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    Visualisation des résultats de recherche classifiés en contexte de recherche d’information exploratoire : une évaluation d’utilisabilité

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    La recherche d’information exploratoire sur le Web présente des défis cognitifs en termes de stratégies cognitives et de tactiques de recherche. Le modèle « question-réponse » des moteurs de recherche actuels est inadéquat pour faciliter les stratégies de recherche d’information exploratoire, assimilables aux stratégies cognitives de l’apprentissage. La visualisation des résultats de recherche est un dispositif qui possède des propriétés graphiques et interactives pertinentes pour le traitement de l’information et l’utilisation de la mémoire et, plus largement de la cognition humaine. Plusieurs recherches ont été menées dans ce contexte de recherche d’information exploratoire, mais aucune n’a distinctement isolé le facteur graphique et interactif de la « visualisation » au sein de son évaluation. L’objectif principal de cette thèse est de vérifier si la visualisation des résultats en contexte de recherche d’information exploratoire témoigne des avantages cognitifs et interactifs pressentis selon ses présupposés théoriques. Pour décrire et déterminer la valeur ajoutée de la visualisation des résultats de recherche dans un contexte de recherche d’information exploratoire sur le Web, cette recherche propose de mesurer son utilisabilité. En la comparant selon les mêmes critères et indicateurs à une interface homologue textuelle, nous postulons que l’interface visuelle atteindra une efficacité, efficience et satisfaction supérieure à l’interface textuelle, dans un contexte de recherche d’information exploratoire. Les mesures objectives de l’efficacité et de l’efficience reposent principalement sur l’analyse des traces de l’interaction des utilisateurs, leur nombre et leur durée. Les mesures subjectives attestant de la satisfaction procurée par l’usage du système dans ce contexte repose sur la perception des utilisateurs par rapport à des critères de perception de la facilité d’utilisation et de l’utilité de l’interface testée et par rapport à des questions plus large sur l’expérience de recherche vécue. Un questionnaire et un entretien ont été passés auprès de chacun des vingt-trois répondants. Leur session de recherche a aussi été enregistré par un logiciel de capture vidéo d’écran. Sur les données des vingt-trois utilisateurs divisés en deux groupes, l’analyse statistique a révélé de faibles différences significatives entre les deux interfaces. Selon les mesures effectuées, l’interface textuelle s’est révélée plus efficace en terme de rappel et de pertinence ; et plus efficiente pour les durées de la recherche d’information. Sur le plan de la satisfaction, les interfaces ont été appréciées toutes deux posivitivement, ne permettant pas de les distinguer pour la grande majorité des métriques. Par contre, au niveau du comportement interactif, des différences notables ont montré que les utilisateurs de l’interface visuelle ont réalisé davantage d’interactions de type exploratoire, et ont procédé à une collecte sélective des résultats de recherche. L’analyse statistique et de contenu sur le critère de l’expérience vécue a permis de démontrer que la visualisation offre l’occasion à l’utilisateur de s’engager davantage dans le processus de recherche d’information en raison de l’impact positif de l’esthétique de l’interface visuelle. De plus, la fonctionnalité de classification a été perçue de manière ambivalente, divisant les candidats peu importe l’interface testée. Enfin, l’analyse des verbatims des « visuelle » a permis d’identifier le besoin de fonctionnalités de rétroaction de l’utilisateur afin de pouvoir communiquer le besoin d’information ou sa pondération des résultats ou des classes, grâce à des modalités interactives de manipulation directe des classes sur un espace graphique.Conducting exploratory searches on the web presents a number of cognitive difficulties as regards search strategies and tactics. The “question-response” model used by the available search engines does not respond adequately to exploratory searches, which are akin to cognitive learning strategies. Visualising search results involves graphic and interactive properties for presenting information that are pertinent for processing and using information, as well as for remembering and, more broadly, for human cognition. Many studies have been conducted in the area of exploratory searches, but none have focussed specifically on the graphic and interactive features of visualisation in their analysis. The principal objective of this thesis is to confirm whether the visualisation of results in the context of exploratory searches offers the cognitive and interactive advantages predicted by conjectural theory. In order to describe and to determine the added value of visualising search results in the context of exploratory web searches, the study proposes to measure its usability. By comparing it to a parallel text interface, using the same criteria and indicators, the likelihood of better efficiency, efficacy, and satisfaction when using a visual interface can be established. The objective measures of efficiency and efficacy are based mainly on the analysis of user interactions, including the number of these interactions and the time they take. Subjective measures of satisfaction in using the system in this context are based on user perception regarding ease of use and the usefulness of the interface tested, and on broader questions concerning the experience of using the search interface. These data were obtained using a questionnaire and a discussion with each participant. Statistical analysis of the data from twenty-three participants divided into two groups showed slightly significant differences between the two interfaces. Analysis of the metrics used showed that the textual interface is more efficient in terms of recall and pertinence, and more efficacious concerning the time needed to search for information. Regarding user satisfaction, both interfaces were seen positively, so that no differences emerged for the great majority of metrics used. However, as regards interactive behaviour, notable differences emerged. Participants using the visual interface had more exploratory interaction, and went on to select and collect pertinent search results. Statistical and content analysis of the experience itself showed that visualisation invites the user to become more involved in the search process, because of the positive effect of a pleasing visual interface. In addition, the classification function was perceived as ambivalent, dividing the participants no matter which interface was used. Finally, analysis of the verbatim reports of participants classed as “visual” indicated the need for a user feedback mechanism in order to communicate information needs or for weighting results or classes, using the interactive function for manipulating classes within a geographic space

    Les figures de l'utilisateur aux Bell Labs : analyse de la construction des représentations dans la R&D industrielle

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    In this thesis we examine the genealogy of the concept of user and its contemporary dramaturgy in industrial research. For forty years, the literature in sciences and technology studies, in design and in strategy have been revealing the importance of users in the innovation process. This thesis is the result of a doctoral research that aims at exploring further this issue by studying the institutional, economical and socio-technical reasons that settle the user as an artefact in the research laboratory of Bell Labs. Our theorical frameword combine both semiotic (Charles S. Peirce) and symbolic (Lucien Sfez) aproaches, and the theory of actor-network (Bruno Latour). We focus on the terms of the representational system of the user and its symbolic implications in Bell Laboratories : the diffusion of the concept in the scientific journal of Bell Labs through a statistical analysis, the different types of user-model in Bell Labs history through a speech analysis, and the process of user integration through the socio-technical analysis of an innovation project. For this research, we developed a methodology designed at tracking and analyzing the birth and propagation of concepts in innovation. Finally we defend that Bell Labs, through its user-models, have established an equivalence between human and machine that make the user a symbolic picture half human, half-machine.Cette thèse examine la généalogie du concept d’utilisateur et sa mise en scène contemporaine dans la recherche et développement industriel. De nombreuses recherches du champ des sciences et techniques, du design et de la stratégie ont mis en évidence ces 40 dernières années le rôle clé de l’utilisateur dans le processus d’innovation. Le laboratoire de recherche Bell Labs sert de terrain d’analyse car il permet d’observer sur une période de 88 années les raisons institutionnelles, économiques et socio-techniques qui ont établi l’utilisateur comme un artefact à même de répondre aux enjeux industriels de formalisation des conditions de réceptions et d’usages dans le but de les intégrer aux objets en développement dans le domaine des télécommunications. Ancré au confluent des approches sémiotique (C. S. Peirce), symbolique (L. Sfez), et de la théorie de l’acteur-réseau (B. Latour), nous analysons les différents termes du système représentatif de l’utilisateur et sa symbolique aux Bell Labs : la diffusion du concept dans le journal scientifique de Bell Labs à partir d’une analyse statistique, les différents types de figures de l’utilisateur présents dans ce journal avec une analyse de discours, et le processus de prise en compte de l’utilisateur par l’analyse socio-technique d’un projet d’innovation. Pour ce travail, nous avons développé une méthodologie permettant le suivi et l’analyse de l’émergence et de la diffusion des concepts d’innovation. In fine, nous défendons que les Bell Labs, au travers des représentations de l’utilisateur, ont progressivement établi une équivalence entre l’homme et la machine qui porte l’utilisateur au rang d’image symbolique mi-homme mi-machine

    Actes des 2èmes journées sur l’Ingénierie Dirigée

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    National audienceL’ingénierie dirigée par les modèles (IDM), appelée en anglais MDE (Model-Driven Engineering) ou aussi MDD (Model-Driven Development) place le modèle au centre du processus de conception et permet à cette notion de modèle de passer d’un rôle contemplatif à un rôle unificateur vis-à-vis des autres activités du cycle de développement du logiciel. L’IDM doit alors être vu non pas comme une révolution, mais comme un moyen d’intégrationde différents espaces techniques pour aller vers une production automatisée des logiciels.L’ingénierie dirigée par les modèles apporte alors des solutions à la construction de ces nouveaux logiciels en proposant des approches de modélisation, de métamodélisation, de détermination du domaine, de transformation et de prise en compte des plates-formes. Ces approches sont accompagnées de démarches de conception et de moyens de génération de code, mais également de validation et de vérification de la conformité des modèles produits vis-à-vis des métamodèles. Elles sont proches des idées actuelles comme la programmation générative, les langages spécifiques de domaine (DSL), le MIC (Model Integrating Computing) ou encore les usines à logiciels (Software factories). Après le succès des journées IDM à Paris en 2005, la seconde édition de ces journées se déroule à Lille et a pour objectif de rassembler les chercheurs francophones intéressés par ce domaine et souhaitant participer à la structuration de cette communauté scientifique émergente

    L'intelligence artificielle : une certaine intelligence du social

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    Sociologie des techniquesDu point de vue d’une sociologie de la connaissance, la recherche contemporaine en intelligence artificielle tire son originalité de l’intérêt porté à la modélisation de la connaissance ordinaire, ce savoir engagé dans la vie de tous les jours (ex. aller l’épicerie, prendre son petit déjeuner). Les entreprises Facebook ou Google, le fameux GAFAM ainsi que les services de musique et de vidéos en ligne capturent et modélisent les faits et gestes du quidam afin de remettre les résultats de leurs calculs en jeu dans cette même vie courante. La recherche en IA porte également sur la mise en forme de savoirs savants et professionnels tout comme durant les années 1960 et 1970, mais cette thèse ne s’y intéressera pas. Dans le cadre d’une sociologie des sciences et des techniques, je me questionne sur ce que nous, en tant que civilisation occidentale, faisons du développement technologique, du monde que nous construisons à l’aide des diverses techniques. Ma préoccupation ne porte pas sur les choix des objets privilégiés par la recherche des laboratoires publics et privés, mais sur les usages, les débouchés selon la question très générale : en quoi telle technique modifie-t-elle ou non notre façon de vivre ? Or, cette question relève d’un exercice de prospective dans la mesure où bien souvent nous ne possédons pas assez de recul sur ces techniques. Elle demeure malgré tout une préoccupation d’arrière-plan de mes questions de recherche. En effet, ces modèles d’apprentissage machine, trouveraient-ils leur place au sein d’une civilisation qui n’accorderait pas autant d’importance à l’efficacité, à la productivité, à la rentabilité, à la science ou encore au travail ? Aussi, viennent-ils entériner l’ordre établi ou bien offrent-ils de nouvelles possibilités d’existence ? Comprendre minimalement l’artefact d’un point de vue technique et saisir du point de vue de la sociologie la façon dont les chercheurs pensent leurs objets nous éclaire sur les catégories de pensées principales qui orientent ces usages et le cas échéant sur les éventuels effets sociétaux. En l’occurrence, l’idée de modéliser de nombreuses activités de la vie quotidienne repose sur une représentation à priori de celle-ci de la part de chercheurs localisés socialement par leur profession et plus généralement leurs relations sociales diverses. Quelle est cette représentation et comment est-elle opérationnalisée dans les modèles ? Posée autrement, de quels rapports au monde témoignent ingénieurs et informaticiens par l’intermédiaire de leurs connaissances professionnelles, savantes et ordinaires ? Ainsi, dans cette thèse, mon travail se ramène à informer de la dimension sociale propre à la technique étudiée. À partir d’entretiens auprès de chercheurs en IA, la question de recherche est la suivante : quels sont les savoirs et raisonnements chez les chercheurs au fondement de l’élaboration des algorithmes relevant de l’intelligence artificielle contemporaine et qui construisent une représentation opératoire particulière de la vie sociale ? Exprimée en terme sociologique, cette question devient : en quoi les modèles d'apprentissage sont-ils un nouveau « modèle concret de connaissance » pour les usagers et informaticiens selon le concept développé par le sociologue Gilles Houles ? Les modèles dits d’apprentissage sous-tendent une conception relationnelle de la constitution de la connaissance humaine et d’un rapport à la réalité médié par l’action comme moyen d’actualisation de cette connaissance. Résumé simplement, le concept sociologique de « modèle concret de connaissance » objective les deux modalités d’existence de la vie humaine que nous retrouvons empiriquement sous deux concepts informatiques : symbolique (leur modèle mathématique) et l’action ou « l’agent informatique » ou « celui qui agit », que ce concept soit mobilisé ou non par les chercheurs. En somme, ces modèles en relation les uns avec les autres et matérialisés dans les objets dits connectés ou « smart » (ex. téléphones, électroménagers) forment un schéma opératoire organisateur de la vie sociale. Ce côté opératoire repose sur la position de « tiers médiateur » ou de « mémoire sociale technicisée » dans les relations humains-humains via machines. Je m'appuierai sur le concept de mémoire sociale et de morphologie sociale développée par le sociologue Maurice Halbwachs. Autrement dit, ce réseau d’objets connectés et d’êtres humains se ramène à l’instauration d’un cadre cognitif collectif particulier, issu des représentations sociales de groupes professionnels précis, mais mises en jeu dans la vie courante de tous, soit une institutionnalisation en cours. En effet, la diffusion et l’adoption des modèles découlent d’un processus de reconnaissance publique de savoirs sous-jacents et déjà institutionnalisés, pour l'essentiel, les mathématiques et l’ingénierie, le savoir implicite des « sciences de la gestion » et un savoir dit « scientifique » par les chercheurs. Plus précisément, le processus en cours consiste en l’institution d’êtres humains et de machines apprenantes en liens permanents via les objets connectés (« Internet of Things »). Au final, elle consiste en une mise en réseau des « régularités sociales » obtenues par classifications et régressions effectuées par les détenteurs des données. Je parlerai d'une « morphologie sociotechnique » ou d’une « configuration sociotechnique ». À la figure du robot polyvalent anthropomorphique censé condenser toute la mise en pratique du savoir sur l’IA, se substitue celle de relations sociales informatisées comme lieux du maintien des liens entre êtres humains par un concentré de savoirs et idées hétérogènes tels qu'un être humain ayant besoin d'aide ou la nécessité de la créativité par exemple. À l’usage, s’établit un type de lien social entre êtres humains via les machines pris entre la réduction propre à tout modèle de l’objet sur lequel il porte, la flexibilité qu’offre la possibilité d’ajustement (le côté « learning ») et le sens donné à l’action par l’utilisateur lambda. L’idéologie comme « mode de connaissance » du réseau sociotechnique est partie prenante de cette institutionnalisation en cours. Elle offre un cadre cognitif qui remet en cause la diversité produite par la division habituelle du travail sémantique au sein des ensembles sociaux en fournissant un modèle de légitimité, soit le discours du « partage ». L’accent mis par cette thèse sur les « sciences de la gestion » et la notion de réseau l’inscrit dans le prolongement des études des trente dernières années sur cette « société informationnelle » de Manuel Castells, une « nouvelle représentation générale des sociétés » en réseau en suivant Luc Boltanski ou encore « l’esprit gestionnaire » qui s’empara des fonctionnaires d’État selon le sociologue Albert Ogien.From the point of view of a sociology of knowledge, contemporary research in Artificial Intelligence (AI) draws its originality by its interest in the modeling of ordinary knowledge, that knowledge engaged in everyday life. The companies Facebook or Google, the so-called GAFAM, as well as online music and video services, capture and model the facts and gestures of the average person in order to put the results of their calculations back into play in its very everyday life. The research in AI also deals with academic and professional knowledge as it did in the 1960s and 1970s, but this thesis will not focus on it. Within the framework of a sociology of science and technology, I question what We, as the Western civilization, do with technological development, about the world we build with the help of various techniques. My concern is not with the choice of research objects privileged by public and private laboratories, but with the uses, the outlets according to the very general question: In what way does such a technique modify or not our way of living? Now, this question is an exercise in foresight insofar as we often do not have enough hindsight on these techniques. Nevertheless, it remains a background concern of my research. Indeed, would these machine learning models find their place in a civilization that would not give as much importance to efficiency, productivity, profitability, science or work? Also, do they endorse the established social organization, or do they offer new possibilities of existence? Understanding the artifact minimally from a technical perspective and grasping from a sociological point of view the way in which researchers think about their objects sheds light on the main categories of thought that guide these uses and, if applicable, on the possible societal effects. In this case, the idea of modeling many activities of daily life is based on an a priori representation of it by researchers who are socially situated by their profession. What is this representation and how is it operationalized in the models? Put differently, what relationships to the world do engineers and computer scientists have through their professional, academic and ordinary knowledge? Thus, in this thesis, my work comes down to informing the social dimension specific to the studied technique. Based on interviews with AI researchers, the question is as follows: What is the knowledge and reasoning of the researchers at the core of the algorithms of contemporary artificial intelligence and which build a specific operational representation of social life? Expressed in sociological terms, this question becomes: In what way are learning models a new "concrete model of knowledge" for users et researchers according to the concept developed by the sociologist Gilles Houles? The so-called learning models underlie a relational constitution of human knowledge and of a relation to reality mediated by actions as a means of actualization of this knowledge. Summarized simply, the sociological concept of "concrete model of knowledge" objectifies the two modalities of existence of the human life that we find empirically under two computing concepts: symbolic (their mathematical model) and the “action” as "the computing agent" or "the one who acts", whether this concept is used or not by the researchers. In sum, these models in relation to each other and materialized in the notorious connected or "smart" objects (e.g. telephones, household appliances) turn social life into a sociotechnical network. Its operational side relies on the position of "third-party intermediary" or "technical social memory" in human-human relations via machines. I will draw upon the concept of "social memory" and "social morphology" developed by the sociologist Maurice Halbwachs. In other words, this network of connected objects and human beings comes down to the establishment of a particular collective cognitive framework, stemming from the social representations of specific professional groups, but put into play in the everyday life of all, that is to say an institutionalization in progress. Indeed, the diffusion and adoption of the models stem from a process of public recognition of underlying and already institutionalized knowledge, essentially mathematics and engineering, the implicit knowledge of the "management sciences" and a knowledge called "scientific" by researchers. More precisely, the process underway consists in the institution of human beings and learning machines in permanent links via connected objects ("Internet of Things"). In the end, it consists in the networking of "social regularities" obtained by classifications and regressions carried out by the data's owners. I will speak of a "sociotechnical morphology" or a "sociotechnical configuration". The figure of the anthropomorphic multipurpose robot, which is supposed to condense all the practical application of knowledge on AI, is replaced by that of computerized social relations as places where links between human beings are maintained by a concentration of heterogeneous knowledge and ideas, such as a human being in need of help or the need for creativity, for example. In use, a type of social link between human beings via the machines is established, caught between the reduction proper to any modelling of the object on which it concerns, the flexibility offered by the possibility of adjustment (the "learning" side) and the meaning given to the action by the lambda user. Ideology as a "mode of knowledge" of the socio-technical network is part of this ongoing institutionalization. It offers a cognitive framework that challenges the diversity produced by the usual division of semantic labor within social groups by providing a model of legitimacy, namely the discourse of "sharing". The emphasis placed by this thesis on the "management sciences" and the notion of network places it in the continuity of the studies of the last thirty years on this "informational society" of Manuel Castells, a "new general representation of societies" into a network according to Luc Boltanski, or the "managerial spirit" which took hold of the State civil servants according to the sociologist Albert Ogie

    Factors Influencing Customer Satisfaction towards E-shopping in Malaysia

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    Online shopping or e-shopping has changed the world of business and quite a few people have decided to work with these features. What their primary concerns precisely and the responses from the globalisation are the competency of incorporation while doing their businesses. E-shopping has also increased substantially in Malaysia in recent years. The rapid increase in the e-commerce industry in Malaysia has created the demand to emphasize on how to increase customer satisfaction while operating in the e-retailing environment. It is very important that customers are satisfied with the website, or else, they would not return. Therefore, a crucial fact to look into is that companies must ensure that their customers are satisfied with their purchases that are really essential from the ecommerce’s point of view. With is in mind, this study aimed at investigating customer satisfaction towards e-shopping in Malaysia. A total of 400 questionnaires were distributed among students randomly selected from various public and private universities located within Klang valley area. Total 369 questionnaires were returned, out of which 341 questionnaires were found usable for further analysis. Finally, SEM was employed to test the hypotheses. This study found that customer satisfaction towards e-shopping in Malaysia is to a great extent influenced by ease of use, trust, design of the website, online security and e-service quality. Finally, recommendations and future study direction is provided. Keywords: E-shopping, Customer satisfaction, Trust, Online security, E-service quality, Malaysia
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