Introduction

In 1960, film specialist and occasional director of experimental and political films Lewis Jacobs edited an anthology of influential articles and essays from 1910 to 1959. As made explicit in its subtitle and its preface, the direct goal of the copious selection was “to explore the nature of motion picture art” (Jacobs xi). If the early articles make the case for film as a distinct art form that deserves critical attention, overall the task undertaken by all the authors is to define the “natu..

“Putting the geography of the United States into motion”: Kubrick’s Lolita as an American Travelogue

En analysant la représentation de l’Amérique perçue par un Européen dans le Lolita de Kubrick, il est possible d’envisager le film comme travelogue fictif dans lequel le point de vue d’Humbert Humbert médiatiserait la représentation de l’Amérique et la façon dont les acteurs incarnent les personnages. En dépit de certaines critiques qui reprochent au film d’être une version anglicisée du roman de Nabokov, Kubrick ancre sa fiction dans un espace déterminé. Les trois niveaux d’américanité de l’espace (poétique, réaliste, métafictionnel) permettent de mieux saisir l’ironie avec laquelle Humbert observe la culture américaine et son aliénation dans une Amérique obsédée par le sexe.The purpose of this paper is to analyze the representation of America as seen by a European in Kubrick’s Lolita. The movie is understood as a fictionalized travelogue where Humbert Humbert is the great organizer whose point of view channels the representation of America and determines the way actors incarnate characters. Despite claims that the movie does not render visually the travels of Humbert and Lolita through the United States, Kubrick anchors his fiction in a determinate setting. The three levels of American space (poetic, realist, and metafictional) help us to understand Humbert’s ironic stance on American culture and his feeling of estrangement in a sex-crazed America

Brigitte Gauthier (dir), Kubrick, les films, les musiques. vol. 1 Kubrick, les films

Kubrick, les films est le premier volume d’un diptyque consacré à l’œuvre du cinéaste américain. Ces deux ouvrages proviennent d’un travail initié par le centre de recherche SCRIPT (Scénaristes Créateurs Réalisateurs Interprètes Performers Traducteurs) de l’Université d’Evry-Val-d’Essonne, notamment un colloque de 2007 portant sur Kubrick et réunissant spécialistes de cinéma et musicologues. Cet ouvrage collectif, dirigé par Brigitte Gauthier, vise à proposer des « approches extrêmement diver..

Rethinking the convergence of documentary and entertainment

In what is often considered the first serious book-length study of the documentary, at least in English, Paul Rotha describes “the documentary method as the first real attempt to use cinema for purposes more important than entertainment”. For Rotha, who was a practicing filmmaker as well as a theoretician and promoter of the documentary, this emerging film form should have higher aspirations than the “repetition of senseless stories” offered by fiction films. It should thus aspire to “surpris..

L’évolution du documentaire citoyen engagé en France : « Sans papiers », SDF et « indignés »

Au-delà de la figure du cinéaste engagé qui interpelle le public par son ouvre, cet ouvrage s;intéresse à la culture de l'engagement qui se déploie dans un espace extra-filmique

Madam President : the Representation of Female Political and Military Power in Commander in Chief and in Season 7 of 24

Cette analyse de deux séries américaines contemporaines incluant des femmes présidentes cherche à montrer que l’attention narrative exclusive sur le sexe de la présidente tend à renforcer les stéréotypes classiques sur l’impossibilité d’un pouvoir féminin (dans Commander in Chief) alors que, lorsque la présidente est un personnage parmi d’autres et qu’elle est jugée en fonction de ses capacités politiques, elle gagne en efficacité ce qu’elle perd en féminité (saison 7 de 24)

“First they bomb as much as they please, then they film”: The Politics of War Ruins in Two Vietnam War Documentaries

In 1965, the Department of Defense released Why Viet-Nam, a propaganda documentary aimed at justifying the involvement of US troops in Vietnam. The film opens on images of (unidentified) destruction and ruins as the voice of President Johnson begins to answer the question raised by its title. A little less than a decade later, Peter Davis also included ruins in Hearts and Minds, a scathing indictment of the Vietnam War, which was drawing to a close. This time, the ruins were clearly the result of the US war effort, if not its overt aggression, and they even questioned the very possibility of adequately representing the destruction caused by war. The purpose of this article will be to address the political and aesthetic implications of war ruins in Vietnam documentaries. When they are inserted in a coherent but misleading historical narrative, ruins justify the continuation of the war effort; when they seem to be logically disconnected from their decisional causes, they point at the inanity of war.Why Viet-Nam, un documentaire de propagande produit et distribué par le ministère de la Défense des États-Unis en 1965, cherche à justifier la guerre contre le Nord-Vietnam. Le film s’ouvre sur des images de destruction et de ruines alors que la voix du Président, Lyndon Johnson, commence à répondre à la question du titre. Un peu moins d’une décennie plus tard, Peter Davis inclut lui-aussi des ruines dans Hearts and Minds, son réquisitoire contre la Guerre du Vietnam, alors que cette dernière se termine. Les ruines y sont clairement le résultat concret de l’effort de guerre américain, si ce n’est de son agression. Elles questionnent même la possibilité de représenter correctement les destructions causées par la guerre. Cet article cherche à analyse la valeur politique et esthétique des ruines dans des documentaires sur la Guerre du Vietnam. Quand elles sont insérées dans un récit historique cohérent mais fallacieux, les ruines justifient la continuation de l’effort de guerre ; quand elles semblent être déconnectés de leurs causes, elles indiquent l’inanité de la guerre

Jean-Loup Bourget, Anne-Marie Paquet-Deyris, Françoise Zamour (dir.), Histoire, légende, imaginaire : nouvelles études sur le western

Il y a, sans doute, au moins deux types de lecteur que pourra intéresser Histoire, légende, imaginaire : nouvelles études sur le western, ouvrage collectif dirigé par Jean-Loup Bourget, Anne-Marie Paquet-Deyris et Françoise Zamour et paru en mai 2018. Ce dernier s’adresse en priorité aux « candidats à l’agrégation » (17), mais il serait dommage que les amateurs de western, de cinéma américain en général, et ceux qu’intéresse l’articulation entre histoire et représentation n’en profitent pas. ..

“Putting the geography of the United States into motion”: Kubrick’s Lolita as an American Travelogue

The purpose of this paper is to analyze the representation of America as seen by a European in Kubrick’s Lolita. The movie is understood as a fictionalized travelogue where Humbert Humbert is the great organizer whose point of view channels the representation of America and determines the way actors incarnate characters. Despite claims that the movie does not render visually the travels of Humbert and Lolita through the United States, Kubrick anchors his fiction in a determinate setting. The three levels of American space (poetic, realist, and metafictional) help us to understand Humbert’s ironic stance on American culture and his feeling of estrangement in a sex-crazed America