Interactions hippocampo-corticales au cours de la consolidation d’informations spatiales chez la souris : approche anatomo-fonctionnelle et recherche des facteurs modulants

La théorie standard de la consolidation mnésique postule que le stockage à long terme des souvenirs, initialement dépendant de la formation hippocampique, s’effectuerait par l’intermédiaire d’un dialogue hippocampo-cortical au cours duquel l’hippocampe (HPC) se désengagerait progressivement jusqu’à ce que le néocortex devienne à lui seul capable de sous-tendre le rappel des souvenirs. Plusieurs études réalisées chez l’animal, notamment dans le paradigme du labyrinthe à 5 bras validé par l’équipe, confortent cette théorie. Cependant, une exception à ce mode de consolidation est observée dans la tâche de navigation spatiale du labyrinthe aquatique de Morris pour laquelle l’HPC est impliqué de façon permanente dans le rappel quel que soit l’âge des souvenirs. Cette observation a conduit à relancer le débat sur la validité du modèle standard de la consolidation au profit de la théorie des traces multiples (TTM) qui plaide en faveur d’une implication permanente de l’hippocampe lors du rappel d’informations complexes, de nature spatiale ou épisodique. La résolution de la tâche de navigation pourrait en effet nécessiter une intégration spatiale plus complexe que dans le labyrinthe à 5 bras susceptible d’expliquer l’implication durable de la région hippocampique. Ces observations nous ont amenés à réévaluer la composante spatiale du labyrinthe à 5 bras et à développer un nouvel appareil, le labyrinthe à 7 bras, présentant un certain nombre d’innovations. Dans cet appareil, les animaux doivent apprendre à localiser l’unique bras appâté (mémoire de référence) grâce à l’utilisation d’indices spatiaux. Deux versions du protocole ont été mises au point afin de moduler la demande spatiale de la tâche : une version à point de départ fixe (VPF) et une version à points de départ multiples (VPM) (...) Ces travaux nous conduisent à proposer un modèle de fonctionnement de l’interface hippocampocorticale qui intègre la nature et la complexité des représentations mnésiques comme des éléments modulateurs déterminants de la dynamique du dialogue hippocampo-cortical au cours du processus de consolidation mnésique.Abstrac

Interactions hippocampo-corticales au cours de la consolidation d’informations spatiales chez la souris : approche anatomo-fonctionnelle et recherche des facteurs modulants

La théorie standard de la consolidation mnésique postule que le stockage à long terme des souvenirs, initialement dépendant de la formation hippocampique, s’effectuerait par l’intermédiaire d’un dialogue hippocampo-cortical au cours duquel l’hippocampe (HPC) se désengagerait progressivement jusqu’à ce que le néocortex devienne à lui seul capable de sous-tendre le rappel des souvenirs. Plusieurs études réalisées chez l’animal, notamment dans le paradigme du labyrinthe à 5 bras validé par l’équipe, confortent cette théorie. Cependant, une exception à ce mode de consolidation est observée dans la tâche de navigation spatiale du labyrinthe aquatique de Morris pour laquelle l’HPC est impliqué de façon permanente dans le rappel quel que soit l’âge des souvenirs. Cette observation a conduit à relancer le débat sur la validité du modèle standard de la consolidation au profit de la théorie des traces multiples (TTM) qui plaide en faveur d’une implication permanente de l’hippocampe lors du rappel d’informations complexes, de nature spatiale ou épisodique. La résolution de la tâche de navigation pourrait en effet nécessiter une intégration spatiale plus complexe que dans le labyrinthe à 5 bras susceptible d’expliquer l’implication durable de la région hippocampique. Ces observations nous ont amenés à réévaluer la composante spatiale du labyrinthe à 5 bras et à développer un nouvel appareil, le labyrinthe à 7 bras, présentant un certain nombre d’innovations. Dans cet appareil, les animaux doivent apprendre à localiser l’unique bras appâté (mémoire de référence) grâce à l’utilisation d’indices spatiaux. Deux versions du protocole ont été mises au point afin de moduler la demande spatiale de la tâche : une version à point de départ fixe (VPF) et une version à points de départ multiples (VPM) (...) Ces travaux nous conduisent à proposer un modèle de fonctionnement de l’interface hippocampocorticale qui intègre la nature et la complexité des représentations mnésiques comme des éléments modulateurs déterminants de la dynamique du dialogue hippocampo-cortical au cours du processus de consolidation mnésique.Abstrac

Interactions hippocampo-corticales au cours de la consolidation d'informations spatiales chez la souris (approche anatomo-fonctionnelle et recherche des facteurs modulants)

La théorie standard de la consolidation mnésique postule que le stockage à long terme des souvenirs, initialement dépendant de la formation hippocampique, s effectuerait par l intermédiaire d un dialogue hippocampo-cortical au cours duquel l hippocampe (HPC) se désengagerait progressivement jusqu à ce que le néocortex devienne à lui seul capable de sous-tendre le rappel des souvenirs. Plusieurs études réalisées chez l animal, notamment dans le paradigme du labyrinthe à 5 bras validé par l équipe, confortent cette théorie. Cependant, une exception à ce mode de consolidation est observée dans la tâche de navigation spatiale du labyrinthe aquatique de Morris pour laquelle l HPC est impliqué de façon permanente dans le rappel quel que soit l âge des souvenirs. Cette observation a conduit à relancer le débat sur la validité du modèle standard de la consolidation au profit de la théorie des traces multiples (TTM) qui plaide en faveur d une implication permanente de l hippocampe lors du rappel d informations complexes, de nature spatiale ou épisodique. La résolution de la tâche de navigation pourrait en effet nécessiter une intégration spatiale plus complexe que dans le labyrinthe à 5 bras susceptible d expliquer l implication durable de la région hippocampique. Ces observations nous ont amenés à réévaluer la composante spatiale du labyrinthe à 5 bras et à développer un nouvel appareil, le labyrinthe à 7 bras, présentant un certain nombre d innovations. Dans cet appareil, les animaux doivent apprendre à localiser l unique bras appâté (mémoire de référence) grâce à l utilisation d indices spatiaux. Deux versions du protocole ont été mises au point afin de moduler la demande spatiale de la tâche : une version à point de départ fixe (VPF) et une version à points de départ multiples (VPM) (...) Ces travaux nous conduisent à proposer un modèle de fonctionnement de l interface hippocampocorticale qui intègre la nature et la complexité des représentations mnésiques comme des éléments modulateurs déterminants de la dynamique du dialogue hippocampo-cortical au cours du processus de consolidation mnésique.AbstractBORDEAUX1-Bib.electronique (335229901) / SudocSudocFranceF

Expression of ethanol-induced behavioral sensitization is associated with alteration of chromatin remodeling in mice.

International audienceBACKGROUND: Ethanol-induced behavioral sensitization (EIBS) is proposed to play a role in early and recurring steps of addiction. EIBS does not occur uniformly in all animals even from the same inbred strain. Since recent data demonstrate that epigenetic mechanisms are likely to be involved in the development and the persistence of ethanol-related behaviors, we explored the involvement of epigenetic mechanisms in ethanol response after EIBS development. METHODOLOGY: DBA/2J mice were i.p. injected with saline or ethanol (2 g/kg) once a day for 10 consecutive days. At day 17, ethanol-treated mice were split in resistant and sensitized groups. Brains were then removed 30 min after a saline or 2 g/kg ethanol challenge to assess i) gene expression using PCR array targeting 84 epigenetic-related genes and ii) histone deacetylases (HDAC), histone acetylases (HAT) and DNA methyltransferases (DNMT) activities as well as H4K12 acetylation. PRINCIPAL FINDINGS: Acute ethanol administration decreased dnmt1, esco2 and rps6ka5 genes expression. These genes were similarly altered in sensitized but not in resistant mice after an ethanol challenge, suggesting that resistant mice were tolerant to the transcriptional outcomes of an ethanol challenge. Whereas global HAT or DNMT activity was not affected, global HDAC activity was reduced after an acute ethanol injection. HDAC inhibition occurred in all ethanol-treated mice but with a lesser extent in sensitized animals. As a consequence, H4 acetylation was specifically potentiated in the core of the Nac proportionally to the striatal HDAC activity decrease. CONCLUSIONS/SIGNIFICANCE: The present study highlights that the contrasted behavioral response to an ethanol challenge between resistant and sensitized mice may be mediated by epigenetic mechanisms occurring specifically in the striatum. Here we show that vulnerability to ethanol dependence and relapse could be, at least in part, due to individual variability in acute ethanol-induced epigenetic response

Borderline personality disorder in adolescents: prevalence, diagnosis, and treatment strategies

Jean Marc Guilé,1,2,3 Laure Boissel,1,2 Stéphanie Alaux-Cantin,1,2 Sébastien Garny de La Rivière1 1Child and Adolescent Psychiatry Services, Amiens-Picardie University Medical Centre, Amiens, France; 2Psychiatry Residency Program, University of Picardie-Jules Verne, Amiens, France; 3Department of Psychiatry, McGill University, Montreal, Quebec, Canada Abstract: Using the same Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, fifth version (DSM-V) criteria as in adults, borderline personality disorder (BPD) in adolescents is defined as a 1-year pattern of immature personality development with disturbances in at least five of the following domains: efforts to avoid abandonment, unstable interpersonal relationships, identity disturbance, impulsivity, suicidal and self-mutilating behaviors, affective instability, chronic feelings of emptiness, inappropriate intense anger, and stress-related paranoid ideation. BPD can be reliably diagnosed in adolescents as young as 11 years. The available epidemiological studies suggest that the prevalence of BPD in the general population of adolescents is around 3%. The clinical prevalence of BPD ranges from 11% in adolescents consulting at an outpatient clinic to 78% in suicidal adolescents attending an emergency department. The diagnostic procedure is based on a clinical assessment with respect to developmental milestones and the interpersonal context. The key diagnostic criterion is the 1-year duration of symptoms. Standardized, clinician-rated instruments are available for guiding this assessment (eg, the Diagnostic Interview for Borderlines-Revised and the Childhood Interview for DSM-IV-TR BPD). The assessment should include an evaluation of the suicidal risk. Differential diagnosis is a particular challenge, given the high frequency of mixed presentations and comorbidities. With respect to clinical and epidemiological studies, externalizing disorders in childhood constitute a risk factor for developing BPD in early adolescence, whereas adolescent depressive disorders are predictive of BPD in adulthood. The treatment of adolescents with BPD requires commitment from the parents, a cohesive medical team, and a coherent treatment schedule. With regard to evidence-based medicine, psychopharmacological treatment is not recommended and, if ultimately required, should be limited to second-generation antipsychotics. Supportive psychotherapy is the most commonly available first-line treatment. Randomized controlled trials have provided evidence in favor of the use of specific, manualized psychotherapies (dialectic-behavioral therapy, cognitive analytic therapy, and mentalization-based therapy). Keywords: borderline personality, adolescence, prevalence, assessment, treatmen

Early tagging of cortical networks is required for the formation of enduring associative memory

International audienceAlthough formation and stabilization of long-lasting associative memories are thought to require time-dependent coordinated hippocampal-cortical interactions, the underlying mechanisms remain unclear. Here, we present evidence that neurons in the rat cortex must undergo a "tagging process" upon encoding to ensure the progressive hippocampal-driven rewiring of cortical networks that support remote memory storage. This process was AMPA- and N-methyl-D-aspartate receptor-dependent, information-specific, and capable of modulating remote memory persistence by affecting the temporal dynamics of hippocampal-cortical interactions. Post-learning reinforcement of the tagging process via time-limited epigenetic modifications resulted in improved remote memory retrieval. Thus, early tagging of cortical networks is a crucial neurobiological process for remote memory formation whose functional properties fit the requirements imposed by the extended time scale of systems-level memory consolidation

Borderline personality disorder in adolescents: prevalence, diagnosis, and treatment strategies

International audienceUsing the same Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, fifth version (DSM-V) criteria as in adults, borderline personality disorder (BPD) in adolescents is defined as a 1-year pattern of immature personality development with disturbances in at least five of the following domains: efforts to avoid abandonment, unstable interpersonal relationships, identity disturbance, impulsivity, suicidal and self-mutilating behaviors, affective instability, chronic feelings of emptiness, inappropriate intense anger, and stress-related paranoid ideation. BPD can be reliably diagnosed in adolescents as young as 11 years. The available epidemiological studies suggest that the prevalence of BPD in the general population of adolescents is around 3%. The clinical prevalence of BPD ranges from 11% in adolescents consulting at an outpatient clinic to 78% in suicidal adolescents attending an emergency department. The diagnostic procedure is based on a clinical assessment with respect to developmental milestones and the interpersonal context. The key diagnostic criterion is the 1-year duration of symptoms. Standardized, clinician-rated instruments are available for guiding this assessment (eg, the Diagnostic Interview for Borderlines-Revised and the Childhood Interview for DSM-IV-TR BPD). The assessment should include an evaluation of the suicidal risk. Differential diagnosis is a particular challenge, given the high frequency of mixed presentations and comorbidities. With respect to clinical and epidemiological studies, externalizing disorders in childhood constitute a risk factor for developing BPD in early adolescence, whereas adolescent depressive disorders are predictive of BPD in adulthood. The treatment of adolescents with BPD requires commitment from the parents, a cohesive medical team, and a coherent treatment schedule. With regard to evidence-based medicine, psychopharmacological treatment is not recommended and, if ultimately required, should be limited to second-generation antipsychotics. Supportive psychotherapy is the most commonly available first-line treatment. Randomized controlled trials have provided evidence in favor of the use of specific, manualized psychotherapies (dialectic-behavioral therapy, cognitive analytic therapy, and mentalization-based therapy)

Expression of EIBS is not due to changes in global HAT activity.

<p>During 10 days, mice received daily i.p. injections of saline or ethanol (2 g/kg) solution. HAT activity was measured in cytosolic and nuclear fractions of striatum (<b>a</b>), prefrontal cortex (<b>b</b>), amygdala (<b>c</b>) and hippocampus (<b>d</b>) 30 min after saline or ethanol challenge (2 g/kg) at day 17 (n = 4–5 per group). Means (± SEM) of HDAC activity are expressed as percentages of control *<i>P<</i>0.05, **<i>P<</i>0.01, ***<i>P<</i>0.001 <i>vs</i> control group.</p