, as a familiar place of life. The studied data consist of an Algerian speaker’s description of the Casbah of Algiers, in an interview setting. After the main theoretical outlines, the keypoints of the study are (1) to determine the actualisation levels that are at work within the data; (2) to show the interweaving between two dimensions, that are often treated separately by analysts of spatial representations: the cognitive dimension, and the axiological dimension. The interview takes place in a diglossic, intercultural setting. The analysis tries to identify the frames that organise the construction of meaning in the discourses about the impasse (dead-end), in relation to the language imposed for communication purposes: French

    Deixis spatiale et interaction verbale : un emploi de "là"

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    L'emploi du déictique "là" analysé dans cet article est spécifique à l'oral conversationnel. On peut le définir comme un "là de clôture" : il vient conclure un syntagme, qu'il souligne emphatiquement. Les sonnées utilisées sont des enregistrements d'interviews, dont les topiques portent sur l'espace urbain. Le déictique conserve donc généralement sa valeur concrète et spatiale, dans les exemples analysés.On examine le mode de référence de là en position de clôture : s'agit-il d'un indexical, d'un anaphorique ? Le fonctionnement référentiel du déictique varie selon le type de cotexte qui le précède, démontrant un subtil va et vient entre langage et réel.Le statut du là de clôture dans l'interaction est ensuite envisagé sous différents aspects : reconstruction mimétique de l'espace imaginé, balisage textuel, mise en place d'un terrain de négociation entre locuteur et interlocuteur. Dans cet emploi, là fonctionne comme un connecteur de coopération à l'oral

    L'oral en cadences, ou : « Ratage » et régulation du discours

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    La linguistique praxématique propose de relier l’analyse de la cohésion/cohérence des discours oraux à l’inscription en durée concrète des différentes phases de production de la parole : à dire, dire et dit.. C’est dans ce cadre qu’on se propose de rediscuter le concept de ratage. Le point de départ de la réflexion est une étude de cas : les régularités rythmiques dans les syllabes d’hésitation des syntagmes prépositionnels de lieu. Les terminologies linguistiques désignent unanimement de manière péjorante ces répétitions­ tâtonnements : « ratages », « bribes », « bégaiements ». Les cadences, les « modules » dans lesquels s’inscrivent les syllabes d’hésitation, permettent pourtant de démontrer l’aspect fonctionnel et régulateur de ces phénomènes. Cette conclusion est-elle encore compatible avec le concept de ratage comme perturbation, mis en œuvre jusqu’ici par la praxématique ? Comment la prise en compte du temps du langage dans la construction de la parole permet-elle d’éclairer certains problèmes de cohésion ou de cohérence à l’oral 

    Sous la grammaire des expressions spatiales : la ville vécue

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    Les deux cas étudiés dans cet article sont tirés d'un corpus d'interviews recueillies au cours d'une enquête urbaine centrée sur la description de la ville comme espace vécu. Dans la grammaire de l'oral, les compléments de lieu font fréquemment l'objet de phénomènes de ratage : parmi ceux-ci, on se consacrera à l'étude des syntagmes prépositionnels inachevés, suivis ou non de reformulations. Les mots tus, ou refusés, signalent des lieux-pièges et des mots-problèmes dans la parole du locuteur, et montrent comment celui-ci construit son espace quotidien dans sa parole. On se préoccupera particulièrement des rapports entre préposition spatiale et site, tels qu'ils se manifestent dans leurs réalisations discursives : ce qui amène à observer la durée d'actualisation du message comme marque du rapport d'interlocution, et les liens de la préposition à avec la généricité, ainsi que la stéréotypisation en discours.The two cases studied in this paper are drawn from a corpus of interviews gathered during an urban survey centered on the description of the urban space with its social and cultural background. In the grammar of oral expression, complements of place are frequently subject to disturbance phenomena : amongst these, we will concentrate on unfinished prepositional phrases. whether followed or not by reformulations. Words which remain unspoken, or are rejused in a dialogue, indicate trickly places and problem words in the speaker's speech, and show how this speech serves to construct his daily space. Special attention will be given to the relation between prepositions of space and "site" (landmark) as these are manifested in discourse : this leads us to observe the length of actualization of the message as an indication of interlocution relation, the link between the French preposition à (at) and the generic nature of the determiner, and the forming of stereotypes in speech

    Présentation

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    . Questionnements Dans quelle mesure peut-on accorder un statut opératoire à la notion de voix ? « Voix », « accents », « échos », qui « résonnent », « plurivocalité », « bivocalité », et « polyphonie »… Le terme de voix (autour duquel s’agrègent les nombreux termes corrélés) est si souvent employé en analyse du discours, et dans les études pragmatiques, qu’on peut se demander s’il n’est pas devenu une simple commodité pour parler de phénomènes très divers, dans l’attente de définitions plus..

    Voix et oralité dans l’écrit : la représentation graphique de la parole populaire dans des textes chansonniers

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    Cette étude tente de préciser la nature et le rôle des « voix » à l’intérieur d’un écrit, en conservant à la notion son ancrage concret et incarné. Le corpus d’étude est constitué par la version écrite des œuvres chansonnières d’Aristide Bruant. Ces textes se caractérisent par la stylisation parodique de diverses figures de locuteurs populaires, dont la langue argotique, mais aussi les formes de prononciation, sont représentées par des moyens graphiques. La langue des personnages est montrée selon nous non pas « selon le point de vue », mais « à travers la voix » qui cite les paroles. Cette stratification de voix construit une organisation dialogique de type bivocal. L’article avance quelques éléments de réflexion pour travailler sur la vocalité dans l’écrit, à travers le concept d’oralité. Il essaie en particulier de définir le rôle du locuteur, instance prenant en charge l’actualisation phonique et graphique du discours représenté, niveau d’actualisation qui comporte une modalisation particulière, de nature affective et implicite. Dans le processus d’actualisation locutoire, quelle est la nature de l’interaction entre scripteur et lecteur, et entre niveau enchâssant, et niveau enchâssé ? En quoi le locuteur peut-il être conçu, dans ce cas, comme un animateur de paroles ?The aim of this paper is to clarify the nature and the role of the different “voices” that can be identified within in a written text, while maintaining the notion firmly grounded in its concrete and embodied meaning. The written version of chansonnier Aristide Bruant’s work makes up our body of data. A specific feature of these texts is that they portray a number of working-class social characters in a stereotypical and stylised way. They also transcribe, via a number of graphic means, not just the slang words they supposedly use but also their pronunciation and accent. The characters’ speech is shown, in our opinion, not “according to the point of view”, but “through the voice” that quotes the words. This stratification of voices creates a dialogic, bivocal organization. We offer some analyt- ical tools to work on voices within the written text, through the concept of orality. More specifically, we try and define the role of the speaker as the one who undertakes the responsibility to act out the message’s phonic and graphic forms: this level of actualization brings into play a particular kind of modalization, by nature affective and implicit. In the above process, what is the nature of interaction between the writer and the reader, and between the embedding and embedded levels? Up to what point can the speaker, in this case, be considered as the one who “brings the words to life?

    ĂŠtre lĂ  sans y ĂŞtre

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    Les notions de présence et d'absence ne se définissent pas de manière monolithique, et leurs relations ne sont pas à proprement parler d'exclusion mutuelle. Plus qu'une définition de l'absence « en elle-même », l'article vise donc à cerner les intermittences de l'être-là, les clignotements, ou la distribution complémentaire, entre présence et absence, dans la communication. L'observation porte sur un objet esthétique : la scène de la séduction dans un opéra, Così fan tutte. Elle tente de rendre compte de  l'aspect multidimensionnel de ce type de représentation (scénographie, gestualité, voix, expression verbale et - dans la mesure des très modestes compétences de l'auteur - langage musical). Deux types de rhétoriques du corps, deux types de relations proxémiques, peuvent être dégagées, dans les deux couples en présence (Guglielmo-Dorabella, et Fiordiligi-Ferrando) : corps grotesque vs corps expressif. Au-delà de la mimésis de réalité propre à l'espace scénique, ces fonctionnements rendent compte, semble-t-il, de deux modes d'être de l'ego, que l'on pourrait résumer par l'op­position Darstellung vs Vorstellung, ici (présentification) vs là (re-présentation, imaginaire).The concepts of presence and absence cannot be defined in a monolithic way, and their relations are not strictly speaking of mutual exclusion. Therefore, rather than a definition of absence « in itself », the paper aims to capture the intermittences of being-there, the winking between presence and absence, or their complementary distribution, in the stream of communication. The observation focuses on an aesthetical object : the seduction scene in an opera, Così fan tutte. It attempts to account for the multidimensional aspect of this kind of representation (scenography, gesture, voice, verbal expression and — as far as the author's limited competence allows — musical expression). Two types of body rhetorics and proxemic relations can be drawn, from the two couples' (Guglielmo-Dorabella, and Fiordiligi-Ferrando) interaction : grotesque body vs expressive body. Beyond the mimesis of reality, peculiar to stage space, it seems that these characterizations account for two modes of being of ego, that could be sketched out by the Darstellung vs Vorstellung opposition, i.e. here (presentification) vs there (re-presentation, imaginary stance)

    L'oral en cadences, ou : « Ratage » et régulation du discours

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    La linguistique praxématique propose de relier l’analyse de la cohésion/cohérence des discours oraux à l’inscription en durée concrète des différentes phases de production de la parole : à dire, dire et dit.. C’est dans ce cadre qu’on se propose de rediscuter le concept de ratage. Le point de départ de la réflexion est une étude de cas : les régularités rythmiques dans les syllabes d’hésitation des syntagmes prépositionnels de lieu. Les terminologies linguistiques désignent unanimement de manière péjorante ces répétitions­ tâtonnements : « ratages », « bribes », « bégaiements ». Les cadences, les « modules » dans lesquels s’inscrivent les syllabes d’hésitation, permettent pourtant de démontrer l’aspect fonctionnel et régulateur de ces phénomènes. Cette conclusion est-elle encore compatible avec le concept de ratage comme perturbation, mis en œuvre jusqu’ici par la praxématique ? Comment la prise en compte du temps du langage dans la construction de la parole permet-elle d’éclairer certains problèmes de cohésion ou de cohérence à l’oral 
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