157 research outputs found

    La géographie française face à la notion d'échelle: Une approche par les significations et les contenus épistémologiques

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    Ce travail essaie de reconstruire le processus par lequel le concept d'échelle cartographique, simple et strictement instrumental, a été transformé, enrichi, au point de devenir une notion scientifique assez fondamentale en géographie. Mais le propos n'est pas seulement de resituer un phénomème d'émergence, il est aussi de s'interroger sur la pertinence du discours des géographes quand ils insistent sur la nécessité de faire varier les échelles

    Sur les prétentions scientifiques et la légitimité philosophique d’une théorie des formes de l’établissement humain.

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    Les sciences sociales se servent de découpages géographiques pour constituer les phénomènes sur lesquels porte leur savoir. Aussi, une théorie expliquant comment apparaissent ces cloisonnements du monde, en les considérant en tant qu'objets autonomes, pourrait apporter une connaissance cruciale, voire fondatrice, pour ces sciences. La théorie de la forme urbaine porte précisément sur de tels objets, mais peut-elle justifier épistémologiquement son droit à occuper cette place fondamentale? Cette question conduit à engager sur cette théorie une réflexion critique. Nous nous en rapportons à l'oeuvre de Kant afin de comprendre à quelles conditions a priori un lieu de l'oecoumène peut être déterminé par une position géographique. L'analyse des fondements transcendantaux des objets géographiques structuraux atteste une cohérence remarquable de la théorie de la forme urbaine avec l'architectonique des trois Critiques kantiennes et légitime ses prétentions scientifiques.Social sciences use geographical divisions in order to constitute the phenomena with which they are concerned. Thus, a theory considering these divisions as autonomous objects, and explaining how they come into being, might represent a crucial addition to, or even indeed one of the cornerstones of these sciences. The urban form theory deals precisely with such objects; but can it epistemologically justify its claim to play so fundamental a role? This question leads us to submit this theory to critical scrutiny. We refer to Kant's work in order to understand under what a priori conditions a place in the inhabitable space can be determined by a geographical position. The analysis of the transcendantal foundations ofstructural geographical objects shows that the urban form theory is remarkably consistent with the architectonic of the three Kantian Critiques and legitimizes its scientific claims

    Espace et échelle du mouvement : la loi de Fitts dans le monde physique et dans les mondes électroniques

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    Nous avons conçu et mis en oeuvre une approche nouvelle du paradigme classique du pointage faisant jouer un rôle central à la variable d’échelle. Nous utilisons le diagramme espace-échelle introduit par Furnas et Bederson (1995) dans le champ de l’interaction homme-machine (IHM). Fondé sur une géométrie inédite, ce type de représentation permet de visualiser les variations d’échelle en même temps que les déplacements dans l’espace, ce qui nous a permis d’analyser la cinématique de la navigation au sein des mondes électroniques multi-échelle (ou zoomables). Les travaux rapportés dans ce document se développent autour de la frontière qui sépare le monde réel et les mondes d’information. Le monde réel dans lequel s’inscrivent normalement nos mouvements est typiquement dynamique : il met en jeu la masse, la longueur et le temps. En revanche, les mondes d’information auxquels les humains sont exposés depuis à peine deux décennies sont d’essence purement cinématique, en ce sens qu’ils ignorent typiquement la masse, et donc les contraintes de force, d’énergie et de puissance. C’est la nature cinématique des mondes d’information qui explique que leurs contenus soient indéfiniment rescalables, propriété dont les objets du monde physique ne jouissent que dans une étroite mesure, comme on le sait depuis Galilée

    Un Modèle de Vue Spatiale pour une Représentation Flexible de Données Géographiques

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    The objective of this study is to provide a dynamic spatial view model to Geographical Information Systems. The notion of spatial view allows independent external interpretations of a database schema i.e. the representation of geographical data according to different point of views and in function of objectives which may be distinct from those of the database schema. As no view definition has been offered for spatial data, this research proposes the definition of a view formalism for spatial databases.The model we develop is defined as an extension of the classic database view. Spatial views model both alphanumeric and spatial data. A spatial view is defined an ordered set of spatial view atoms. Each atom is a set of database relations, a set of conventional spatial and non spatial database operators. Manipulations of views allow the derivation of new views according to specific needs. They are realized with a set of identified operators. The spatial view model integrates structured and cognitive spatial representations. The proposal defines a model and operations that allow the decomposition and representation of navigation knowledge. The spatial view allows a displacement action to be situated within its geographical context through complementary abstraction levels that accept partial knowledge. It associates the description of a route with related multidimensional spaces including significant symbolic landmarks and textual descriptions. Continuity of route representation is ensured by the graph concept applied to spatial views and spatial collage spatially materialized by connections. A route trace in each spatial view spaces is described by a section. Graph operators allow abstraction level changes within the route representation.The spatial view concept provides a relative flexibility to compose a land representation adapted to user needs. From the external modeling point of view, the spatial view concept enables representation of different, numerous database schema interpretations which are inevitable in GIS applications. By extension, it facilitates schema evolution by allowing external representations which do not directly affect the original database schema. For geographic applications, spatial views gives an original solution for database consultation and manipulation tasksL'objectif de cette étude est la définition d'un modèle de vue spatiale dynamique adapté aux Systèmes d'Information Géographiques. La notion de vue spatiale proposée permet une relative indépendance dans l'interprétation d'un schéma de base de données spatiales à savoir la représentation de données géographiques selon différents points de vues et en fonction d'objectifs distincts de ceux du schéma d'origine. Les mécanismes classiques de vue, dans le domaine des bases de données, n'intégrant pas la composante spatiale, cette recherche propose la définition d'un formalisme de vue adapté aux bases de données spatiales.Le modèle proposé est défini comme une extension de la vue classique telle qu'elle est identifiée par les bases de données. Le modèle de vue spatiale intègre la représentation de données spatiales et non spatiales. Une vue spatiale est un ensemble ordonné d'atomes de vue spatiale. Chaque atome de vue spatiale est construit à partir de relations et d'opérateurs spatiaux et non spatiaux. Un ensemble d'opérateurs de manipulation de vues spatiales est défini. Ces opérateurs permettent la manipulation et la dérivation de nouvelles vues spatiales.La vue spatiale autorise la représentation de modèles spatiaux structurés et cognitifs. La proposition définit un modèle et les opérations qui permettent la décomposition et la représentation d'un processus de déplacement. Le modèle de vue spatiale permet de situer la représentation d'un déplacement dans son contexte géographique à partir de niveaux d'abstraction complémentaires qui intègrent des connaissances partielles. Il associe la description d'un processus de déplacement dans un contexte d'espaces multi-dimensionels. La continuité de la représentation d'un déplacement est assurée par l'application de constructeurs de graphe appliqués au cadre de la vue spatiale à travers des concepts de collages et de connexions de vues spatiales. L'application d'opérateurs de graphe permet des changements de niveau d'abstraction dans la représentation des processus navigationnels.La vue spatiale apporte une flexibilité aux utilisateurs dans la représentation de données géographiques. Du point de vue de la modélisation, la vue spatiale permet la représentation de différentes interprétations utilisateurs d'une base de données spatiales. Par extension, la vue spatiale facilite l'évolution du schéma des bases de données spatiales. Elle constitue une forme originale de manipulation et de consultation d'applications géographiques

    Les espaces de l'halieutique

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    Le transfert d'échelle

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    Espace-temps des sociétés du passé

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    Ce dossier d’Habilitation à Diriger des Recherches est composé de trois volumes. Le premier présente mon parcours scientifique, le deuxième est une synthèse intitulée « Espace-temps des sociétés du passé », le troisième et un recueil de travaux. Il s’inscrit au cœur des programmes de trois collectifs dans lesquels je suis particulièrement impliqué : le Laboratoire Archéologie et Territoires de l’UMR CITERES à Tours, le réseau inter-MSH Information Spatial et Archéologie et le GdR Modélisation des Dynamiques Spatiales.Ma position de recherche se trouve à une triple interface disciplinaire entre archéologie – ou plus généralement sciences historiques – géographie et informatique. En m’inscrivant dans une démarche résolument méthodologique, mes travaux portent plus sur les moyens d’étudier les sociétés du passé que sur le résultat à proprement parler. Les objets historiques que je manipule s’inscrivent dans trois niveaux qui définissent l’aspect thématique de ce travail chacune à différentes échelles de temps et d’espace. Le premier concerne les unités fonctionnelles ; c’est le niveau d’observation et d’acquisition des données archéologiques. Le deuxième porte sur l’espace urbain et les systèmes de villes ; il s’agit de comprendre et de connecter les systèmes intra et interurbains. La troisième est la fabrique des territoires ; elle concerne la production d’espace par les sociétés. L’approche archéologique porte, dans ces trois catégories, sur la matérialité des sociétés. Les sources archéologiques sont mobilisées dans des analyses et des modélisations spatiales empruntées à la géographie. L’informatique est mobilisée pour encadrer la dématérialisation de l’information et des processus et pour formaliser leur modélisation conceptuelle. L’ensemble relève à la fois d’une démarche que je qualifie d’archéomatique, au sens de l’informatisation de l’ensemble des processus archéologique de la fouille à la publication, et de l’archéologie spatiale, entendue comme une recherche fondée sur les propriétés spatiales des données archéologiques. La mise en œuvre croisée des niveaux d’analyse et des méthodes issues de ces trois disciplines contribue à la modélisation des dynamiques spatiales. L’espace-temps des sociétés du passé est en quelque sorte l’objectif ultime que je souhaite modestement servir avec cette contribution en fournissant quelques instruments pour l’observer et l’analyser afin finalement de mieux l’appréhender.La structure que j’ai souhaité donner au volume de synthèse correspond à la fois à l’élaboration de connaissances en archéologie : de la fouille au modèle, et à la construction progressive de mes travaux : du terrain à la simulation. La première partie porte sur l’élaboration de l’information archéologique et les modes de publication des données et des résultats en s’intéressant à l’informatisation de ces processus. La deuxième partie qui correspond à un changement de niveau porte sur l’approche archéologique de l’espace, l’archéologie spatiale. Dans la troisième partie, je m’intéresse à la modélisation de la dynamique des sociétés, c’est cette fois un changement de perspective. Enfin, en guise de conclusion, j’ai dégagé quelques perspectives de recherche

    Points de repère, matières sensibles : pour la contemplation d'un temps éphémère

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    Aux prises avec la nostalgie d'un passé que je n'ai pas connu et avec des souvenirs imaginés, j'ai pu observer dans mon environnement immédiat un phénomène de perte des savoir-faire et des techniques de fabrication traditionnelles. Par la constitution d'un héritage technique personnel, ce travail de recherche-création constitue une reprise de possession du geste manuel dans un espace intermédiaire inhabité entre passé et présent. Ce mémoire dresse un parcours historico-artistique qui prend ses bases au XIXe siècle, passe par la période minimaliste et fait un rapprochement avec l'héritage moderne. D'abord est expliquée ma nostalgie grâce à une compréhension romantique du sentiment de l'éphémère, où interviennent la période impressionniste en peinture et l'arrivée de la photographie. Grâce à l'ethnologie est non seulement exploré le phénomène de perte des savoir-faire, mais également celui de la régression de la main, utilisée comme outil depuis le fondement de l'humanité. Dans un contexte actuel, cette recherche s'insère dans un retour au traditionalisme marqué par la révolution industrielle, tel qu'a pu le souhaiter William Morris avec ses créations. À travers le minimalisme, la ligne aplatie et sans vie devient l'arête d'un volume chargé d'une symbolique. Enfin, l'art de la fibre, qui connaît de plus en plus de popularité, ouvre une voie d'investigation quant à la mémoire des matières. Ensuite, sont relatées les étapes d'un processus personnel de création. À travers les pratiques d'Anselm Kiefer et de Jérôme Fortin, le mémoire présente aussi quatre paramètres opératoires : la méthode par associations libres de souvenirs, la pratique de l'attente et de l'expectation par la marche, le journal poïétique et les expérimentations en atelier. Aussi, il est démontré comment mes préoccupations plastiques se réverbèrent dans la forme de mon mémoire et comment les thématiques de l'effacement et de la trame se sont manifestées au fil des expérimentations. Grâce à des mots ayant le préfixe « re-», la question du renouveau des techniques est interrogée sous l'angle de la récupération culturelle et de l'apport de la technologie dans le traditionnel. De l'éphémère à la répétition, les expérimentations réalisées au cours de la maîtrise exposent un parcours logique qui met en lumière le travail final de l'exposition. Enfin, ce mémoire est soutenu par un travail pratique de deux ans en atelier duquel ont résulté cinq projets exposés dans POINTS DE REPÈRE | matières sensibles au Centre national d'exposition de Jonquière. Il se termine par l'explication de ces propositions artistiques qui passent par la sculpture, le bas-relief, la photographie numérique et la vidéo, et les constats tirés à la suite de leur mise en exposition, notamment l'apport sensible du technologique dans un processus davantage matériel transcrit par des matières de type fibre
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